Dans l’excellente enquête du quotidien Le Monde, l’anomalie, c’est bien entendu que quand les gendarmes découvrent M. Traoré au domicile de M. K qui a appelé le 17, « pour une raison inconnue, il est partiellement drapé dans une couverture ».
C’est cela qui m’a conduit à rédiger mon billet Le décès de M. Adama Traoré, et à lancer l’enquête dans sa version initiale de 15h03 (avant toute mise à jour) :
Première question de ma part : Pourquoi M. Adama Traoré est-il au sol, enveloppé dans une couverture, quand les gendarmes le trouvent au domicile de M. K qui les a appelés ?
Ma seconde question sera mise en ligne à 17h20, et les deux autres ensuite.
40 commentaires nous ont permis d’arriver à la conclusion suivante :
Version initiale [10h05] : 1° Quand M. K découvre M. Traoré affalé devant sa porte, il le traite à la fois comme une personne en détresse physique (il le fait s’allonger dans son séjour et le recouvre d’une couverture) et comme une personne en bonne condition physique (il appelle le 17 plutôt que le 15).
Version revue [18h54] : 1° Quand M. K découvre M. Traoré affalé devant sa porte, il le traite comme une personne en détresse physique (il tire son corps allongé au centre de son séjour).
2° Quand les gendarmes arrivent au domicile de M. K, ils traitent M. Traoré comme une personne en bonne condition physique (ils recourent à la procédure habituelle d’immobilisation d’un fugitif).
Quelques rares intervenants, ignorant l’enquête que nous menions, ont voulu simplement attribuer des responsabilités. Si je n’ai pas modéré ces commentaires, c’est qu’il s’agit d’une manifestation habituelle du « folklore » de l’Internet.
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