Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’affiche un billet comme celui-ci…

Le Monde, Guerre en Ukraine : la confrontation nucléaire, scénario évoqué avec de plus en plus d’insistance en Russie, le 5 mai à 19h15

Un extrait :

Lundi 2 mai, le présentateur vedette de la Première chaîne, Dmitri Kisselev, montre une animation qui, même si elle défie toutes les lois de la physique, promet au Royaume-Uni d’être effacé de la carte par un tsunami provoqué par l’explosion du drone-missile nucléaire Poséidon. Les survivants seraient exposés « à des doses extrêmes de radiations ». Quelques jours auparavant, sur une chaîne concurrente, on calculait le temps nécessaire au dernier-né des missiles pour frapper les capitales « des pays qui livrent le plus d’armes à l’Ukraine » – 106 secondes pour atteindre Berlin, 200 secondes pour Paris, 202 secondes pour Londres. « Il est impossible à intercepter, ils n’auront même pas le temps de se retourner », s’enthousiasmait l’expert en plateau.

Un extrait de Et maintenant, la guerre ma vidéo du 26 janvier (rappel : la Russie envahira l’Ukraine 29 jours plus tard, le 24 février) :

Quand on m’a demandé il y a deux ans à l’Université Catholique de Lille de faire une série de conférences immédiatement sur l’après-Covid – on était en plein début donc on s’est dit « comment ce sera après ? » – un des thèmes que j’ai développés à ce moment-là – je l’avais déjà mentionné dans des livres précédemment – c’est le risque de guerre thermonucléaire généralisée à l’échelle de la planète. C’est un thème qui était peu développé. Pourquoi ? Je n’en sais absolument rien. Nous sommes un pays armé d’armes nucléaires. On a compté sur un équilibre de la terreur jusqu’ici pour ne pas les utiliser mais ce genre de miracle ne dure pas éternellement. Pourquoi n’y a-t-on pas pensé ? Je ne sais pas, d’autant qu’il y a des conflits larvés entre le Pakistan et l’Inde, du côté d’Israël, etc. qui sont une poudrière permanente et maintenant, il y a la possibilité, la possibilité pour la Russie de, je dirais, de prendre sa revanche sur la fin de l’Union soviétique. Ce n’est plus un régime de type soviétique. Il lui reste en commun un autoritarisme entre celui de Poutine et celui des dirigeants soviétiques de l’époque mais enfin bon, c’est la Russie.

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3 réponses à “Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’affiche un billet comme celui-ci…

  1. Avatar de HANNIER
    HANNIER

    Bien que le risque de destruction paraisse aussi énorme qu’imparable , il faudrait garder quelque espoir dans les possibilités d’interception de ces engins de la mort ultra rapides, car leur localisation est sous contrôle électronique à déclenchement et puissance de réaction suffisante pour anéantir toute attaque de ce genre * . Il n’empêche qu’avec ces saloperies, nos vies sont de plus en plus suspendues à la puissance et la décision d’un pays désormais incontrôlable . Comme si le stress de la société contemporaine ne suffisait pas. La multiplication de névroses et de passages à l’acte sont à prévoir . Nous savions déjà que la vie est dangereuse.., on en meurt toujours..

    * cette information militaire a été donnée sur une chaine de Tv en continu par un Général de l’armée française, il y a une dizaine de jours.

  2. Avatar de Jeanpaulmichel
    Jeanpaulmichel

    Bonjour,
    Il est à espérer qu’il n’y ait pas de trous dans la raquette …
    Lorsque j’effectuais mon service militaire dans les années 1980, notre formateur disait que le risque nucléaire en Europe, à l’initiative de la Russie était improbable car, avec l’orientation des vents, ils se prenaient le nuage radioactif en retour.
    Raisonnement cohérent pour un esprit sain mais dans le cas présent…
    Espérons que nous n’ayons pas à vérifier cette hypothèse.

  3. Avatar de gde
    gde

    Les russes ne sont cependant pas idiots au point de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ils sont bien conscients qu’ils n’y survivraient pas non plus, la planète est déjà suffisamment abîmée et en danger. Mais ces armes nucléaires en sommeil restent une aberration de notre monde « civilisé », il est urgent que des organisations à l’échelle mondiale puissent imposer leur destruction et l’interdiction d’en posséder. Les grands changements géopolitiques qui s’amorcent vont peut être finir par permettre cette éclosion.

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