Le fait d’être végan ou végétarien ne suffit pas à faire que l’on participe vraiment au cycle naturel.
Quand nous tuons un animal pour nous alimenter, nous l’avons d’abord fait naître, nous avons assuré sa reproduction, nous avons fait qu’il ait sa conscience de lui-même pendant un certain temps. Ce temps n’est pas éternel – pas plus qu’il ne l’est pour nous.
Si le progrès est que l’on cesse de manger l’animal, il n’aura jamais vécu ! Certes on lui aura épargné la souffrance mais aussi d’avoir vécu et joui d’en avoir eu conscience.
Éviter la souffrance de l’animal en vie est indispensable. Mais lui éviter la souffrance en lui refusant de venir à la vie est un principe que nous refusons pour nous-mêmes. Bien sûr nous nous évitons de devoir penser à la souffrance éventuelle de l’animal. Mais là encore, il s’agit de nous, et pas d’eux. Notre mortalité à nous ne nous obsède pas tant que nous sommes en vie. Or nous en avons une représentation bien plus précise que l’animal.
Quant aux plantes, manger une salade, c’est la couper avant qu’elle n’ait pu se reproduire. Certes elle n’a pas conscience d’elle-même au sens où nous l’entendons, mais éprouve quand même une certaine forme de souffrance, son rôle de se reproduire ayant été avorté.
Pour être conséquents, il faudrait que nous ne mangions des plantes que leurs fruits avec leurs graines et nous assurions que nos excréments permettent le renouvellement et la fertilisation et que nous les dispersions dans la nature aux endroits propices, et pas dans les égouts que nos toilettes surplombent.
Si nous ne mangions que du minéral, nous aurions épuisé depuis longtemps ce que la terre a à nous offrir. Seul le recyclage actuel permet la perpétuation. Le cycle naturel est donc bien que nous mangions et digérions du vivant mort ou tué dans notre estomac. C’est comme cela depuis le début des temps ! Il suffit parfois de se poser les bonnes questions.
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