Envoyez-moi des textes (je dois terminer un article) !

– Brésil : Victoire de Lula
– France : Manifestation interdite contre les « mégabassines »
– États-Unis : Tentative d’assassinat de Nancy Pelosi
– &c.

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56 réponses à “Envoyez-moi des textes (je dois terminer un article) !

  1. Avatar de Karluss

    CloClo, à toi de jouer, moi j’ai pas le niveau… 😉

    1. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Karluss
      bien au contraire ! dites ce que vous pensez avec vos mots . Je n’ai jamais considéré ce blog comme étant un moyen pour juger les gens .
      Croyez vous que que j’ai le niveau ? Quelle blague !
      Alors lancez vous !

    2. Avatar de CloClo
      CloClo

      Ah non moi je suis spécialisé dans le commentaire et le contre commentaire, 15 ans d’appointements à la NSA/CIA sur les réseaux sociaux francophones alors que je ne sais pas pondre deux lignes sans faire une faute, te dire si l’agence n’est pas très regardante pour le recrutement des petites mains ! Chacun son job. Mince je viens de me griller auprès de l’agent Russe qui intervient régulièrement ici, je me disais aussi y avait un bruit dans HP quand j’utilise mon micro. Y se reconnaîtra.

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Tout le monde sait très bien ici depuis longtemps que tu es un agent double mon Cloclo!
        Mi Vigneron- Mi Mélenchon.
        😎

  2. Avatar de Karluss

    je peux tout de même dire que la victoire de Lula n’est pas un triomphe, une « sécession » hante le Brésil…

    1. Avatar de Christian Brasseur
      Christian Brasseur

      Ce n’est peut-être pas un triomphe, mais contrairement à ce qu’un votant à droite que je connais, de dire que rien ne changera pour la forêt amazonienne avec Lula, car selon lui, que l’on soit de gauche ou de droite, c’est du pareil au même, je peux lui répondre que ne sera pas pire qu’avec Bolsonaro, que du contraire: en effet, suite à la victoire de Lula, la Norvège et l’Allemagne viennent de débloquer des fonds pour sa préservation. Je traduis cela à ma façon : ces aides parviendront aux plus démunis qui ne seront plus obligés d’ »exploiter » la forêt amazonienne pour survivre, faute d’avoir été livrés à eux-mêmes par ce gouvernement d’extrême droite.

  3. Avatar de Khanard
    Khanard

    Par contre si je ne m’abuse ce serait la première fois pour laquelle aucun sujet de billet ne serve de fil conducteur . L’idée me plaît beaucoup . Une discussion à bâton rompu .
    En ce moment je travaille sur les robots et le mal . Je navigue entre bien sûr Adam et Eve, Satan , mais aussi Prométhée, l’éthique , Simondon, Jonas . Bin croyez moi ou pas je ne suis pas sorti de l’auberge .

  4. Avatar de Garorock
    Garorock

    Les tuniques bleues vont-elles pouvoir l’emporter?
    Attention.
    Le général Lee est un agent orange.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

       » Biden s’attaquera aux « bénéfices records » des compagnies pétrolières malgré les prix élevés à la pompe »

      Vas-y Joe.
      Vas-y fonce
      Dans la nuit vers l’Amazone…

      Parce que si ça ruiselle pas et qu’il y des bénéfices indécents, les incantations ne vont pas suffire.
      Le mépris non plus.
      Il va falloir passer à l’étape suivante.
      Je vous fais pas un dessin…

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        Il a intérêt à se dépêcher parce que Musk est dans les starting-blocks pour filer un coup de main à Trump !
        Les Super Riches ne sont pas prêteurs, c’est là leur moindre défaut.

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          1) Mépriser les super riches.
          2) Boycotter Twitter.
          3) Saboter les starting-blocks.

  5. Avatar de Garorock
    Garorock

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/laurent-berger-la-cfdt-dit-non-au-report-de-l-age-de-depart-en-retraite-20221030

    Tiens, on dirait qu’à la CFDT, ils entendent plus la même musique que Richi!
    C’est ki Richi?
    Tu connais pas Richi?
    Costard alpaga, pompes de chez Loob, marié avec la reine des Indes qu’ a certainement le même sac à main que Salma Hayek…
    Le Georges Clooney de la finance!
    Si t’es docker à Liverpool, tu vas pas tarder à le connaître!
    Et si tu veux éviter ses produits dérivés ( bombes tactiques), ses missiles de croisière ( CDS à nu), tu ferais mieux de relire Marx plutôt que Krisnamurti…
    😎

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      T’inquiète pas, c’est cousu de fil blanc. Macron va dire 65 ans. La CFDT va dire on est pas d’accord. Bon ok, je baisse à 64 ans. La CFDT dira, faut être raisonnable, on à quand même gagné 1an. La CGT criera à la trahison et fera une manif. On sera pas d’accord sur le nombre de manifestants. Les journaux en parleront pendant une semaine.
      Et voili voilou, en 2023, on en parle plus.😉😔
      Enfin, s’ils gardent les mêmes scénaristes !

      1. Avatar de l'arsène
        l’arsène

        @ Pascal
        Et oui, la CFDT ne négocie que le poids des chaines, jamais l’option de les briser.
        C’est ce que les médias et le système appellent un syndicat réformateur !

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Oui tu as raison, la CGT en revanche elle ne négocie rien, elle vocifère toute seule et tout le monde s’en cogne. Un syndicat roquet quoi qui n’a jamais mordu personne en fait. Alors casser les chaînes, à d’autres.

          1. Avatar de l'arsène
            l’arsène

            @ CloClo
            « Un syndicat roquet quoi qui n’a jamais mordu personne en fait. »
            Un roquet qui défend ceux que tes amis oppriment .

          2. Avatar de Henri
            Henri

            M.Cloclo,

            Pourquoi tant de morgue ? N’est-il pas temps de réviser ses préjugés et de lâcher ses gimmicks blasés ? :

            Amnesty international : « Femmes de ménage : les dernières de cordée se rebiffent » :
            https://www.amnesty.fr/actualites/femmes-de-menage–les-dernieres-de-cordee-se-rebiffent

            Une photo pour l’Histoire :
            http://www.mheu.org/fr/chronologie/defile-cgt-femmes-menage.htm

            1. Avatar de CloClo
              CloClo

              Mon cher Henri je te remercie de coller des photos de 1936 dont les problèmes ressortent encore et toujours en 2022. Quand je dis que les dents de la CGT sont limées, je pense même être très en dessous de la vérité.

              A la CGT ils vont à la soupe comme tous les autres, elle est bonne la soupe non ?

              Apprenez de vos maîtres les petits sinon ça va durer encore un moment vos chuineries.

              https://www.vie-publique.fr/fiches/24064-comment-est-finance-un-syndicat

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Financement_des_syndicats_de_salari%C3%A9s_en_France#:~:text=Sur%20la%20trentaine%20de%20milliards,%C3%A9galement%20pay%C3%A9s%20par%20ce%20biais.

              1. Avatar de CloClo
                CloClo

                https://cgtcompass.fr/wp-content/uploads/2020/02/comptes-syndicats-cgt-2019-a%CC%80-diffuser.pdf

                https://ftm-cgt.fr/display-document?document=Document-1712

                Regarde les recettes et tu verras qui décide de quoi in fine… « autres recettes »…

                A la niche les toutous comme tous les autres.

                1. Avatar de Otromeros
                  Otromeros

                  Sur le fond…

                  (( AMHA d’intérêt général : ))

                   »  »  » Entretien « Des accords stratégiques entre la CGT et la CFDT sont indispensables »
                  Le 27/10/2022

                  (par) Jean-Marie Pernot Chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires)

                  Le politiste Jean-Marie Pernot est ce qu’on appelle un chercheur engagé. Non seulement il dresse un constat sans concession de l’état dans lequel se trouve le mouvement ouvrier français et du danger d’effacement qui le guette à brève échéance, mais il ouvre dans son dernier essai Le syndicalisme d’après. Ce qui ne peut plus durer (éditions du Détour) des pistes pour le sortir de sa double crise. Celle-ci se manifeste à la fois par le glissement de la négociation vers le simple accompagnement du capitalisme et par la radicalité qui n’embraye plus sur les travailleurs.

                  Le chercheur juge notamment indispensable et urgent que la CGT et la CFDT reviennent à des relations « gérables », alors que le conflit chez TotalEnergies semble avoir creusé encore un peu plus le fossé qui sépare les deux centrales.

                  Quelles leçons peut-on tirer du mouvement dans les raffineries de TotalEnergies et Esso ?

                  Jean-Marie Pernot : Il faudra un peu de temps pour tirer le bilan complet de ce conflit dans le secteur pétrolier. On peut noter d’abord que la grève a duré plus de trois semaines et a débouché sur pas grand-chose par rapport aux revendications.

                  Ce résultat est, hélas, assez courant dans l’histoire sociale récente. Aujourd’hui, pour bouleverser les stratégies des multinationales, il faut des conflits d’une durée invraisemblable. De ce point de vue, le conflit des raffineries n’apporte pas d’éléments nouveaux.

                  Rappelons que pour obtenir une victoire sur les salaires et les conditions de travail – on est donc loin des soviets partout –, les femmes de ménages de l’hôtel Ibis Batignolles ont mené un mouvement de vingt-deux mois, dont huit de grève, pour faire plier un peu le groupe Accor ! Et même les grandes manifestations des années 2000-2010 n’ont pas produit beaucoup d’effets, malgré les millions de gens dans les rues.

                  Le système socio-politique s’est refermé à la demande sociale, avec une difficulté croissante d’obtenir des résultats par la mobilisation, mais aussi par la négociation, car les stratégies qui reposent sur cette dernière atteignent très vite leurs limites.

                  Pour quelle raison ?

                  J. -M. P : Selon moi, le mouvement syndical a un évident problème de puissance. Le terme « puissance » voulant dire en l’occurrence capacité de se rendre incontournable. Or, on constate que les syndicats n’y parviennent pas, que ce soit par la mobilisation ou par la négociation policée, régulière au niveau de l’entreprise ou interprofessionnelle. Les syndicats butent sur des résultats insuffisants et les salariés s’en détachent progressivement.

                  En revanche, la grève chez TotalEnergies met en lumière un aspect peu connu des conditions de la négociation. On sait que l’accord majoritaire conclu par la CFDT et la CFE-CGC a joué un rôle majeur, puisqu’il a privé les grévistes représentés par la CGT de toute perspective de négociation et servi d’argument ensuite au gouvernement pour justifier le recours aux réquisitions de grévistes.

                  Or, cet accord s’appuie sur le rôle conféré à l’accord de groupe par la loi El Khomri (ou loi Travail, 2016) et celle qui transpose les ordonnances Macron de 2018. Elles permettent maintenant à la négociation au niveau du groupe de prendre la main sur les négociations d’entreprise. Avant cette loi, la négociation chez TotalEnergies aurait pu avoir lieu dans les raffineries, ce qui aurait grandement changé les choses, car entre le groupe et les entreprises filiales, la configuration sociale – la répartition entre cadres, agents de maîtrise et ouvriers –, comme la configuration syndicale peuvent être très différentes.

                  C’est le cas chez TotalEnergies, et cela peut l’être dans bien d’autres endroits, puisque la concentration du capital aidant, il existe aujourd’hui en France 132 000 groupes qui emploient 70 % des salariés du privé. On voit dans certaines études la pratique de l’accord de groupe proliférer, notamment avec la mise en place des CSE (comité social et économique). On va vers de très gros problèmes puisque les salariés d’une entreprise peuvent très bien ne pas se reconnaître dans ceux qui ont signé un accord au niveau du groupe.

                  Les pouvoirs publics exaltent la négociation dans les entreprises, au « plus près du terrain ». Or, au contraire, on est reparti vers une centralisation, qui donne de plus en plus la main aux directions des groupes.

                  Ce qui n’est pas nouveau non plus, c’est la césure entre la CGT, qui pousse à la mobilisation et tente de l’élargir à d’autres secteurs en appelant à des journées d’action, et la CFDT, qui signe très vite un accord avec Esso puis TotalEnergies, et qui délégitime la poursuite du mouvement. Ces deux stratégies syndicales sont-elles incompatibles ?

                  J. -M. P : C’est vrai, cet épisode tombe mal, parce que depuis quelques mois, le contexte était plutôt inverse et on assistait à un rapprochement des fronts syndicaux, sur l’assurance chômage, mais aussi sur celui des retraites, qui était jadis un point de clivage fort. Sur le premier point, les centrales syndicales ont établi un constat commun, et sur les réformes paramétriques annoncées par le gouvernement, elles affichent le même refus. On peut lire des déclarations communes, pour la première fois depuis 2010.

                  La CFDT est passée d’une attitude d’accompagnement plus ou moins critique du premier quinquennat Macron à une réserve, puis une opposition aux nouveaux contours de la politique Macron. Le front syndical commençait à s’esquisser.

                  La question demeure : l’épisode TotalEnergies va-t-il passer ou laisser des traces durables ? On n’a pas encore la réponse. L’approche du congrès de la CGT n’est pas favorable pour renouer des relations avec la CFDT, car cette question est toujours chahutée à l’intérieur de la CGT, en particulier par ceux qui étaient à la pointe du conflit des raffineries. Mais la réalité peut s’imposer : c’est déjà compliqué de mener des conflits, mais c’est clairement impossible quand cela oppose les syndicats entre eux…

                  Dans votre essai vous affirmez que sans convergence des « deux organisations matricielles du syndicalisme » en France, il n’y a plus de salut pour le mouvement ouvrier.

                  J. -M. P : Oui. Car le risque de ces échecs à répétition, c’est celui de plonger dans l’indifférence. Les salariés iront sans doute toujours voir le délégué syndical quand ils ont un problème individuel, ou lors d’une situation de crise pour l’entreprise, comme un plan social ou la menace de fermeture.

                  Les syndicats resteront dans le paysage, mais ils resteront impuissants à produire des références pour la société et, par ailleurs, ils ne recruteront plus. Et c’est le contraire de la puissance, de la capacité à imposer des normes plus élevées à un système qui cherche au contraire à s’en détacher.

                  Le rétablissement passe, non pas par la disparition des divergences entre syndicats – une utopie –, mais par une gestion de celles-ci, comme on a pu le faire à d’autres moments de l’histoire, les années 1960 et 1970, par exemple, ou, plus proche de nous, face à Nicolas Sarkozy.

                  Le rétablissement d’accords stratégiques entre la CGT et la CFDT, au-delà des réactions communes, est indispensable à mon sens. Si les bases de cet axe syndical sont, bien entendu, à construire, il reste néanmoins indispensable, car les stratégies de l’une et de l’autre confédération sont en panne. Celle de la négociation mène à l’intégration défensive au système et celle de la grève générale fantasmée est dans l’impasse.

                  Il y a aussi des raisons structurelles, ou politiques à la crise du syndicalisme. Par exemple vous notez à quel point les dernières « lois Travail », en renvoyant la négociation à l’entreprise au détriment des branches professionnelles, enferment les syndicalistes dans un piège.

                  J. -M. P : C’est un piège parce que l’entreprise elle-même se dérobe. En tant qu’entité juridique, elle n’est plus le travailleur collectif qu’une négociation collective pouvait embrasser. Elle est au contraire devenue le lieu d’un nouveau découpage du salariat selon les statuts différents des travailleurs (prestataires, intérim, etc.) et selon la chaîne de sous-traitance. Quand on négocie dans l’entreprise, on négocie pour qui ? Pour une partie seulement des travailleurs de cette entreprise.

                  Donc l’entreprise assigne le syndicat à ne représenter qu’une petite partie du salariat et à oublier les enjeux de solidarité de l’ensemble de la chaîne de production. Par exemple, lorsque Carrefour décompose son groupe en plaçant en location-gérance non seulement les Carrefour Market mais aussi les hypermarchés. Une façon pour l’employeur de recomposer la chaîne du profit, qui marginalise les syndicalistes attachés à leurs négociations d’entreprise qui recouvrent de fait de moins en moins de gens travaillant pour Carrefour.

                  D’autres exemples existent. Les livreurs à vélos ont été travaillés par les syndicalistes, avec un succès éphémère. Mais c’est difficile de s’implanter dans ces terres de conquêtes, y compris dans de grosses boîtes comme Amazon lorsqu’on n’est pas fort ailleurs.

                  Les syndicats ont aussi essayé de s’adresser aux travailleurs du numérique, mais ils n’ont pas les structures locales suffisamment fortes pour s’y implanter durablement. Trop marqués par le poids des branches professionnelles, ils rechignent à consacrer des forces militantes à un développement qui passe par le renforcement du local.

                  Mais l’avenir du syndicalisme ne dépend pas que de la relation entre salariés et employeurs, alors que la question de nouvelles solidarités se pose. On voit la CFDT et la CGT rejoindre des regroupements d’associations – « Le Pouvoir de vivre » pour la CFDT et « Plus jamais ça » pour la CGT. Faut-il que, pour se renouveler, le syndicalisme se dissolve dans les combats sociétaux ?

                  J. -M. P : Dans l’exercice de son activité de représentation, les questions d’environnement, des luttes des femmes, contre les discriminations, d’exercice des libertés, tout ce qui monte dans la société, ne peuvent pas être indifférents aux syndicats.

                  Il ne s’agit pas d’aller voir parce que c’est à la mode, mais de s’en saisir parce que ce sont des questions qui se posent à la population que l’on se propose de représenter. La question de l’égalité femmes-hommes dans l’entreprise, ce n’est pas une petite chose et, même si les syndicats ont des réalisations à leur actif, ils sont toujours sous pression des collectifs féministes.

                  Cela marche d’ailleurs à double sens, car les syndicats peuvent imposer à ces regroupements la prise en compte de la question sociale. Ainsi, quand les écologistes ont la sobriété pour objectif, ils sont là pour rappeler que pour beaucoup, la sobriété est déjà là, et que leur sujet, c’est la fiche de paye. Mettre du social dans le combat pour l’écologie et de l’écologie dans la démarche syndicale, en somme.

                  Ces alliances ont donc un sens pour retrouver le lien avec les travailleurs mais cela ne peut pas faire l’économie des alliances dans le mouvement syndical. Or, on a l’impression que dans l’esprit de certains, les alliances « sociétales » permettent de contourner le problème.

                  La CFDT avec l’autogestion et la CGT avec le socialisme avaient autrefois comme ambition de présenter un projet d’émancipation globale. Le fait qu’elles s’insèrent dans des réseaux associatifs ne signifie-t-il pas un certain renoncement à une réflexion interne ?

                  J. -M. P : Les confédérations ne peuvent plus, par elles-mêmes, embrasser suffisamment la réalité sociale pour se présenter comme le réceptacle de tous les problèmes qui peuvent traverser l’espace social, comme elles le prétendaient il y a quelques décennies. Mais, en même temps, cela peut être un renfort, car cela pourrait susciter un « bougé » sur la représentation des syndicats dans l’opinion publique.

                  Cela peut aussi contribuer à des représentations alternatives au triste quotidien de la société capitaliste et générer chez les salariés la création « d’états de conscience favorables à une volonté d’émancipation », selon l’expression du philosophe Axel Honneth – dont le concept de « lutte pour la reconnaissance » me paraît refléter les contenus de la plupart des grandes mobilisations récentes, du monde du travail aux gilets jaunes et aux luttes féministes ou LGBTQIA +.

                  L’aspiration à l’égale dignité me semble un point commun des luttes sociales. Les syndicats peuvent fédérer assez largement en prenant en compte cette dimension. Cette convergence vers un projet émancipateur peut se faire autour de la théorie de la reconnaissance.

                  Un débat est apparu à gauche, à l’initiative du député François Ruffin : celui de la reconquête de l’électorat ouvrier traditionnel, parti dans l’abstention ou le vote du RN, qui offre un exutoire aux catégories populaires en désignant les immigrés comme responsables de la dégradation de leur situation…

                  J. -M. P : Les boucs émissaires pour canaliser la colère, c’est évidemment le contraire de l’émancipation. La reconquête d’une certaine puissance des syndicats pourrait contrebalancer les succès du Rassemblement national, même si les exemples allemands ou espagnols, où la présence de syndicats encore forts n’empêche pas la poussée de l’extrême droite, démontre que cela ne peut pas être une solution à elle seule…

                  On peut espérer néanmoins que le péril montant de l’extrême droite pousse les confédérations au rapprochement. Entre les deux tours, on a pu lire dans le Journal du Dimanche un appel cosigné par Laurent Berger et Philippe Martinez. Pour cette raison au moins, j’estime que la tendance de fond est au rapprochement, malgré les noms d’oiseaux échangés pendant le conflit TotalEnergies.  »  »  »

                  (( De là où il est @Juannessy me pardonnera ce piétinement de sa croyance/son illusion ))

                2. Avatar de Henri
                  Henri

                  A M.CloClo,

                  France Bleu : « Après 22 mois de lutte, la victoire des femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles à Paris » :

                  https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/apres-22-mois-de-lutte-la-victoire-des-femmes-de-chambre-de-l-hotel-ibis-des-batignolles-a-paris-1621942368

                  La victoire syndicale date de l’an 2021 mais il est bon de rappeler que la lutte paie, certes hélas, pas toujours il est vrai, mais parfois la victoire est lumineuse après tant de souffrances.

                  Informez-vous au lieu de grommeler tout le temps…

                  Et puis, n’est-il pas facile de râler contre les eaux glacées du calcul égoïste alors que seulement 10,3 % des salariés français déclarent adhérer à un syndicat ?

                  En France, on veut le beurre, l’argent du beurre etc, sans lever le petit doigt ni agir. On attend que les autres le fassent à sa place.

                  Une contribution épiphénoménale de ma part sur « le blog le plus optimiste du monde ».

                  Cela me semble important de ne pas vous suivre M.CloClo dans vos penchants quelque peu suicidaires en semant ici quelques informations  » positives « . J’ose espérer que vous saurez les lire correctement cette fois-ci sans en tordre tout à fait le sens ou pour surenchérir encore sur vos certitudes verrouillées.

                  1. Avatar de CloClo
                    CloClo

                    De certitude mon cher Henri je vois surtout la tienne à mon sujet. Poutre paille et autres projections alambiquées.

                    Oui la lutte paye, la persévérance, la ténacité aussi, l’honnêteté et la politesse toujours. Toujours !

                    Mais qu’est ce que c’est long…

                    Si il y a 10% de syndiqués ce n’est pas que les français sont nuls, c’est que les syndicats sont nullissimes et je suis très sympa, la plus part sont des repères de vrais loosers, plutôt sectaires systématiquement lorsque CGT look-like et ayant trouvé là moyen à parader à bon compte et pour pas cher. 15 ans dans un organisme paritaire à haut niveau m’a plus appris sur le syndicalisme français que n’importe quelles études. Des caves, gentils c’est vrai, mais des caves quand même, doux comme des agneaux noyés la plus part du temps dans le conformisme ou la compromission à se prendre pour des décideurs alors qu’ils ne représentent qu’eux même et à la fin toujours à quémander et à tortiller pour arracher au camp d’en face des miettes. Leur objectifs premiers à tous, alimenter la machine dont ils sont issus, faire rentrer le pognon et les postes à strapontin et si possible se tirer dans les pattes pour le plus grand bonheur du Medef. Enfin voilà mon expérience de la chose. C’est la seule explication de ces 10% de syndiqués en France. On ne fréquente pas les salons dorés sans y perdre son âme.

                    1. Avatar de Otromeros
                      Otromeros

                      …  » 15 ans dans un organisme paritaire à haut niveau m’a plus appris sur le syndicalisme français que n’importe quelles études « …

                      De quel côté..?

              2. Avatar de Garorock
                Garorock

                « les dents de la CGT sont limées »
                Quand les « sans dents » auront les crocs, la CGT aura des griffes!
                Pour le moment c’est Geoffroy (un pote de Richi) qui tient la rape et la tenaille.
                Son pote du faubourg St Honoré lui file un coup de main en faisant sauter les plombages à coup de 49.3.
                Dernières nouvelle: la sécu va rembourser les dents en bois.

    2. Avatar de Pascal
      Pascal

      Spécial dédicace pour Garorock
      https://youtu.be/8wA_0lSxkG8
      Ricchi e Poveri, 1981.
      Je te laisse traduire le nom du groupe. C’est de l’italien mais c’est pas dure à trouver 😂

  6. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Une bonne nouvelle, Lula a gagné.
    Une mauvaise, Bolsonaro n’a pas tout perdu, ses soutiens sont en nombre et se feront entendre dans la rue et dans les Assemblées où ils seront majoritaires.
    On se croirait aux States, deux Brésil comme deux Amériques, irréconciliables .
    Comment ça va se terminer ?
    Très mal, j’espère me tromper.

  7. Avatar de Garorock
    Garorock

    « Kyiv contrecarre probablement les attaques de la Russie contre les infrastructures civiles avec des bateaux de combat sans pilote. Les tentatives de défense de Moscou n’ont eu qu’un succès modéré. Que sait-on des drones nageurs. »

    On sait qu’ils nagent.
    Jusqu’aux gazoducs?
    Jusqu’au pont de Crimée?
    Quand même pas jusque sous la voiture de Douguina…

    Tout est sous controle.
    Les saboteurs se rapprochent.
    Oncle Joe (fatigué… Allo Barack, tu fais quoi en 2024?) gagnera les midterms.
    Poupou va chouiner encore un peu pour obtenir son cessez-le-feu.
    Grand panda de Pangolie ne va pas tarder à se manifester…
    Vous pouvez reprendre une activité normale.

  8. Avatar de Arnaud Castex
    Arnaud Castex

    Puisqu’on est sur le blog le plus optimiste:
    La possibilité de sauver l’Amazonie du pire à fortement augmenté dans les dernière 24h.
    La tentative d’assassinat de Nancy Pelosi, va entraîner une mobilisation des démocrates (au sens large) et limiter la casse aux midterm.
    L’insurrection écologique se renforce en Europe.
    Voilà voilà, la bougie a Sainte Rita à parfaitement fonctionné.

  9. Avatar de Khanard
    Khanard

    pourquoi aller chercher bien loin ce qu’on a sous la main

    attention asseyez vous bien ! c’est ici ==> https://youtu.be/tU–emcTXHM

    10 ans après où en sommes nous ?

  10. Avatar de Khanard
    Khanard

    [Elle] est ce que j’ai conçu de plus vaste, pour saisir avec finesse, par un même langage riche en résonances géométriques, une « essence » commune à des situations des plus éloignées les unes des autres, provenant de telle région ou de telle autre du vaste univers des choses mathématiques. […] La « cohomologie motivique » est un invariant plus fin, cernant de façon beaucoup plus serrée la « forme arithmétique » (si j’ose hasarder cette expression) de la variété X, que les invariants purement topologiques traditionnels. Dans ma vision des motifs, ceux-ci constituent une sorte de « cordon » très caché et très délicat, reliant les propriétés algébro-géométriques d’une variété algébrique, à des propriétés de nature « arithmétique » incarnées par son motif. Ce dernier peut être considéré comme un objet de nature « géométrique » dans son esprit même, mais où les propriétés « arithmétiques » subordonnées à la géométrie se trouvent, pour ainsi dire, « mises à nu ». Ainsi, le motif m’apparaît comme le plus profond « invariant de la forme » (extrait de A. Grothendieck , Récoltes et semailles

    Est ce qu’une âme charitable pourrait m’expliquer cet extrait ? je n’y comprends que dalle

    merci

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      T’as pas besoin de Grothendieck*, pour construire ton abri dans la montagne, Khanard!
      On va te faire une formation tronçonneuse sur une demi-journée et tu seras opérationnel.
      Viens comme tu es.
      On est pas bégueule…

      * Mort en Ariège.
      Pour la France?

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        je suis bien d’accord avec vous ; par contre la tronçonneuse n’est pas éco responsable . je préfère une bonne hache , une faucille , une machette, une faux . me manque que la guillotine !

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Si on part des maths du bac et qu’on attaque sur le flanc « analyse », on pourrait commencer par s’étonner de cette incroyable égalité « e^( i *pi ) =-1 », où e et pi se composent en un « bête » -1. Derrière le carré de cette expression (e^(2 * i* pi) =+1), il y a le cercle trigonométrique, mais aussi (maths L3), le théorème des résidus : l’intégrale fermée en faisant le tour d’un pôle d’une fonction f(z) a pour valeur le résidu, le « A » de la forme asymptotique A/(z-z_pole). C’est parce qu’on peut déformer la trajectoire qu’on fait sur le cercle unité, avec un intégrande du type 1/z. Sur le cercle unité z =e^(i *phi) et 1/z=e^(-i*phi). Et enfin dz = i*dphi*e^(i*phi) (un bout élémentaire d’arc sous-tendu par dphi, perpendiculaire au rayon local z).
      De la sorte, l’intrégale de (1/z) dz est celle de e^(-i*phi)*e^(i*phi)*i*dphi de 0 à 2 pi, ce qui fait 2*i*pi.
      Le théorème des résidus s’obtient en déformant le contour rond « ad libitum » et en allant lui faire entourer le (ou les …) pôles de f.

      C’est un cas où on devine (vaguement) des liens entre géométrie différentielle (et topologie) et propriétés du « corps » des nombres complexes, avec sa dimension 2.
      Je ne suis pas sûr qu’il y ait un lien tant que ça avec les résultats de Grothendieck, qui a construit des hiérarchies d’objets abstraits (motifs, foncteurs, …), mais faute de mieux, on peut se faire une petite idée. Je pense qu’il a entrevu « un truc général qui avait un peu ce genre de goût là pour nous. »

      Sinon, l’autre exemple qu’on donne à méditer (et que je ne maitrise pas comme « récit », bien qu’ayant démontré dans mon jeune temps des propriétés des groupes alternés d’ordre 5 comme « devoir »), c’est le lien entre solutions des équations algébriques de degré n et théorie des groupes tel que découvert par Evariste Galois. Le seul point commun est l’analogie entre la « composition » (des opérations du groupe) et la  » puissance N » : le fait de chercher un radical d’ordre N dans une équation de degré N correspond, dans l’espace qu’a su construire Galois, a chercher un élément dont la Nième puissance puisse être 1. Et je crois que l’affaire du groupe alterné dit que ce n’est pas possible pour N=5. (wikipedia …).

      Il n’est pas impossible que la mécanique quantique demande elle aussi une description fondamentale « très décalée » « à la Galois » de façon très très schématique, quelque chose qui fait appel à « d’autres espaces » qu’on peut toujours affubler de l’adjectif « parallèles » pour en parler. Mais rien de plus précis que je puisse dire, je me fais l’écho de discussion avec des collègues (dont certains que ça embête autant qu’Albert E. que Dieu semble jouer aux dés) …

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @timiota
        en ce qui concerne la première partie de votre réponse je vous remercie de m’avoir rappelé ce bon Euler avec son nombre imaginaire . Je crois qu’on parlait de complexité il y a peu et je réalise aujourd’hui que même les nombres peuvent être complexes . surprenant non ?
        rien qu’à l’idée qu’un carré puisse être négatif m’a toujours laissé pantois , si cela pouvait se réaliser dans le contexte eco-bio-cide ce serait génial ! Vous rendez-vous compte que si le carré de nos émissions de GES pouvait être au final négatif ! Sans parler du nombre imaginaire ! Un bidule qui résout tout et qui est imaginaire ! Quelle supercherie !
        Bon là je digresse et ne suis pas convaincu par ce que je raconte ! Thom au secours !!!

        Pour ce qui est de la deuxième partie de votre exposé il va falloir que je ressorte mes cours parce que là je suis un peu largué !

    3. Avatar de BasicRabbit
      BasicRabbit

      @Khanard .

      Je me hasarde à vous répondre à mon niveau mathématique qui est très très loin de celui de Grothendieck.

      Une autre citation très connue d’Alexandre Grothendieck est :

      « C’est le thème du topos qui est ce “lit”, ou cette “rivière profonde” où viennent s’épouser la géométrie et l’algèbre, la topologie et l’arithmétique, la logique mathématique et la théorie des catégories, le monde du continu et celui des structures “discontinues” ou “discrètes”. Il est ce que j’ai conçu de plus vaste, pour saisir avec finesse, par un même langage riche en résonances géométriques, une “essence” commune à des situations des plus éloignées les unes des autres provenant de telle région ou de telle autre du vaste univers des choses mathématiques. ».

      Cette citation est moins technique que celle que vous avez donnée, mais est dans le même esprit. Et elle est en rapport direct avec ce que Thom considère comme l’aporie fondatrice des mathématiques, à savoir l’opposition discret/continu (1). (Une lecture possible de cette citation est que Grothendieck y suggère qu’il a réussi les épousailles de la géométrie et de l’algèbre, là où, en mathématiques pures, Thom reconnaît à la fin de sa vie qu’il a échoué (2).)

      Je vois AG en pythagoricien, dans le droit fil d’Évariste Galois, utilisant la théorie des catégories et sa théorie des topoï comme ÉG a utilisé la théorie des groupes. Pour Thom « la mathématique est une conquête du continu par le discret ». Je verrais bien le contraire pour Grothendieck (la mathématique comme conquête du discret par le continu) : pour Thom, en effet, ce qui importe est la recherche d’une théorie des scissions, alors qu’il ressort à peu près clairement de « votre » citation que c’est l’inverse pour Grothendieck (cf. « une essence commune », entre autres) pour qui ce qui importe est la recherche d’une théorie unificatrice.

      Dans « Comment la vérité… » PJ va répétant que les mathématiques sont une physique virtuelle. Quand on voit le niveau de virtualité atteint par Grothendieck et Thom on est en droit de se poser la question de savoir si la mathématique n’est pas maintenant au-delà de la physique, autrement dit si elle n’est pas une métaphysique (3).

      Avec ses modèles biologiques et linguistiques Thom a relancé, il y a maintenant plus d’un demi-siècle, le vieux problème philosophique du rapport des mathématiques avec la réalité, rapport qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque de Galilée. Peut-être les travaux de Grothendieck vont-ils nous donner, via la mécanique quantique, un éclairage nouveau sur le fameux « Tout est Nombre » de Pythagore (4) ?

      1 : Pour Thom cette aporie domine non seulement les mathématiques mais toute la pensée.

      2 : « En mathématique pure, mes propres résultats n’allèrent guère au-delà de développements limités de certaines singularités de potentiel. Il fallut la pertinence de mathématiciens américains (Milnor) ou européens (théorie du déploiement universel, Grauert, J. Martinet) pour sortir la théorie de son marasme initial. Mon seul apport à la théorie mathématique fut d’introduire la notion de « déploiement universel » – corrigé peu après en versel par les collègues algébristes (Mather). Il n’y a pas de doute que des mathématiciens américains (Mather, Milnor), puis soviétiques (Arnold) ont apporté à la théorie des singularités des progrès décisifs. La vision de ces mathématiciens m’a fait comprendre combien la théorie des singularités a des origines profondes en mathématiques. C’est la rencontre de mathématiciens soviétiques comme Arnold (souvent férocement critique de mes procédés rustres) qui m’a fait comprendre à quel point la théorie des singularités tire son origine de structures profondes (polynômes de Dynkin, carquois de Gabriel, théorie des tresses, immeubles de Tits). L’intérêt de la théorie des catastrophes. est bien d’avoir attiré l’attention sur ces théories « profondes » dont la source reste (pour moi) bien mystérieuse.»

      3 : La dernière phrase de « Esquisse d’une Sémiophysique » est : « Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde. ». (Cf. ce qu’il dit du métaphysicien p.216 de ES).

      4 : Pour moi l’arithmétique « à la Gödel » est très éloignée de la haute idée que les pythagoriciens en avaient.

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        merci BasicRabbit

        avec mon regard de profane j’y verrai bien quelque chose de religieux, mystique , mystérieux. Mais comme la religion (surtout catholique) a tendance à disparaître j’y verrai bien une autre religion basée sur la technique. Le curé au nom de la religion et du secret conféré autour de la confession a une sorte de pouvoir occulte , pouvoir que l’on retrouve dans l’informatique . Je m’explique . Au quotidien, moi, vous , avons une relation avec l’informatique via un écran ,sorte de confessionnal) ou bien par le biais de notre smartphone . Mais qui peut se targuer d’en connaître le code source, la compilation qui en est faite ? Il y a cette barrière , ce halot opaque qui nous prive de toute connaissance. La vérité insécable ?
        C’est du même ressort lorsque vous citez : «(la mathématique comme conquête du discret par le continu)» , est ce qu’il n’y a pas de continuité dans le discret du comportement d’un programmeur comme le curé qui confesse et qui est le seul à savoir ?
        Car oui les mathématiques ont ce côté « religieux » et je vous sais gré d’avoir évoqué la métaphysique .

        Une fois que j’ai dit tout quid des systèmes intelligents ? Je n’en sais fichtrement rien .

        1. Avatar de BasicRabbit
          BasicRabbit

          @ Khanard;

          I. « avec mon regard de profane j’y verrai bien quelque chose de religieux, mystique , mystérieux. » :

          Thom :

          1 : « (…) il y a une certaine opposition entre géométrie et algèbre. Le matériau fondamental de la géométrie, de la topologie, c’est le continu géométrique ; étendue pure, instructurée, c’est une notion « mystique » par excellence. L’algèbre, au contraire, témoigne d’une attitude opératoire fondamentalement « diaïrétique ». Les topologues sont les enfants de la nuit ; les algébristes, eux, manient le couteau de la rigueur dans une parfaite clarté. » ;

          2 : « Mais tout ceci n’est que discours de mathématicien : où se trouve le monde réel, l’univers concret où nous vivons ? La réponse est simple : le monde concret se trouve immergé dans cet abîme, qui sépare le vrai continu, celui que nous procure l’intuition immédiate du temps, du faux continu pseudo-numérique que nous fabriquent les Logiciens et autres théoriciens des fondations de la Mathématique. ».

          Je me demande si le continu de Grothendieck n’est pas plus proche « du faux continu pseudo-numérique » que du vrai continu…

          II. « est ce qu’il n’y a pas de continuité dans le discret du comportement d’un programmeur comme le curé qui confesse et qui est le seul à savoir ? » .

          Si vous faites allusion à la discrétion du confessionnal, je vous réponds catégoriquement que vous faites fausse route ! Le « discret » dont parle Thom est lié à l’algèbre, et, pour lui -et pour moi- « les algébristes, eux, manient le couteau de la rigueur dans une parfaite clarté. »

          Le problème des curés et des algébristes est de donner un sens aux symboles qu’ils manipulent ou qu’ils font manipuler leurs ouailles et/ou leurs calculateurs électroniques, et ça c’est un sérieux problème pour les curés comme pour les informaticiens ! En maths ce sont les géomètres qui sont les garde-fou des algébristes (dont, bien entendu, les informaticiens) : (Thom toujours)

          « C’est parce que la mathématique débouche sur l’espace qu’elle échappe au décollage sémantique créé par l’automatisme des opérations algébriques. ».

          1. Avatar de Khanard
            Khanard

            il me semble qu’il y a un début de réponse à votre commentaire dans cette interview de Giuseppe Longo que j’ai trouvé sur l’excellent site de Christian Mrasilevici : ici ==>https://youtu.be/2dou1ImHTFI ( surtout les 20 premières mn )
            Personnellement passé un certain stade de réflexion il me faut un certain temps pour assimiler par manque de connaissances . Mais je vais étudier votre argumentation

            1. Avatar de BasicRabbit
              BasicRabbit

              @Khanard

              J’ai visionné les trente premières minutes de l’interview de Longo.

              1. J’ai beaucoup apprécié le passage concernant l’effet des écrans plats sur la perception et la préhension des enfants (avec référence à H. Poincaré). Exemple pour moi typique de ce que la géométrie est un garde-fou de l’algèbre (le simulacre de mouvement généré sur l’écran par la modification des couleurs des pixels, pixels qui, eux, restent fixes). Ici, le mot garde-fou prend toute sa valeur…

              En ce qui concerne la géométrie j’ai noté que Longo a dit s’être intéressé aux systèmes formels essentiellement du point de vue sémantique et a parlé de géométrie sans, malheureusement, préciser son propos.

              2. J’ai noté l’allusion à Simondon et à son bouquin qui traite de l’individuation.

              Il se trouve que Thom traite des points 1 et 2 dans deux des trente cinq articles de « Apologie du logos » (Hachette, 1990), articles qui, Thom dixit, balayent le spectre continu entre langage mathématique et langage naturel : l’un intitulé « Perception et préhension », l’autre « Individuation et finalité ».

              3. Longo reste assez longtemps sur le problème de l’entropie, en opposant son point de vue scientifique (précisément thermodynamique) sur la question au point de vue philosophique de Stiegler (augmentation de l’entropie = augmentation du désordre). Les matheux se sont emparés de la notion et l’ont généralisée (entropie métrique de Kolmogorov et Sinaï, entropie topologique), ce qui permet de l’utiliser dans le contexte plus général des systèmes dynamiques. D’autres matheux -les statisticiens- se sont emparés de la notion « micro » de l’entropie introduite par Gibbs à la suite des pionniers de la mécanique statistique -donc atomiste…- (Maxwell, Boltzmann, etc.). Dans « Stabilité Structurelle et Morphogenèse » Thom s’est attaché à définir l’entropie micro-canonique en restant dans le cadre garde-fou de la géométrie (ce que les statisticiens se sont empressés de ne pas faire).

              1. Avatar de Khanard
                Khanard

                @basicrabbit

                je suis heureux que cette vidéo vous ai intéressée .

        2. Avatar de Pascal
          Pascal

          Il me semble que les mathématiques ont un côté religieux pour ceux qui y voient autre chose qu’un outil au service de l’intelligence humaine. Tant que les mathématiques permettent des calculs balistiques pour envoyer des sondes sur Mars, elles restent dans leur rôle. Mais quand certains prétendent que la réalité serait mathématiques, allant jusqu’à laisser entendre que les maths seraient le language même du créateur ou de la création. Là oui, on est dans la croyance : les maths, le langage de.s dieu.x.
          La notion même de l’unité en tant que fraction dénombrable d’un tout et qui plus est soumis à l’égalité 1 = 1, n’est absolument pas observable dans la nature. Oui, la goutte d’eau peut être considéré comme élément unitaire séparé du tout au regard humain mais à l’échelle atomique, il n’y a pas de frontières entre la goutte d’eau et son environnement, tout comme l’homme a défini des frontières entre Etats nations mais qui ne sont qu’une convention (parfois discutée 😮‍💨), une pure construction de l’intelligence humaine. De la même manière qu’aucune goutte d’eau n’est = à une autre dans l’absolu.
          Plus largement, l’esprit (l’intelligence) humain(e) à cette tendance à saucissonner le réel pour le rendre lisible et interprétable aux yeux de chacun dans une croissance Infinie de terminologies sensées rendre compte du réel. Mais les scientifiques le savent bien, une réponse à une question (validée par le plus grand nombre de pairs, jamais à l’unanimité) génère immédiatement 10 nouvelles questions. Quand au Moyen-âge, on voyait le ciel comme une voûte, c’était ce que nous pouvions appréhender du réel mais on le voit bien avec le dernier télescope spatial James Weeb, même si l’on voit un peu plus loin à chaque fois, 200 ans de progrès technologiques fulgurants ne nous permettent même pas d’imaginer un point d’arrivée.
          Par ailleurs, l’outil mathématiques et par extension informatique permet surtout aujourd’hui d’exercer un pouvoir de domination sur les peuples et leur asservissement comme jamais dans l’histoire humaine (Cf la Chine ou le livre d’Alain Supiot, La gouvernance par les nombres).
          Alors, oui, à l’heure de la « réalité alternative » méfions nous des maths et surtout des humains qui s’en servent.

          1. Avatar de Khanard
            Khanard

            @Pascal

            Lorsque vous écrivez: «cette tendance à saucissonner le réel pour le rendre lisible et interprétable aux yeux de chacun dans une croissance Infinie de terminologies sensées rendre compte du réel.» ne donnez-vous pas une définition de l’analogie qui est le fondement de la pensée ?

            Quant à la domination des peuples par les mathématiques ce ne sont pas les mathématiques qui sont en cause mais le mal dont se sert l’homme . C’est pourquoi j’avais posé cette question dans un autre fil de discussion : les robots peuvent-ils faire du mal ? On en revient à ce que j’écrivais plus haut dans ce fil à savoir la place du religieux , car en fait n’est-ce pas un couillon qui fait manger une pomme à sa dulcinée ? Et le serpent qu’est ce qu’il fabrique là sinon représenter Satan , le Mal ?

            Oh la la j’ai l’impression de dire des conneries ! Et pourtant tout me semble cohérent .

            1. Avatar de Pascal
              Pascal

              Cher Khanard
              Les textes religieux ou mystiques s’appuient principalement sur des paraboles. Le principe étant, comme en poésie parfois, d’accéder à une « perception » que les mots et la raison ne peuvent exprimer. Malheureusement, le problème de la parabole, c’est qu’on peut aussi lui faire dire ce qu’on veut. C’est pourquoi, l’enseignement, qu’il soit religieux ou mystique, doit être dispensé par le « maître » qui lui même a été enseigné.
              Ça, c’est dans l’idéal de la sincérité et de la dévotion ! Mais connaissant la nature humaine, vous savez comme moi que l’ambition chez l’être humain est une tendance bien supérieure à la sincérité.
              Ceci étant dit, je vous invite à reconsidérer un texte comme la Bible qui depuis des siècles à fait l’objet de tant d’interprétations et de spéculations. Il est vraisemblable que ce trouve dans ce texte certains éléments d’un véritable enseignement issus des paroles d’un « être éclairé »(« éveillé » dirait les bouddhistes) et d’autres scories qui sont venues s’accumuler au fil du temps dans l’intérêt de quelque »chef religieux ».
              Paul a déjà parlé du rôle de la simplification et de la complexité. Pour manipuler les masses, mieux vaut être simpliste et faire comme tout extrémiste une lecture caricaturale de ces textes en prétendant que l’interprétation est interdite.
              Si l’on veut s’attacher maintenant à la complexité dont sont faits les enseignements de maître à disciple, ces textes peuvent prendre une autre dimension beaucoup plus subtile et éclairante. Ainsi, par exemple, la parabole de la pomme peut être considéré comme le passage de l’homme de l’animalité purement instinctive à son humanité par l’acquisition du langage et surtout de la conceptualisation. Et de là, chercher à comprendre toutes les implications de cette (r)évolution.
              Maintenant, si l’on considère que les textes religieux ou mystiques relèvent de ce niveau de complexité, il semble fort probable que les notions de »bien » et de « mal » qui sont pour le moins simplistes et qui, sauf erreur de ma part, n’apparaissent pas dans les paroles des prophètes, ces notions seraient plus vraisemblablement issues de « scories » postérieures destinées à servir les intérêts d’une autorité institutionnelle dans sont projet de domination des masses.
              Voilà pourquoi, j’ai beaucoup de difficulté à prendre en compte ces notions de « bien » et de « mal » qui sont tellement présentes dans notre culture et qui selon moi, nous enfermé dans une impasse de la même manière que TINA.
              Au plaisir

              1. Avatar de toutvabien
                toutvabien

                @Pascal, les maths appartiennent au royaume de l’imaginaire. Le monde-univers dénombrable est une fiction dans laquelle le héros est un robot: sa capacité à concevoir et réaliser des objets autonomes, intelligents, aptes à survivre un temps au néant, tomberait en panne si d’aventure l’esprit venait à émerger de sa structure. Il constaterait alors l’implacable finitude de tout (ce sur quoi, Krishnamurti, agonisant, n’en revenait pas (pourquoi moi ?)). A propos de math et de mystique je vous conseille la lecture (plus de 1500 pages tout de même) de Récoltes et semailles (https://agrothendieck.github.io/divers/ReS.pdf ) ou Grothendieck revient sur l’importance de sa rencontre avec J. K.
                Finitude, que seule (d’autant plus en ces temps contraires), l’allégresse rend supportable.

                1. Avatar de Pascal
                  Pascal

                  Merci pour le conseil de lecture de Grothendieck. Pourquoi pas.
                  Il m’est arrivé une chose étrange l’autre jour en rentrant dans petite librairie indépendante près de chez nous. Devant ses murs remplis de livres consciencieusement rangés par catégorie, j’ai été envahi par une sensation de vide. Comme si ces milliards de mots racontaient toujours la même histoire dans une boucle Infini. Sensation étrange.
                  La finitude n’existe pas. Elle n’est que le fruit de notre imagination instituée en culture. L’enfant ne connaît pas la finitude.
                  Il l’apprend par sa famille, par l’école.
                  La finitude est indissociable du temps et de la limite (début/fin) qui sont tout deux des inventions Issues de l’imagination humaine, qu’on appelle aussi intelligence.
                  Ainsi, souffrir de notre finitude, c’est souffrir de notre imagination.
                  Pourtant, les connaissances acquises sur l’évolution devraient nous amener à prendre conscience qu’il n’y a ni début, ni fin. Le premier humain n’a jamais existé. Depuis les cellules procaryotes jusqu’à nous, il n’y a que continuité dans un foisonnement d’explorations d’assemblages moléculaires. Et ce foisonnement continuera bien après que notre civilisation ait disparue.
                  Comprendre que les limites (de notre corps, de notre individualité) ne sont qu’une construction de notre imaginaire, c’est commencer à ouvrir les yeux, notre conscience à une autre réalité.
                  L’évolution nous a doté d’une conscience qui nous a permis de prendre conscience d’un « je » sur lequel nous avons construit notre identité et notre limitation. Plutôt que de considérer cette évolution comme une étape vers d’autres niveaux de conscience, nous restons focalisés sur notre conscience du « je », délimitée par ce que nous nommons naissance et mort. Nous enfermant ainsi dans une finitude à laquelle nous cherchons vainement à donner un sens et qui nous fait souffrir.
                  Notre intelligence est basée sur le morcellement. Nous avons morcelé et morcellons encore le réel en autant de petits morceaux auxquels nous donnons un nom et dont la définition est sensée définir les limites. Vous aurez remarqué que ces définitions qui ne bénéficie jamais de l’unanimité des consciences individuelles évoluent également dans le temps. Nous l’appelons l’évolution du savoir, voire progrès de la science.
                  Paradoxalement, alors que nous ne cessons de fragmenter le réel, nous cherchons vainement à découvrir une « règle », une « loi » expliquant l’unification du réel.
                  Pour en revenir à notre finitude qui nous fait tant souffrir, il s’agit uniquement de la finitude de ce « je ». Commencer à regarder au delà du « je », c’est commencer à cheminer vers moins de souffrance. Et celui qui souffre moins est mieux à même d’entendre la souffrance des autres.

                2. Avatar de BasicRabbit
                  BasicRabbit

                  Il y a aussi « La clef des songes », sous-titré « Dialogue avec le bon Dieu » :

                  https://agrothendieck.github.io/divers/clef.pdf

                  J’ai feuilleté les cent premières pages. Mais mon truc c’est Thom (1), qui dit aussi des choses que j’ai trouvées passionnantes à propos du rêve (2), dont :

                  « Si on veut théoriser la Biologie [ce que Thom a cherché à faire pendant une bonne partie de sa vie] alors il faut faire du rêve une fonction biologique ».

                  1 : Un lapin de base a du mal à suivre deux lièvres à la fois.

                  2 : Et, « échappée en « Métaphysique extrême » que le lecteur me pardonnera peut-être », à propos de Dieu :

                  « Peut-être Dieu n’existera-t-il pleinement qu’une fois Sa création achevée ? » (Esquisse d’une Sémiophysique » p.216, citation à propos de laquelle Thom cite Aristote : « Premier selon l’être, dernier selon la génération ».)

          2. Avatar de BasicRabbit
            BasicRabbit

            @Pascal

            I. Réponse à votre premier paragraphe.

            « Il me semble que les mathématiques ont un côté religieux pour ceux qui y voient autre chose qu’un outil au service de l’intelligence humaine. ».

            Je vois les maths non pas comme un outil mais comme un jeu de l’esprit. Thom voit beaucoup plus loin: « La mathématique est le jeu signifiant par excellence, par lequel l’homme se délivre des servitudes qui pèsent sur son langage et sa pensée et s’assure ainsi les meilleures chances de survie pour l’humanité. ».

            Avec la meilleure volonté du monde je ne vois pas en quoi ce jeu peut avoir un caractère religieux, sauf si je prends ce mot en son sens étymologique de « ce qui relie », auquel cas il me semble naturel d’adopter une position continuiste, ne serait-ce pour qu’Achille puisse rattraper et dépasser la tortue. Mais en ces choses, chacun voit midi à sa porte, et je conçois très bien que les marchands de quincaillerie électronique préfèrent adopter une position atomiste qui permet la gouvernance par les nombres (que vous mentionnez à la fin de votre commentaire en citant Alain Supiot), l’actuelle sacro-sainte statistique évidemment en tête, suivie de près par le non moins sacro-saint hasard. Thom : « En quoi est-il plus scientifique de faire appel au hasard que de faire appel à Dieu ? ».

            Je vous signale à ce propos que mon gourou Thom a développé tout un argumentaire pour classer Aristote, le gourou de PJ, comme un penseur du continu (1).

             » jusqu’à laisser entendre que les maths seraient le langage même du créateur ou de la création. ».

            Thom : « Selon de nombreuses philosophies, Dieu est géomètre ; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu. » .

            II. Réponse au deuxième paragraphe.

            Je ne trouve rien à répondre à votre diatribe.

            III. Réponse aux deux derniers paragraphes.

            Il faudrait évidemment distinguer les mathématiques de l’usage qu’on en fait, de même qu’il faudrait distinguer la physique, la chimie, la biologie, la sociologie, de l’usage qu’on en fait. Vaste sujet politique.

            1 : Cf. « Esquisse d’une sémiophysique » (1988)

            1. Avatar de BasicRabbit
              BasicRabbit

              @Khanard.

              En ce qui concerne l’évolution des phénomènes naturels, des espèces, de l’homme et des sociétés, j’ai mon propre gourou. Et ce n’est pas PJ.

              1. Avatar de Paul Jorion

                Je ne suis pas votre gourou, c’est clair. Mais me mettre à longueur de pages juste un cran en-dessous de René Thom, ma foi, ce n’est pas pour me déplaire 😀 .

                Et puis, je suis toujours en vie, on verra ce qui se passera quand je serai mort. Je vous aurai à l’œil 😉 .

      2. Avatar de BasicRabbit
        BasicRabbit

        Pour étayer mon « Je vois AG en pythagoricien, dans le droit fil d’Évariste Galois, utilisant la théorie des catégories et sa théorie des topoï comme ÉG a utilisé la théorie des groupes. » :

        http://www.math.polytechnique.fr/xups/textes-provisoires11/andre.pdf

  11. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Idée de titre (de l’article) ?, : « Le temps qu’il fait : on n’ose plus dire qu’il fait beau ». Et pourtant aujourd’hui, cet après-midi, la foule était en promenade à Paris et ailleurs. Une très grande foule. Eté indien ? Hier, en toute fin de journée, une lumière irradiait la Capitale, comme jamais je n’en ai eu le souvenir de ma vie. Une lumière, carrément jaune d’œuf se projetait sur les façades des immeubles, contrastant sur un fond d’un gris très sombre d’orage, un peu bleuté sur les bords. Dans un coins, un début d’arc en ciel. Plus loin, côté Ouest, un ciel lumineux entre le rose et le violet. Etrange impression, incitant à l’insouciance, de ces couleurs magnifiques, de la douceur des températures…. Mais tout ça est totalement incongru la veille d’un premier novembre… et très inquiétant. Vendredi, en quittant le bureau, je voulais souhaiter un bon week-end, avec le pont de la Toussaint qui arrive, à un jeune collègue… Alors que j’allais parler des prévisions météorologiques, mais je me suis donc retenu. On ne peut pas dire qu’ »il va faire beau ».

  12. Avatar de Pascal
    Pascal

    Belle victoire de Lula mais qui n’est toujours pas reconnue par Bolsonaro !
    Sur Mediapart :
    « Plus de 36 heures après les résultats officiels, le président sortant Jair Bolsonaro n’a toujours pas reconnu sa défaite sur le fil (50,9%-49,1%), au contraire de plusieurs alliés de son gouvernement. »
    « Les blocages de routes se sont intensifiés mardi matin au Brésil au surlendemain de l’élection de Lula à la présidence, de nombreux chauffeurs de camions et des manifestants pro-Bolsonaro refusant d’accepter la défaite du président d’extrême droite. »
    « Face aux tentatives de Jair Bolsonaro de décrédibiliser les résultats du scrutin en cas de défaite, l’attitude ambiguë des forces armées lui permet de maintenir la pression. Un rapport sur la fiabilité des urnes électroniques a été réalisé par l’armée durant le premier tour, mais il ne sera rendu public qu’après le second. »
    Ça vous rappelle rien ?

    1. Avatar de gaston
      gaston

      Aux dernières nouvelles Bolsonaro ne devrait pas contester les résultats :

      https://www.challenges.fr/monde/bresil-bolsonaro-ne-devrait-pas-contester-le-resultat-des-elections_833647

      Mais le pays est toujours paralysé par les barrages de camions, et il faut se souvenir qu’au Chili le coup d’état de 1973 avait été précédé d’une « grève » des camionneurs qui avaient bloqué le pays (1972) :

      http://www.histoirepasapas.com/medias/files/chili-etude-de-documents-ac-paris.pdf

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