Non, à douze jours des midterms, les élections américaines, Trump n’avait pas besoin d’un massacre dans l’enceinte d’une synagogue, commis par un fanatique justifiant sa rage homicide par le soutien qu’apportaient ses fidèles aux réfugiés. Déjà qu’il dénonçait les attentats aux colis piégés – les « bombes » entre guillemets selon ses termes – non pas comme un crime mais comme une diversion « cassant notre belle dynamique ».
Trump pourra bien sûr se distancer de Robert Bowers, le meurtrier, puisque celui-ci dénonce le président comme un tiède, comme un « globaliste », c’est-à-dire un ami des Juifs (désignés dans d’autres contextes par d’autres demi-mots comme « cosmopolites » ou « apatrides »). Quoi qu’il en soit : qui sème le vent, récolte la tempête.
Cela débouchera-t-il le 6 novembre sur un rejet par l’électorat du parti Républicain, muet par électoralisme quant aux dérives haineuses du Président, ou au contraire sur un ralliement à la foire aux mauvais instincts dont Trump orchestre depuis deux ans le spectacle ? Nul ne peut hélas le prédire, les peuples s’étant parfois laissé aller, frustrés devant un bonheur devenu inaccessible, à l’expression pure de la rage destructrice.
Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…