À l’occasion de la sortie de son deuxième numéro – Le gouvernement des données -, la revue Études Digitales organise, demain 14 décembre 2017, de 14h30 à 20h00, au centre Pompidou, une rencontre interdisciplinaire sur le thème : « La donnée n’est pas la pensée ».
- 14h30 Ouverture par Vincent Puig
- 14h45-15h30 Pour une « culture digitale », présentation de la revue
Jacques Athanase Gilbert, Franck Cormerais, Daphné Vignon, Armen Khatchatourov - 15h30-17h00 Données, Textes et Documents – Table ronde 1
Didier Alexandre, Bruno Bachimont, Emmanuel Souchier, animée par Laurent Loty, - 17h30-19h30 Données, savoir et pouvoir – Table ronde 2
Paul Jorion, Jean-Max Noyer, Olivier Rey, Antoinette Rouvroy, animée par Armen Khatchatourov - 19h30 – Clôture par Bernard Stiegler
Si la pensée se voit bien souvent promise aujourd’hui à la réduction à un flux de données ou au « dataisme », la revue Études digitales ose affirmer que « la donnée n’est pas la pensée ».
Des questions se posent : qu’est-ce que lire et écrire, qu’est-ce que s’orienter dans la pensée dans un milieu où les modes de l’étude, et plus largement tout le travail intellectuel, se trouvent réorganisés et redistribués par le digital ?
Est-il possible de penser et étudier aujourd’hui sans les données numériques ? Et si la donnée n’est pas la pensée, peut-être les data peuvent-elles aider à penser ?
Mais ne convient-il pas avant tout de s’interroger sur la relation entre « les données » et le monde ? Quelle sont les conditions (documentaires, épistémologiques, politiques) de ce monde à venir ?
Lors de cette rencontre, il s’agira de susciter une relation réfléchie entre l’« obtenu » des data et le donné du monde, de rassembler les démarches herméneutiques et les méthodes analytiques.
Si le « tout information », au sens d’une réduction du tout aux data, n’est pas « tout », il convient néanmoins de se demander dans quelle mesure les data peuvent demeurer ouvertes à l’expérience de la pensée.
Face à la prolifération des masses de données (big data) et leurs corrélations par la « raison » algorithmique, Études Digitales nourrit cette conviction de l’importance du maintien du travail de la pensée.
NOUS FAISONS PARTI DU PAYSAGE et nous agissons sur lui pour le modeler ou le déformer (le paysan comme l’ouvrier…