Une offre aimable d’un article sur la votation du 10 juin en Suisse sur la « monnaie pleine » vient de m’être faite. J’ai expliqué à mon interlocuteur, qui fut un contributeur du blog autrefois, que j’ai cessé de publier des billets invités à la date du 1er mars car l’activité de rédac’ chef absorbait trop de mon temps.
J’ai ajouté ceci sur le fond :
Comme vous le savez sans doute, j’ai passé 12 ans au coeur de la machine du crédit aux particuliers aux Etats-Unis. A mon retour en France j’ai découvert que la représentation de la création monétaire dans le public est absolument fantaisiste, mais pas seulement dans le public peu informé mais aussi parmi les économistes universitaires. En bref, le mécanisme d’ouverture d’une ligne de crédit par « simple jeu d’écritures » est confondu avec une création de monnaie, alors qu’il ne s’agit que de la création d’un compte, qu’il faudra alors alimenter en « véritable argent » aussitôt que le bénéficiaire s’avisera de « tirer sur sa ligne ».
Constatant cette confusion, j’ai écrit un livre publié en 2009, intitulé « L’argent, mode d’emploi », où j’explique le fonctionnement réel de la création monétaire.
Dans la question de la « monnaie pleine », les pour et les contre rivalisent à ce point dans l’accumulation d’erreurs que j’évite tout simplement d’en parler. Ce qui n’est pas gênant de mon point de vue car ce que les « pour » réclament est en réalité à peu de choses près le système en place depuis la fin de l’étalon-or. Il y aurait donc chez eux une énorme déconvenue quand ils constateraient que, bien qu’ayant gagné, rien ne change ! Quant aux adversaires, ils auraient la divine surprise que tout est toujours comme avant !
J’ai lu que son job sera de fermer le ministère de l’éducation ; et de renvoyer ces compétences aux niveaux…