1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
*Godot est mort !*
Elles sont toujours d’actualité !
Finalement, c’est le constat que pas grand chose a changé !
Pourquoi rien ne change ?
Cette histoire de balayage me rappelle quelqu’un 🙂
https://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/05/melenchon-pour-un-grand-coup-de-balai-apres-l-affaire-cahuzac_3154610_823448.html
Il me semble me souvenir qu’à l’époque la formule avait été amplement conspuée par la « social-démocratie ».
Le « Tous pourris ! » et « Du balai ! » est en effet un standard de la propagande fasciste de l’entre-deux-guerres.
@ P.Jorion
» Le grand coup de balai « , c’était surtout les vues en actes de Vladimir Ilitch Oulianov :
Site : » Les cartes de propagande » :
https://neocarto.hypotheses.org/3118
Il est vrai que depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts : le chômage de masse est devenu ordinaire comme les superprofits, l’inflation explose, la jeunesse étudiante ne mange pas toujours à sa faim, l’hôpital est en burn-out, les 49.3 à répétition nient le parlementarisme, les réformes anti-humanistes vont bon train pendant que les migrants meurent noyés dans l’indifférence quasi-générale. En plein réchauffement climatique et la guerre en Europe, nos gouvernants récitent leur mantra préféré, totalement faux et absurde : » puisqu’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps » – Visiblement, ils n’ont pas compris grand chose au nouveau siècle qui vient à moins qu’ils veuillent eux aussi donner un » grand coup de balais » dans les statistiques des « encore-vivants » :
Blast – Sébastien Fontenelle : » Retraites : les mensonges de M. Macron »
https://www.blast-info.fr/emissions/2022/retraites-les-mensonges-de-m-macron-FGF5fJ2nTVatdLEjiJ0IcA
leur mantra préféré, totalement faux et absurde : « puisqu’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps »
Je veux bien que le fait qu’il faille travailler est absurde, mais si l’on admet le principe qu’il faille travailler, pourquoi « Puisqu’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps », est-il « faux et absurde » ?
Paul Jorion,
Je n’ai jamais dit que » Travailler » était absurde ; cela ne l’est pas toujours bien heureusement !
Et comme le disait André Gorz, le « système » pourrait fonctionner avec un meilleur partage du travail à condition d’accepter le fait de travailler 10 heures par semaine, celles-ci étant « incompressibles ».
Donc travailler est une nécessité pour vivre et faire vivre. C’est évident. Ceci étant dit, c’est l’organisation du travail et la nécessité qualitative de celui-ci qui est en débat, rien d’autre.
Je ne vais pas vous faire non plus l’affront de distinguer le dit » Travail vivant » du dit » Travail mort ». Vous connaissez parfaitement son auteur.
Travailler sous la schlague, la subordination ou pour son bon plaisir sont trois réalités humaines différentes.
Pour le reste, il est évident que c’est parce que nous arrêtons plus tôt de travailler de façon contrainte que nous vivons plus tard.
Nous sortons du dispositif du travail subordonné en meilleur santé que si nous continuions à travailler jusqu’à 70 ans comme le veulent les macronistes néolibéraux et tous les autres conservateurs qui ne goûtent la liberté qu’à condition qu’elle soit la leur.
Quand toute une jeunesse est au chômage, il est parfaitement absurde oui, d’empêcher son accès à l’emploi en contraignant celles et ceux qui n’en peuvent déjà plus de continuer à bosser jusqu’à 70 ans !
Je rappelle qu’il faut avoir aujourd’hui 40 annuités pour pouvoir accéder à une retraite à taux plein.
Cela veut dire pour des millions de personnes que même avec « la retraite dite à 60 ans ou 62 ans », il partiront en vérité à 65 ans ou 67 ans. Ayant accéder à l’emploi plus tardivement que les autres générations, ils partent donc beaucoup plus tard. On imagine bien qu’avec le recul de l’âge de la retraite à 65 ans voulu par les macronistes et les dits » républicains « , beaucoup ne pourront partir réellement qu’à 68 ou 70 ans !
Je vous rappelle puisque vous semblez l’ignorer qu’à l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts :
Article « Libération » : » A 62 ans, un quart des 5% des hommes les plus pauvres en France sont déjà morts. Il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches » :
Je rappelle aussi que ce n’est pas parce que l’on est à la retraite que l’on est sans activité, vous en êtes l’excellente preuve vivante.
La différence c’est que vous le faites en votre nom, selon votre bon plaisir. Peut-être aussi sans doute par nécessité puisque les pensions de retraite sont de plus en plus maigres après avoir travailler toute une vie. La volonté cependant de laisser les travailleurs retraités à peine au dessus du seuil de pauvreté n’est ici qu’une politique comme une autre. On peut la changer.
Au delà de cet aspect, vous poursuivez vos différentes activités savantes parce que tel est votre bon plaisir. Du moins, c’est l’impression que l’on en a lorsqu’on vous écoute. Personne ne vous y contraint par la force ni en supprimant sans vous prévenir du jour au lendemain, vos indemnités journalières.
Vous produisez un » Travail vivant « , un travail désiré et non produit sous la contrainte. En ce sens votre travail ne vous apparait pas absurde. Il traduit votre état d’être et votre désir de transmettre, de communiquer avec d’autres personnes. Il vous comble et cela fait oui, toute la différence.
Bonne continuation à vous.
Oui le balai est un sigle qui fut adopté à l’époque par beaucoup de monde.
Manifestement le PS adopte en 1935 une iconographie de droite ou populiste. Mais c’est la campagne du dirigeant De Man pour le « Plan » à l’image de gouvernements autoritaires qui se révéla la plus pernicieuse. De Man accepta la disparition du PS et la collaboration avec l’occupant allemand et prépara un gouvernement autoritaire sous la protection de Léopold III, contre les ministres (PSC-PS) réfugiés et effondrés en France puis à Londres se ressaisissant. De Man s’expatria en Suisse (ou il disparut dans un accident), fut condamné en Belgique.
Sa radicalisation populiste en 1935-36 s’explique un peu par la « grève de la misère au Borinage », qui s’étendit partout e 1932 et que seuls les communistes appuyèrent. La grève de 36 montre le surgissement des rexistes et des nationalistes flamands au détriment du Parti catholique et un moindre recul socialiste sous une première poussée communiste. https://en.wikipedia.org/wiki/1936_Belgian_general_election
Ah ! le 5 avril 1925 les « Diables Rouges » l’avaient emporté (ce n’est pas comme en novembre 2022 😉)
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_belges_de_1925
Le slogan « dégage » d’aujourd’hui est l’équivalent « du balai » d’hier.
Avis aux supporters du standard de Liège: Les « Rouches » ont été trahis, en effet, le joueur à la barbichette et à la vareuse blanches, le dénommé RENKIN, a changé de camp!
Question à 5 BEF (soit 12, 5 c/€): je me suis toujours posé la question de savoir pourquoi notre souverain est appelé le « Roi des Belges » et non le « Roi de Belgique »?
Roi des Belges ?
Par analogie à ce qui s’est passé en France ?
Louis XVI à la fin de son règne puis Louis-Philippe étaient appelés « roi des français » par la volonté des assemblées (monarchie constitutionnelle) et par opposition aux précédents royaumes (monarchie absolue) appelés « roi de France ».
Les constituants qui ont « libéré » le territoire des mains des hollandais et l’ont appelé « belge », ont voulu souligner que la royauté est « contractuelle », par « convention », donc octroyée par les citoyens, et donc pas par droit du sol ou du sang ou de dieu ou de droit naturel, etc.
C’est du moins l’idée retenue de l’école. Il y a sans doute moyen de faire plus simple.
Ensuite ils ont cherché l’aristocrate princier qui aurait convenu aux grandes puissances. Ce fut une famille moitié allemande moitié anglaise.
Il faut penser surtout que jusqu’à l’envahissement français dans les années 1790, il y avait dans ce territoire des seigneureries dispersées qui ont été bourguignonnes, d’Empire ou de France, espagnoles, autrichiennes, mais aussi autonomes (Prince Evêque de Liège) ; mais surtout séparées de leurs consoeurs protestantes ayant gagné leur indépendance militairement avec Guillaume d’Orange vers 1650. Puis, après 1815, ces provinces du sud sont englobées dans le nouvel Etat-tampon hollandais. Elles se sentent bridées dans leur développement par le Nord, malgré un roi hollandais libéral. Ce sont les ouvriers qui se révoltent, ce sont les bourgeois « belges » qui prennent le pouvoir en 1830. Le Roi n’arrive qu’un an plus tard.
Cela a été longtemps masqué par une « histoire mythique » du XIXe-XXe d’une Belgique éternelle qui manipule Jules César, une révolte gantoise ici, une révolte brabançonne là-bas pour construire un récit hallucinant.
Il faudrait plutôt raconter les grands moments (le siècle de Bruges, le siècle de Gand, la splendeur d’Anvers, la grandeur de Liège, de Verviers, de Charleroi…) par où ces régions sont passées. Mais c’est « une autre histoire » !
Notons que le Belge francophone (du sud du pays) est l’un des rares (le seul peut-être) à rester exempt de nationalisme. Pas de parti souverainiste/nationaliste/fasciste. Aucun défilé où les cervelles fondent sous les trompettes et les drapeaux.
Cette pyramide est un exemple d’ensemble stratifié. Sa cohésion se réalise classiquement selon le principe de subsidiarité (1) qui peut être descendante (c’est le roi qui assure ultimement la cohésion sociale) ou ascendante (c’est le peuple qui assure ultimement la cohésion sociale). Monarchie contre démocratie, il faut choisir.
Il me semble avoir jadis vu PJ écrire sur ce blog que la démocratie représentative était un oxymore et la démocratie participative un pléonasme. Je me trompe?
Mon gourou Thom :
« En ce qui me concerne, je préfère croire à un réel – non globalement accessible parce que de structure stratifiée – dont l’herméneutique de la théorie des catastrophes permettrait de dévoiler progressivement les « fibres » et les « strates ». Mais tout progrès dans la détermination d’une telle ontologie stratifiée en
« couches » d’être exigera : i) L’emploi de mathématiques pures spécifiques – parfois bien difficiles – dans les théories jusqu’ici purement conceptuelles des sciences de la signification ; ii) La reprise d’une réflexion philosophique sur la nature de l’être que les divers positivismes et pragmatismes ont depuis bien longtemps occultée. ».
1 : Ce principe est inscrit dans la constitution suisse depuis une récente votation, mais sans préciser s’il s’agit d’une subsidiarité ascendante ou descendante ! ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_subsidiarit%C3%A9 )
Il me semble avoir jadis vu PJ écrire sur ce blog que la démocratie représentative était un oxymore et la démocratie participative un pléonasme. Je me trompe?
La démocratie participative : oxymore ou idéal ?
Faut-il prendre la démocratie participative au sérieux ? Oui, répond Loïc Blondiaux, professeur en Science politique à l’université Paris-1 et conseiller scientifique du cycle « Démocratie participative ». Alors que de nombreux citoyens remettent en cause la légitimité de leurs représentants, penser la mutation de l’idéal démocratique est une nécessité.
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Nuit debout, grande commission, 3 mai 2016, Paris. Par Jfgornet, CC BY-SA 2.0 sur Wikicommons
Qu’est-ce que la « démocratie participative » ? Ce vocable n’a guère de sens, il a tout de l’oxymore. Peut-on envisager une démocratie qui ne serait pas participative, une démocratie sans citoyens ? S’il s’agit d’une forme de gouvernement inédite, en quoi se distingue-t-elle à la fois de la « démocratie représentative » et de la « démocratie directe » ? Les interrogations légitimes que soulève cette locution sont à la hauteur de la perplexité qu’elle suscite depuis qu’elle est apparue il y a quelques années en France.
Une histoire ambivalente
Une première manière de cerner la démocratie participative passe par la reconstitution de ses origines. Le vocable « participatory democracy » apparaît pour la première fois aux États-Unis en 1962, dans le cadre des mouvements étudiants pour les droits sociaux. Il s’agit alors de revendiquer une implication forte des citoyens dans la vie politique, et de véritables contre-pouvoirs dans une société de masse anesthésiée par la consommation.participatory democracy » apparaît pour la première fois aux États-Unis en 1962, dans le cadre des mouvements étudiants pour les droits sociaux. Il s’agit alors de revendiquer une implication forte des citoyens dans la vie politique, et de véritables contre-pouvoirs dans une société de masse anesthésiée par la consommation.
La locution « démocratie participative » ne fait son introduction dans le débat public européen que beaucoup plus tard, vers la fin des années quatre-vingt-dix. Le contexte politique est alors très différent. Il s’agit cette fois, pour un certain nombre d’organismes gouvernementaux, locaux et nationaux, de répondre à ce qui apparaît comme une défiance croissante des citoyens à l’égard des institutions.
La première démocratie participative est radicale et d’essence citoyenne. La seconde est un programme d’origine gouvernementale et vise à donner un surcroît de légitimité à des pouvoirs contestés. Cette ambivalence en dit beaucoup sur l’élasticité de la notion. Celle-ci abrite aujourd’hui des ambitions et des programmes politiques souvent très différents. Elle peut couvrir un champ de significations qui va des multiples manifestations d’un pouvoir d’agir citoyen autonome aux exercices de marketing politique les plus fabriqués et encadrés. Elle désigne des dispositifs et des pratiques dont certaines visent à contester le pouvoir et d’autres cherchent, au contraire, à le renforcer.
La fiction de la représentation
Une seconde manière d’appréhender la notion cherchera à la distinguer d’autres, à laquelle il pourrait être tentant de l’assimiler. Il convient, dès lors, de distinguer la démocratie participative à la fois de la « démocratie directe » et de la « démocratie représentative », du moins à ses origines. À la différence de la première, la démocratie participative, dans la plupart de ses acceptions, ne transfère pas le pouvoir de décision aux citoyens : elle les y associe simplement. Selon des modalités variées (simple consultation, concertation en amont de la décision, co-construction…), elle se contente d’impliquer le citoyen dans le processus de réflexion. Le pouvoir de décision ultime reste l’apanage des élus.
La démocratie participative s’inscrit plus clairement dans le cadre de ce que nous appelons aujourd’hui la démocratie représentative. Elle en constitue une évolution, un avatar historique. À l’origine, ce régime que les révolutionnaires français de la fin du 18e siècle, à l’instar de Siéyès, avaient désigné comme « gouvernement représentatif », s’opposait frontalement à la démocratie telle que l’avaient pratiquée les Athéniens au 5e siècle avant notre ère. Il s’agissait, tout en reconnaissant la souveraineté théorique du peuple, de confier en pratique à une élite, une aristocratie de la raison, le pouvoir de décider. Si les citoyens, ou du moins à l’origine certains d’entre eux, étaient jugés capables de désigner des représentants, ils étaient jugés inaptes à se gouverner par eux-mêmes. Comme l’ont montré les recherches historiques de Bernard Manin ou Francis Dupuis-Déri, les pères fondateurs du gouvernement représentatif détestaient la démocratie. Ce n’est que progressivement, et principalement à partir de l’apparition du suffrage universel masculin en 1848, que le régime qu’ils ont conçu a fini par être assimilé à cette dernière et à en résumer l’idéal.e siècle, à l’instar de Siéyès, avaient désigné comme « gouvernement représentatif », s’opposait frontalement à la démocratie telle que l’avaient pratiquée les Athéniens au 5e siècle avant notre ère. Il s’agissait, tout en reconnaissant la souveraineté théorique du peuple, de confier en pratique à une élite, une aristocratie de la raison, le pouvoir de décider. Si les citoyens, ou du moins à l’origine certains d’entre eux, étaient jugés capables de désigner des représentants, ils étaient jugés inaptes à se gouverner par eux-mêmes. Comme l’ont montré les recherches historiques de Bernard Manin ou Francis Dupuis-Déri, les pères fondateurs du gouvernement représentatif détestaient la démocratie. Ce n’est que progressivement, et principalement à partir de l’apparition du suffrage universel masculin en 1848, que le régime qu’ils ont conçu a fini par être assimilé à cette dernière et à en résumer l’idéal.
Dans le cadre des démocraties représentatives, du moins jusqu’à aujourd’hui, la place du citoyen, dans l’intervalle entre les élections, est vouée à l’insignifiance. Seuls ses représentants ont voix au chapitre. Les citoyens sont censés, quant à eux, avoir bien d’autres choses à faire dans une société libérale, à commencer par produire et consommer. Cette fiction politico-juridique de la représentation a pu fonctionner de manière efficace jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix, au point de laisser croire que la démocratie pouvait se résumer à l’élection.
Des démocraties en mutation
Tout a changé depuis lors. Élévation du niveau d’éducation des citoyens, dénonciation de la corruption morale et matérielle des élus et sentiment de leur trahison, revendication d’une « expertise profane », capacité moindre des corps intermédiaires (partis, syndicats, associations traditionnelles…) à relayer et à canaliser les opinions : plusieurs évolutions sociales et politiques significatives expliquent ce retour sur la scène démocratique des citoyens ordinaires depuis une vingtaine d’années.
L’heure est aujourd’hui à la redécouverte ou à l’invention de formes politiques susceptibles de concrétiser cet impératif participatif. Le tirage au sort, l’initiative citoyenne, le mandat impératif, la pétition sont autant de procédures parfois très anciennes, et pour beaucoup refoulées, qui retrouvent une actualité. Gouvernements locaux et nationaux expérimentent aujourd’hui, avec plus ou moins d’ambition et de succès, les assemblées citoyennes (comme en Irlande, au Canada ou en Islande) et les grandes consultations publiques en amont de la législation ou des projets. Dans bien des cas, ces initiatives font suite à de forts mouvements de contestation.
Le cas français est emblématique : le Grand Débat, ainsi que la Convention citoyenne sur le climat impliquant 150 citoyens tirés au sort et chargés de faire des préconisations qui doivent être soumises ensuite à référendum, sont tous deux issus directement du mouvement des Gilets jaunes. La Commission nationale du débat public, créée en 1995, est, quant à elle, une réponse à la contestation de plus en plus forte des grands projets d’équipement et d’infrastructure. À l’échelle locale, ce sont les mouvements de contestation d’habitants qui expliquent la multiplication des dispositifs de concertation.
Dans quelle mesure cette offre de participation se traduira-t-elle un jour dans les décisions elles-mêmes ? La défiance réciproque qui préside aujourd’hui aux relations entre les citoyens et leurs élites peut-elle se résorber ? Nos régimes pourront-ils un jour se rapprocher de l’idéal démocratique originel dont ils se réclament? Il est trop tôt pour connaître les conséquences de cette mutation des démocraties représentatives, parallèle, il convient de le souligner, à d’autres évolutions accentuant notoirement leur caractère répressif et oligarchique. Il est impossible, cependant, de faire l’économie d’un engagement et d’une réflexion sur ce qui pourrait aujourd’hui permettre de faire en sorte que nos démocraties soient un peu moins inégalitaires.
Loïc Blondiaux
Publié le 25/09/2019
« La première démocratie participative est radicale et d’essence citoyenne. La seconde est un programme d’origine gouvernementale et vise à donner un surcroît de légitimité à des pouvoirs contestés. » Et c’est cette dernière qui apparait en Europe fin des années 90, dit Loic Blondiaux dans un livre de 2008.
Il est vrai que la France a connu une forte instutionnalisation de toute procédure participative avec les Commissaires enquêteurs, puis la Commission Nationale du Débat public, qui permettait de cadrer les oppositions citoyennes, en les confrontant à un dossier technique puis une Etude d’impact et formant ainsi des pièges technocratiques.
Mais c’est ignorer une étape antérieure (en Belgique : pour la France je ne sais pas)l’intervention des groupes de comités de quartier et leur fédération ou comités d’environnement et créant InterEnvironnement Bruxelles et IE Wallonie dès les années 1972. Les autorités belges sont flexibles (et retors) dans des processus de décision plus ouverts. De là j’ai développé des processus négociés entre comités de quartier et entreprises polluantes, même hors de processus technocratiques, de 1985 à 2005 au moins. Et produit un livre de méthode de médiation environnementale, et donné des conférences en France. Mais les animateurs y veulent eux-mêmes apparaître comme des compétences, et mandatés, ce qui ne convient pas aux comités spontanés, désireux de radicalisme.
Même dans des processus publics importants, j’ai eu plus de légitimité (par la méthode imposée aux autorités et acceptée) que les collègues de la CNDP que je connaissais.
Et finalement, la participation conflictuelle n’est pas là pour sauver la démocratie, mais pour se donner des moyens limités de gagner des acquis dans un système figé de vote et de partis. C’est réformiste, si on veut. C’était pionnier dans le nouveau domaine ouvert en 1975.
Maintenant c’est la domination bourgeoise capitaliste qui est devenu non attractive, corrompue. Elle utilise la valeur démocratie comme feuille de vigne. Mais la radicalité peut verser dans le populisme ou dans la lutte de classes (les conseils ou soviets). Et c’est mal parti.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
On utilise pas des bombes nucléaires pour détruire des abris souterrains! Détruire des abris souterrains où seraient en fabrication des…
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