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Le tri des malades a commencé en Alsace.
Une huitaine de jours après la Lombardie.
Comme prévu.
Comme prévisible par toute personne capable de calculer au niveau terminale S et n’ayant pas le préjugé arrogant que « ça ne peut pas arriver chez nous, seulement chez ces incapables d’Italiens ou de Chinois ».
Comme totalement nié par le gouvernement jusqu’ici.
Deux urgentistes alsaciens : « Préparez-vous à une vague majeure » (1)
[début de citation]
« Il va falloir faire des choix sur nos critères d’admission », préviennent ces médecins, qui évoquent « une mortalité majeure » en gériatrie.
(…) « Nous sommes à plus de quinze jours de vraie phase épidémique dans le Haut-Rhin, plus précisément dans l’agglomération de Mulhouse, et depuis trois jours, nous sommes submergés aux urgences par un flux incessant de patients avec des critères AEG [altération de l’état général], hypoxémie [manque d’oxygène] important, pneumopathies bilatérales… Le taux d’hospitalisation après passage aux urgences est de 40 %. L’ouverture de lits Covid-19 ne suffit plus et [notre] établissement est quasiment au bout des moyens qu’il peut déployer. Les lits de réanimation sont saturés et il est impossible de trouver des respirateurs pour ouvrir de nouveaux postes de réanimation »
« Depuis hier [samedi], la mortalité dans les secteurs de gériatrie est majeure et les cas symptomatiques dans les Ehpad sont très nombreux, occasionnant des difficultés sur les choix à faire en régulation. Samedi, [s’est réuni] un collège de spécialiste [réanimateurs, infectiologue, médecine interne, pneumologues, gériatres, urgentistes] afin de fixer des indications aux différentes filières et, plus clairement, les critères [notamment d’âge] de limitation d’accès à la réa. »
[fin de citation]
(1) Source : Deux urgentistes alsaciens : « Préparez-vous à une vague majeure », le 15 mars 2020
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