Il arrive – c’est rare – que je voie ici des commentaires comme celui-ci :
Tu es un petit naze prétentieux bientôt oublié.
Paul, quand on fait 2 K de vues surYoutube, on la ferme.
Il y a eu une époque où Julien était à la modération et où je ne découvrais qu’accidentellement que de tels commentaires étaient faits, parce qu’il les mettait systématiquement à la poubelle. Il y a même eu un site d’extrême-droite appelé « postjorion ». Si, si ! Mort depuis de sa belle mort. Après une longue agonie.
Lorsque je vois dans la file d’attente des commentaires de ce genre, la tentation est forte de cliquer sur « Corbeille ». Mais je ne suis pas comme Julien : je ne le fais pas. Et la raison est double. La première est que si je le faisais (je l’ai fait une fois ou deux avant de me raviser), cela continuerait à me tarabuster.
La sagesse populaire dit : « Ne donnez pas à manger aux Trolls ! », mais si vous les ignorez, ils penseront qu’ils ont vous ont blessé, et c’est là la manière dont ils se nourrissent en fait, et ils continueront de troller. Non ! Il faut les moucher !
C’est ce que je fais en me moquant alors d’eux. Il y en a eu un ou deux qui sont revenus à la charge et, paradoxalement sans doute, sont devenus alors des contributeurs réguliers aux commentaires du blog, prouvant qu’ils étaient à la recherche seulement d’un peu d’attention – que je leur ai alors offerte en les taquinant.
Et la seconde raison, c’est que les Trolls jouent peut-être un rôle positif en tant que charognards : de faire de la place, de réduire la consommation énergétique de l’Internet. Si l’on vous dit « un petit naze prétentieux bientôt oublié », et qu’il y a un fond de vérité là-dedans, il est probable que vous vous tairez alors, quelle que soit la douleur que vous éprouvez. Mais si le monde a la bonté de vous alimenter (comme avant-hier, hier et aujourd’hui, par exemple 😉 ) de propositions ne pouvant signifier qu’une seule chose : qu’il apprécie votre contribution et a besoin de vous pour donner une âme aux machines, ou compte même sur vous pour permettre à l’espèce de passer un cap difficile, alors la réponse est celle que j’ai faite l’autre jour : « Si c’est le cas, pourquoi perdez-vous votre temps précieux à vous intéresser à ce que je fais ? ».
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