Un courrier envoyé tout à l’heure, dans le cadre d’un débat au sein de l’Assemblée statutaire de Greenpeace.
Toutes les mesures coercitives qui visent à encourager les riches à se convertir à la frugalité (in)volontaire (taxe sur le carburant, taxe sur la viande, etc.) impactent en premier les pauvres parce qu’ils sont déjà (involontairement) dans la frugalité, et que tout coût supplémentaire les fait basculer dans la précarité.
Tous ces raisonnements à la noix (taxe sur le carburant, taxe sur la viande, etc.) sont fondés sur le même calcul en termes d’ »utilité » propre à la pensée ultralibérale : un agent « rationnel » allouera ses ressources de manière optimale en fonction de choix évalués en termes d’utilité subjective. Et donc il les allouera différemment si les prix augmentent.
Ce que ces raisonnements ultralibéraux ignorent, c’est 1° que les riches sont riches (la partie oubliée du raisonnement), et que ça leur est indifférent de payer plus pour continuer à faire la même chose ; 2° que les pauvres sont pauvres et que le pauvre n’a pas de choix à faire « en termes d’utilité subjective », toutes ses ressources sont consacrées d’office à une seule chose : à ce que sa famille et lui soient toujours en vie demain matin.
Cette c…rie de « de choix évalués en termes d’utilité subjective » : acheter de l’or plutôt qu’un yacht, c’est un luxe de gros rentier, ce n’est pas la vie des gens ordinaires. Et ça ils le savent, mais comme ils sont convaincus que les pauvres ont tort d’être pauvres (devenir riche, c’est une question de « force de caractère »), ils s’en fichent.
Laisser un commentaire