Ouvert aux commentaires.
La puissance d’un petit dessin par rapport à de longs discours.
Un schéma qui illustre bien toutes les données du problème de la soutenabilité de la présence humaine sur Terre, à la fois sur les plans écologique, de justice sociale, de vote citoyen et de réponse politique :
- Les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine détruisent la stabilité climatique et menacent aujourd’hui nos sociétés et les êtres humains qui y vivent (au cas où certains qui liraient la suite en douteraient, cfr. le dernier rapport du GIEC).
- Les moyens de transport les plus polluants au niveau des émissions de gaz à effet de serre (voiture et avion) profitent d’une forme de subside régressif puisque les externalités environnementales et sociales négatives ne sont pas internalisées dans leur prix et qu’ils sont principalement utilisés par les riches.
- Les moyens de transport les moins polluants (train et bus) subissent une forme de taxation régressive puisque les externalités environnementales et sociales positives ne sont pas internalisées dans leur prix et qu’ils sont principalement employés par les pauvres.
- Culpabiliser l’individu et lui faire porter l’entièreté de la responsabilité de son comportement non-durable est inadéquat puisque ce sont des choix de structure sur la disponibilité et de prix (taxation/subside) des moyens de transport les moins polluants qui font défaut, alors qu’il s’agit d’une responsabilité politique et donc collective. Au plus, peut-on reprocher individuellement aux électeurs de ne pas voter pour des partis qui imposent ces solutions structurelles indispensables.
- Sauf espoir d’un miracle technologique, espoir probablement contraire aux lois de la thermodynamique, l’aviation de masse est insoutenable et, sans rationnement pur et simple de la demande de vol au niveau mondial, va contribuer massivement à la destruction de l’équilibre de la Biosphère, vu la croissance et la popularisation du tourisme aérien.
- Rouler en vélo, manger moins de viande, isoler sa maison sont des choix vertueux mais qui confinent à l’écologie de salon si on multiplie en même temps les vols en avion, vu les ordres de grandeur des émissions de gaz à effet de serre en jeu.
- Vu la croissance de la mobilité et du transport, il est urgent d’intégrer l’ensemble des moyens de transport de personnes et de marchandise dans l’Accord de Paris, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, afin d’en faire plafonner d’urgence les émissions de gaz à effet de serre.
- Le complexe automobile et le complexe aérien, s’ils ne sont pas contraints à se limiter par la démocratie, contribuent à détruire les fondations environnementales et sociales de notre société humaine mondiale.
- La physique des émissions climatiques se moque des beaux discours politiques et des belles intentions citoyennes. It’s physics, stupid !
- Philosophiquement, il devient impossible individuellement et collectivement, de se dédouaner complètement de la responsabilité éthique de détruire notre Biosphère commune en prenant la voiture et l’avion, et en continuant à ne pas voter pour des partis qui proposent des solutions structurelles (donc des taxes, des interdictions, des rationnements, des subsides, et la diffusion de valeurs culturelles alternatives pour la mobilité, le transport et le tourisme) en vue d’internaliser les coûts et bénéfices externes sociaux et environnementaux de l’ensemble des moyens de transport.
- J’espère qu’à partir de maintenant, chacun regardera les voitures et les avions différemment ?
CQFD ?
Laisser un commentaire