Courrier reçu de Claude Fleurey à propos de « Défense et illustration du genre humain » : Demain, la Chine

Assez étonnante, cette conjonction d’intérêts, forcement non concertée, entre ce que vous énoncez, Paul, concernant la Chine (Demain la Chine), et l’espoir que j’entretiens, depuis assez longtemps, déjà, et que je formulai récemment, en direction d’un auditoire, réduit et surtout bienveillant, à destination duquel j’avançais l’hypothèse que ce serait de la Chine, d’où viendrait notre salut.

Je pense en effet, que la culture chinoise, lors d’une bifurcation plurimillénaire, en établissant la primauté de la forme sur le sens, l’a rendue considérablement plus robuste que la nôtre.

Ainsi, à l’origine du sinogramme, l’utilisation à des fins divinatoires des traces scapulaires induites par le feu, aléatoirement, sur des carapaces de tortues ; la prééminence du chaman devenu poète s’imposera ensuite, comme prescripteur d’une morale, s’appuyant sur une  esthétique, qui devient une façon d’être, celle du sinogramme qui s’autonomisera alors ; son trait et ses multiples déclinaisons, constitueront l’alphabet obligé de la peinture traditionnelle ; ainsi ces paysages inventés, abstractions réelles, rigoureusement construits, nécessairement conçus comme autant de leçons édifiantes ; le tout concourant nécessairement à la recherche de l’harmonie avec le cosmos. Pas moins!

Autre remarque, autre registre, l’importance de la forme.
Prolog (Programmer en Logique), vous en évoquez le nom, c’est assez rare pour s’y arrêter, représente un formalisme, qui du fait de la lecture déclarative qu’il impose, c’est l’essence même de sa nature logique, conduit à des énoncés, intelligibles, sobres donc robustes, en principe.
Déclaratifs
, ils s’appliquent uniquement à décrire un état donné, par le jeu des implications logiques qui les caractérisent, sans s’attacher au comment de leurs réalisations.
Déclaratifs, ils permettent de remonter dans le temps, de justifier la chaîne des inférences empruntée, prémisses/conclusions qui s’enchaînent, en vue d’assurer/prouver la cohérence de l’ensemble.
Son usage m’a permis, de faire émerger, d’une façon fulgurante, un progiciel, Graphtalk, j’en suis à la base un des co-inventeurs, gérant, à ce qui ma été rapporté récemment, quelque chose comme plusieurs centaines de milliards de dollars, sans doute beaucoup plus, de contrats en assurance vie, retraite, etc. etc. A ma décharge, ce n’était pas mon intention de départ.

Et il y aurait tant à dire sur l’intelligence artificielle où l’on oublie Gödel, de façon systématique.

Amitiés sincères.
Claude Fleurey

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