Une très belle tentative de mobilisation
@Paul Jorion Je préfère utiliser le mot « mimétisme » à celui d’identification . Histoire de vocabulaire . Dans « identification » il y…
*Godot est mort !*
Il y a déjà un compte-rendu, plutôt bavard : https://fr.wikipedia.org/wiki/Don%27t_Look_Up_:_D%C3%A9ni_cosmique . Au poids ça semble sérieux. Je vais le lire.
L’astéroïde ayant causé l’extinction des dinosaures a déclenché 700 jours d’obscurité sur la Terre
« 40 ans nécessaires pour restaurer l’écosystème »
« Le dernier qui s’en va éteint la lumière » traduit en chinois. Certes, c’est quelque chose, mais de là à croire que ça a été traduit sur ordre des hauts dirigeants pour qu’ils le lisent, il y a la montagne de traductions en chinois qui grandit chaque jour.
Quand on entre dans une grande librairie chinoise (et quand je dis « grande », la librairie de Wangfujing à Pékin a six étages plus un sous-sol pour les DVD, plusieurs milliers de mètres carrés ; « ma » librairie à Tianjin « Tushudasha », « le grand bâtiment des livres et des cartes », a une station d’autobus à son nom ), donc, on a l’impression que tout ce qui se publie en Occident est traduit là-bas, même les romans de Jacques Attali et les manuels illustrés « comment s’habiller pour attirer les garçons ». Pas de miracle. Dans un pays où il y a un milliard de gens qui savent lire et à peine moins qui ont les moyens d’acheter des livres (quatre fois moins cher qu’en France au cours du change), n’importe qui peut espérer faire du chiffre. Et les traducteurs sont généralement des étudiants payés au même tarif (j’en connais au moins deux, que j’ai aidés à comprendre les connotations des contes de Perrault ou d’Adèle Blanc-Sec). On achète un numéro ISBN à un éditeur qui y a accès, pas besoin d’autre autorisation. Des ennuis possibles si le succès est trop grand et le sujet pas correct.
Si des droits d’auteur sont arrivés de Chine sur le compte en banque de l’éditeur, je retire ce qui précède. Oui, ce livre a été pris au sérieux là-bas.
Oui, les droits d’auteur sont arrivés de Chine sur le compte en banque de l’éditeur : 20.000 € (un montant exceptionnel en France – je vous l’assure 😉 ), dont la moitié pour moi (selon les termes du contrat me liant à Fayard).
J’ai échangé avec le traducteur, mais je n’ai aucune preuve que le livre ait été en vente en Chine. Ce qui signifie – me dit-on – qu’il a été distribué « en interne » aux membres du PCC.
Est-ce que cela répond à votre « de là à croire que ça a été traduit sur ordre des hauts dirigeants pour qu’ils le lisent » ? Personnellement je suis convaincu que oui.
On attend donc leurs commentaires sur le blog .
Mais en français , sinon Bernadette va protester encore une fois .
Pierre guillemot,
Si ce n’est pas trop vous demander, actuellement vous êtes en Chine ou en Occident ?
Je suis, hélas, en France, ayant eu le malheur d’y être allé (voyage prévu depuis longtemps) juste à temps pour ne pas pouvoir revenir (mars 2020). Mon épouse est rentrée, espérant que je la suivrais bien vite. Depuis octobre 2021 les étrangers titulaires d’un permis de résidence, comme moi, ont le droit de revenir, mais uniquement par vol direct depuis leur pays (mesure récemment suspendue). Le billet Air France, aller simple, est à 7000 euros. Mon épouse a fini par revenir en France quand le « motif impérieux » a englobé le regroupement familial, aller simple 700 euros, payé par l’avoir de mon billet annulé.
Merci,
je viens de voir sur Wiki que la librairie de Wangfujing a été reconstruite en mode XXL en l’an 2000, avez-vous connu celle d’avant, l’historique ? Je m’en souviens parfaitement mais si cela remonte au début des années 90. Dans le grand hall du Rez de chaussée il y avait une sorte de cabine en verre plantée au milieu des étals de livres où il fallait faire la queue pour régler ses achats. Evidemment à l’époque tout se payait en liquide. Et quand on avait payé on vous donnait un bordereau avec le tampon rouge de la librairie. https://zh.wikipedia.org/wiki/王府井书店
Malheureusement je n’ai pas connu celle de Tianjin ….
En 2005, c’était déjà la « nouvelle » librairie, mais la grande caisse au rez-de-chaussée était toujours là. Je ne me rappelle plus où ça en est. Je m’en suis servi pour essayer de faire sentir le culte du livre et l’énorme marché des lecteurs. J’aurais pu aussi parler des étals de livres, tous des éditions pirates, sur les trottoirs des villes et les marchés couverts des quartiers. Petite histoire : fin des années 1970, le patron du groupe de presse IDG (Computerworld) en transit à l’aéroport de Pékin se retrouve échoué, sans avion. Les autorités jugent qu’il est équitable de lui accorder un visa puisque c’est leur faute s’il ne peut pas repartir. Il se promène, voit des livres, des journaux, des revues, partout et entre les mains de tout le monde. Rentré aux USA, il lance aussitôt la filiale chinoise.
Une autre question, pour savoir si le livre de P. Jorion pourrait éventuellement se retrouver sur ces étals en édition pirate ou encore en diffusion non autorisée.
Trouve-t-on encore des livres dans ces étals des rues portant la mention « 内部发行“ (diffusion interne ie diffusion réservée aux cadres du PCC) ?
Je vous dis cela parce dans la Chine des années 80-90 on pouvait trouver sur ces étals des livres portant ladite mention. J’en ai d’ailleurs ramené un ou deux.
Est-ce encore le cas ?
Hum, réflexion faite il est plus vraisemblable aujourd’hui que le livre soit diffusé sous forme numérique s’agissant d’une diffusion réservée. Dans les années 80 il n’y avait pas d’Internet !
Pas vu de livre « neibu ». Les années 80 en Chine, où je n’étais pas, étaient celles de la pénurie matérielle (le rationnement des céréales, viande, allumettes, lessive s’est terminé en 1993 à Tianjin, mon épouse a conservé les livrets), donc tout était rare et intéressant (dans un livre d’exercices de langue d’avant 2000, j’ai trouvé un dialogue au sujet d’un dictionnaire qui venait de paraître, un des deux se réjouissait d’avoir réussi à en acheter un exemplaire avant qu’il soit épuisé). Aujourd’hui c’est l’abondance (on n’est privé que parce qu’on n’a pas l’argent pour acheter), et il n’est plus nécessaire de détourner les choses réservées aux privilégiés. Quant à la diffusion numérique, à ma connaissance c’est le bon moyen de multiplier et faire fuiter n’importe quoi, ainsi l’hilarante aventure du dernier Houellebecq. Même moi, qui ne suis d’aucun réseau, j’ai pu le lire sur ma liseuse dès le 20 décembre (parution le 7 janvier, j’ai commandé l’e-book chez Amazon car ma moralité est élevée).
Donc votre livre est passé par le canal officiel, avec un traducteur de profession, et si les traducteurs du français au chinois sont aussi bons (ce que je ne peux pas juger) que les traducteurs vers le français qui ont fait l’édition de Luxun des « Éditions en Langues étrangères » ou même des œuvres de Xi Jinping, votre texte a été bien servi.
Une note pessimiste (?) quand même : les Chinois que je connais sont à cent lieues de la vision gretathundbergienne. Ils croient à l’avenir en général. Ce qui les inquiète c’est l’avenir politique de la société chinoise, pas celui de la planète. Quelques uns sont déjà en Occident. Avec le peu que je sais, je suis de leur avis. Mais bon, ils ne sont pas hauts cadres.
Qu’est ce qui les inquiète s’agissant de l’avenir politique de la Chine ?
Les Chinois que je connais, qui ne sont ni des penseurs ni des dissidents, ne supportent pas l’insécurité total qui règne (je ne parle pas des rues, qui sont très-très sûres). N’importe quoi peut arriver à n’importe qui n’importe quand. Exemple bénin : il y a deux ans, les habitants de la résidence à côté de la nôtre (en ville, une « résidence » est un ensemble d’immeubles d’habitation dans une enceinte commune, avec des cours et des portails, souvent un petit commerce d’alimentation à côté du portail, des artisans dans les rez-de-chaussée ; la cour est l’intermédiaire entre la voie publique et le foyer, souvent il n’y a pas de porte en bas des escaliers) ont été avertis que dans les trois mois ils devraient déménager, à cause de la nouvelle station de métro. Ils seraient indemnisés à hauteur de la valeur historique de leurs appartements des années 1990, de quoi se reloger à 10 km du centre ville. Exemple plus dur : le patron fondateur de Guomei, l’équivalent de Darty à l’échelle du pays, est en prison « pour détournement de fonds » ; il avait trop bien réussi. Exemple grand public : Jack Ma, devenu un des super-riches mondiaux, a été prié de s’effacer, il est interdit d’être Bill Gates – OMS ou équivalent si on n’est pas du Parti.
Donc, la mère d’une de mes amies, à qui son mari, qui avait réussi dans la restauration, a laissé quelques biens, rêve d’acheter un appartement en France, non pas pour y vivre, mais pour avoir l’impression qu’elle possède quelque chose qu’on ne lui enlèvera pas, parce qu’en Occident les gens ont des droits. Un couple que je connais (elle parce qu’elle était professeur de français et d’anglais dans un lycée technique, et moi la seule occasion de parler français ; lui ingénieur informaticien), qui réussissait (ils venaient d’acheter un deuxième appartement) a décidé de partir au Canada (le Québec admet tous les francophones qui arrivent avec un métier ; l’Alliance Française de Tianjin a un cycle « Québec »), rien que pour que leur fille vive dans un pays où elle n’aura rien à craindre. Ils y sont maintenant. Un ingénieur célibataire, la trentaine, non membre du Parti, a suivi le même chemin (rencontré grâce à un contact qui lui cherchait quelqu’un pour s’améliorer en français, devenu un ami). Il est aujourd’hui à Montréal, marié à une Chinoise, évidemment. Bien sûr, j’ai un biais, puisque j’ai plus de chances de rencontrer un Tianjinois qui veut avoir un pied en Occident que n’importe quel autre, mais ça impressionne.
Exemples folkloriques mais que je prétends significatifs : la plupart des artistes internationaux chinois (cinéma, grande musique, littérature) se sont procuré une autre nationalité ; Hongkonggirl, la numéro 1 (ça monte et ça descend) du porno autoproduit sur Pornhub est une Shanghaïenne émigrée aux USA (hors sujet : la première Française du palmarès est une Vietnamienne en couple avec un Breton, exemple d’assimilation zemmourienne).
Quand je suis arrivé en Chine (2005, sous Hu Jintao 1er) j’avais l’impression que le totalitarisme était devenu une légende. Je sortais mes papiers d’identité moins souvent qu’en France, Internet était presque en accès libre, avec des interdictions désordonnées ; je suis allé en touriste à Lushunku, ville interdite aux étranger. Et, chose que je trouve hautement significative, la fille à poil chaste (genre Playboy) venait d’être libérée. En 2008, le record des recherches sur Baidu (600 millions de requêtes) était tenu par Zhang Xiaoyu la jolie fille de Harbin, qui n’avait pas d’autre qualité qu’une belle peau (chercher 张筱雨裸体 sur Google Images) et on discutait gravement sur ce succès non conforme aux valeurs nationales. Certains prétendaient que ce serait Taiwan, après avoir apporté Jialefu (Carrefour, le caddy et la queue à la caisse), qui apporterait la démocratie. Et il y avait des séries télévisées taïwanaises, avec intrigue sentimentale 100% occidentale et mariage à l’église. Tout ça s’est éteint par étapes : proscription de 张筱雨 (dès 2009), de Youtube, carte d’identité à puce pour acheter un billet de train au distributeur ou entrer au cybercafé. Les journaux français avaient un temps d’avance avec le « crédit social » largement mythique (la chose est aussi vieille que le maoïsme, mais c’était un dossier personnel en papier), jusqu’à ce que le suivi du virus par smartphone le rende réel (je n’y étais plus, à cause du même virus qui m’a enfermé dehors).
Tout ce qui précède est au passé. Un Guinéen installé en France avait écrit à ses amis Facebook restés au pays : « Ne venez plus, sinon la France va être comme l’Afrique et ça ne vaudra plus la peine de venir. » L’Europe s’est convertie au contrôle social chinois avec enthousiasme, et en effet ça ne vaut plus la peine de venir. Espérons que je suis seulement pessimiste et que ça s’évaporera. Mais si le vert relaie le virus, j’espère être revenu en Chine pour mes dernières années. (mes excuses pour avoir été trop long).
Merci de l’écho .J’ai lu plus facilement votre « long » texte que certains commentaires abscons de 5 mots !
A vous lire , cette inquiétude tiendrait principalement à la crainte d’atteinte au « droit de propriété » ( c’est pourtant bien ce que le blog prône ) et d’une certaine forme de brimade des formes de libertés artistiques ou sexuelles via la consultation des écrans ( dont il me semble que le taulier se réjouissait pourtant , il y a peu ).
Pour le coup , j’aimerais bien lire ou entendre le dit taulier sur votre témoignage , car, lu rapidement , il semble contredire par l’attitude du chinois de base ( même un peu » biais ») la direction qu’il ambitionne pour « l’occident » .
Pierre Guillemot ,
Donc si j’ai bien compris votre message, et compte tenu que vous avez écrit à savoir que vous partagez le constat de vos amis Chinois, vous pensez qu’il y a pas péril en la demeure sur la planète Terre pour ses habitants ? Vous vous inquiétez surtout de la restriction des libertés en matière économique, celle de s’enrichir, et vous vous inquiétez du « totalitarisme vert » ?
Vous vivez maintenant en France, vous devriez pourtant être au courant que les microparticules de plastique polluent massivement les océans et qu’on en retrouve même dans l’atmosphère, par exemple dans les Pyrénées : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-particules-de-plastique-dans-lair-des-pyrenees_4872949.html
Que les catastrophes naturelles se multiplient et surtout augmentent en intensité y compris bien sûr en Chine comme par exemple au Henan le berceau de la civilisation chinoise où des inondations ont ravagé la région : https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/26/inondations-dans-le-henan-je-n-osais-pas-dormir-j-avais-peur-de-me-noyer-dans-mon-sommeil_6089557_3244.html
Pierre Guillemot
Quelle était votre activité en Chine ?
Je suis arrivé en Chine en pré-retraité à la recherche d’un passe-temps valable, faute d’avoir prévu ce qui lui arrivait. Donc inscription comme étudiant étranger apprenant le chinois dans une université, ce qui fournit pour pas vraiment cher une adresse, un statut, et le droit de rester une année. J’ai suivi des cours, puis j’en ai donné (le « locuteur natif » français est une espèce rare ailleurs que Pékin et Shanghai), on m’a fait rencontrer quelqu’un qui m’a persuadé de rester (ma future femme) ; j’ai fait beaucoup de choses au hasard des demandes, même participé à une affaire de boulangerie française. Le français des panneaux multilingues dans les bureaux de poste de Tianjin pendant les jeux olympiques de 2008 est de moi. Etc. J’ai rédigé un blog qui a eu son succès. Puis avec le grand âge qui arrive, j’en ai fait moins. Et, en ce moment, exilé par le virus et la paranoïa sanitaire, plus rien.
Merci de l’écho. Je me permets de discuter la question de l’arbitraire du pouvoir et de la surveillance.
Votre exemple (une expropriation pour créer une station de métro) n’est pas choquant en soi (l’intérêt collectif), mais une moins value qui oblige à habiter la lointaine banlieue sans relogement organisé (perte de liens) n’est pas vraiment acceptable. C’est une atteinte à vos liens sociaux et au confort (relatif) que vous avez acquis. Nous avons en Occident des règles contre l’expropriation, mais qui protègent surtout la valeur et la compensation.
Je me souviens dans les années fin ’60. Pour la création de parking d’un hyper, on a décidé de détruire un « coron », quartier de maisons de charbonnage. On a proposé aux mineurs de se loger… dans des caravanes sur une aire d’autoroute ! C’étaient des familles turques. Comme locataires, avec long recours en justice et mobilisation sociale, ils ont obtenu un logement décent. (Leur avocate, Cécile Draps, vient de décéder.)
Au fond, les droits de l’homme sont surtout une charte de protection contre l’arbitraire du pouvoir. Et la protection du domicile en fait partie. Les démarches de vos amis montrent cette volonté d’un abri contre l’arbitraire.
On peut dire qu’un régime communiste combine la sécurité totale … et l’insécurité totale. Vous pouvez aussi perdre votre emploi sur une vague rumeur policière ou populaire (comités de quartier cubains). Tant que vous êtes un prolétaire qui n’a « rien à perdre » et qui voit des tas d’avantages (santé, scolarité, disparition de l’arbitraire patronal, etc.), tout va bien ou presque.
Perdre son emploi public par les autorités ou chez nous son emploi privé par un patron, quelle différence ? Une grosse perte d’avantages sociaux chez nous …
Or l’insécurité s’accroit quand le contrôle est aux mains d’une machine policière secrète et manipulant le pouvoir (et réciproquement). C’est le cas exponentiel avec la Stasi. Et en URSS. Ce n’est pas le cas partout.
(Mais l’idéologie occidentale ‘anti’ ne permet aucun examen sérieux du phénomène. Tout débat est rapidement stérile et sectaire. Et que savons-nous de l’arbitraire social dans nos pays ? Il faut lire la BD « Le choix du chômage » .. et pleurer sur ces multiples choix ’50-90 qui ont fait l’Europe que nous avons).
On peut donc s’inquiéter de la surveillance secrète de la « vie privée ». Savoir si elle s’en prend aux petites gens en Chine autant qu’aux grands serait un critère de « disqualification ». Votre témoignage est trop restreint.
Ici aussi nous avons une surveillance et un pistage invasifs, au nom de la lutte contre le terrorisme d’une part, et au nom de la propagande commerciale « pour sauver l’économie » d’autre part. Nous ne sommes pas terrorisés parce que l’arbitraire est loin de nous (si on ne s’appelle pas Mohammed ou si on ne porte pas un Gilet jaune). Et surtout chez nous les Grands Affairistes, ploutocrates et oligarques n’ont rien à craindre.
Juannessy,
Le problème avec la Chine depuis l’ère Xi, c’est que les témoignages directs concernant la vie en Chine se raréfient. Il y a les témoignages d’étrangers revenus de Chine où qui s’y rendent encore temporairement, quelques rares journalistes, mais les grands absents, ceux qu’on entend plus beaucoup ce sont les Chinois eux-mêmes. La Chine s’est vraiment refermée sur elle-même…
Comme l’a déclaré l’ex ambassadeur de Chine Claude Martin lors d’une conférence accompagnant la sortie son livre « La diplomatie n’est pas un dîner de Gala » les bonnes années en Chine pour la vie culturelle, furent les années 80. C’était les débuts fulgurants du développement économique de la Chine, des gens commençaient de s’enrichir, mais cela n’avait rien à voir avec les fortunes qui sont apparues bien plus tard, sur le plan politique c’est aussi une époque où des changements auraient pu s’opérer, notamment avec les premiers ministres Zhao Ziyang ou Hu Haobang qui prônaient une réforme politique. Le massacre de Tian Anmen, puis la tournée de Deng dans le sud lors de laquelle il exhorte ses compatriotes à s’enrichir, marquent le début de la fuite en avant qui a engendré la Chine que l’on connaît aujourd’hui.
Rectificatif : il fallait lire : l’ex ambassadeur de France en Chine.
https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2020-3-page-129.htm
Je me suis demandé quel besoin pouvait combler votre livre auprès des dirigeants chinois.
La Chine est totalement à jour et continue, côté pollution et énergies renouvelables. L’air de Tianjin-Tanggu (l’équivalent entre Pékin et la mer de Rouen-Le Havre entre Paris et la mer, mais 16 millions d’habitants dans la municipalité) me rappelait mon enfance à Rouen (autour de 1960, industrie chimique et pétrolière), jours où l’air brouillardeux est totalement opaque, couchers de soleil verts et mauves ; 15 ans après le ciel est très souvent bleu, « comme en France » ainsi que le dit mon épouse ; les industries sont toujours là, contrairement à Rouen, il y en a même davantage, mais elles fument blanc et léger quand elles fument. Le solaire est routinier, chauffe-eau solaires sur les toits des résidences (c’est très laid; la vision du Potala émergeant d’une mer de panneaux est impressionnante, celle des tuyaux blancs qui zèbrent les façades entre le chauffe-eau et l’appartement, aussi) ; les réverbères des quartiers neufs équipés de leur panneau solaire en biais (très laid) ; à la campagne aussi tout le monde a son chauffe-eau solaire (l’équipement est bon marché). Toute la flotte des utilitaires municipaux est électrique, les autobus aussi de plus en plus (Tianjin est une ville plate ; à Chongqing c’est en retard), les taxis et les particuliers suivent. Pour l’éolien, tout le monde sait qu’ils sont les leaders mondiaux et qu’ils exportent, même si j’en ai rarement vu. Le nucléaire est à l’étape « gaullienne » de premier équipement. Note: ça n’empêche pas que, dans le centre de Tianjin, au troisième jour sans vent, l’air n’est plus transparent ; l’haleine d’une ville de 6 millions d’habitants ne se dissipe pas comme ça. (trop long, mais ça fait plaisir d’expliquer).
Après réflexion, je crains que ce soit pour étudier le phénomène mental et social qui a abouti à ce que l’instruit occidental moyen croyant à la science s’est persuadé que le monde va vers une catastrophe, et que le seul moyen d’y parer (peut-être) est de s’appauvrir, ne plus faire d’enfants, et installer un totalitarisme clérical vert (normalement, la traduction de « Comment sauver le genre humain » devrait suivre ; la démarche positive après l’alerte argumentée). Eux qui sont menacés par la perte de la foi de leur peuple dans l’avenir communiste, et même dans la légitimité de la gouvernance scientifique du Parti, se disent peut-être que le secret de leur domination continuée est là.
D’un côté, des ruisseaux (qui agissent chacun à sa façon, par des livres, des conférences, des associations, en réalisant, en militant, en calculant comme au GIEC, …) qui finissent, ensemble, par faire une grande rivière ; de l’autre, une digue immense, alias l’argent, qui tente de canaliser cette rivière vers le néant en appelant chacun à « ne pas regarder ». La lutte est inégale, elle sera, je le crois, gagnée par la rivière le jour où la digue craquera : on appellera cela l’effondrement financier (c’est ma version optimiste).
A moins que cet effondrement financier soit comme un trou noir, absorbant tout sur son passage (version pessimiste, qui n’a pas ma préférence).
Soyez tous un ruisseau !
Prétendre que, dans une démocratie, les politiques puissent réaliser qqch de sérieux contre l’effondrement en cours, relève de la croyance au miracle. Ce sont les ELECTEURS (enfin , la majorité) qui décident des politiques à suivre en refusant d’élire quiconque tient un discours différent de celui qui réclame la croissance du pouvoir d’achat et la « grandeur » de la nation.
Observez les meetings de Le Pen, Zemour, Mélenchon & co. Voyez les gilets jaunes.
Le système capitaliste ici (dans ce blog) honni tient par ce discours qui entraîne l’impossibilité d’une révolte des « classes laborieuses » et même en entraîne l’adhésion en pratique, sinon en discours.
Nous souffrons de l’impossibilité d’imposer la raison à nos passions et on peut dire que notre cerveau est monté à l’envers. Ceci explique l’insuccès (relatif) des avertissements de P. Jorion, de G. Thunberg et de bien d’autres parmi lesquels, très très modestement, sur ce blog, votre serviteur.
Pour rappel: notre problème est simple (ce qui ne veut pas dire facile):
1) l’effondrement physique de la biosphère est dû à notre consommation de ses ressources, transformées en pollutions, que nous appelons aussi « richesse », mesurée par le « PIB ».
2) L’équation de Kaya simplifiée lie ce PIB aux humains sur cette terre: PIB = N*PIB/N = nombre de consommateurs N * niveau de vie moyen par consommateur PIB/N.
3) Donc, si nous voulons diminuer l’effondrement physique de la biosphère il n’y a que deux solutions:
3.1) Diminuer le nombre de consommateurs;
3.2) Diminuer le niveau de vie moyen;
Et/ou toute combinaison des deux.
SIMPLE mais pas facile et TRES peu populaire. Impossible de se faire élire ni même lire avec ce genre de texte.
Certes. C’est exactement ce que les complotiste prêtent aux membres du complot mondial : diminuer la population, directement ou en éteignant la fécondité, entraver au maximum la consommation matérielle des pauvres (qui sont nombreux et abusent depuis q’ils y ont accès). Aussi bien, en écoutant les bavards parmi eux, Bill Gates ou Attali, on y croirait.
Hadrien
Inutile de réclamer que la population mondiale décroisse, elle va décroître d’elle-même.
Contrairement aux pronostics la population de l’Inde ne va pas dépasser celle de la Chine, la Chine s’orientant elle vers un vieillissement de sa population. Reste l’Afrique, où la population devrait encore augmenter, mais en proportion les Africains consomment peu : 3% eu PIB mondial avec 17 % de sa population.
@Pierre-Yves Dambrine C’est bien pour celà qu’il est néfaste de transférer des Africains dans des pays à haut niveau de vie comme l’Europe sans compensation.
Heu, Ruiz, c’est un curieux vocabulaire que vous employez là, ce sont des migrants, des réfugiés, pas des transférés.
@Pierre-Yves Dambrine Oui des migrants, mais le mot est connoté, comme réfugié d’ailleurs, transférer semble plus neutre, mais donne involontairement l’impression que le transfert est contraint.
laisser migrer serait plus approprié, mais reste connoté.
C’est bien pour celà qu’ayant pour motivation et pour résultat à court terme la transformation d’individus à faible niveau de vie et impact écologique en individus à plus fort niveau de vie et impact écologique, le transfert(/déplacement) d’Africains dans des pays à haut niveau de vie comme l’Europe sans compensation inverse est néfaste.
Certes, mais avec 8 milliards de consommateurs – destructeurs, la capacité de charge de la planète est déjà largement dépassée.
Nous puisons dans les stocks pour croître.
En outre, il est évident que les pauvres (Africains ou autres) détruisent par personne moins que les riches (dont nous sommes), mais cela ne durera que s’ils restent pauvres. Est-ce cela que vous voulez ?
Hadrien
« Ils vont rester pauvres » cette notion n’a pas grand sens, en généralité, un Africain qui est encore autosuffisant en certaines parties de l’Afrique pratique seulement la sobriété, il n’est pas pauvre.
Vous voulez une l’on consomme moins mais vous raisonnez toujours dans le cadre actuel de l’économie en termes de PIB, alors que la vraie richesse, pérenne, n’est pas celle qui est mesurée par le PIB. Les vrais pauvres Africains sont surtout ceux qui se retrouvent dans les bidonvilles des villes africaines où l’on importe du riz à bas coût, ou ceux qui vont subir les conséquences du réchauffement climatique dans les régions où l’eau vient à manquer.
Je ne souhaite pas que les Africains restent pauvres au sens PIB, car je souhaite que tous les Terriens adoptent un mode de vie sobre en harmonie avec les milieux naturels locaux.
Oui, mais à quoi rêvent ces Africains sobres ? A rester sobres ? ou à bouffer comme nous ? Pourquoi s’invitent -t-ils chez nous ? Nous enseigner leur sobriété ou s’empiffrer – comme nous – à nos tables ?
@ Hadrien
» 3.1) Diminuer le nombre de consommateurs.
3.2) Diminuer le niveau de vie moyen. »
Voilà un parfait programme nazi ! A croire que l’alliance des néolibéraux et des néofascistes qui est en cours vous satisfera pleinement.
Aux dernières nouvelles les Pentagonistes – on ne dit plus » américains » – tentent l’impossible pour répondre très prochainement à votre programme politique tant souhaité.
Club Mediapart – 29 décembre 2021 : » Biden augmente le budget militaire de façon exponentielle » :
» La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a adopté le plus important paquet de dépenses militaires depuis la Seconde Guerre mondiale : 777,7 milliards de dollars . »
Article complet :
https://blogs.mediapart.fr/aleteitelbaum/blog/291221/biden-augmente-le-budget-militaire-de-facon-exponentielle
Vous donnez une belle illustration de ce que je veux dire avec « notre cerveau est monté à l’envers » ;).
@ Hadrien
Je ne vous le fais pas dire !
Les mots sont importants, apprenez à mieux les employer si vous ne voulez pas ajouter du malentendu à l’incompréhension.
Le plus drôle dans votre réponse, c’est que vous ne voyez pas l’information principale au delà des problèmes annexes de rhétorique.
Je vous la remets bien volontiers ! – Deux articles valent mieux qu’un :
1/ Club Mediapart – 29 décembre 2021 : » Biden augmente le budget militaire de façon exponentielle » :
» La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a adopté le plus important paquet de dépenses militaires depuis la Seconde Guerre mondiale : 777,7 milliards de dollars . »
Article complet : https://blogs.mediapart.fr/aleteitelbaum/blog/291221/biden-augmente-le-budget-militaire-de-facon-exponentielle
2/ Blog – « Les Crises » – » Pentagone : Malgré la pandémie, des dépenses de Défense toujours plus exorbitantes » :
» Le gouvernement américain s’apprête à dépenser deux fois plus pour l’armée que pour les programmes de dépenses sociales de Joe Biden sur dix ans. Au lieu de s’excuser pour les dépenses sociales, Joe Biden devrait arrêter de cautionner les dépenses de défense et commencer à les utiliser comme levier. »
Si vous voulez vitupérer contre l’armée américaine – mais pas contre les armées russes, chinoises, françaises, ou bulgare- faites le, c’est votre droit. Mais vous le faites en répondant à une question que je ne pose pas, sous le coup de la colère que suscite en vous mon texte impopulaire. C’est ce que je veux dire avec « cerveau monté à l’envers ».
Bonne année !
A croire que vous êtes sourd comme un pot ou que vous soyez psychorigide…
Puisse l’année 2022 vous donner tout l’allant nécessaire pour vous rendre heureux et vous fasse accéder à cet état d’esprit virevoltant qui fait la vie plus piquante & légère.
Cordialement.
La biosphère, ou Gaia pour la symboliser comme Lovelock, a bien compris que, pour se défendre, elle devait réduire notre population.
Première tentative : le Sida, qui aurait atteint son but il y a seulement un siècle : la médecine de l’époque n’aurait même pas pu identifier cette maladie. Mais, lancé trop tard, il a fait long feu. Donc, Gaia remet ça avec la Covid-19 : pas assez létal pour baisser la population, mais assez pour désorganiser un peu l’économie.
Comme ça ne suffira pas pour éviter l’emballement climatique, attendons-nous à une 3ème offensive combinant les « avantages » des 2 précédentes.
pas si difficile, à condition de le vouloir. Notre endoctrinement à la consommation est total, il suffit de zapper vers 8h sur toutes les grandes chaines de télé pour se rendre compte qu’on zappe de pub en pub ! Or personne n’aime la pub et on pourrait parfaitement s’en passer sans diminuer le moins du monde notre niveau de confort ! C’est donc qu’une majorité de gens la considèrent comme un mal nécessaire, ou quelque chose d’incontournable.
Un « There is no alternative » de la part des citoyens eux-même.
« pas si difficile, à condition de le vouloir ». Le vouloir, c’est ce qui est difficile !
Comparons les défilés trop tranquilles pour le climat qui indiffèrent le pouvoir aux violences des gilets jaunes avides de consommer qui forcent le pouvoir à lâcher des milliards.
Dans une démocratie (et même dans une dictature) c’est la volonté profonde du peuple qui décide, pas le politique obligé de s’y soumettre.
Deep Impact, de Mimi Leder, 1998 :
Effectivement. Je me souvenais que « Sudden Impact », c’était une aventure de Dirty Harry = Clint Eastwood.
DON’T LOOK UP
une variante à ça :
GO TROLLS, SO DO OSTRICHES
Allez ! Paul ! Rien que pour vous ! Et aussi pour vous remercier pour cette superbe analyse critique des films d’Adam McKay ! 😉
Pour votre Blog, et en exclusivité :
LA PANDEMIE DE COVID-19 REPART BEL ET BIEN EN AFRIQUE DU SUD – QUI L’EUT CRU ?
https://www.covid19sa.org/
https://ourworldindata.org/grapher/covid-variants-area?country=~ZAF
https://www.nicd.ac.za/confirmed-cases-of-covid-19-in-south-africa-30-december-2021/
Le plus drôle (façon de parler), c’est que les modèles mathématiques occidentaux (ma p’tite cuisine mise à part bien évidemment) se plantent tous lamentablement depuis plus d’une semaine maintenant, indiquant tous une direction inverse à celle de la réalité vécue, ces modèles disant « simplement » ce que les occidentaux veulent bien entendre…
https://renkulab.shinyapps.io/COVID-19-Epidemic-Forecasting/_w_c960364c/?tab=jhu_pred&country=South%20Africa
Or dans les faits, les choses se passent donc tout autrement, ce dont témoigne chaque nouvelle donnée de mesure quotidienne… A priori, tous ces modèles ne comprennent donc absolument pas ce qu’est un signal en forme de dos de chameau, ni d’où cela provient… Et encore moins ce qu’est un variant du virus SARS-CoV-2…
Peut-être toutes ces IAs, n’ont-elles encore jamais vu un mur de près pour pouvoir en apprendre un peu plus à son sujet ; allez, je me propose donc de les aider un petit peu :
https://coronavirus.jhu.edu/data/new-cases
J’ajoute ici une synthèse très intéressante réalisée par le CDC autour d’un cluster familial américain du Nebraska ; à lire absolument :
https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm705152e3.htm
Je reporte ici une traduction de leur conclusion :
« L’émergence récente d’Omicron, qui devrait être maintenant le variant dominant aux États-Unis, renforce l’importance de la vaccination, en coordination avec d’autres stratégies de prévention (par exemple, le masquage et l’éloignement physique), pour protéger les personnes contre le Covid-19, une transmission lente et réduire la probabilité d’émergence de nouveaux variants. En outre, l’identification rapide et la caractérisation épidémiologique de ce cluster soulignent l’importance d’une surveillance génomique à la fois robuste et opportune pour détecter et contrer les nouveaux variants préoccupants du virus SARS-CoV-2. »
Je remercie notamment le CDC d’avoir su rappeler qu’en matière de supervision/surveillance, l’opportunité est bien l’un des attributs de la qualité des données de mesure !
Le message y est donc très clair !
Bonne nuit à tous,
Philippe
ps : 2021 se termine, mais 2022, on sait déjà à quoi elle ressemblera, tout comme l’on savait déjà à quoi ressemblerait 2021, il y a tout juste 1 an de cela… la routine quoi…
Salut PS !
On est bien jeudi n’est ce pas ? Et avec les mêmes données, vu que c’est celle que tu as mis en lien directement d’Afrique du Sud, voilà ti pas que le gouvernement lui en tire la conclusion diamétralement opposée !
Va comprendre Charles …
(Après comme disait ma mémé, faut jamais manger l’Ours avant qu’il ne soit cuit).
Ah et au fait, j’ai un copain qui bosse chez Black Rock. Ils ont gratté la lampe, et le génie quand il est sorti, il leur a dit :
« Ecoutez pas Soubeyrand, ce gars est pire que le Covid 19 pour les affaires. Pour le Covid, pas de problème, on a droit à 20% de pertes, à la disparition des soins public, chaque catastrophe est une source inépuisable de richesses, nos forces armées sont là pour faire respecter nos clauses »
Puis il rajouté d’une voix stridente :
« Don’t Look Up! »
Et paf il est retourné dans sa lampe. Voilà.
HAHA !
Salut ton copain de la lampe pour moi CloClo !
Eh ! oui, je ne suis pas un ultralibéral ! Moi et le fric, ça fait deux ! Je m’en cogne ! Mon attention est ailleurs ! Qui l’eût cru ? 😉
Et pour la news de la fin du couvre feu en Afrique du Sud ? Comme l’a dit Paul récemment, les gens deviennent tous cinglés !
Que dire de plus ? Hormis le fait que toutes les décisions politiques, ici comme ailleurs, et donc Afrique du Sud comprise, arrivent toujours en s’appuyant sur des données de mesure vieilles de 4 jours ; le « temps réel », c’est beaucoup trop abstrait pour un politique ; il suffit d’écouter/réécouter Véran le 18 décembre 2021, ce bougre au langage à la sauce sud-africaine, pour s’en rendre compte :
https://twitter.com/brutofficiel/status/1472173541663690756?s=20
Allez ! Rien que pour le plaisir de cette fin d’année 2021 ! Je le cite une dernière fois, tellement cela semblait trop beau pour être vrai :
« L’omicron(e) s’il commence à circuler, il est amené à circuler très vite, très fort, avec une vague extrêmement violente, mais extrêmement fugace, encore une fois violente ça veut pas dire qu’il y a forcément un gros impact sanitaire, on n’a pas la réponse à cette question, c’est pour ça qu’on booste sur la vaccination, et c’est pour ça qu’on transforme le pass sanitaire en pass vaccinal. »
Ah !! La vache mon CloClo !! La perçois-tu comme moi la « fugacité » à venir de ce gouvernement ?!
Aux compteurs français, ce soir :
206.243 cas positifs (au 30/12/2021)
63,2% de Delta (au 27/12/2021)
23,65 millions de shémas complets boostés (au 29/12/2021)
« extrêmement fugace » = qui disparaît encore plus vite que vite
Fallait oser ! Ils ont osé ! Qui l’eût cru ? 😉
Allez ! Bonne nuit !
Philippe
un grand merci pour tout ce travail rigoureux Philippe Soubeyrand.
Ce nombre de personnes infectées qui grimpe, puis qui chute puis qui repart à la hausse, c’est bien ce qui se produit si ce variant beaucoup plus contagieux se propage très vite dans la partie de la population qui lui est très favorable (disons les non vaccinés pour simplifier), puis moins vite lorsqu’il doit s’attaquer à la population qui lui est moins favorable (disons les vaccinés pour simplifier) puis de plus en plus vite grâce à sa très grande contagiosité qui finit par infecter une beaucoup plus grande part de la population totale ?
J’ai reçu ma troisième dose hier. On m’a dit à l’entrée qu’en moyenne, une personne infectée Omicron en contaminait 18 ? cela correspond à ce que vous savez ?
Une métaphore du film « Don’t Look Up », et d’une forme de « déni cosmique » en traitant par analogie le déni du… comment le gouvernement Français (mais pas que…) est capable de faire passer la pilule du « mythe » affirmant qu’il n’y a plus de « lutte des classes »…?
Prenez l’affaire du « projet de loi « voulant faire faire en « télétravail » au moins trois jours/semaines, d’exercice à domicile, à plus de 50% des employé.e.s/salarié.e.s travaillant dans plus de 40% d’entreprises de propriétaires privés tant assistés sans contrepartie… manageant avec paternalisme, patriarcat, des comptables, « secrétaires » (il en reste ?) et autres CSP+ (avec résidence secondaire comme cela c’est vu durant le premier confinement, au travers de « l’exode urbain », des plus privilégiés… pendant que d’autres applaudissaient à leurs fenêtres et balcons, le personnel de santé, aujourd’hui l’un des seuls soumis à « l’obligation vaccinale », quand même le personnel du « monopole de légitime violence de l’État » et ses brutalités commises lors de contrôles aux faciès, « manifestations interdites » est exempté…?).
Montez cette mayonnaise en arrosant abondement la polémique enflammée, avec l’huileux et adipeux traitement de cette actu/info(x), assaisonnée par les médias mainstream, certains « chiens de garde », « donneurs de leçons de morale » – à la sauce du « déni cosmique » – et autres « influenceurs » des « réseaux sociaux » qui prenant la défense que des propriétaires privés d’entreprises – en s’indignant sur une suspicion que la macronie veille se venger du patronat ne voulant pas assumer le contrôle d’identité des détenteurs-trices du « passe vaccinal »… serait être insultant ? – incitant tous les points de vu, à ne regarder que vers la bassesse d’une telle tactique politicienne/politicarde.
N’est-ce pas quelque part, cette nouvelle façon de « devoir » voir le monde à la mode du « monde d’après » et ses promesses du « retour des jours heureux »… une manière de ne pas inciter le « droit » à porter son regard vers le haut, soit de dénier la légitimité démocratique d’avoir à porter son regard ou à gauche, ou à droite, ou devant et ou derrière… dans un monde… un univers… aux multiples dimensions… quand le manque de personnel de l’inspection du travail (en souffrance comme celui de la médecine du travail, des conseils prud’homaux, des services publics hospitalier dans le contexte du risque de saturation des lits de réa, etc etc) ne pourra plus être en capacité de contrôler les délits, fraudes, tricheries… des dits propriétaires privés d’entreprises assistés sans contrepartie, dans le manque de sécurité, sureté, respect du droit du code du travail et des protections sociales (travail non déclaré…) des conditions de travail des autres employé.e.s/salarié.e.s (comme les femmes de ménages, ouvriers-ères, infirmières, « soignant.e.s », etc… sous qualifié.e.s) n’étant plus suffisamment qualifié.e.s aujourd’hui, pour être considéré.e.s « représentatifs-ves » des « premiers-ères de cordées » du « monde d’avant la pandémie…?
Veuillez, SVP préférer lire « … des « premiers-ères de corvées » du « monde d’avant » la pandémie, en cas de confinement, etc…? », à la conclusion du dernier paragraphe interrogatif de ce commentaire. Merci.
Allez un peu en avance, dans le même genre, bon réveillon ! 😀
(le sujet est plus circonscrit mais tourne sur les mêmes ressorts Humains)
(Passe ce soir sur Arte pour les optimistes qui en veulent encore)
Je regarderai plutôt le film qui suit celui ci ( » Le dictateur » ).
Voir aussi « Assange , le prix de la vérité » sur LCP .
Et aussi le documentaire de Wenders sur Pina Bausch sur le replay de la 3 : exceptionnel !
« dansez, dansez, sinon nous sommes perdus ! » P Bausch
Notez que le commandant s’en est bien sorti…
comme par hasard
Deep Impact suit le schéma classique des films catastrophe des films américains. Tous unis contre « le mal ».
Dans Dont look up, le sujet du film, c’est le délitement de la chaine de décision noyée dans tous ses impératifs superficiels sur lesquels reposent l’économie tout entière qui parvient à rendre le principal (la survie de l’espèce) totalement invisible. C’est en cela que ce film m’a plu.
(hi hi hi)
Très sympa Don’t look up.
Mais après Trump, le deni du Giec, et à force d’entendre les théories les plus ahurissantes et abrutissantes à longueur de journée, on esquisse un sourire, ça paraît encore soft…et burlesque!
Pas sur que le mangeur de pop-corn va comprendre le message, et même je me demande si un complotiste ne serait pas capable d’y isoler des arguments dans le sens de sa pensée, je pense que cette sélectivité d’un détail qui tient l’échafaudage branlant, c’est ce qui fait la singularité de leur raisonnements!
Sympathique soirée merci Paul!
@alex cinq Le mangeur depop-corn on le lui a supprimé en salle !
J’avais déjà vu le film il y a 6 jours. Quel est l’intérêt de le préciser ? Ce n’est que ma vie après tout, ça n’est pas censé intéressé grand monde. Hé bien, parce que je l’avais regardé assez distraitement, ni voyant surtout qu’une critique du système « Trump ». Sentiment renforcé par l’article du 24 sur le système Biden : https://www.pauljorion.com/blog/2021/12/24/etats-unis-un-an-de-presidence-de-joe-biden-par-eric-toussaint/ qui ne peut qu’amener à penser : tous pareils… 🙁
Donc je ne me suis pas trop senti concerné au départ par les articles du blog le 29.
Mais en voyant qu’il y avait carrément cette vidéo, je me suis contraint à regarder de nouveau le film, me demandant ce que j’avais loupé : étant un lecteur assidu du blog, au final pas grand chose. Puis seulement j’ai regardé la vidéo de PJ, ce qui m’a confirmé que je n’étais pas le public cible de ce film, tout en me laissant à penser qu’il n’y aurait quasiment que le public non-cible de mon genre qui le regarderait. Je vais quand même essayer d’encourager au moins deux personnes de mon entourage à le regarder, puis d’en discuter après coup, histoire de pouvoir me dire que j’ai agi à mon niveau, que je me suis « rebellé ».
Par contre, je souhaiterais vivement revenir sur un point de la vidéo : » il ne faut pas se décourager ». J’avoue que depuis les parutions des analyses de PJ sur le fait qu’on pouvait oublier le plan A, qu’on pouvait dorénavant se focaliser uniquement sur les plans B ou C, le reste étant à peu près vain, je suis passé en mode : « c’est foutu pour mes enfants ». Je me suis découragé. [Attention, je ne prends pas les messages pour argent comptant, j’essaie d’avoir ma propre réflexion. Mais la démonstration est implacable. Il suffit de regarder le dernier sommet sur le climat pour l’illustrer, d’ailleurs.]
Alors cela n’implique pas pour moi de cesser d’essayer de faire passer les messages à mon petit niveau, mais je n’ai plus la conviction qu’il y a encore quelque chose à sauver pour mes enfants. Les générations précédentes et la nôtre ont été trop loin et il ne restera qu’une progression de catastrophes en nombre et en taille pour cadre de leur vie, leur avenir. Même l’accélération constante de la technologie ne me paraît plus suffisante pour apporter un espoir de rétablir un cadre climatique permettant la survie de l’humanité. [Les Peter Isherwell, qui pensent pouvoir s’abriter dans des abris à toute épreuve en NZ ou ailleurs, oublient d’intégrer dans leur équation de survie la multiplication des centrales nucléaires, dites « écologiques » dorénavant, qui rend la probabilité d’un évènement terminal pour l’espèce humaine de moins en moins incertaine.]
Et par voie de conséquence, je n’arrive plus à tenir à mes enfants un discours optimiste sur le fait qu’ils auront encore la possibilité d’avoir des choix pour leur avenir : ce sera de la survie pure et simple, très certainement mâtinée d’un système politique de plus en plus totalitaire, seule voie envisageable par une majorité de gens devant l’absence d’espoir.
Voilà, devant ce constat, je pose la question : comment ne pas se décourager pour ses enfants ? Je m’interroge d’un point de vue métaphysique, dans le monde des idées. Il ne s’agit bien sûr pas d’arrêter de vivre (de jouir de la vie au sens épicurien [le sens défini par Epicure, en restant dans la modération en toute chose] ) ou de devenir trumpiste… 😉
Notez qu’il est très difficile « d’arrêter de vivre », même pour un suicidaire du 31 décembre…
Bonjour GroTroll,
Comme vous je suis extrêmement inquiet pour les jeunes en général et mes enfants en particulier. Mais je reste (un peu) optimiste depuis que j’ai lu en janvier 1990 une interview de M. Boudyko dans le Spiegel intitulée »Zurück ins Paradies«? accessible et donc traduisible par les moyens moderne. Pour quelques survivants humains, animaux, végétaux qui subsisteront le réchauffement climatique pourrait-il être un « Retour au Paradis »?
https://www.spiegel.de/wissenschaft/zurueck-ins-paradies-a-073817c8-0002-0001-0000-000013496606
Mikhail Boudyko est un des tout premier scientifique « inventeur » des changements climatiques, dont celui en cours. Il est aujourd’hui oublié car il est aussi un des premier critique « complotiste » de ses propres recherches. Le fait de se rétracter quelques années après cette interview n’a pas non plus aidé à préserver sa mémoire. Personnellement je pense qu’il avait déjà compris le monde selon Don’t look up, qu’il n’y aurait donc pas de plan possible pour éviter les changements et la catastrophe en cours (fin des années 1980 tout de même !) et il regardait plus loin.
Ce qui m’avait le plus frappé dans l’interview c’est que selon ses prévisions le Sahara allait reverdir peut-être assez rapidement. Il y a 6000 ans, le Sahara était bien une sorte de paradis terrestre (je me trompe ? je n’ai pas été revérifier, allez y, peut-être ça vous remontera le moral). Alors je scrute des indices sur le recul de ce désert. J’avoue, pour le moment je n’en pas encore vus…
Préparer ce que nous pouvons aujourd’hui pour que l’espèce humaine retourne au paradis, ce pourrait bien être le plan Z recherché. Pour ma part je pense qu’il faudrait préserver les oeuvres d’art et la science fondamentale que notre civilisation a produites, hors art contemporain, peut-être 🙂 Mais quoi, comment, par quel moyens, je crois que personne ne s’y consacre et que tout ça a davantage de risques d’être perdu que de chances d’être sauvé. A mon humble niveau je ne vois rien d’autre que de proposer ce plan au shift project.
J’espère avoir amené un peu d’optimisme sur le blog le plus optimiste. Et avec un peu d’avance en métropole, bonne année 2022.
Salutations à toi, Sous-fausse-identité,
Je te remercie pour ta réponse, et je te rassure, je ne manque pas d’optimisme malgré tout. 😉
Je réfléchis à voix haute, et j’avoue ne pas entrapercevoir de solutions réalistes pour changer la course des évènements, en tout cas tant que l’argent et les humains corruptibles par nature seront au pouvoir.
Je crains que ton espoir que le Sahara se reverdisse ne se réalise pas de ton vivant, s’il doit se réaliser (je ne maitrise pas les arcanes de la climatologie ou de la météorologie). Trop de guerres, trop de misère et de famine autour de cette zone pour qu’elle puisse se redévelopper si l’évolution du climat le permettait. Et surtout, le réchauffement climatique implique peut-être une redistribution des cartes, mais surtout beaucoup plus d’énergie dans le système, donc beaucoup plus d’évènements violents = plus de destructions que de créations à l’échelle d’une génération.
Alors oui, à l’échelle de la vie sur la planète Terre, il y aura très probablement un retour à un « paradis » dans quelques éons, mais ce sera un paradis pour d’autres espèces que la nôtre. Nous allons perdre les écosystèmes favorables à notre survie, et toute nos avancées technologiques ne pourront rien contre cela (dans le sens que nous essayerons de les appliquer trop tardivement à grande échelle pour que cela ait une chance d’avoir un effet). Ton plan Z me paraît d’ors-et-déjà compromis, je le crains.
Peut-être que quelques rares chanceux pourront s’enterrer (comme dans Downsizing) ou s’échapper vers un espace inconnu (comme dans Don’t look up, le « plan B »), mais la probabilité que cela soit couronné de succès me parait assez faible, surtout parce que réservé à une élite financière qui est loin de correspondre à une élite de quoi que ce soit d’autre, comme Paul Jorion nous le démontre régulièrement.
Reste alors le « plan C », revenir à une attitude « humble » et se « contenter » de laisser une trace dans l’univers en tant qu’espèce humaine au travers d’une création qui nous survivrait, des IA.
P.S. Je préfère utiliser le tutoiement entre nous, car après tout, nous sommes tous de simples commentateurs sur ce blog, au même niveau.
I’m a climate scientist. Don’t Look Up captures the madness I see every day
Peter Kalmus
https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/dec/29/climate-scientist-dont-look-up-madness
@Gro Troll,
Personnellement, je ne saurais pas comment rester optimiste,
Et continuer à jouir de la vie comme vous l’entendez…
Surtout dans une configuration si « modérément épicurienne »…
Qu’elle vous empêche de transmettre à votre progéniture la moindre soif de vivre.
Je ne vois pour ma part dans votre découragement qu’une forme de démission,
Devant tant de lourdes responsabilités que vous croyez toutes vôtres,
Et qui vous poussent à afficher cette malsaine contrition expiatoire,
En lieu et place de la belle combativité qui régnait à la conception de votre descendance!
Une seule question vitale pour moi comme pour vous:
Aimer certes, mais jamais avec modération.
Que le temps fût compté aujourd’hui plus qu’hier?
… La belle affaire!
Alors dépêchez-vous!
Eric.
Cher torpedo,
Je tiens à m’excuser si mon propos a pu paraître démissionnaire ou avouant une fuite de mes responsabilité.
Ce n’était pas mon intention, et cela n’occupe pas mes pensées. Ni une quelconque contrition.
Je m’interroge seulement sur quel avenir, quelle utopie vendre à mes enfants, eu égard à toutes ces informations sur la situation présente et à venir, quand même le maître de ces lieux n’envisage plus que les plans B ou C comme réalistes.
Je ne pense pas que la soif de vivre se transmette, il me semble qu’elle est innée, dans notre code génétique, ce que j’appelle l’instinct de survie. Ce que je pourrais faire par erreur, serait d’interférer avec cette soif, casser cette dynamique chez mes enfants. Et ce risque-là, j’y prête attention, je modère mes discours en leur présence, je les encourage à suivre leurs aspirations.
De même, ce que tu évoques comme la combativité qui régnait à la conception de ma descendance, me paraît provenir de notre code génétique, ce que j’appelle l’instinct de reproduction. Qui n’a aucun rapport avec les décisions sur les prises de responsabilités. J’essaie du mieux que je peux d’assumer mon choix d’avoir procréé.
Instinct de survie et instinct de reproduction constituent l’élan vital, et sont assez compliqués à brimer, il me semble.
Sinon, un point important sur lequel nous sommes tous les deux d’accord : s’apprécier les uns les autres, dans le respect. Ne pas avoir peur de manifester son attachement, de faire preuve de démonstrations affectives. Que le temps soit compté ou non. 😉
L’une des questions que nous pose le film, est la suivante : comment employer nous dernières heures ?
La réponse – avancée dans le film – demeure l’Amour, n’est-ce pas ?
Euh, sur le toit d’un immeuble à un moment, oui, ils sont même un bon pa(s)quet !
Sinon, l’amour en communion dans la scène du dernier Repas, toute une imagerie …
Si je comprends bien le constat de Paul Jorion résumé dans Don’t Look Up, pour changer la situation, on ne peut pas compter sur :
– les banquiers et super riches qui ne se voient pas toucher à leurs dividendes à croissance infinie
– les politiques qui ne « savent pas faire autre chose » que de servir la soupe aux précédents
– les journalistes qui sont devenus des fonctionnaires du capital (Arnaud, Bolloré. …)
– les élections car aucun candidat n’a compris les enjeux et ne mettra en place le moindre programme allant dans se sens (sans compter la noblesse d’Etat issue des Grand Corps qui de toute façon ne le laisserait pas faire, voir ce que devient le programme de Jo aux USA )
– les scientifiques qui sont sous contrat dépendance des grands groupes (GAFAM, Banques, CAC 40… )
Autant de voies de garages qu’il n’est plus nécessaire de discuter.😀
Et bien voilà ! Maintenant, le terrain est bien dégagé. Cela offre de belles perspectives de réflexions pour 2022 et qui nous obligera immanquablement à innover puisque les vieilles recettes ne marchent pas.
Paul propose de se rebeller. Alors au boulot pour 2022.😁
LE MEILLEUR PUTAIN DE BON FILM CATASTROPHE EVER !!!!
Je n’ai pas vu le film (pas abonné à netflix).
Après avoir lu les commentaires sur ce blog, j’ai recherché d’autres articles sur le sujet, celui sur Usbek & Rica est complet (à ne lire que si on a déjà vu le film car tout y est dit).
Puis j’ai demandé à mon entourage (2ème cercle) si quelqu’un l’avait vu et ce qu’ils en pensaient : 3 personnes.
Las ! J’ai eu droit aux éloges des acteurs, au bon moment passé, mais personne ! personne ! n’a fait le rapprochement comète = réchauffement climatique ou comète = effondrement de la civilisation thermo-industrielle etc ,,.
Tous le nez dans le guidon du monde consumériste, la fin du mois avant la fin du monde.
Il en faudra encore beaucoup des « Don’t look up » et des « Dernier qui s’en va éteint la lumière » pour que les lignes bougent.
Bonne année quand même aux talentueux animateurs de ce bloc et à leurs commentateurs.
La rébellion ? Sans aucun doute. Mais il me semble qu’il conviendrait d’abord de décrire la représentation du monde dont nous voudrions, ici et maintenant.
» Je suis prêt à vivre dans une oasis de fraternité et de résistance en attendant des temps meilleurs. » Edgar Morin
Évidemment, il s’agira très vite de fédérer DES rébellions. De les organiser en un archipel. De ne pas perdre de vue, non plus, que la multitude des groupuscules qui sont désormais autant de nuances de brun dériveront en autant de milices armées.
Le prochain film pourrait bien être » Mad-Max au pays des amish ».
Mais » l’utopie est la seule réalité. » Élisée Reclus
J’en tiens alors pour une désobéissance fertile.
J’ai habité à 100m de la Bastille (au tout début de la rue des Tournelles). Je m’imagine devant chez moi le 14 juillet 1789 distribuant aux passants des tracts où j’aurais écrit : « Il me semble qu’il conviendrait d’abord de décrire la représentation du monde dont nous voudrions, ici et maintenant ».
(Non je plaisante, je serais en train de pousser une brouette avec des briques, comme cela m’est arrivé un jour devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles, à l’appel de Melina Mercouri – m’en fiche : il y a prescription !).
» Pour les enfants, il faut écrire comme pour les adultes, juste un peu mieux. » Gogol
Désolé, l’habitude…
Bonjour à tous,
En ce début d’année, les voeux de bonheur, de santé et(surtout)de réussite,
Auront sans doute occupé quelques minutes de notre temps précieux au clavier,
Voire plus rarement, une heure ou deux (au plus) de celui passé un stylo à la main.
Une corvée d’hypocrisie consciente que les plus policés d’entre nous,
Aspirent secrètement à écourter autant que possible,
Exécutée dans cette souffrance un peu coupable que représente cette tâche ingrate
D’avoir à exprimer des pensées sincères que chacun n’entend vouer, au fond, qu’à soi-même.
Je me garderais donc d’exprimer ici des voeux à la cantonade du forum,
Tant je sais que je ne saurais souhaiter à mes semblables,
De parvenir à ma propre conception du bonheur, de la santé, et de la réussite,
Et tant mon niveau d’exigence leur paraîtrait incroyablement bas.
Mon seul souhait est donc que chacun puisse trouver son propre chemin,
Quels que soient les méandres qui l’en écarte souvent de la sagesse,
Et de me rejoindre pourtant au sommet,
Pour rire avec moi de toutes nos humaines faiblesses.
Et écouter nos bonheurs en échos.
Eric.
Amen.
Pas encore vu.
Je viens de passer dix jours loin du monde connecté (et du monde tout court) dans mon ermitage.
Mais je vais me rattraper 🙂
Un lien récent et très intéressant concernant ce film en rapport avec la situation actuellement vécue :
https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/don-t-look-up-on-a-demande-a-des-specialistes-du-changement-climatique-ce-qu-ils-pensaient-du-film_4906451.html
@Paul Jorion Je préfère utiliser le mot « mimétisme » à celui d’identification . Histoire de vocabulaire . Dans « identification » il y…
Est-ce que pour détendre un peu plus l’atmosphère pesant sur le soutien ou pas à apporter au mouvement d’agriculteur proche…
@Khanard Ce qui m’intéresse actuellement, dans mon auto-psychanalyse, c’est de séparer mon « moi » causal, périphérique, de mon « moi » raisonnable, central…
@Khanard Une métaphore pour bien mesurer la différence entre l’approche de PJ et celle de Thom. C’est Christopher Zeeman, un…
Et les (très) inquiétantes dernières nouvelles de notre ‘oncle d’Amérique’ : https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/par-peur-de-donald-trump-aucun-acteur-n-a-voulu-participer-a-cette-emission-avec-sebastian-stan_242531.html https://www.huffingtonpost.fr/international/article/affaire-stormy-daniels-donald-trump-pourrait-bien-echapper-sa-condamnation-voici-pourquoi_242524.html
@Ruiz (« Cet énoncé (…) n’est pas causal mais empreint de téléologie ? ») Pour utiliser le vocabulaire de PJ (qui oppose…
Et à propos de peinture et de paysage, il y a le traité de peinture du moine « Citrouille amère » Shitao.…
Il y a les conditions favorisantes mais il faut aussi les personnages clés : ceux auxquels une multitude s’identifie, rendant…
Sidéré de constater qu’il faille encore le rappeler…
NOUS FAISONS PARTI DU PAYSAGE et nous agissons sur lui pour le modeler ou le déformer (le paysan comme l’ouvrier…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
Laisser un commentaire