Cette fois, la poussière volcanique est bloquée sur la Manche. Les Français ont toujours beaucoup de chance avec les nuages. C’est cette inclination propice qui me permet de vous écrire de Roissy, attendant l’heure d’embarquement (45 minutes encore à tirer).
Contrairement à ce que j’imaginais, l’aéroport est étonnamment désert. Les nouvelles à la télé parlent des voyageurs bloqués à New York. Le problème n’est donc plus en ce moment de quitter la France, mais d’y revenir un jour. Je pars donc pour le Québec pour une durée de deux jours… ou davantage.
Dimanche, je suis allé à l’Île de Houat, pour la première fois depuis trente-deux ans. C’est il y a trente-sept ans que j’ai habité là un peu plus d’un an. Quand on est îlien, on s’habitue au fait que c’est souvent la nature qui décide à votre place. C’est le cas quand on est en mer par gros temps : où la prochaine vague vous laissera-t-elle ? Dans l’eau ? Ce qui serait une bonne nouvelle. Ou contre un rocher ? Ce qui serait beaucoup moins sympathique. Ou bien, au cœur de l’hiver souvent, quand le coup de vent souffle sans discontinuer : quand pourra-t-on à nouveau se rendre sur le continent ?
Mais quand on vit dans les villes, la nature est apprivoisée et tout devient prévisible. On veut aller en Amérique en avion ? On dit quel jour et à quelle heure, et on s’envole comme prévu. Et puis un jour, la nature vous rattrape, sous la forme d’un volcan. Zut : on ne vit pas nulle part mais à la surface d’un gros rocher bourru et parfois très méchant.
Depuis trois ans, je ne parle ici que des catastrophes que les hommes s’infligent à eux-mêmes mais il y a aussi les colères de la nature elle-même, qui nous rappellent à l’ordre et qui – eh oui, ma bonne Dame – nous forcent à un peu d’humilité
65 réponses à “Un gros rocher bourru et parfois très méchant”
L’hypothèse Gaïa: la Terre est un organisme quasi vivant qui, par rétroactions, parvient à garder optimales les conditions de vie à sa surface.
Exemple en cours d’expérimentation: une espèce un peu folle brûle sans prudence aucune les matières carbonées accumulées dans le sous-sol depuis des millions d’années. En conséquence, la concentration du CO2 s’accroit dans l’atmosphère et provoque l’augmentation de température par effet de serre. Donc les mers se dilatent et les glaciers fondent, risques graves pour la vie des zones côtières.
Puisque les glaciers fondent (en Islande par exemple), le poids de ceux-ci sur la couche superficielle au-dessus du magma diminue. Des mouvement tectoniques en résultent: glissements de plaques et éruptions volcaniques en résultent, avec émission de millions de tonnes de poussières dans l’atmosphère. Effet immédiat de réverbération des rayon solaires incidents et donc baisse de la température terrestre. Tout revient dans l’ordre…
Elle est pas belle la rétroaction gaïaesque ? (Si belle qu’on finirait par y croire…).
Plus simplement, l’Islande, située sur la dorsale medio atlantique, est une terre très récente et entièrement d’origine volcanique. L’activité y est d’ailleurs permanente et normale.
Le soulèvement non terminé de l’ensemble de la Scandinavie depuis la fonte du glacier qui la recouvrait entièrement il y à 15000 ans n’a généré lui aucune activité volcanique.
Faut rester calme…
Roland,
« Plus simplement » : à voir !
Le jour de la Terre, Earth day, un historique de 70 ans de changements environmentaux:
Environment timeline
Le problème, c’est que un simple nuage peut paralyser toutes les liaisons aériennes pendant plus ou moins longtemps et… que les réserves alimentaires ne représentent pas plus quelques jours en France, et particulièrement en région parisienne..
Nous consommons des fruits et des légumes venus d’Afrique, d’Argentine, du Chili… etc… et nous en cultivons de moins en moins sur place.
Ici, nous avons des « champs de culture » de panneaux solaires, d’éoliennes, de lotissements de pavillons, de centres commerciaux…
Le saviez-vous ? Les panneaux solaires, les éoliennes, les petits pavillons, les centres commerciaus ne se mangent pas !.