Un des slogans de la Zad était « Contre l’aéroport et son monde », et cela résume bien le champ assez large de la résistance qui germe et se développe dans notre pays.
Depuis que le projet de Nantes a été abandonné, les compagnies aériennes de la planète sont en crise aiguë, des parkings sont remplis d’avions en état de voler, en attente d’un retour « à la normale » qui a mille bonnes raisons de ne jamais plus se produire.
Dans ce nouveau contexte, bien anticipé par les zadistes, il devient chaque jour plus évident que oui, en fait, cet aéroport n’était pas une très bonne idée et qu’il serait aujourd’hui parfaitement inutile.
Idem pour les bassines, ces réservoirs censés mettre à disposition d’agriculteurs en été, l’eau qui tombe l’hiver. Il suffit d’observer cet hiver 2022/2023 sans pluie, pour constater que cette théorie ne tient pas la route. Que l’eau des bassines issue de forages sera bien soustraite au sol, aux cours d’eau, à la biodiversité, pour être mise à disposition d’une minorité d’agriculteurs.
Projets tardifs, couteux, hors de leur temps, tentatives désespérées de prolonger des activités déjà dans l’impasse depuis belle lurette.
Dans les deux cas, la société civile a parfaitement analysé la situation, et l’Etat protège manu militari des modèles obsolètes d’économie.
Ce décalage est un symptôme de plus de notre dysfonctionnement démocratique.
Il faut soutenir ces luttes, sinon nous sommes cuits.
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