Science 376(6597):1044, 3 June 2022 DOI 10.1126/science.abq6526
Existential Physics
compte-rendu de Lisa Aziz-Zadeh, Brain and Creativity Institute, Department of Psychology, and Division of Occupational Science and Occupational Therapy, University of Southern California, Los Angeles, CA, USA.
Existential Physics: A Scientist’s Guide to Life’s Biggest Questions, Sabine Hossenfelder, Viking, 9 August 2022
Si tous les moments du temps existent simultanément, le moment présent a-t-il quelque chose de spécial ? L’Univers peut-il penser ? Disposons-nous du libre arbitre ? Les morts sont-ils encore vivants quelque part dans le continuum espace-temps ? Dans son nouveau livre stimulant, Existential Physics, Sabine Hossenfelder explore ces questions fondamentales de l’existence.
Dès le début du livre, Sabine Hossenfelder prend soin de définir les limites de son exploration. Elle évaluera les réponses potentielles aux grandes questions de la vie en fonction de leur compatibilité et de leur légitimité : (i) compatibles avec les données de la physique et étayées par elles ; (ii) en conflit avec les données de la physique ; ou (iii) ascientifiques, c’est-à-dire des idées qui ne sont pas invalidées par la science mais qui n’ont pas non plus de données pour les étayer. Elle explore ces idées à la fois de son propre point de vue et à travers des entretiens avec d’autres physiciens.
Les idées selon lesquelles il pourrait y avoir un univers entier dans une particule ou que les particules sont conscientes sont explorées et jugées en conflit avec la physique ou, au mieux, ascientifiques. Bien que l’on puisse s’attendre à de telles constatations, certaines des autres conclusions du livre sont surprenantes. On pourrait imaginer, par exemple, que Hossenfelder place le point de vue biblique selon lequel l’Univers a été créé il y a environ 6000 ans dans la deuxième catégorie – en conflit avec la science – étant donné que nous savons que la Terre et l’Univers ont des milliards d’années. Au lieu de cela, le physicien Tim Palmer, de l’université d’Oxford, propose que l’âge biblique puisse être considéré comme ascientifique. Selon lui, un univers hypothétique qui a existé pendant des milliards d’années sous forme de modèle mathématique pourrait avoir été remplacé par de la matière réelle il y a 6000 ans par un créateur.
Dans une autre section, Hossenfelder explore avec sa collègue Zeeya Merali la possibilité de créer un univers entier dans une salle de laboratoire. De façon remarquable, Hossenfelder conclut que si la technologie n’est pas disponible actuellement, elle est, en principe, possible.
La plupart des idées présentées par Hossenfelder sont, selon elle, ascientifiques : l’idée que des copies de nous-mêmes puissent exister dans un multivers, par exemple, ou que la conscience soit liée à la mécanique quantique. Ici, elle invite les lecteurs à croire ce qu’ils veulent des théories ascientifiques, tout en précisant régulièrement ses propres vues. En distinguant les réponses ascientifiques des réponses scientifiques, elle contribue à circonscrire les limites de la science pour répondre aux grandes questions de la vie.
J’ai parfois souhaité que physique existentielle inclue des perspectives d’autres disciplines scientifiques. Comme l’a fait remarquer mon collègue, le physicien Ethan Nadler, « Ce n’est pas parce que la physique est une discipline « ascendante » qu’elle fournit nécessairement les meilleures réponses à toutes les questions existentielles. Par exemple, il n’est pas utile de décrire le comportement humain à l’aide de la physique des particules ». Néanmoins, réfléchir aux grandes questions de la vie d’un point de vue physique, bien que peut-être incomplet, représente une pièce imortante du puzzle, et le livre de Hossenfelder est l’endroit idéal pour commencer une telle entreprise.
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