Todd, dans Le Figaro ou chez Taddeï, arrive à la même conclusion – maintenant la guerre – en utilisant des arguments différents de ceux de notre hôte.
On aurait pu penser que la série d’arguments de l’un l’aurait mené à la conclusion de l’autre par erreur, mais non, ce n’est pas le cas. Au contraire, les deux analyses viennent chacune renforcer l’image de la chréode, du chemin tout tracé, qui se dessine devant nous.
Les sociétés occidentales se passionnent pour des problèmes périphériques, aveuglées par le stock de richesses qu’elles ont accumulées. Malgré les péripéties récentes qui ont mis à jour des problèmes structurels de production stratégiques (masques, paracétamol, énergie, puces électroniques, armement, etc.), elles continuent de s’enivrer de telle ou telle arme qui envoie des missiles au centimètre près à 80 km sans voir qu’elles ne sont plus capables de les produire en quantités industrielles ou des problèmes de telle ou telle ultra-minorité sexuelle dont 99,99% des gens ignoraient jusqu’à l’existence.
L’idéologie néolibérale accouche d’élites obèses et de sociétés infirmes, incapables de produire des biens essentiels à leur propre existence. La prise de conscience par les populations de cette perte de puissance les jettent, pour le pire, dans les bras des premiers caporaux venus.
Pouvons-nous la bouter hors de nos sociétés pour mettre en œuvre une économie de guerre contre les périls existentiels qui attendent notre espèce ? Rien n’est moins sûr.
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