Pour ceux qui préfèrent les Indiens, bien entendu 😉 .
(Ceux qui préfèrent les cow-boys, s’abstenir).
*Godot est mort !*
Pour ceux qui préfèrent les Indiens, bien entendu 😉 .
(Ceux qui préfèrent les cow-boys, s’abstenir).
L’imaginaire le plus doux est un lagon azur que menace un impérialisme mécanisé. Avant de s’éteindre nous aurons vu le rêve de la beauté des choses imaginées. Demain je bondis au cinéma. 🙂
Des cow-boys des Indiens.
Des Indiens ? Apache : The Shadows…
Merci de nous avoir posté l’image des Shadows (en plus il s’agit d’un concert enregistré en Belgique, une fois !). Quant au film « Avatar » il semble que tout le monde ne soit pas fan de la caméra de Cameron :
Une vision kitch optimiste de l’effondrement. La fiction nous sauvera ! (on ne veut pas savoir de quoi ; pas de psychanalyste dans l’avion).
Ca peut être aussi les habitants des pays insulaires et les colonisateurs anglais ainsi que français
N’est ce pas aussi la promesse du Metavers !
Un monde à la Matrix, tous connectés à la beauté artificielle et numérique matricielle pour oublier que dehors la réalité s’effondre ?
Faire la révolution par PlayStation interposée, se révolter avec un gros cornet de pop corn et une canette de Coca à la main, englouti de son Surround et d’explosions lumineuses…
Et puis, sortir en silence, en poussant la porte de secours qui s’ouvre sur cette arrière rue mal éclairée, dans une nuit froide et humide avec le bruit de quelques voitures… et dire : Ouahou, c’était bien !
La société de loisirs et son shoot audiovisuel !
J’irai peut être prendre ma dose ? C’est difficile le sevrage.
Des effets spéciaux à couper le souffle pour défendre une très bonne cause, le pillage de la planète par le monde capitaliste, ça donne envie d’aller le voir.
En tout cas c’est beaucoup mieux qu’un Top Gun avec Tom Cruise qui fait, lui , la promo des armes qu’utilise un pays qui en a détruit d’autres par ses guerres d’intervention néocoloniales.
Ceci dit, c’est vrai que les indiens m’ont toujours paru plus sympathiques que les cow-boys.
Le temps des scissions.
Voies d’eau à Sea Sheperd:
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/une-guerre-intestine-conduit-a-la-fragmentation-de-sea-shepherd_168230
Le « pivot » est bien là: Cameron et d’autres réalisateurs évincent de façon magistrale les « carabistouilles » cinématograpĥiques à la John Wayne et consorts . Quant aux Shadows et « Apache », je me rappelle un événement familial fin des années 60 où j’eus l’immense bonheur d’en entendre une version live. Le plaisir de les réécouter reste d’actualité.Merci pour cela.
M’enfin Paul surpris je suis que vous soyez le relais d’une production cinématographique qui n’a nul besoin de promotion, tant celle-ci écrase toute concurrence par le battage médiatique dont elle bénéficie par delà l’intimiste bouche à oreille 😮
Cela reste un spectacle admirable en terme d’imagerie, mais pour ce qui est du récit, vous avez raison – c’est du niveau des gentils indiens contre les méchants cowboys 🤨😏
Les cow-boys étaient des brutes.
Mais gardons nous d’angéliser les indiens d’amérique, les vrais, les historiques.
L’arrivée des blancs en nouvelle angleterre a provoqué une véritable course aux armements.
Les colons avaient fourni quelques fusils à une tribu amie (les algonquins) pour se protéger des méchants mohawk (une des 5 tribus de la ligue iroquoise). Massacre de Mohawks par les algonquins, balles contre flèches.
Les anglais, le roi en accord avec les colons, interdisent de vendre des armes à feu aux indiens.
Les iroquois s’adressent aux hollandais, installés à la nouvelle Amstedam, sur Long Island.
Trés accomodants les bataves, friants de peaux de castors (qui d’ailleurs disparaissent vite dans l’est américain, on ira les chercher dans la baie d’Hudson, une autre histoire).
La ligue iroquoise, armée de neuf, massacre les algonquins, en priorité, sans épargner les anglais qui trainent.
Disparition du peuple algonquin, les quelques survivants se dispersent vers l’Ouest ou deviennent esclaves des tribus iroquoises.
Tout ceci agrémenté de tortures systématiques des prisonniers de guerre, prolongées avec beaucoup de talent, auquel d’ailleurs participait toute la tribu, y compris les enfants.
Un comportement culturel partagé par de trés nombreux peuples pre-colombiens, les témoignages en sont nombreux.
Ceci dit, les « cowboys », blancs, on fait bien pire à l’échelle, de plusieurs ordres de grandeur.
Il n’empèche qu’on est tous freres en génocide.
Pour qui n’aurait pas compris le fond de mon propos, j’explicite:
ce que nous nommons « cowboys et indiens » sont devenus au 19 et 20eme siècle des archétypes occidentaux.
Avec d’ailleurs une inversion des bons et des méchants au cours du 20eme.
Tout ceci n’a qu’un lointain rapport avec la réalité historique.
Il y avait sans doute (dernières évaluations, presque consensuelle aprés de longs débats politico-historiques) 60 millions d’habitants sur le continent américain en 1491. Des milliers de peuples et de cultures diverses, les regrouper sous un seul vocable, c’est du mépris et une méprise.
ils ont été exterminés par nos virus, car à la main, nue ou armée cela n’aurait pas été possible (voir les vrais Indiens, autant immunisés que nous contre variole etc.). 5 à 6 millions restaient sur tout le continent vers 1600.
Avatar, 1 ou 2 (mais je n’ai pas vu le 2) joue sur cet archétype culturel blanc. Pas de doute sur qui sont les bons, qui les méchants. Et si on disait aux enfants (et à nous memes) la vérité ? Que nous sommes tous souvent bon et parfois trés méchants ?
Sans remonter jusqu’aux relations très particulières entre Sapiens et Néandertal (et d’autres avant aussi…) qui fait que le deuxième n’a tout simplement pas survécu au premier alors qu’il était sur le même territoire depuis des dizaines de milliers d’années bien adapté à son environnement. Un environnement dans lequel Sapiens venant d’Afrique a débarqué un jour il y a environ 45 000 ans.
Bonjour,
J’ai vu le film en 3D. Que dire, c’est bien fait, c’est joli à voir mais ça reste assez banal au niveau narratif. Le mythe du bon sauvage et du méchant colonisateur grossi jusqu’à la caricature, il y a de quoi se sentir idiot devant tant de niaiseries.
Ce pourrait être aussi une version « écolos » contre le « marché capitaliste ».
J’en suis sorti comme après avoir mangé un macdo, un plaisir bref et une heure après la faim réapparait.
Très très bonne remarque de Monsieur Paul Jorion.
Mais pourquoi continuons-nous de jouer aux cowboys et aux indiens ?
Et quel rôle central occupe leur « monture » commune, le cheval ?
Et si c’était lui, en vérité, l’Avatar, cet animal qui appartient à notre inconscient collectif et individuel, et qui nous murmurerait quelque chose à l’oreille…
https://youtu.be/1Cr9yrmLzo0
Cowboys ou indiens, humains ou Na’vis, à chacun leurs montures domestiquées ou maîtrisées, qu’elles soient motorisées ou pas, mécaniques ou bien vivantes ! Et ce ne sont pas les montures qui manquent sur Pandora : du grand leonopteryx volant entre les montagnes, à l’ilu, monture marine, équivalent en eau d’un grand cheval pour les Na’vis, lorsque ceux-ci partent au combat. Quant aux humains, ces derniers ont pour eux, lors de leurs invasions militarisées, plein de chevaux vrombissants en acier dans leurs engins volants, nautiques ou terrestres.
Bref, passant d’un écosystème à un autre, d’un côté, nous voyons l’avatar manipuler n’importe quelle créature sur Pandora, dans une osmose totale avec la nature (hum, ça le serait vraiment si ça devenait réciproque), et de l’autre, Jake Sully, marine paraplégique (personnage central de l’histoire), qui retrouve ses jambes grâce à une monture mécanique robotisée qu’il arrive à « maîtriser », moins naturellement, bien sûr, qu’un animal de Pandora…
Mais « qui veut voyager loin ménage sa monture ». Ou dit autrement, il nous faut avant tout prendre soin de ce qui nous permet d’avancer. https://www.nonfiction.fr/article-8774-lage-de-nos-adages-qui-veut-voyager-loin-menage-sa-monture.htm
Le film Avatar soulève donc indirectement la question très contemporaine du rapport que nous avons avec notre propre corps, pris dans un dualisme entre « le naturel et l’artificiel », avec le premier (le naturel) qui revient au galop à cause de la crise environnementale globale, et le second (l’artificiel) qui pèse désormais plus lourd que le vivant…
https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2017/11/chartenefr.pdf
Oups !!!
Grosse erreur sur mon dernier lien.
Voici le bon qui annule et remplace donc le précédent :
https://www.philomag.com/articles/lartificiel-pese-desormais-plus-lourd-que-le-vivant
Merci beaucoup !
Avatar, j’y suis allé ! J’ai pris ma dose de virtuosité technologique avec des images d’un réalisme incroyable.
Niveau scénario par contre, on est au niveau 0. Un parfait reflet de notre société technologique dont les prouesses sont indéniables mais une société dépourvu de sens.
Ce film de Cameron n’a finalement pas l’heur de plaire aux amérindiens. Des Navajos (Arizona) en appellent au boycott, le trouvant « raciste et colonialiste » :
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