Rien de nouveau pour ceux qui ont étudié ou vécu la « science » économique de près voire de l’intérieur… Il est bon que les autres soient conscients de l’état désastreux de ce champ de connaissance qui aurait pu être scientifique si on n’avait pas systématiquement découragé l’ethos scientifique en son sein.
Un chiffre comme 0,5% de publications qui évoquent le climat dans les plus grandes revues de « science » économique suffit à résumer la situation épistémologique lunaire.
Bon, ne soyons pas naïfs, les phénomènes sociologiques d’omerta, de dogmatisme, de mandarinat, de baiser de la mort et autres bannissements sont légions dans tous les domaines scientifiques. La démocratie, même démocratie scientifique, est souvent bafouée et bien des destins sont brisés par des infâmes (j’en fais partie, dans une vie adéquate j’aurais été prof d’unif [de fac] en économie). Mais j’ai tendance à penser que dans ces disciplines scientifiques sérieuses, le réel qui résiste finit par emporter (plus vite, davantage, mieux) dans les oubliettes les mandarins, parrains de mafias et autres pseudo-scientifiques aux travaux nuls.
La « science » économique se distingue de toutes les autres sciences sérieuses à de nombreux points de vue, le plus remarquable étant la persistance en son sein d’idées fausses et démenties par le réel (l’empirique), depuis des décennies.
Le prix « Nobel » attribué à W. Nordhaus est sans doute un des plus infamants, dont les travaux ont enfreint la connaissance scientifique la plus élémentaire en déterminant un taux de réchauffement climatique « optimal » allant chercher dans les +3°C…
D’un point de vue sociologique, vu qu’aucune force interne à la « science » économique n’a réussi à l’auto-réguler jusqu’à présent, je ne vois plus qu’une seule issue : le bannissement des pseudo-scientifiques économistes des universités par les scientifiques des disciplines sérieuses et la reprise en main du champ scientifique sérieux de l’économie par : les sociologues, les psychologues, les politologues, les physiciens, les écologues, les philosophes, les agronomes, etc. et l’ouverture de nouvelles facultés transdisciplinaires ayant pour objet d’étude l’économie, avec un parcours faisant la part belle aux géo-bio-anthropo-sciences pour former des scientifiques transdisciplinaires qu’on pourra alors nommer à juste titre « économistes ».
En France, certains essayèrent de créer une école doctorale en économie politique. La ministre était partante. Mais le prix « Nobel » Jean Tirole est intervenu par lettre à la ministre pour s’offusquer et recommander de tuer dans l’oeuf l’initiative. Ce qui fut fait par la ministre. La pseudo-science pouvait demeurer dans sa tour d’Ivoire.
Pour le moment, le leitmotiv de ces pseudo-scientifiques reste : si la réalité ne rentre pas dans ton modèle de « science » économique, prend un pied de biche mathématique, sophistique ou théorique, ça finira bien par rentrer. Et élimine méthodiquement, à la racine, toute force critique de tes institutions.
La caste des prêtres et autres astrologues a duré plusieurs millénaires sans jamais devoir prouver son expertise, alors les « économistes » ont encore quelques siècles devant eux…
Illustration par DALL·E (+PJ)
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