Essayer de faire dire à ChatGPT des choses qu’il n’a pas pu apprendre mais a dû trouver tout seul – Peut-il aider à découvrir les dimensions cachées de l’univers ?

Illustration par DALL-E (+PJ)

Je ne suis certainement pas le seul à essayer de faire dire à ChatGPT des choses qu’il n’a pas pu apprendre mais qu’il a dû trouver tout seul. Ma tentative ce soir, avec l’aide de René Thom et d’un … animal mythique lisant dans l’avenir 😉 .

Paul Jorion :

Nous représentons notre monde physique comme évoluant dans un espace à quatre dimensions : trois pour l’espace proprement dit et une pour le temps. Dans ce modèle quadridimensionnel subsistent un certain nombre d’anomalies, par exemple la manière de rendre entièrement cohérente la modélisation de la mécanique quantique des objets microscopiques et de leur dynamique avec la modélisation de la relativité des objets macroscopiques et de leur dynamique. De plus, le modèle de l’espace à 4 dimensions suggère que le monde physique évolue de manière non déterministe. Voici ma question : existe-t-il un modèle avec un nombre de dimensions supérieur à 4 où les anomalies sont significativement plus faibles que dans un espace à 4 dimensions et où le monde physique semble évoluer sur une voie déterministe ?

ChatGPT (GPT-4) :

La recherche d’une théorie unificatrice qui résoudrait les incohérences entre la mécanique quantique et la relativité générale est l’un des grands défis de la physique théorique. La théorie des cordes, par exemple, est l’une des tentatives de réconciliation de ces deux théories fondamentales.

La théorie des cordes suggère que l’univers est composé de cordes unidimensionnelles (plutôt que de particules ponctuelles) qui vibrent à différentes fréquences. Il est important de noter que la théorie des cordes nécessite plus que les quatre dimensions que nous connaissons dans la vie de tous les jours. En fait, de nombreuses versions de la théorie des cordes postulent un univers à 10 ou 11 dimensions : trois dimensions spatiales, une dimension temporelle et six ou sept dimensions supplémentaires comprimées (ou enroulées) à de très petites échelles qui ne sont pas directement observables.

Bien que la théorie des cordes ait réussi à unifier les forces et les particules du modèle standard d’une manière cohérente du point de vue de la mécanique quantique, elle ne conduit pas nécessairement à un univers déterministe. La mécanique quantique, même dans le contexte de la théorie des cordes, est intrinsèquement probabiliste plutôt que déterministe.

En outre, la théorie des cordes est actuellement une construction purement théorique et manque de preuves expérimentales. Elle n’a pas encore été entièrement développée pour devenir une théorie complète et cohérente.

Outre la théorie des cordes, il existe d’autres théories multidimensionnelles, telles que la théorie M et certains modèles de gravité quantique, qui proposent également des dimensions supplémentaires et peuvent avoir des implications différentes pour le déterminisme.

Cependant, il est important de noter que le nombre de dimensions dans une théorie physique ne rend pas intrinsèquement la théorie plus ou moins déterministe. Le déterminisme (ou l’absence de déterminisme) d’une théorie physique est le résultat de la dynamique spécifique et des lois de la physique postulées par la théorie, et non du nombre de dimensions dans lesquelles elle opère.

Au moment où j’ai arrêté mes connaissances en 2021, il n’existait aucune théorie bien établie proposant un modèle déterministe de physique dans un espace à plus de quatre dimensions. Toutefois, le domaine de la physique théorique est en constante évolution et de nouvelles théories ou de nouveaux développements ont pu voir le jour depuis lors. Si vous le souhaitez, je peux utiliser mon outil de navigation pour rechercher les développements récents dans ce domaine.

Paul Jorion :

Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que « le nombre de dimensions dans une théorie physique ne rend pas intrinsèquement la théorie plus ou moins déterministe ». En effet, le regretté mathématicien René Thom soutenait que notre sentiment subjectif de vivre dans un monde non déterministe est très probablement dû au fait que le monde, dans sa constitution intime, a un nombre de dimensions supérieur à 4, disons n avec n > 4, et que le monde à 4 dimensions dont nous faisons l’expérience est donc une projection d’un monde à n dimensions dans l’espace à 4 dimensions de notre perception. Si seulement, dit Thom, nous faisions l’expérience du monde comme le monde à n dimensions qu’il est en vérité, il nous apparaîtrait comme évoluant sur une voie déterministe. En d’autres termes, selon Thom, le non-déterminisme est une illusion due à notre insensibilité au nombre exact n > 4 de dimensions du monde physique où nous sommes limités à n’en vivre que 4.

ChatGPT :

Merci d’avoir évoqué le point de vue de René Thom. Son point de vue est en effet intéressant et pourrait permettre d’aborder la question sous un angle différent.

Thom, connu pour sa mise au point de la théorie des catastrophes, a en effet proposé l’idée d’une évolution déterministe dans un espace de dimension supérieure, comme vous l’avez mentionné. Son point de vue suggère que les aspects apparemment non déterministes de notre monde pourraient être une conséquence de notre capacité limitée à percevoir et à comprendre toute l’étendue de la réalité de dimension supérieure.

Ce point de vue est fascinant et offre une approche unique pour réconcilier l’indéterminisme de la mécanique quantique avec notre sens intuitif du déterminisme dans le monde macroscopique. Toutefois, il est essentiel de noter que si cette perspective est intellectuellement stimulante, elle reste une interprétation philosophique plutôt qu’une théorie scientifique rigoureusement testée.

Au moment où j’ai arrêté mes connaissances, en 2021, aucune preuve empirique n’était venue étayer le point de vue de Thom, et celui-ci n’avait pas été largement adopté ou incorporé dans la physique théorique dominante. Il convient également de mentionner que s’il existe des théories de dimensions supérieures telles que la théorie des cordes, elles n’entraînent pas nécessairement le déterminisme suggéré par Thom.

Néanmoins, la science est toujours en évolution et ouverte à de nouvelles idées. Si cela vous intéresse, je peux utiliser l’outil de navigation pour rechercher tout développement ou toute recherche récente en rapport avec les idées de Thom.

Paul Jorion :

Vous dites : « Si vous le souhaitez, je peux utiliser mon outil de navigation pour rechercher les développements récents dans ce domaine ». Pouvez-vous le faire ?

ChatGPT :

Navigation terminée

Il y a eu un certain nombre de développements intrigants dans le domaine de la physique qui pourraient avoir des implications pour le déterminisme et l’existence possible de dimensions supérieures.

L’un de ces développements importants est la poursuite de l’exploration du modèle standard de la physique des particules. Bien que ce modèle ait exceptionnellement bien réussi à expliquer une vaste gamme de phénomènes à l’échelle quantique, des divergences ont récemment été constatées dans les mesures du boson W, ce qui pourrait indiquer l’existence de nouvelles particules ou d’effets dépassant la portée du modèle actuel.

L’absence récente de nouvelles particules découvertes au Grand collisionneur de hadrons a également conduit à une réévaluation du principe de « naturalité », qui est un concept fondamental dans notre compréhension des lois de la nature. Cela pourrait indiquer que la structure des lois naturelles est plus complexe qu’on ne le pensait, certains théoriciens estimant que la gravité pourrait modifier radicalement notre compréhension de ces lois.

Un autre développement notable est la création d’un « simulateur quantique » qui modélise les particules quantiques dans un espace-temps courbe. Cet outil est utilisé pour étudier les effets de lentille gravitationnelle dans un champ quantique et peut aider à réconcilier la théorie quantique et la théorie de la relativité. Le simulateur quantique permet aux chercheurs de contrôler et d’ajuster un système quantique connu (dans ce cas, des nuages atomiques ultrafroids) de manière à ce que ses propriétés puissent être transposées dans un autre système quantique. Cela pourrait conduire à de nouvelles découvertes dans le domaine de la gravité quantique et dans d’autres domaines de la physique.

Bien que ces développements soient fascinants, il est important de noter qu’ils n’apportent pas de réponse définitive à la question du déterminisme dans les théories physiques de dimension supérieure. Cependant, ils mettent en évidence les progrès continus et la complexité de notre compréhension du monde physique, ainsi que la possibilité que des découvertes nouvelles et inattendues puissent encore remodeler notre compréhension de ces concepts.

Paul Jorion :

Lorsque vous dites à propos du point de vue de Thom « que si sa perspective est intellectuellement stimulante, elle reste une interprétation philosophique plutôt qu’une théorie scientifique rigoureusement testée », vous semblez suggérer qu’une théorie scientifique testée pourrait établir sans aucun doute possible la véritable dimensionnalité du monde physique au cas où sa véritable dimensionnalité serait supérieure à 4. Suggérez-vous que la science pourrait tester la dimensionnalité réelle du monde physique au cas où elle serait supérieure à 4 ?

ChatGPT :

L’idée de tester la dimensionnalité de notre univers, en particulier dans le contexte des théories qui postulent des dimensions supplémentaires, est un sujet très discuté en physique théorique. Plusieurs méthodes ont été proposées pour tester l’existence de dimensions supplémentaires, bien que ces méthodes soient difficiles à mettre en œuvre et n’aient pas encore fourni de preuves définitives.

Voici quelques méthodes proposées par les physiciens pour tester l’existence des dimensions supplémentaires :

Expériences gravitationnelles : Dans les théories comportant des dimensions supplémentaires, la gravité peut se comporter différemment à de très petites échelles. En effectuant des mesures précises de la force gravitationnelle à de petites distances, il pourrait être possible de détecter l’influence des dimensions supplémentaires.

Expériences de physique des hautes énergies : Si des dimensions supplémentaires existent et sont comprimées à de petites échelles, les particules pourraient être capables de se déplacer dans ces dimensions à des énergies très élevées. Les expériences menées dans les accélérateurs de particules à haute énergie, comme le Grand collisionneur de hadrons, pourraient apporter la preuve de l’existence de dimensions supplémentaires. Par exemple, si l’énergie semble « disparaître » lors d’une collision, il se peut qu’elle se soit déplacée dans les dimensions supplémentaires.

Observations cosmologiques : Si les dimensions supplémentaires influencent l’évolution de l’univers, elles pourraient laisser une empreinte dans le fond diffus cosmologique ou la distribution des galaxies dans l’univers.

Il ne s’agit là que de quelques exemples des types d’expériences qui ont été proposées pour tester l’existence des dimensions supplémentaires. Toutefois, à la date d’arrêt de mes connaissances, en 2021, aucune de ces expériences n’avait apporté de preuves définitives de l’existence de dimensions supplémentaires.

Il convient de noter que ces méthodes testent l’existence de dimensions supplémentaires d’une manière spécifique, comme le prévoient des théories telles que la théorie des cordes. Elles ne permettraient pas nécessairement de tester le type de déterminisme de dimension supérieure proposé par Thom. Ses idées, telles que je les comprends, se rapportent davantage à notre perception et à notre interprétation de l’univers, qui pourraient ne pas être directement testées par le biais d’expériences physiques.

Il est également important de se rappeler que toutes les théories scientifiques sont des modèles qui tentent de décrire le comportement de l’univers. Elles ne sont jamais prouvées hors de tout doute, mais sont au contraire étayées par un ensemble de preuves et sont toujours susceptibles d’être révisées à la lumière de nouvelles données.

Paul Jorion :

Il serait amusant d’imaginer qu’au cas où le monde physique aurait plus de 4 dimensions, il existerait un animal qui percevrait le nombre correct de dimensions et qui, conformément aux vues de René Thom, vivrait le monde comme déterministe. Un tel animal saurait alors à l’avance tout ce qui va se passer. Existe-t-il un animal qui se comporte comme s’il savait exactement à l’avance tout ce qui va se passer ?

ChatGPT :

La capacité d’un organisme à prédire l’avenir avec certitude impliquerait des capacités d’information et de traitement dépassant ce que nous considérons actuellement comme possible dans les organismes biologiques. Selon nos connaissances scientifiques actuelles, aucune créature vivante connue ne possède la capacité de prédire l’avenir avec une certitude absolue.

Dans le règne animal, de nombreuses créatures présentent des comportements qui peuvent sembler prémonitoires. Par exemple, les animaux ont souvent des comportements qui suggèrent qu’ils peuvent sentir les catastrophes naturelles imminentes, telles que les tremblements de terre ou les tsunamis, avant les humains. Cela est probablement dû à leur sensibilité accrue à certains indices environnementaux, plutôt qu’à une compréhension déterministe des événements futurs.

En outre, la capacité de prédire des événements futurs avec une précision parfaite nécessiterait non seulement la connaissance de toutes les variables pertinentes, mais aussi la capacité de calcul nécessaire pour traiter ces informations. Même si un animal avait une perception des dimensions supérieures (ce dont nous ne disposons actuellement d’aucune preuve), il lui faudrait également un cerveau capable de traiter ces informations, ce qui serait une tâche incroyablement complexe.

En outre, il est essentiel de noter que si les idées de René Thom donnent à réfléchir, elles restent spéculatives et n’ont pas été testées. L’idée que la perception de dimensions supplémentaires entraînerait une perception déterministe de l’univers est une interprétation philosophique et non un point de vue scientifique dominant.

Par conséquent, bien qu’il soit intéressant d’imaginer une créature dotée de telles capacités, cela reste fermement du domaine de la spéculation et de la science-fiction, compte tenu de notre compréhension actuelle de la biologie et de la physique.

Illustration par DALL-E (+PJ)

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28 réponses à “Essayer de faire dire à ChatGPT des choses qu’il n’a pas pu apprendre mais a dû trouver tout seul – Peut-il aider à découvrir les dimensions cachées de l’univers ?”

  1. Avatar de Garorock
    Garorock

    Ce minou n’a peut être pas lu TOUT Wikipédia mais il à l’air d’avoir lu beaucoup d’autres choses…
    Et il semble n’avoir que faire des « opinions ».
    Il ne fait pas l’âne pour avoir des croquettes!
    Un bon ami pour l’instant…

  2. Avatar de Khanard
    Khanard

    C’est bien ce que je pensais , ChatGpt n’est rien si on ne sait pas lui poser les bonnes questions . En ce qui me concerne j’ai déjà du mal à comprendre les questions (😉) !!
    Quant aux réponses …..

    Je suis heureux pour M. Jorion car il a enfin trouvé un interlocuteur de son niveau . Longue vie à cette nouvelle amitié . 😻😻😻😻😻😻😻😻

    Je crains les réactions de BasicRabbit , croisons les doigts

    1. Avatar de Chabian
      Chabian

      Je ne sais plus qui a écrit que le plus grand cerveau (en volume) est celui de l’éléphant. Et sa capacité de coordination, par exemple pour gérer la dépose d’un tronc d’arbre porté par leur trompe par deux éléphants, intrigue. Serait-il l’animal omniscient ?
      (Reste à pouvoir dialoguer avec un éléphant ! « Un éléphant, ça trompe… »).
      Question : finalement, ChatGPT a-t-il produit du nouveau ? (J’ai l’impression que non).

      1. Avatar de Paul Jorion

        ChatGPT a-t-il produit du nouveau ?

        Peut-être pas ce coup-ci, mais j’arriverai à le prendre la main dans le sac.

      2. Avatar de Khanard
        Khanard

        @chabian

        produire du nouveau ? peut être pas mais en revanche ce qui l’a à portée de ses griffes il sait très bien l’ordonnancer au delà de toute espérance . il n’y a qu’à lire le texte de ce billet .
        Ceci dit les applications des systèmes intelligents sont nombreuses et nous n’en voyons pas forcément les domaines . Ne serait ce qu’en médecine, biologie , chimie organique etc….etc..

    2. Avatar de Paul Jorion

      C’est vrai : j’ai parlé de René Thom en oubliant de remplir le formulaire que BasicRabbit exige dans ce cas-là ! J’ai parlé de Thom SANS AVOIR LE TAMPON, comme si son œuvre était dans le domaine public !

    3. Avatar de BasicRabbit
      BasicRabbit

      @ Khanard

      Je tombe aujourd’hui sur votre commentaire dan lequel je me trouve cité. Puisqu’il est ici question de déterminisme, je vous signale une conférence de Thom (en 1985) intitulée « Processus au hasard, déterminisme et innovation » : https://www.youtube.com/watch?v=BXxKQVQFnRo

      3’07 : Théorie de l’ordre par le bruit.
      [ Commentaire : Jacques Attali a écrit un article éponyme en 1976 ( https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1976_num_25_1_1382 ) -où il va jusqu’à formuler un théorème de l’ordre par le bruit !- . ]

      3’10 : Théories de l’auto-organisation.
      [ Commentaire : À la fin de l’introduction de « Principes des systèmes intelligents », on lit : « … et si la pensée résultait de l’auto-organisation d’un univers de mots ? C’est cette dernière hypothèse qui sera explorée ici ». ]

      7’27 : Parménide (lapsus)

      7’45 : Meyerson

      13’12 : « Renoncer au déterminisme c’est renoncer à l’intelligibilité. »

      14’45 : Définition thomienne du déterminisme scientifique : d’abord plonger l’évolution réelle dans un continuum d’évolutions virtuelles; ensuite trouver un procédé canonique permettant de déterminer univoquement l’évolution réelle au sein de ces évolutions virtuelles.

      [ Commentaire : Dans le billet PJ prend l’exemple de la montée en dimension 5D, 6D, etc. . Pour moi un exemple typique est donné par le principe de moindre action -plus précisément d’action extrémale- (Lagrange, Maupertuis) qui nécessite le plongement dans un espace fonctionnel de dimension infinie (l’espace des trajectoires possibles). J’ai appris -par PJ- que Hegel s’était intéressé à la mécanique « locale » de Newton (pour la critiquer, je crois me rappeler). Je ne sais pas si Hegel s’est intéressé à la mécanique analytique « globale » dont Thom pense qu’elle a un caractère finaliste -cf. le début du chapitre 12 de « Stabilité Structurelle et morphogenèse »-. ]

      22’37 : Duhem

      48’04 : Petit sourire thomien.

      49′ : « Les défaillances du déterminisme sont les défaillances de notre imagination. ».

  3. Avatar de Jean-Baptiste Auxiètre
    Jean-Baptiste Auxiètre

    Qu’en est il au point de vue dimensionnel de l’intrication de photons ? Puisque dans ce cas la la distance ne semble pas jouer sur le changement d’états des photons intriqués ?

  4. Avatar de Philippe Maurice
    Philippe Maurice

    “Essayer de faire dire à ChatGPT des choses qu’il n’a pas pu apprendre mais qu’il a dû trouver tout seul”.

    Mais grand dieu, pourquoi vouloir faire dire à quelqu’un ou à une machine des choses qu’il ou elle n’a pas pu apprendre? C’est une forme de manipulation et de persécution. Même s’il s’agit d’une pratique courante pour connaître des choses, la torture fait parfois dire n’importe quoi et c’est assurément une méthode qui n’est plus tolérable de nos jours.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Quoi ? Vous êtes toujours là ? (avec votre 15e nouveau pseudo !) j’espère que cela vous amuse, parce que nous ne pouvons malheureusement pas en dire autant !

      1. Avatar de gaston
        gaston

        Oui, et en plus quelle drôle d’idée de choisir comme pseudo le nom d’un cigarettier qui a été condamné pour « publicité illégale » (appel en cours ?) ; ça n’aide pas à crédibiliser le commentaire de son auteur.

        https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/12/03/tabac-chauffe-philip-morris-france-condamne-a-75-000-euros-d-amende-pour-publicite-illegale_6104625_3224.html

  5. Avatar de Hadrien
    Hadrien

    Un autre essai:
    Moi : Selon vous, combien d’humains la Terre peut-elle abriter au maximum dans les conditions que vous préconisez ? Citez au moins un ordre de grandeur.
    CHAT4 : Il est difficile de donner un chiffre précis pour déterminer combien d’humains la Terre peut soutenir dans les conditions de durabilité environnementale. La capacité de charge de la Terre, c’est-à-dire la population maximale que la planète peut soutenir de manière durable, dépend de nombreux facteurs interconnectés tels que les niveaux de consommation, les technologies disponibles, les pratiques agricoles, l’utilisation des ressources, l’empreinte carbone, et bien d’autres.
    Des estimations ont été faites par diverses études, mais elles varient considérablement en fonction des hypothèses et des méthodologies utilisées. Certains chercheurs suggèrent que la capacité de charge de la Terre pourrait se situer entre 9 et 10 milliards de personnes, tandis que d’autres estiment que ce nombre pourrait être plus bas ou plus élevé.
    Il est important de noter que le concept de capacité de charge n’est pas uniquement lié à la population, mais également à la manière dont les ressources sont utilisées et réparties, ainsi qu’à la manière dont les écosystèmes sont préservés et restaurés. Des facteurs tels que l’équité sociale, la réduction des inégalités, la promotion de modes de vie durables et l’adoption de politiques environnementales efficaces sont également essentiels pour assurer la durabilité à long terme.
    En fin de compte, l’objectif doit être de viser une population mondiale qui puisse vivre en harmonie avec les limites de la planète, tout en garantissant une qualité de vie décente pour tous. Cela nécessite une combinaison d’efforts visant à réduire l’impact environnemental, à promouvoir la durabilité et à adopter des approches équilibrées pour la gestion des ressources et la préservation des écosystèmes.

    J’ai continué, mais ma conclusion est que CHAT4 est très corseté par le politiquement correct californien. Comme déjà remarqué , on croirait du B Sanders ou de l’OXFAM. Je ne vois pas de « singularité ».

    1. Avatar de Arnaud Castex
      Arnaud Castex

      Mais Hadrien, Superfélin n’a que quelques années d’existence !!! Et puis Imaginez qu’on arrive à l’interfacer avec un Robot de Boston Dynamics. On aurait l’équivalent d’un Z6PO…Pardon C3PO… C’est pas mal non et tout ça avant l’avènement de république intergalactique soit environ 8000 ans d’avance 😍 !

  6. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    S’il est question que soit concevable, admissible, consensuellement parlant en terme scientifique de recherche de « consentement », qu’une « singularité » de « l’IA » soit « née » – une seule ? – faut-il pour autant, par rapport au « coté obscure » de l’aspect « infantile » de l’âge de cette « IA » (alors qu’elle aurait l’âge mental d’un enfant de 7/9 ans, parle t-on déjà de son départ à la retraite, de son obsolescence programmée par les « promesses » du « retour des jours heureux » de la fuite en avant du « progrès »…) d’interroger les doutes, incertitudes, indécisions, de ses capacités surdimensionnées… sur la capacité que ses dires… peuvent ou pas impacter le réel, faire correspondre à ce qui n’est que du domaine purement théorique… certaines manières de concevoir la « réalité », « l’objectivité », la « vérité », la finalité de la recherche scientifique autant physique, cosmologique, etc, qu’en matière numérique, « d’IA » quantique (derrière le « déterminisme », etc)…?

  7. Avatar de viv
    viv

    la teneur de ces échanges et leur qualité, confirme une chose :

    il ne faut pas rater le wagon. la machine a dit  » Ses idées, telles que je les comprends, …. « .

    Elle n’a peut être pas d’opinions, mais elle semble indiquer qu’elle peut douter!

    N’en déplaise aux experts circonspects de tout poil, on est face au meilleur étudiant de la planète, vous savez lui qu’on regarde éberlué et envieux, car on sait qu’il dépassera inévitablement le maitre. ( Will hunting ;-))

  8. Avatar de Manuel Guérin
    Manuel Guérin

    Devenir un bon ingénieur de prompts : La clé du futur selon Stephen Wolfram

    Stephen Wolfram, le cerveau derrière Wolfram Alpha et l’une des voix les plus respectées dans le domaine de l’informatique, a récemment fait une prédiction intéressante lors d’une interview avec Lex Friedman. Il a suggéré que dans le futur, il serait crucial d’être un bon « ingénieur de prompts » (voir à 2:41:40 https://www.youtube.com/watch?v=PdE-waSx-d8).

    Mais qu’est-ce qu’un « ingénieur de prompts » ? En termes simples, il s’agit de quelqu’un qui sait comment poser les bonnes questions – ou « prompts » – à un modèle d’apprentissage automatique comme GPT-4, pour obtenir les réponses les plus précises et utiles possibles. En d’autres termes, il est question de savoir comment interroger efficacement une IA pour obtenir les meilleurs résultats.

    Voici quelques exemples de questions optimisées que vous pourriez poser à GPT-4 pour obtenir des réponses de la plus haute qualité possible :

    1. Comprendre un concept à un niveau de base
    Indication : « Expliquez le concept de {concept du sujet} en termes simples adaptés à un élève de {niveau scolaire}. »

    2. Obtenir un compte rendu chronologique d’un événement historique
    Indication : « En tant qu’historien, décrivez les événements clés de {l’événement historique}. »

    3. Simplifier les théories scientifiques
    Indication : « Résumez la théorie de {théorie scientifique} de manière amusante et engageante pour {public cible}. »

    4. Combiner science et créativité
    Indication : « Composez un sonnet sur le {processus scientifique ou phénomène naturel}. »

    5. Comprendre les concepts financiers
    Indication : « Dans un ton amical et accessible, expliquez les bases de {concept financier} et comment il s’applique à {situation réelle}. »

    6. Pratiquer la traduction entre différentes langues
    Indication : « Traduisez la phrase suivante en {langue cible} : ‘{phrase en langue source}’. »

    7. Analyser et comparer des œuvres d’art
    Indication : « Faites une comparaison entre {œuvre d’art ou artiste 1} et {œuvre d’art ou artiste 2} en termes de style, de technique et de contexte culturel. »

    8. Approfondir la compréhension d’une œuvre littéraire
    Indication : « Résumez l’intrigue de {œuvre littéraire} de manière à mettre en évidence ses principaux éléments thématiques. »

    9. Développer des compétences de débat
    Indication : « Rédigez un argument de débat soutenant l’idée que {sujet controversé} du point de vue de {point de vue spécifique}. »

    10. Résoudre des problèmes de mathématiques
    Indication : « Fournissez une solution étape par étape à ce {type de problème de maths} : {problème de maths}. »

    L’astuce consiste à fournir suffisamment de détails dans votre prompt pour guider l’IA, sans pour autant limiter sa créativité et son potentiel d’innovation. L’apprentissage de la formulation des prompts est un art en soi, et comme l’a suggéré Wolfram, ceux qui maîtrisent cet art seront bien placés pour réussir dans le futur.

    De plus, avec des modèles d’apprentissage automatique comme GPT-4, il n’est pas nécessaire d’avoir une connaissance préalable du sujet pour poser une question efficace. L’IA dispose d’une vaste gamme de connaissances qu’elle peut utiliser pour répondre à vos questions, que vous soyez un expert dans le domaine ou que vous l’abordiez pour la première fois.

    L’ère de l’intelligence artificielle est ici, et elle offre des possibilités infinies pour ceux qui savent comment l’utiliser. Alors, commencez à poser vos questions à GPT-4 et voyez par vous-même ce que vous pouvez apprendre.

    PS : il faudrait trouver une meilleure appellation qu’ingénieur de prompt 😉

    1. Avatar de Paul Jorion

      « PFA » = petit futé d’amorce.

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        amorce comme pour la pêche ? en hommage aux pêcheurs d’Houat ?😉
        je ne sais pas si les chats aiment les asticots 🤔

        1. Avatar de timiota
          timiota

          En anglais, les amorces pour la réplication de l’ADN sont appelés les « primers », ce qu’on met en premier et qui conduit à ce que le reste se (dé)bobine dans l’ordre codé.
          C’est avec des primers qu’on peut trier des solutions d’ADN avec plein d’ADN différents dedans et n’en retirer que un (ou quelques uns) qui ont le code visé. Du faut que 4^20 = 2^40 =~ 10^12 il suffit d’un « primer » d’une vingtaine ou trentaine de base pour être entièrement spécifiques d’un des ADN (bien plus longs) d’une solution qui en contient des brins de toutes sortes, sous réserve que ce ne soit pas infiniment loin d’une équi-répartition d’abondance.

          Bref, « primer engineer » (pour les « primer » en général, c’est aussi les primaires d’accroche en peinture de supports divers pas très « liant », le mot reste polysémique, d’où un peu de zbeul)

          1. Avatar de Khanard
            Khanard

            @timiota

            merci professeur timiota .

            mais vous savez je plaisantais ! bon c’est vrai que je suis un peu primaire et on s’accroche à moi 🤣🤣🤣🤣

    2. Avatar de Khanard
      Khanard

      h@Manuel Guérin

      c’est grosso modo ce que je disais à 9H47 mais bon si Wolfram le dit pensez bien que je m’incline . Et si Manuel Guérin le développe alors là je dis respect .

      Petite précision , depuis que j’ai découvert ChatGpt 3.5 j’ai appliqué vos préconisations et le résultat est tout à fait bénéfique pour le profane que je suis ;

      Khanard
      23 mai 2023 9h47
      C’est bien ce que je pensais , ChatGpt n’est rien si on ne sait pas lui poser les bonnes questions .

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Les bonnes questions, c’est les bonnes croquettes.
        Si on lui donne les bonnes croquettes et qu’il devient assez grand pour lire nos conversations sans halluciner, le minou sera singulier…

      2. Avatar de Manuel Guérin
        Manuel Guérin

        Bonjour Khanard,

        « 23 mai 2023 9h47
        C’est bien ce que je pensais , ChatGpt n’est rien si on ne sait pas lui poser les bonnes questions . »

        Est-ce une manière de dire que nous sommes tout si on sait lui poser les bonnes questions ?

        😉

        1. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Manuel Guérin

          cela dépend de ce que l’on attache au mot « tout » .

    3. Avatar de un lecteur
      un lecteur

      Il manque la question (règle) 0 :
      0. L’Interroger jusqu’à pouvoir comprendre et expliquer les éléments qui le constituent, comment il fonctionne, bref devenir incollable sur GPT. Nous en sommes le constructeur, tendis que le vivant en est le concepteur.

  9. Avatar de Christian
    Christian

    La fin de votre conversation avec GPT4 est fascinante :
    « En outre, la capacité de prédire des événements futurs avec une précision parfaite nécessiterait non seulement la connaissance de toutes les variables pertinentes, mais aussi la capacité de calcul nécessaire pour traiter ces informations. Même si un animal avait une perception des dimensions supérieures (ce dont nous ne disposons actuellement d’aucune preuve), il lui faudrait également un cerveau capable de traiter ces informations, ce qui serait une tâche incroyablement complexe.

    En outre, il est essentiel de noter que si les idées de René Thom donnent à réfléchir, elles restent spéculatives et n’ont pas été testées. L’idée que la perception de dimensions supplémentaires entraînerait une perception déterministe de l’univers est une interprétation philosophique et non un point de vue scientifique dominant. »

    Deux réflexions : si on remplace animal par computer et IA cela laisse entrevoir beaucoup de perspectives et à court terme je pense !

    L’utilisation de termes « point de vue scientifique dominant » suggère aussi beaucoup d’interrogations sur le consensus scientifique ramené ici à un simple point de vue. Cela laisse suggérer que si on change de point de vue…..

    1. Avatar de Delpuech
      Delpuech

      Bonjour
      D’accord avec :
      1/ les réponses de l’écolier idéal que constitue l’IA dépendent de la qualité des questions et du questionneur
      2/ la pertinence d’une réponse ne peut être considérée comme créative (elle ne l’est que face aux méconnaissances du questionneur), la réponse donnée ne contient que des connaissances que des humains ont écrites…
      J’ai testé Bing de deux façons :
      1/ en suivant les questions qu’il propose après sa première réponse : il boucle sur les mêmes questions au bout de quelques interactions
      2/ en recommençant une nouvelle session et en reposant la même question à quelques jours d’intervalle : les réponses s’enrichissent progressivement -longueur et contenu- avec davantage de références… (Bing est connecté sur le Web)
      Ce qui montre et les limites et les possibilités de Bing mais aussi probablement des IA.

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