Dans le bras de fer entre les États-Unis et le reste du monde, Trump est déjà KO.
Pascal et Garorock, « Dans cette crise, il aurait même pu être le ministre des Affaires étrangères de Lucie Castets, si…
*Godot est mort !*
Donald Trump renonce à taxer les smartphones et les ordinateurs : le prix pour eux ne va pas monter. Toutes les 2 secondes, ça change.
Bientôt le tour de Temu et Shein ?
Sacré Trump, un vrai bout-en-train !
Illustration par le MatouGPT: Trump qui s’agite enroulé dans un nem au fond d’une assiette pendant que xi par-dessus le regarde stoique des baguettes à la main…
Artistes, à vos pinceaux!
😊
« Bout-en-train » c’est surement le plus beau des euphémismes… Monsieur Jorion, je n’ai pas tout saisi sur la logique des obligations à 10 ans, mais malgré les changements de taxes imposés par Trump sur les produits high-tech chinois (iPhone, PC, microprocesseurs) et les récentes baisses de droits pour d’autres pays, à mon sens la confiance semble ébranlée. La croissance américaine pourrait en pâtir prochainement.
Trump, par ses revirements, montre qu’il ne maîtrise pas le jeu, tandis que la Chine renforce son avantage. Par ailleurs, en ce moment même en Europe, TikTok Shop émerge comme un concurrent direct d’Amazon, Meta et Google.
À suivre, mais il est peu probable qu’un acteur américain investisse dans ce nouveau venu ? Et qui sait dans 5 ou 10 ans avec une introduction boursière de TikTok en Europe ou en Chine, c’est peut être bien TikTok (Bytedance) qui monterait au capital de certains GAFAM…
Les tarifs douaniers avec la chine vont baisser, c’est qu’une question de temps comme il était certain que ceux sur les autres pays aller baisser aussi et que donc le « délit d’initié » allait forcément arriver!
Xi sait parfaitement à qui il a affaire. Il a différentes sources d’informations sur Trump et ses amis et peut être même quelqu’un dans la place…
Combien est-il prêt à céder en échange de Formose?
50% de droits sur tému par exemple, cela ne fait pas grand chose sur des bidules à 3 euros…
Sur les bagnoles élec, c’est plus embétant…
On attendant l’harmonie, on négocie!😎
Le comique dans ses oeuvres:
» Trump autorise l’armée américaine à prendre le contrôle du territoire à la frontière américano-mexicaine
L’ordre autorise les forces armées à prendre « un rôle direct » dans la sécurisation de la frontière sud, qui, selon la note de Trump, « est attaquée ».
« L’une des justifications les plus souvent invoquées par Trump et ses collègues républicains pour justifier la militarisation de la frontière américaine est que les migrants traversant la frontière avec le Mexique sans autorisation transportent une grande partie du fentanyl vendu aux États-Unis. Pourtant, les statistiques officielles montrent que 90 % des trafiquants de fentanyl condamnés sont des citoyens américains. »
https://www.theguardian.com/us-news/2025/apr/12/trump-military-control-us-mexico-border
https://www.arte.tv/fr/videos/118582-007-A/sources/
» C’est une drogue infernale qui a tué des centaines de milliers d’Américains. Le Fentanyl est pourtant l’arme d’un puissant bras de fer diplomatique. L’Amérique de Donald Trump d’un côté et de l’autre, la Chine… qui dit lutter fermement contre les trafiquants. Mais en fait-elle assez ?
A peine élu, Donald Trump impose de nouveaux droits de douanes contre la Chine, l’accusant de laisser prospérer le trafic de fentanyl. La rédaction de Sources a enquêté : la Chine, qui affirme lutter fermement contre les trafiquants, combat-elle suffisamment le phénomène ?
C’est une drogue qui a tué des centaines de milliers d’Américains. Les exportations de fentanyl ont été interdites par la Chine en 2018, mais elles ont été remplacées par d’autres produits : les précurseurs chimiques du fentanyl. Les cartels mexicains mélangent ces produits pour fabriquer la drogue destinée au marché américain. La Chine affirme contrôler sévèrement ces produits et faire la chasse aux revendeurs. Pourtant, notre enquête montre que l’on trouve très facilement des centaines d’annonces pour se procurer ces produits. Des trafiquants chinois très actifs qui proposent toujours des livraisons et se font payer en bitcoins. Nos recherches montrent aussi comment la Chine utilise la coopération anti-drogue comme un moyen de pression diplomatique. Le pouvoir chinois s’en sert pour obtenir des concessions de la part des Etats-Unis sur d’autres sujets, comme la question de Taiwan ou de celle des Ouïghours. »
Que Trump ne soit pas un as du billard à trois bandes, nous les savions ici depuis longtemps, ses décisions erratiques prises depuis quelques semaines nous font que confirmer l’indigence de ses capacités intellectuelles.
« Trump, le syndrome de l’abruti qui se prend pour un génie », il est habillé pour les quatre saisons, le Donald, par l’éditorialiste de Slate :
Un résumé pour les lents à comprendre (notez aussi la date initiale) :
7 avril 2018
Quand as tu su que c’était la Chine et pas la Russie qui avait infesté les systèmes informatiques vitaux des USA ?
( Au forum de la défense sur la guerre du futur, entre deux tables rondes, peut être… )
Selon le directeur du FBI, les cyberattaques chinoises contre les infrastructures américaines atteignent désormais une ampleur sans précédent
Christopher Wray prévient que des logiciels malveillants prépositionnés pourraient être déclenchés pour perturber des systèmes essentiels aux États-Unis.
Par
Joe Parkinson
et
Drew Hinshaw
Le Wall Street Journal
18 février 2024 1:49 pm ET
MUNICH – Alors que les chefs des services de renseignement et les décideurs politiques se réunissaient pour la conférence annuelle sur la sécurité de cette ville, axée sur les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, le directeur du Federal Bureau of Investigation les a exhortés à ne pas perdre de vue une autre menace : la Chine.
Christopher Wray a déclaré dimanche que les efforts déployés par Pékin pour implanter clandestinement des logiciels malveillants offensifs dans les réseaux d’infrastructures critiques des États-Unis ont atteint « une ampleur sans précédent », un problème qu’il considère comme une menace déterminante pour la sécurité nationale.
Citant Volt Typhoon, le nom donné au réseau de piratage chinois dont il a été révélé l’an dernier qu’il était dormant dans les infrastructures essentielles des États-Unis, M. Wray a déclaré que des acteurs soutenus par Pékin prépositionnaient des logiciels malveillants susceptibles d’être déclenchés à tout moment pour perturber les infrastructures essentielles des États-Unis.
« C’est la partie émergée de l’iceberg… c’est l’un des nombreux efforts déployés par les Chinois », a-t-il déclaré en marge de la conférence sur la sécurité qui a été dominée par les questions relatives à l’Ukraine et à la mort du chef de l’opposition russe Alexei Navalny. La Chine, avait-il déclaré plus tôt aux délégués, insère de plus en plus « des armes offensives dans nos infrastructures critiques, prêtes à attaquer lorsque Pékin décidera que le moment est venu ».
Le directeur du FBI a refusé de préciser quelles autres infrastructures critiques avaient été ciblées, soulignant que le Bureau avait « beaucoup de travail en cours ».
Les commentaires de M. Wray sont les derniers d’une série d’avertissements publics lancés par de hauts responsables de l’administration Biden pour alimenter leurs craintes quant aux prouesses de la Chine en matière de piratage informatique, qui dispose de ressources considérables. Les services de renseignement occidentaux affirment que l’ampleur et la sophistication de ces piratages se sont accrues au cours de la dernière décennie. Ils s’inquiètent particulièrement de l’intérêt de Pékin pour l’infiltration des réseaux d’infrastructures critiques des États-Unis, l’implantation de logiciels malveillants dans les systèmes informatiques américains responsables de tout, de l’eau potable au trafic aérien, afin de pouvoir déclencher, à tout moment, des cyber-attaques préjudiciables lors d’un conflit.
Le directeur a incité les gouvernements étrangers d’Europe et d’Asie à accroître les ressources consacrées à la menace des campagnes de piratage chinoises, en particulier à la protection des infrastructures critiques. Il a qualifié la réponse de satisfaisante et de changement par rapport à il y a plusieurs années, lorsque certains étaient encore sceptiques quant à la cybermenace chinoise.
En Californie, M. Wray a rencontré ses homologues de la communauté du renseignement des Cinq Yeux – qui comprend les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et le Royaume-Uni – afin de partager leurs stratégies respectives en matière de cyberdéfense ; il s’est également rendu en Malaisie et en Inde pour discuter de la campagne de piratage informatique de la Chine avec les autorités de ces deux pays.
« Il s’est également rendu en Malaisie et en Inde pour discuter de la campagne de piratage de la Chine avec les autorités de ces deux pays. « Nous nous concentrons sur cette menace réelle et nous travaillons avec de nombreux partenaires pour tenter de l’identifier, de l’anticiper et de la perturber.
Les agences d’espionnage néerlandaises ont déclaré au début du mois que des pirates chinois avaient utilisé des logiciels malveillants pour accéder à un réseau militaire néerlandais l’année dernière. L’agence, qui est considérée comme l’une des meilleures cybercapacités d’Europe, a déclaré avoir fait cette rare divulgation pour montrer l’ampleur de la menace et réduire la stigmatisation liée au fait d’être pris pour cible, afin que les gouvernements alliés puissent mieux mettre en commun leurs connaissances.
Pékin nie systématiquement toute accusation de cyberattaque et d’espionnage liés à l’État chinois ou soutenus par lui, et accuse les États-Unis d’organiser leurs propres cyberattaques. Mais les preuves d’un programme soutenu par l’État chinois se sont accumulées ces dernières années et les États-Unis ont accusé une série d’officiers des unités cybernétiques de l’Armée populaire de libération d’avoir volé des secrets.
M. Wray a déclaré que les États-Unis se concentraient particulièrement sur la menace du prépositionnement, que certains responsables européens ont décrite comme l’équivalent cybernétique du pointage d’un missile balistique sur une infrastructure critique.
Un rapport publié ce mois-ci par des agences dont le FBI, l’Agence pour la cybersécurité et les infrastructures et l’Agence nationale de sécurité a déclaré que les pirates informatiques de Volt Typhoon avaient maintenu un accès dans certains réseaux américains pendant cinq ans ou plus, et bien qu’il n’ait visé directement que des infrastructures américaines, l’infiltration était susceptible d’avoir affecté des alliés « Five Eyes ».
Le ministère de la justice et le FBI ont pris des mesures en décembre après avoir obtenu l’autorisation d’un tribunal de démanteler un botnet, ou réseau d’appareils piratés, composé de routeurs de petits bureaux et de bureaux à domicile (SOHO). Principalement de marque Cisco ou Netgear, les routeurs étaient vulnérables parce qu’ils avaient atteint ce qu’on appelle la fin de vie, ce qui signifie qu’ils ne recevaient plus de mises à jour de sécurité de la part des fabricants.
Ces attaques sont désormais amplifiées par des outils d’intelligence artificielle, a déclaré M. Wray.
Le terme « multiplicateur de force » n’est pas vraiment suffisant », a-t-il déclaré.
La traduction par apprentissage automatique a aidé les agents de sécurité chinois à recruter des agents de manière plus plausible, à voler des secrets et à traiter rapidement une plus grande partie des informations qu’ils recueillent, a déclaré le directeur.
« Ils ont déjà fait de l’espionnage économique et du vol de données personnelles et d’entreprise une sorte de fondement de leur stratégie économique et ils sont impatients d’exploiter les progrès de l’IA pour tenter d’accélérer ce processus », a-t-il déclaré.
Écrire à Joe Parkinson à l’adresse joe.parkinson@wsj.com et à Drew Hinshaw à l’adresse drew.hinshaw@wsj.com
Lors d’une réunion secrète, la Chine a reconnu son rôle dans les piratages d’infrastructures américaines
Un haut fonctionnaire chinois a établi un lien entre les intrusions et l’escalade du soutien des États-Unis à Taïwan.
Le Wall Street Journal
10 avril 2025 1:54 pm ET
WASHINGTON – Des responsables chinois ont reconnu, lors d’une réunion secrète en décembre, que Pékin était à l’origine d’une vaste série de cyberattaques alarmantes contre l’infrastructure américaine, selon des personnes familières avec le sujet, soulignant ainsi l’escalade des hostilités entre les deux superpuissances.
La délégation chinoise a établi un lien entre des années d’intrusions dans les réseaux informatiques des ports américains, des compagnies des eaux, des aéroports et d’autres cibles, et le soutien politique croissant des États-Unis à Taïwan, ont déclaré ces personnes, qui ont refusé d’être nommées.
Ce signal, le premier du genre, envoyé lors d’un sommet à Genève avec l’administration sortante de M. Biden, a surpris les responsables américains habitués à entendre leurs homologues chinois attribuer la campagne, que les chercheurs en sécurité ont baptisée Volt Typhoon, à une organisation criminelle, ou accuser les États-Unis de faire preuve d’une imagination débordante.
L’année dernière, les autorités américaines ont rendu publiques des mises en garde inhabituellement sévères au sujet de la campagne Volt Typhoon, qui n’a pas été découverte. Ils l’ont publiquement attribuée à Pékin, qui tentait de s’implanter dans les réseaux informatiques américains afin que son armée puisse rapidement lancer des cyberattaques préjudiciables lors d’un futur conflit.
Les remarques du responsable chinois lors de la réunion de décembre étaient indirectes et quelque peu ambiguës, mais la plupart des membres de la délégation américaine présents dans la salle les ont interprétées comme un aveu tacite et un avertissement aux États-Unis au sujet de Taïwan, a déclaré un ancien fonctionnaire américain au courant de la réunion.
Au cours des mois qui ont suivi la réunion, les relations entre Washington et Pékin ont sombré dans de nouveaux bas niveaux, enfermées dans une guerre commerciale historique. De hauts responsables de l’administration Trump ont déclaré que le Pentagone poursuivrait des cyber-attaques plus offensives contre la Chine. Selon des responsables américains et des législateurs, Pékin a continué à exploiter son accès extraordinaire aux réseaux de télécommunications américains, rendu possible par une brèche distincte, attribuée à Salt Typhoon.
L’administration prévoit également de licencier des centaines de personnes travaillant dans le domaine de la cybersécurité dans le cadre de vastes suppressions d’emplois. La semaine dernière, elle a licencié le directeur de l’Agence nationale de sécurité et son adjoint, ce qui a fait craindre à certains responsables des services de renseignement et à certains législateurs que le gouvernement ne soit affaibli dans ses efforts de défense contre les attaques.
Les responsables affirment que le ciblage des infrastructures civiles par les pirates informatiques chinois au cours des dernières années constitue l’une des menaces les plus inquiétantes pour la sécurité de l’administration Trump.
Dans un communiqué, le département d’État n’a pas commenté la réunion, mais a déclaré que les États-Unis avaient clairement fait savoir à Pékin qu’ils « prendraient des mesures en réponse aux cyberactivités malveillantes de la Chine », décrivant le piratage comme « l’une des menaces les plus graves et les plus persistantes pour la sécurité nationale des États-Unis ». Le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche de Trump s’est refusé à tout commentaire.
L’ambassade de Chine à Washington n’a pas répondu à des questions spécifiques sur la réunion, mais a accusé les États-Unis d’« utiliser la cybersécurité pour dénigrer et calomnier la Chine » et de diffuser de la désinformation sur les « soi-disant menaces de piratage ».
Au cours de cette réunion d’une demi-journée à Genève, Wang Lei, un haut responsable de la cybersécurité au ministère chinois des affaires étrangères, a indiqué que les piratages d’infrastructures résultaient du soutien militaire apporté par les États-Unis à Taïwan, une île que Pékin revendique comme sienne, selon d’anciens et d’actuels responsables américains au fait de la conversation.
Wang ou les autres responsables chinois n’ont pas directement déclaré que la Chine était responsable du piratage, ont précisé les responsables américains. Mais les fonctionnaires américains présents et d’autres personnes informées plus tard de la réunion ont perçu ces commentaires comme une confirmation du rôle de Pékin et comme une tentative d’effrayer les États-Unis pour qu’ils ne s’impliquent pas en cas de conflit dans le détroit de Taïwan.
Une douzaine de représentants des deux pays, dont des hauts fonctionnaires du département d’État, du Conseil national de sécurité, du Pentagone et des agences de renseignement américaines, ont participé à cette réunion de haut niveau, qui n’a pas fait l’objet d’un rapport antérieur. Elle était dirigée par Nate Fick, alors ambassadeur itinérant chargé du cyberespace et de la politique numérique au sein de l’administration Biden, ont indiqué des responsables.
À Genève, les commentaires de M. Wang ont été formulés après que les États-Unis eurent souligné que la Chine ne semblait pas comprendre à quel point le prépositionnement dans des infrastructures civiles essentielles était dangereux et à quel point les États-Unis le considéraient comme un acte de guerre, a déclaré l’ancien fonctionnaire américain. En outre, l’administration Biden voulait laisser planer le doute sur le fait que les dirigeants politiques et militaires chinois, y compris le président Xi Jinping, étaient pleinement conscients des activités des pirates informatiques, a déclaré l’ancien fonctionnaire.
La Maison Blanche de M. Biden et l’équipe de transition de M. Trump ont été informées de la réunion et ont fourni des résumés détaillés par la suite, ont indiqué ces personnes.
Le sommet de Genève s’est déroulé au milieu d’une cascade de révélations sur l’ampleur des opérations cybernétiques Salt Typhoon de grande envergure et inhabituellement agressives menées par la Chine sur les réseaux de télécommunications américains, notamment ceux d’AT&T et de Verizon. Cette campagne a permis à des pirates informatiques travaillant pour le ministère chinois de la sécurité d’État d’espionner les appels et les messages non cryptés d’un grand nombre de hauts fonctionnaires et de personnalités politiques, y compris ceux des campagnes présidentielles de Donald Trump et de Kamala Harris.
Bien que cette question ait également été soulevée lors de la réunion de Genève, elle a été largement reportée pour se concentrer sur le piratage distinct d’infrastructures civiles critiques par Volt Typhoon, car elle est considérée comme une provocation inacceptable, ont déclaré les responsables. Les intrusions dans les télécommunications, bien qu’elles soient considérées comme un échec historique en matière de contre-espionnage, s’apparentent davantage au cyberespionnage traditionnel que les États-Unis pratiquent également à l’encontre de leurs adversaires.
Selon Dakota Cary, spécialiste de la Chine au sein de la société de cybersécurité SentinelOne, un responsable chinois ne reconnaîtrait probablement les intrusions, même dans un cadre privé, que si les plus hautes sphères du gouvernement de M. Xi lui en donnaient l’ordre. Cet aveu tacite est significatif, a-t-il dit, car il peut refléter l’opinion de Pékin selon laquelle le conflit militaire le plus probable avec les États-Unis porterait sur Taïwan et qu’un signal plus direct sur les enjeux de l’implication devait être envoyé à l’administration Trump.
« La Chine veut que les responsables américains sachent que, oui, elle a cette capacité et qu’elle est prête à l’utiliser », a déclaré M. Cary.
Écrire à Dustin Volz à l’adresse dustin.volz@wsj.com
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Fichtre !
Merci !
My pleasure !
Thomas.
Hé ouais! J’ai failli te répondre hier que cela faisait lurette que @Paul en parlait…
A l’époque j’avais trouvé les « indices » un peu minces.
Peut être que depuis c’est ma naiveté qui a minci ou bien la perspective agaçante qu’un jour « notre phare dans la nuit » vienne encore nous dire: « je vous l’avais bien dit! » en agitant Friedrich dans sa boule à neige mais contre toute attente je continue de traverser le gué pierre après pierre…
😊
Remarque aux commentaires de M. Jorion, le 13 avril 2025 1h11 et le 13 avril 2025 1h14.
Ma remarque est plus courte!
Juste un complément, un avis sur un point qui qui me semble incompris par les responsables ou dirigeants américains de cette situation:
La Chine et ses habitants ainsi que son gouvernement ne doivent pas être vu comme une menace, mais comme un enjeu très important.
Sinon, on ne résoudra jamais rien avec la Chine et les chinois.
Car on ne peut pas faire de la diplomatie avec 1,3 milliard de personnes quand on les résume au mot menace.
Les chinois 1,3 milliard de personnes:
C’est l’ensemble de personnes MALHEUREUSEMENT le plus homogène cérébralement à cause des méchants, au moins depuis -224 avant JC: la vraie date de la Chine impériale, encore contemporaine en fait à cause de M. Deng Xiaoping qui a voulu sauver la Chine en détruisant notre planète: ce qui est idiot.
M. Deng Xiaoping n’a pas dit que la Chine devait avoir une place proportionnée à son influence ou à sa population, mais qu’elle devait « attendre son heure ».
Pas très diplomate comme point de vue, contrairement à ce qu’on dit de lui aujourd’hui ?
Monsieur Deng aurait fait quelque chose d’idiot ? Allons, allons, n’est pas Donald Trump qui veut !
Certes, il est marqué par la tache Tien’Anmen, le petit bonhomme mais il est parmi les hommes politiques les plus marquants du 20ème siècle, probablement celui qui, par son action, aura impacté le plus le monde d’aujourd’hui.
Quelle serait la Chine de maintenant s’il n’avait été là pour engager ses réformes il y a 45 ans ? Avec une Chine à la Mao en 2025, l’Amérique n’aurait probablement pas eu besoin de redevenir grande. 😉
Il était d’ailleurs honni des maoïstes purs et durs, à l’image des militants de la guérilla du Sentier Lumineux (Sendro Luminoso) au Pérou qui, en 1980, accrochaient aux lampadaires de Lima des chiens errants égorgés avec un écriteau « Ce chien de Deng ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_chiens_de_Deng_Xiaoping
Oui, il en a fait un sacré chemin ce petit bonhomme depuis son apprentissage du communisme au sein de la France profonde au début des années 1920 jusqu’à sa prise du pouvoir et la réussite de ses réformes. Monsieur Xi n’a plus qu’à récolter les fruits de son travail, le dernier à mettre dans son panier s’appelle Taïwan (Formose), tout comme son illustre ancêtre l’autre Xi ( l’empereur Kang xi) qui réussit l’opération au 17ème siècle.
» Et l’avait venant de Formose
Tirée d’un bordel de Shangaï
Je connais gens de toutes sortes
Ils n’égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs cœurs bougent comme leurs portes. »
Apollinaire.
euh pour revenir sur le thème de l’article — voici le détail des exemptions et une petite analyse de chatgpt :
The April 11, 2025 Presidential Memorandum « Clarification of Exceptions Under Executive Order 14257 of April 2, 2025, as amended » specifies certain products exempt from reciprocal tariffs imposed under the mentioned Executive Order. These exemptions are determined based on the products’ classification under specific Harmonized Tariff Schedule of the United States (HTSUS) codes.
The HTSUS codes listed in the Memorandum are as follows:
– **8471**: Automatic data processing machines and units thereof; magnetic or optical readers.
– **8473.30**: Parts and accessories of the machines of heading 8471.
– **8486**: Machines and apparatus of a kind used solely or principally for the manufacture of semiconductor devices or of electronic integrated circuits.
– **8517.13.00**: Telephone sets, including telephones for cellular networks or for other wireless networks.
– **8517.62.00**: Machines for the reception, conversion, and transmission or regeneration of voice, images, or other data, including switching and routing apparatus.
– **8523.51.00**: Solid-state non-volatile storage devices (e.g., flash drives) for recording data.
– **8524**: Records, tapes, and other recorded media for sound or other similar recordings.
– **8528.52.00**: Monitors and projectors, not incorporating television reception apparatus.
– **8541.10.00**: Diodes, transistors, and similar semiconductor devices; photosensitive semiconductor devices, including photovoltaic cells.
– **8541.21.00**: Diodes, including light-emitting diodes (LEDs).
– **8541.29.00**: Other diodes, including photodiodes.
– **8541.30.00**: Transistors, including photovoltaic transistors.
– **8541.49.10**: Parts of semiconductor devices: Semiconductor devices, including photovoltaic cells.
– **8541.49.70**: Parts of semiconductor devices: Other.
– **8541.49.80**: Parts of semiconductor devices: Other.
– **8541.49.95**: Parts of semiconductor devices: Other.
– **8541.51.00**: Electronic integrated circuits: Processors and controllers.
– **8541.59.00**: Electronic integrated circuits: Other.
– **8541.90.00**: Parts of electronic integrated circuits.
– **8542**: Electronic integrated circuits; parts thereof.
Products properly classified under these HTSUS codes are exempt from the reciprocal tariffs specified in Executive Order 14257, as amended. Importers should declare this exemption by reporting the secondary classification under heading 9903.01.32 when filing their entries.
For detailed descriptions of these HTSUS codes, you can refer to the official Harmonized Tariff Schedule provided by the U.S. International Trade Commission.
Great question — summarizing the strategy and intent behind this exemption list can give us a clearer picture of the broader policy direction. Here’s how I’d break it down:
—
### 🎯 **Strategic Summary of the Exemption List (April 2025)**
**1. Targeted Protection of High-Tech Supply Chains**
– The listed HTSUS codes overwhelmingly focus on **semiconductors, electronics, data processing equipment, telecommunications, and storage devices**.
– This points to a **deliberate shield for critical technology sectors** that are vital to U.S. innovation, national security, and competitiveness.
**2. Avoiding Collateral Damage in a Tariff War**
– By carving out exceptions for these items, the U.S. is likely aiming to **minimize self-inflicted disruption** to industries that depend on imports of specialized components (e.g., chips, integrated circuits).
– Think: protecting companies like Apple, Intel, Nvidia, Cisco, and others from costly supply chain hits.
**3. Strengthening Domestic Tech Ecosystem**
– Ensuring the flow of these high-tech components allows U.S. manufacturers and developers to **maintain productivity, avoid delays**, and stay globally competitive.
– It also supports continued **R&D investment and domestic semiconductor fabrication** efforts.
**4. Sending a Message on Strategic Priorities**
– The exemptions draw a clear line: **the U.S. is willing to impose tariffs**, but not at the cost of its **most strategic, innovation-driven sectors**.
– It reinforces the idea that while the trade action might be reciprocal or punitive in nature, **it’s still selectively applied to preserve economic resilience**.
**5. Facilitating Compliance and Import Clarity**
– The HTSUS references and cross-listing with 9903 classification headings show a focus on **administrative clarity** — making sure importers can navigate the policy with minimal confusion.
—
### 🧠 **In Essence**
This isn’t just a technical tariff exemption — it’s a **calibrated maneuver** to:
– Preserve the integrity of the U.S. high-tech and digital infrastructure.
– Support domestic industries reliant on complex, global supply chains.
– Avoid shooting itself in the foot while still playing hardball on trade.
Would you like a visual or chart summary to show the categories broken down by tech sector? — non la ca va! sourire… me suis dit que partager ca rentrait dans le cadre économie d’NRJ – il y avait le co-voit, voici le co-chat!
On est passé dans la geste trumpienne du goût pour la volatilité (dont l’asymptote était la « doctrine du choc » de Naomi Klein) a un stade de « goût pour la volatilité de la volatilité ».
Je l’imagine bien demander à ses sbires, « Qui sont les affreux qui n’vous ont pas plu aujourd’hui » , et de les cuisiner à sa façon pour leur faire désigner des méchants. 10 mn plus tard, un scribe rédige le brouillon du « executive order » destiné à « exécuter » telle ou telle bonne pratique ou bien telle ou telle personne sensée (la chef de la base de Thulé/Pittoufik qui a eu le malheur de dire un mot de travers sur la relative indifférence politique de sa base quant aux déclarations du Vance).
A l’intersection de ces volatilités, des crash « imprévisibles » se profilent. Une « intersectionnalité » d’un nouveau genre émerge, combinant deux ou trois incapacités majeures dans la société.
Garorock
19 février 2025 17h51
La stratégie du choc Trumpienne (Bannon au training ?) matérialisée par la « pluie de cliquets » et la sidération générale qui s’en suit permet de voir où vont surgir les potentialités les plus acceptables et les moins coûteuses…
Dans le même temps la promotion est faite pour les gouvernements illibéraux et de manière de plus en plus explicite : » seules les dictatures sont à même de donner au peuple la liberté de manifester ses affects tristes » semblent nous dire les marchands de libido frelatée.
Le grand Panda de Pangolie n’a rien contre les démocraties avec qui il peut commercer pourvu que ses dernières gardent leur « gay pride », leur liberté d’expression et leurs élections entre leurs murs.*
De fait, Trump, est en partie, pour lui, un allié objectif.
* rajout 10 avril ; des droits de douane élevés (genre 30 %) sur quelques produits (les bagnoles électriques entre-autres) en échange de Formose, c’est comme le Macron a dissout, c’est pas cher !!
Un article de Foreignpolicy
https://foreignpolicy.com/2025/04/10/trump-china-tariffs-trade-war/?tpcc=recirc_latest062921
Pourquoi Pékin pense qu’il peut battre Trump
Les élites chinoises ont une nouvelle confiance dans leur propre système.
10 avril 2025
Bien que l’article soit payant , GPT4 en fait quand même un résumé ????
L’article de *Foreign Policy* explore en profondeur les tensions économiques et politiques entre les États-Unis et la Chine, en se concentrant notamment sur les politiques tarifaires introduites sous l’administration Trump et leur évolution sous l’administration Biden.
Il aborde également un changement de perspective significatif chez les élites chinoises, qui développent une confiance croissante dans leur propre système face à ce qu’elles perçoivent comme des faiblesses du système américain.
### Une politique tarifaire conflictuelle
Sous l’administration Trump, des tarifs douaniers « réciproques » ont été instaurés, perturbant l’ordre économique mondial basé sur le statut de la nation la plus favorisée. Bien que la plupart des droits de douane aient été plafonnés à 10 %, certains secteurs comme l’automobile, l’acier et l’aluminium ont vu des taxes nettement plus élevées. Toutefois, l’approche de Donald Trump a été marquée par des revirements rapides, parfois perçus comme des expérimentations abandonnées aussi vite qu’introduites.
La Chine a été une cible particulière dans cette guerre commerciale, subissant des droits de douane allant jusqu’à 150 %.
Ces taxes comprenaient non seulement les tarifs standard, mais aussi des sanctions spécifiques durant le mandat Trump, maintenues en place par son successeur, Joe Biden.
De plus, Biden a ajouté de nouvelles taxes sur les produits liés au fentanyl, un sujet particulièrement sensible compte tenu de la crise des opioïdes aux États-Unis.
À ce jour, la stratégie tarifaire américaine reste un point de tension majeure entre les deux puissances.
### La confiance croissante des élites chinoises
Parallèlement, les élites chinoises perçoivent la gestion américaine comme inefficace et désordonnée, renforçant leur foi dans le modèle chinois.
Les conflits commerciaux, combinés à des défis géopolitiques, ont solidifié leur conviction que le système centralisé de la Chine offre une meilleure résilience et efficacité face aux turbulences mondiales.
Pékin voit ces querelles internes et l’instabilité politique américaine comme des opportunités pour affirmer son influence sur la scène internationale.
### Un virage dans les relations bilatérales
L’article examine également comment ces tensions économiques reflètent un virage plus large dans les relations sino-américaines.
Alors que les États-Unis tentent de rééquilibrer le commerce, la Chine renforce sa posture stratégique et politique.
Ce jeu d’équilibre met en lumière une compétition croissante pour la suprématie mondiale, dans laquelle les guerres tarifaires ne sont qu’un des nombreux champs de bataille.
GPT4 propose lui-même cette question
Peux-tu expliquer davantage les méthodes économiques utilisées en Chine?
La réponse de GPT4:
La Chine a adopté une approche unique et évolutive pour développer son économie, combinant des éléments d’économie planifiée et de marché.
Voici un aperçu détaillé des principales méthodes économiques utilisées :
### 1. **Économie planifiée et réformes progressives**
– **Transition graduelle** :
Depuis 1978, sous Deng Xiaoping, la Chine a progressivement ouvert son économie, passant d’un modèle strictement planifié à une économie mixte.
Cette approche a permis d’éviter les chocs économiques soudains.
– **Zones économiques spéciales (ZES)** :
Ces zones, comme Shenzhen, ont été créées pour attirer les investissements étrangers grâce à des incitations fiscales et des infrastructures modernes.
### 2. **Rôle central de l’État**
– **Entreprises publiques (EP)** :
Bien que le secteur privé ait gagné en importance, les EP restent dominantes dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, les transports et les télécommunications.
– **Planification stratégique** :
Le gouvernement établit des plans quinquennaux pour orienter les priorités économiques, comme l’innovation technologique et la réduction de la dépendance aux importations.
### 3. **Investissements massifs dans les infrastructures**
– La Chine a investi massivement dans les infrastructures, notamment les réseaux ferroviaires à grande vitesse, les ports et les zones urbaines. Cela a stimulé la croissance économique et facilité le commerce intérieur et international.
### 4. **Politique industrielle proactive**
– **Montée en gamme** :
La Chine a encouragé le passage de la production de biens à faible valeur ajoutée (comme les textiles) à des industries à haute valeur ajoutée (comme l’électronique et l’intelligence artificielle).
– **Subventions et soutien** :
Les entreprises dans des secteurs clés reçoivent des subventions, des prêts à faible taux d’intérêt et un soutien à l’exportation.
### 5. **Stratégie d’exportation**
– **Avantage comparatif** :
En exploitant une main-d’œuvre abondante et bon marché, la Chine est devenue un leader mondial dans la fabrication et l’exportation de biens.
– **Diversification des marchés** :
La Chine a élargi ses partenariats commerciaux, notamment avec les pays en développement, pour réduire sa dépendance aux marchés occidentaux.
### 6. **Innovation et technologie**
– **Investissements en R&D** :
La Chine investit massivement dans la recherche et le développement pour devenir un leader mondial dans des domaines comme :
* l’intelligence artificielle,
* les énergies renouvelables et
* les biotechnologies.
– **Startups et entrepreneuriat** :
Le gouvernement soutient activement les startups technologiques, notamment à travers des incubateurs et des financements publics.
### 7. **Réformes agricoles**
– **Responsabilité individuelle** :
Les réformes ont permis aux agriculteurs de vendre leurs excédents sur le marché libre, augmentant ainsi leur productivité et leurs revenus.
– **Modernisation** :
L’État a investi dans la mécanisation et l’irrigation pour améliorer l’efficacité agricole.
### 8. **Contrôle monétaire et financier**
– **Politique monétaire** :
La Banque populaire de Chine contrôle étroitement le yuan pour maintenir la compétitivité des exportations.
– **Réserves de change** :
La Chine détient d’importantes réserves de devises étrangères, ce qui lui permet de stabiliser son économie en cas de crise.
Ces méthodes, combinées à une gouvernance centralisée et une vision à long terme, ont permis à la Chine de devenir une puissance économique mondiale.
@ilicitano
GPT4 résume bien(selon l’article en question) la situation mondiale actuelle:
« Ce jeu d’équilibre met en lumière une compétition croissante pour la suprématie mondiale, dans laquelle les guerres tarifaires ne sont qu’un des nombreux champs de bataille. »
(À préciser: « les nombreux champs de bataille »)
Questions:
– Une suprématie mondiale » (d’une Nation, d’un « système », d’une idéologie, ou d’individus convaincus de la pertinence de leur projet) est-elle souhaitable pour le « bien » de l’humanité, et mérite-t-elle les nombreuses « batailles » douloureuses, dévastatrices et/ou déshumanisantes que la compétition pour sa réalisation entraîne?
-Comment peuvent/doivent encore agir les européen-ne-s dans le contexte de leur « Union dans la diversité »(Devise de l’UE , qui me semble l’antithèse de toute idée de « suprématie »)?
@PJ
Oui bon, vous nous dites que Trump est un crétin mais quelqu’un qui atteint ses objectifs en devenant par deux fois président des États-Unis, est-il vraiment si stupide que ça?
Bonne question : un « crétin narcissique » est-il nécessairement incapable d’atteindre ses objectifs ?
Non, un crétin narcissique est un sociopathe capable de s’adjoindre pour réaliser ses objectifs des gens plus doués sur le plan QI qui se feront les artisans de ses réussites.
@PJ
Ok, je passerai pour un lêcheur de bottes quant à moi … mais tant pis ! Continuez dans cette voie : nous manquons de phares dans la nuit noire …
@Gilbert
Sans oublier qu’il est parfois fait usage d’un « crétin utile » pour assoir une domination et préserver les privilèges d’une minorité richissime. Trump ne serait jamais arrivé là sans la « bienveillance » républicaine qui a jeté aux orties ses derniers oripeaux démocratiques sur l’autel de la croissance infini des dividendes.
Bonjour Paul, je vous ai découvert et écouté avec plaisir sur youtube .A propos des conséquences du passage de Trump en Russie , je crois que Trump quoiqu’il fasse pour qui qu’il travaille restera un mauvais cheval ! c’est malheureusement pour lui (et pour nous ) une mauvaise personne de plus , je crois que c’est bien analysé par sa nièce Mary Trump dans son livre sur son oncle . Toujours est il dans ce monde de dictacteurs , je lui reconnais le mérite de son ‘Liberation day’ ! L’american dream n’est plus qu’un corps vide endetté (si il a jamais été autre chose…) et au fil du temps je rejette de plus en plus la société américaine et ses valeurs me sont étrangères. D’ailleurs aujourd’hui les mots mêmes sont vidés de leur sens , c’est terrible et il faut que des gens pleins d’humanité comme vous s’expriment. La gouvernance chinois qui ne m’est pas du tout sympathique m’interroge sur leur fixation sur Taïwan (comme Poutine sur l’Ukraine) , cette île est effectivement chinoise dans son histoire et son esprit, elle est grande comme 4 fois la Corse, aujourd’hui les Chinois et Taiwanais circulent d’un pays à l’autre . La Chine géante pourrait récupérer manu militari et elle continue d’effectuer des escarmouches alors que Poutine ou Bibi n’ont aucun état d’âme ni aucune opposition ….
A propos de Trump et de l’Urss ne faudrait-il pas raisonner en deux temps?
1 / Trump n’est pas un agent de Moscou.
2 / Trump est un agent de Moscou.
Qui perd et qui gagne ?
Autres questions
Paul ? Dans les années
– 1800 / 1810 (début du capitalisme)
– 1933 (Hitler et le nazisme accède au pouvoir)
– 1925 ( nous vivons une période de plein effondrement écologique qui menace la vie même sur la planète.)
Comment décrire le cadre de la réflexion et de l’action aux différentes époques ?
Comment monter un dossier d’instruction aux différentes périodes à l’intention des plus importants responsables politiques, économiques et financiers ?
Qui n’a rien vu venir ? Qui s’est montré le plus clairvoyant.
Bravo, malgré la longueur inhabituelle de cette vidéo vous récoltez ce qui me semble un nombre inattendu de vidéonautes : presque 16 000 à l’heure où j’écris ! Le public était en manque de vos réflexions sur Trump, n’attendez pas trop longtemps avant d’en faire une autre.
Je regarde à l’instant : on approche des 20k vues. Mon investissement dans l’info relative à Trump, paierait-il enfin … dix ans plus tard ? Si oui : Trump, c’est comme l’or 😀 .
Je pense que lorsque les gens sont perdus au milieu de la tempête, ils reviennent vers le phare de la raison qui guide dans la nuit plutôt que de continuer à écouter les sirènes…
La seule loupiotte encore allumée aux USA, c’est Bernie Sanders et AOC dans son sillage. Ils ont forte affaire pour ouvrir une nouvelle voie, alors que les deux parties politiques américaines n’ont eu de cesse que d’aveugler ses citoyens tels des lapins tétanisés devant une mort certaine.
Ce ne sont pas les infos relatives à Trump mais celles relatives à Trump et à l’économie. Il se trouve qu’aujourd’hui ces deux courbes se croisent…
Trump c’est du Bitcoin!
Amen.
😊
Il y a une chose pas claire…pourquoi le désintérêt pour les actions incite aussi à vendre les obligations ?
C’est la confiance dans l’économie américaine qui en est la cause ?
Je viens de faire une vidéo à ce sujet. Vous la trouverez sans difficulté un peu plus haut.
C’est toujours un bonheur pour moi d’écouter Paul Jorion.
J’ai juste une réflexion concernant la guerre cybernétique lancée par la Chine. Il est fort possible , et techniquement relativement simple à mettre en œuvre, que l’administration Trump demande instamment à Microsoft de bloquer l’accès aux répertoires racines des logiciels des ordinateurs familiaux ce qui économiquement serait désastreux pour l’économie chinoise.
D’autre part vous ne parlez que très peu de l’Europe . Serions nous nous aussi dans une posture fâcheuse car il me semble que nous sommes comme l’oisillon tombé du nid convoité par deux vautours :les USA et la Chine .
N’avons nous pas le c-l assis entre deux chaises ?
Et enfin DT devra affronter les urnes d’ici deux ans , y’a t’il quelqu’un , un pilote dans l’avion, pour penser à l’après Trump ?
Ou fera t’il comme son grand comparse VP de faire en sorte de se nommer président à vie . (Lui ou d’autres de ses connaissances..) ?
en tous les cas merci pour ce retour en vidéo .
« Trump roulé dans la farine par Xi Jinping… » Farine de maïs ? Est-ce cela qui lui donne ce teint orangé ? 😉
Le test sera de voir si lors d’une cyber attaque massive aux USA (juste avant/après une action sur Taiwan par la Chine), les réseaux de la zone de Mar-a-Lago resteraient miraculeusement en ordre de marche.
Un golf pas tondu pendant 15 jours, je vous dis pas la crise pour l’image du trumpisme.
(Et puis quoiqu’agent orange, il n’est pas défoliant par sa seule parole, le Donald).
« La faiblesse est sublime, la force est méprisable. Quand un homme naît, il est faible et souple. Quand il meurt, il est fort et raide. Quand un arbre croît, il est souple et tendre ; quand il devient sec et dur, il meurt. La dureté et la force sont compagnes de la mort. La souplesse et la faiblesse traduisent la fraîcheur de la vie. C’est pourquoi ce qui a durci ne vaincra pas. »
Lao-Tseu
extrait du Tao-tö King
Voir sur https://citations.ouest-france.fr/citation-lao-tseu/faiblesse-sublime-force-meprisable-quand-110875.html
illustration
https://www.youtube.com/watch?v=kp2jWeaKrqI
Réponse à Pascal, le 13 avril 2025 13h16
Lao Tseu n’a dit que des banalités et des grandes généralités sans aucun intérêt.
C’était ce que voulait les « gentils éveillés » de l’époque pour surtout ne pas connaître l’art de la guerre.
C’est à Napoléon que l’on va expliquer l’art de la guerre pour que la démocratie, la Révolution française, gagne.
Mais, en même temps, la guerre moderne apparait et les « méchants » ont profité de la 1ere guerre mondiale pour faire la révolution communiste en Russie…
Avez-vous remarqué la vitesse de la révolution industrielle en Russie?
Et avant toute autre chose, ce sont les communistes Russes que vont inventer l’agriculture industrielle. Ceci va complètement détruire à plus long terme le monde paysan et atteindre « l’économie raisonnable ».
Voir l’introduction de l’article:
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_russe
Les historiens continuent à réfléchir à l’étrangeté des conditions d’apparition de l’union soviétique et de la prise de pouvoir en 1930 de M. Staline et de ses purges: c’est comme cela que l’on nomme ces crimes de masse (Comme de vrais psychopathes?)
Concernant, Confucius (le confus: c’est la raison de son nom actuel (Oui, le français devait être LA langue cohérente avec l’arabe)):
Si je prends des citations de Confucius au hasard, alors je vous trouve une contradiction à chacune.
Réponse à Pascal, le 13 avril 2025 13h16
J’avais promis de lire la citation de Lao Tseu avant de répondre…
J’ai fini par oublier, je le fais donc:
En gros, Lao Tseu nous explique qu’il faut mieux savoir s’adapter pour gagner.
Voilà.
Réponse à Pascal, le 13 avril 2025 13h16
Désolé pour ce 3eme commentaire, c’est le dernier en principe.
C’est le « méchant » qui m’envahi actuellement, il m’a fait une remarque, lui qui ne comprend pas les phrases « J’ai mal. » ou « Vous me faites mal. » ou « Dégage! » ou « Pourriez-vous me laisser tranquille? ».
Oui, oui, Lao Tseu rajoute un peu de blabla pour faire plus sérieux.
Tiens! Cela me rappelle quelque chose : une petite île au régime démocratique, menacée par son imposant voisin autoritaire : Taïwan face à la Chine, un David menacé par son voisin Goliath ! Quel est celui qui vaincra ?
Xi Jinping: « Ce sera en 2027, pour le centenaire de l’armée populaire de Libération. L’objectif est de faire de la Chine l’unique puissance de la région. »
Sun Tzu-yun de l’Institut de Recherche sur la Défense et la Sécurité nationales : « Les courbes du développement économique et de l’investissement militaire dans la Chine depuis son entrée dans l’OMC en 1999, et dans l’Allemagne nazie des années 1930, sont très similaires. A l’échelle allemande, la Chine serait aujourd’hui en 1937. »
« L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. » — Pascal
« Ce n’est pas le vin qui enivre l’homme, c’est l’homme qui s’enivre. »
Tsing Tao.
Trump : ou l’artiste de la reddition en rase campagne
Trump vient de lâcher prise sur les produits de hautes technologies ( Smartphome , Ordinateurs , cartes graphiques , microprocesseurs) qui représentent:
* à minima 25 % de ses importations
* et surtout des produits d’importations de hautes technologies sur lesquels les USA maximisent leurs profits
exemple :
Apple 2023 :
CA : 383 mds$
Résultat net : 97 mds$ soit 25%
https://www.abcbourse.com/analyses/chiffres/AAPLu
La perte de capitalisation est une chose et adaptable : en gros la spéculation
Par contre 25% de profit sur un C.A est quelque chose de beaucoup plus concret , durable, et représentatif de la valeur d’une entreprise .
———
Donc : un aveu d’impuissance qu’ont du lui faire comprendre les C.E.Os de Apple ou autres.
» Comprenez-vous , mon cher Trump , nos sociétés fonctionnent en fabless.
On fait fonctionner , à la Silicon Valley ou autres, nos méninges pour concevoir des produits, mais nous , grands C.E.Os, avons décidés d’externaliser la production de nos produits sur un/des pays qui minimisent leurs coûts , et sur lesquels nous maximisons nos profits. » (ili..)
Ainsi donc tous les produits de haute technologie fabriqués en Chine bénéficient d’une exception aux droits de douane, alors que:
* les meubles
* les jouets
* les chaussures,
* etc.
bon marché de Walmart ne le sont pas.
Seules les petites gens paient des droits de douane
Et surtout et aussi , pas plus que tous les intrants technologiques inférieurs dont dépendent les usines de fabrication américaines.
Et les Chinois maintiennent leurs droits de douane de 125 % sur tout.
Et ce n’est pas seulement une reddition. mais aveu d’impuissance face au principe de réalité.
Donc la volonté d’internaliser la production de masse de produits de hautes technologies a du plomb dans l’aile surtout que internaliser ce type de produits nécessitent :
* énormément de capitaux dont le mode de fonctionnement est la liberté de circulation pour maximiser ses profits en retour d’investissement
* la construction d’usines et de moyens techniques complexes et couteux
* la création d’une chaine de valeur technologique finale américaine où les intrants devront minimiser leurs coûts pour maximiser le profit
* le besoin de personnels : ouvriers , techniciens, ingénieurs :
#pour avoir les compétences techniques après un temps de formation conséquent
# et par la suite minimiser leurs coûts face à une concurrence externe adaptable et résiliente.
Et ceci dans un contexte marché de libre-échange/protectionnisme où chaque pays aura ses propres armes :
* technologiques
* de compétences de personnels
* de gestions optimales de chaine et création de valeur et de chaine d’approvisionnement
* d’arbitrage de paiement des échanges imports/exports dans les monnaies qu’il décidera d’utiliser et sur lesquelles les réserves de changes vont entrer dans une situation évolutive.
* etc …
Le Monde – Thomas Piketty : « La réalité est que les Etats-Unis sont en train de perdre le contrôle du monde », le 12 avril 2025
Les Etats-Unis ne sont plus un pays fiable. Pour certains, le constat n’a rien de nouveau. La guerre d’Irak lancée en 2003 – avec plus de 100 000 morts, une déstabilisation régionale durable et le retour de l’influence russe – avait déjà montré au monde les méfaits de l’hubris militaire états-unien. Mais la crise actuelle est nouvelle, car elle met en cause le cœur même de la puissance économique, financière et politique du pays, qui apparaît comme déboussolé, gouverné par un chef instable et erratique, sans aucune force de rappel démocratique.
Pour penser la suite, il faut prendre la mesure du tournant en cours. Si les trumpistes mènent une politique aussi brutale et désespérée, c’est parce qu’ils ne savent pas comment réagir face à l’affaiblissement économique du pays. Exprimé en parité de pouvoir d’achat, c’est-à-dire en volume réel de biens, de services et d’équipements produits chaque année, le PIB de la Chine a dépassé celui des Etats-Unis en 2016. Il est actuellement plus de 30 % plus élevé et atteindra le double du PIB états-unien d’ici à 2035. La réalité est les Etats-Unis sont en train de perdre le contrôle du monde.
Plus grave : l’accumulation des déficits commerciaux a conduit la dette extérieure publique et privée du pays à une ampleur inédite (70 % du PIB en 2025). La remontée des taux d’intérêt pourrait conduire les Etats-Unis à devoir verser au reste du monde des flux d’intérêts considérables, ce à quoi ils avaient jusqu’ici échappé grâce à leur mainmise sur le système financier mondial. C’est ainsi qu’il faut lire la proposition détonante des économistes trumpistes, visant à taxer les intérêts versés aux détenteurs étrangers de titres états-uniens. Plus direct encore, Trump veut renflouer son pays en s’appropriant les minerais ukrainiens, en prime du Groenland et de Panama.
Trump, chef colonial empêché
D’un point de vue historique, il faut noter que l’énorme déficit commercial états-unien (environ 3 % à 4 % du PIB en moyenne chaque année, de 1995 à 2025) a un seul précédent pour une économie de cette taille : c’est approximativement le déficit commercial moyen des principales puissances coloniales européennes (Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas), entre 1880 et 1914. La différence est que ces pays détenaient d’énormes actifs extérieurs, qui leur rapportaient tellement d’intérêts et de dividendes que cela suffisait amplement à financer leur déficit commercial, tout en continuant d’accumuler des créances dans le reste du monde.
Trump n’est est au fond qu’un chef colonial empêché. Comme l’Europe du passé, il voudrait que la pax americana soit récompensée par des subsides versés par le reste du monde reconnaissant, de façon à financer éternellement ses déficits. Le problème est que la puissance états-unienne est déjà déclinante, et que l’époque ne se prête plus du tout à ce type de colonialisme brutal et sans retenue. Perdu dans ses références passéistes, Trump semble ignorer que les Etats-Unis se sont construits en 1945 sur la rupture avec l’ordre colonial européen et la mise en place d’un autre modèle de développement, fondé sur l’idéal démocratique et une avance éducative considérable sur le reste du monde. Ce faisant, il mine le prestige moral et politique sur lequel son pays a bâti son leadership.
Que faire face à cet effondrement ? D’abord s’adresser aux pays du Sud et leur proposer la mise en place d’un nouveau multilatéralisme social et écologique, en lieu et place du défunt multilatéralisme libéral. L’Europe doit enfin soutenir une réforme profonde de la gouvernance du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, de façon à sortir du système censitaire actuel et de donner toute leur place à des pays comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud. Si elle continue de s’allier aux Etats-Unis pour bloquer ce processus irrémédiable, alors les BRICS [Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud] bâtiront inévitablement une architecture internationale parallèle, sous la houlette de la Chine et de la Russie.
La responsabilité de l’Europe
Si l’Afrique subsaharienne avait bénéficié de meilleurs termes des échanges au cours des dernières décennies, elle aurait pu investir dans ses infrastructures, son éducation et sa santé. Au lieu de cela, ses gouvernements doivent se débattre dans des conditions héroïques avec des moyens affligeants : à peine 200 euros par enfant et par an, en parité de pouvoir d’achat, pour l’éducation d’un élève en primaire et secondaire (60 euros aux taux de change courants), là où chaque enfant du Nord a droit à 40 ou 50 fois plus (8 000 euros en Europe, 10 000 euros aux Etats-Unis).
De même, l’Europe a commis une grave erreur en 2024 en s’opposant à la proposition de justice fiscale promue au G20 par le Brésil, et en votant contre la mise en place à l’ONU d’une convention-cadre sur la fiscalité équitable, là encore avec les Etats-Unis, tout cela pour préserver le monopole de l’OCDE et du club des pays riches sur ces questions jugées trop importantes pour être laissées aux plus pauvres.
L’Europe doit enfin reconnaître son rôle dans les déséquilibres commerciaux mondiaux. Il est aisé de stigmatiser les excédents objectivement excessifs de la Chine qui, comme les Occidentaux avant elle, abuse de son pouvoir pour sous-payer les matières premières et inonder le monde de biens manufacturiers. Ce qui en outre ne bénéficie guère à sa population, qui aurait bien besoin de salaires plus élevés et d’une sécurité sociale digne de ce nom.
Mais le fait est que l’Europe a également tendance à sous-consommer et sous-investir sur son territoire. Entre 2014 et 2024, la balance commerciale (biens et services) des Etats-Unis accuse un déficit annuel moyen d’environ 800 milliards de dollars [705 milliards d’euros]. Pendant ce temps, l’Europe réalise un excédent moyen de 350 milliards de dollars, presque autant que la Chine, la Japon, la Corée et Taïwan réunis (450 milliards). Il faudra bien plus que la relance militaro-budgétaire allemande ou la mini-taxe carbone aux frontières envisagées actuellement pour que l’Europe contribue enfin à promouvoir un autre modèle de développement, social, écologique et équitable.
Thomas Piketty est directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris.
» Mais le fait est que l’Europe a également tendance à sous-consommer et sous-investir sur son territoire. Entre 2014 et 2024, la balance commerciale (biens et services) des Etats-Unis accuse un déficit annuel moyen d’environ 800 milliards de dollars [705 milliards d’euros]. Pendant ce temps, l’Europe réalise un excédent moyen de 350 milliards de dollars, presque autant que la Chine, la Japon, la Corée et Taïwan réunis (450 milliards). Il faudra bien plus que la relance militaro-budgétaire allemande ou la mini-taxe carbone aux frontières envisagées actuellement pour que l’Europe contribue enfin à promouvoir un autre modèle de développement, social, écologique et équitable. »
Je traduis pour mon compte et pour ceux qui plus haut demandent: « que faire? » les constats Pykétiens et « un phare dans la nuit » clignotera peut être si ma traduction est bonne…
Transformer l’U.E en fédération écologique, sociale et solidaire.
Transformer l’Euro en Bancor.
😊
https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/apr/13/trump-populists-human-nature-economic-growth
Les populistes de droite continueront de gagner jusqu’à ce que nous comprenions cette vérité sur la nature humaine.
Georges Monbiot
Dans la vidéo d’hier, j’affirme que la plupart des économistes ayant pignon sur rue sont incapables de vous expliquer pourquoi le taux des obligations monte quand leur prix baisse. Ce n’est pas le cas de Peter Goodman dans un article paru aujourd’hui dans le New York Times. Aussi, si quelque chose vous a échappé dans mon exposé d’hier, lisez son article.
P.S. : Les plus aimables d’entre vous diront qu’il a dû regarder ma vidéo 😉 . Je ne le crois pas, je pense qu’il fait tout simplement partie de ces rares personnes qui connaissent leur métier 😀 .
Les investisseurs achètent des obligations du Trésor américain en partant du principe que, quoi qu’il arrive, le gouvernement fédéral perdurera.
Par Peter S. Goodman
Peter Goodman, correspondant pour l’économie mondiale, écrit sur le commerce international depuis plus de vingt ans.
13 avril 2025
Il n’y a pas beaucoup de certitudes dans le monde de l’argent, mais celle-ci a toujours été l’une d’entre elles : Lorsque la vie devient inquiétante, les gens se réfugient dans les obligations d’État américaines.
Les investisseurs achètent des bons du Trésor américain en partant du principe que, quoi qu’il arrive – panique financière, guerre, catastrophe naturelle -, le gouvernement fédéral tiendra bon et honorera ses dettes, ce qui fait de ses obligations ce qui se rapproche le plus d’un pacte avec le ciel.
Pourtant, les turbulences sur les marchés obligataires la semaine dernière ont révélé à quel point le président Trump a ébranlé la foi en cette proposition fondamentale, remettant en cause la solidité jusqu’alors irréprochable de la dette du gouvernement américain. Sa guerre commerciale – désormais centrée sur la Chine – a fait naître la perspective d’un ralentissement économique mondial tout en portant atteinte à la crédibilité des États-Unis en tant que gardiens responsables de la paix et de la prospérité.
» Le monde entier a déterminé que le gouvernement américain n’a aucune idée de ce qu’il fait “, a déclaré Mark Blyth, économiste politique à l’université Brown et co-auteur du livre à paraître ” Inflation : A Guide for Users and Losers » (L’inflation : un guide pour les utilisateurs et les perdants).
L’érosion de la confiance dans la gouvernance de la plus grande économie du monde semble être, au moins en partie, à l’origine de la chute brutale du marché obligataire ces derniers jours. Lorsqu’un grand nombre d’investisseurs vendent des obligations en même temps, le gouvernement est contraint d’offrir des taux d’intérêt plus élevés pour inciter d’autres investisseurs à acheter sa dette. Cela tend à faire grimper les taux d’intérêt dans l’ensemble de l’économie, augmentant les paiements pour les hypothèques, les prêts automobiles et les soldes des cartes de crédit.
La semaine dernière, le rendement de l’obligation du Trésor à 10 ans, très surveillée, est passé d’un peu moins de 4 % à environ 4,5 %, soit la hausse la plus prononcée depuis près d’un quart de siècle. Dans le même temps, la valeur du dollar américain a baissé, alors que les droits de douane devraient normalement la faire augmenter.
D’autres éléments entrent également en ligne de compte dans l’explication de la vente d’obligations. Les fonds spéculatifs et d’autres acteurs financiers ont vendu des positions en sortant d’une opération complexe qui vise à tirer profit de l’écart entre les prix actuels des obligations et les paris sur leur valeur future. Les spéculateurs se sont débarrassés des obligations en réponse aux pertes liées à la chute des marchés boursiers, cherchant à amasser des liquidités pour éviter l’insolvabilité.
Certains craignent que la banque centrale chinoise, qui détient 3 000 milliards de dollars de réserves de change, dont 761 milliards de dollars de dette du Trésor américain, ne procède à des ventes en guise de représailles contre les droits de douane américains.
Compte tenu des nombreux facteurs qui interviennent simultanément, la forte hausse des rendements des obligations d’État ressemble à celle que subissent les patients lorsqu’ils apprennent que le nombre de leurs globules rouges est en baisse : Il peut y avoir de nombreuses raisons à cette baisse, mais aucune n’est bonne.
L’une des raisons semble être le déclassement effectif de la place des États-Unis dans la finance mondiale, d’un refuge sûr à une source de volatilité et de danger.
Suivre les 100 premiers jours de Trump ‘
Les précédentes actions de l’administration Trump sur les tarifs douaniers nord-américains
31 mars
Il a déclaré qu’il n’y aurait pas d’exemptions pour les droits de douane qui commenceront à être appliqués le 2 avril.
29 mars
Il a déclaré qu’il ne se souciait pas le moins du monde de l’augmentation des prix des voitures en réponse à ses droits de douane.
26 mars
Annonce de droits de douane de 25 % sur les voitures et les pièces détachées importées ‘
24 mars
Menace de droits de douane de 25 % sur tout pays qui achète du pétrole vénézuélien ‘
13 mars
Avertit les autres pays qu’ils ne doivent pas prendre de mesures de rétorsion contre les droits de douane imposés par les États-Unis sur leurs exportations.
Comme l’a dit M. Blyth, les bons du Trésor sont passés du statut d’agents dits invariants sur le plan de l’information – des investissements solides comme le roc quelles que soient les nouvelles – à celui d’« actifs à risque » susceptibles d’être vendus lorsque la peur s’empare du marché.
L’administration Trump a défendu les droits de douane au nom du retour des emplois manufacturiers aux États-Unis, affirmant qu’une période de turbulences à court terme serait suivie de gains à long terme. Mais comme le décrivent la plupart des économistes, le commerce mondial est saboté sans stratégie cohérente. Et la façon chaotique dont les droits de douane ont été administrés – fréquemment annoncés puis suspendus – a sapé la confiance dans le système américain.
Depuis des années, les économistes s’inquiètent d’une chute brutale de la volonté des étrangers d’acheter et de détenir des titres de la dette publique américaine, ce qui entraînerait une hausse brutale et déstabilisante des taux d’intérêt américains. Selon de nombreux indices, ce moment est peut-être en train de se produire.
« Les gens sont nerveux à l’idée de nous prêter de l’argent », a déclaré Justin Wolfers, économiste à l’université du Michigan. Ils disent : « Nous avons perdu notre foi en l’Amérique et en l’économie américaine ».
Pour les Américains, cette réévaluation menace de révoquer une forme unique de privilège. Les États-Unis ayant longtemps servi de refuge à l’économie mondiale, le gouvernement a toujours trouvé des preneurs pour sa dette à des taux d’intérêt plus bas. Cela a fait baisser le coût des hypothèques, des soldes de cartes de crédit et des prêts automobiles. Les consommateurs américains ont ainsi pu dépenser sans compter.
Dans le même temps, les étrangers achetant des agents libellés en dollars ont fait grimper la valeur de la monnaie américaine, rendant les produits importés aux États-Unis moins chers en dollars.
Les critiques affirment depuis longtemps que ce modèle est à la fois insoutenable et destructeur. L’afflux d’argent étranger dans les agents en dollars a permis aux Américains de se gaver d’importations – une aubaine pour les consommateurs, les détaillants et les financiers – tout en sacrifiant des emplois dans l’industrie manufacturière nationale. Les entreprises chinoises ont acquis une position dominante dans des secteurs clés, rendant les Américains dépendants d’un adversaire lointain pour des produits vitaux tels que les médicaments de base.
« Le rôle du dollar américain en tant que principale devise sûre a fait de l’Amérique le principal catalyseur des distorsions économiques mondiales », a écrit la semaine dernière l’économiste Michael Pettis dans un article d’opinion paru dans le Financial Times.
Mais les économistes qui partagent ce point de vue préconisent généralement un processus d’ajustement progressif, le gouvernement adoptant une politique dite industrielle pour encourager le développement de nouvelles industries. C’est dans cette optique que l’administration Biden a mené sa politique économique, en imposant notamment des droits de douane à l’industrie chinoise afin de protéger les entreprises américaines pendant qu’elles gagnent du temps pour s’imposer dans des secteurs tels que les technologies énergétiques propres.
Encourager l’industrie américaine nécessite des investissements, qui eux-mêmes exigent de la prévisibilité. M. Trump a prévenu les entreprises que le seul moyen d’éviter ses droits de douane était d’installer des usines aux États-Unis, tout en portant le protectionnisme commercial à des niveaux jamais atteints depuis plus d’un siècle.
Même la décision abrupte de la Maison Blanche de suspendre la plupart des droits de douane imposés à tous les partenaires commerciaux, à l’exception de la Chine, n’a pas réussi à dissiper le sentiment qu’une nouvelle ère est en train de s’ouvrir, une ère dans laquelle les États-Unis doivent être considérés comme un acteur voyou potentiel.
Le fait que M. Trump ne se plie pas au savoir-vivre diplomatique n’est pas nouveau. Son credo « Make America Great Again » est centré sur l’idée qu’en tant que première économie mondiale, les États-Unis ont le pouvoir d’imposer leur volonté.
Pourtant, le recul du marché obligataire témoigne du choc provoqué par l’extension de ce principe. M. Trump a rompu avec huit décennies de foi dans les avantages du commerce mondial : croissance économique, biens de consommation moins chers et réduction du risque de guerre.
Le fait que les bénéfices du commerce aient été répartis de manière inégale est aujourd’hui un truisme parmi les économistes. La colère suscitée par le chômage dans les communautés industrielles a contribué à porter M. Trump au pouvoir, tout en modifiant la politique commerciale. Mais de nombreux économistes affirment que la guerre commerciale risque de nuire davantage à la fortune industrielle américaine.
Les droits de douane menacent les emplois existants dans les usines qui dépendent de pièces importées pour fabriquer leurs produits. Les prélèvements ont été fixés à des taux qui semblent avoir été choisis au hasard, selon les économistes.
» Ce que le marché n’a vraiment pas aimé, c’est le calcul aléatoire et délirant des droits de douane », a déclaré Simon Johnson, lauréat du prix Nobel d’économie à l’Institut de technologie du Massachusetts. « On avait l’impression qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient et qu’ils s’en moquaient. C’est un nouveau degré de folie ».
La conséquence immédiate de la hausse des taux d’intérêt sur les obligations américaines est une augmentation de ce que le gouvernement fédéral doit payer à ses créanciers pour honorer ses dettes. Cette hausse réduit les fonds disponibles pour d’autres objectifs, qu’il s’agisse de construire des écoles ou d’entretenir des ponts.
Les effets plus généraux sont plus difficiles à prévoir, mais ils pourraient se transformer en récession. Si les ménages sont contraints de payer davantage pour les hypothèques et les cartes de crédit, ils limiteront probablement leurs dépenses, ce qui menacera les entreprises, grandes et petites. Les entreprises renonceraient alors à embaucher et à se développer.
Quand un grand nombre d’investisseurs vendent des obligations, cela oblige le gouvernement à offrir des taux d’intérêt plus élevés pour inciter d’autres personnes à acheter sa dette. Cela tend à faire grimper les taux d’intérêt dans l’ensemble de l’économie.
Le chaos qui règne sur le marché obligataire est à la fois le signe que les investisseurs perçoivent les signes d’un scénario négatif qui se dessine déjà, et une cause de détresse future par le biais de taux d’emprunt plus élevés.
Pendant des années, les détenteurs étrangers d’obligations américaines ont cherché à se diversifier dans d’autres greniers à épargne. Pourtant, le dollar et les obligations d’État américaines ont conservé leur statut de dépositaire ultime.
L’Europe et sa monnaie commune, l’euro, semblent aujourd’hui valorisés en tant que partie du royaume financier mondial toujours soumis à la supervision d’un adulte. Mais la réticence farouche de l’Allemagne à émettre de la dette a limité la disponibilité des obligations pour les investisseurs à la recherche d’un autre endroit où confier leurs économies.
Cela pourrait maintenant changer, a suggéré M. Blyth, l’économiste de Brown. Si les Européens décident d’émettre un « emprunt de sagesse “, le monde entier pourrait se précipiter dessus ”, a-t-il déclaré.
Le gouvernement chinois cherche depuis longtemps à rehausser la place de sa monnaie, le renminbi. Mais les investisseurs étrangers ne considèrent guère la Chine comme un modèle de transparence ou d’État de droit, ce qui limite son utilité en tant qu’alternative aux États-Unis.
Tout cela laisse le monde dans une situation déconcertante. L’ancien sanctuaire ne semble plus aussi sûr. Pourtant, aucun autre endroit ne semble immédiatement capable de s’y substituer.
Peter S. Goodman est un journaliste qui couvre l’économie mondiale. Il écrit sur l’intersection de l’économie et de la géopolitique, en mettant l’accent sur les conséquences pour les personnes, leur vie et leurs moyens de subsistance.
Outre les arguments de :
– confiance en la politique de Trump et au fait que son équipe soit consciente de ce qu’ils font,
– qu’un certains nombres d’organismes financiers ont eu des pertes et devaient récupérer du cash en vendant les bons du Trésor,
il y a un troisième argument, sous forme de questionnement, qui circule dans lesdits milieux financiers :
Trump serait atteint d’une maladie mentale
https://newrepublic.com/post/193805/donald-trump-investors-freak-out-economic-policies
D’où le « compte-rendu médical » d’aujourd’hui, et l’insistance de Trump à propos de sa pleine santé mentale !
Ce n’est pas ce bout de papier qui les fera changer d’avis !
Trump est en réalité l’équivalent d’un Gorbatchef, un a liquidé l’URSS, et l’autre est en train de liquider ce qui reste de l’Empire US.
Et Xi Jinping sait que la Chine va devenir bientôt le roi du pétrole comme les États-Unis le sont devenus après la seconde guerre mondiale.
La différence notable entre Trump et Gorbatchef, c’est que le premier croit toujours qu’il va gagner, alors que c’est mort.
Comprendre la stratégie économique actuelle de Trump : l’argumentaire de Miran
Stephan Miran
Stephen Ira Miran est un économiste américain et actuel président du Council of Economic Advisers depuis mars 2025.
Il est stratège principal chez Hudson Bay Capital Management, cofondateur de la société de gestion d’actifs Amberwave Partners et chercheur auxiliaire au Manhattan Institute.
En décembre 2024, le président élu Donald Trump a nommé Miran comme son candidat à la présidence du Conseil des conseillers économiques.
Il a été confirmé pour le poste le 12 mars 2025 lors d’un vote de 53-46 par le Sénat américain.
Le Council of Economic Advisers (CEA) est une agence américaine créée en 1946 au sein du bureau exécutif du président, qui conseille le président des États-Unis en matière de politique économique
Steve Miran Hudson Président de l’ECA Discours de l’Institut Hudson
La Maison Blanche
7 avril 2025
Aujourd’hui, j’aimerais discuter de la fourniture par les États-Unis de ce que les économistes appellent des « biens publics mondiaux », pour le monde entier.
Premièrement, les États-Unis fournissent un parapluie de sécurité qui a créé la plus grande ère de paix que l’humanité ait jamais connue.
Deuxièmement, les États-Unis fournissent le dollar et les titres du Trésor, des actifs de réserve qui rendent possible le système commercial et financier mondial qui a soutenu la plus grande ère de prospérité que l’humanité ait jamais connue.
Ces deux éléments nous coûtent cher.
Du côté de la défense, nos hommes et nos femmes en uniforme prennent des risques héroïques pour rendre notre nation et le monde plus sûrs, en préservant nos libertés génération après génération. Et nous taxons puissamment les Américains qui travaillent dur pour financer la sécurité mondiale.
Sur le plan financier, la fonction de réserve du dollar a provoqué des distorsions monétaires persistantes et a contribué, avec les obstacles injustes au commerce d’autres pays, à des déficits commerciaux insoutenables.
Ces déficits commerciaux ont décimé notre secteur manufacturier et de nombreuses familles de la classe ouvrière et leurs communautés, pour faciliter le commerce des non-Américains entre eux.
Permettez-moi de préciser que par « monnaie de réserve », j’entends toutes les fonctions internationales du dollar, y compris l’épargne privée et le commerce.
J’ai souvent utilisé l’exemple que lorsque des agents privés dans deux pays étrangers distincts commercent entre eux, ils sont généralement libellés en dollars en raison du statut de l’Amérique en tant que fournisseur de réserves.
Ce commerce implique une épargne logée dans des titres en dollars, souvent des bons du Trésor.
En conséquence de tout cela, les Américains ont payé pour la paix et la prospérité non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour les non-Américains.
Le président Trump a clairement indiqué qu’il ne tolérerait plus que d’autres nations profitent de notre sang, de notre sueur et de nos larmes, que ce soit en matière de sécurité nationale ou de commerce.
L’administration Trump a déjà, au cours de ses cent premiers jours, agi avec force pour réorienter nos relations de défense et de commerce afin de placer les Américains sur un terrain plus équitable.
Le président a promis de reconstruire notre base industrielle brisée et de rechercher des conditions commerciales qui donnent la priorité aux travailleurs et aux entreprises américains.
Je suis économiste et non stratège militaire, donc je m’attarderai plus sur le commerce que sur la défense, mais les deux sont profondément liés.
Pour voir comment cela fonctionne, imaginez deux pays étrangers, disons la Chine et le Brésil, qui commercent l’un avec l’autre.
Aucun des deux pays n’a une monnaie fiable, liquide et convertible, ce qui rend le commerce entre eux difficile. Cependant, parce qu’ils peuvent effectuer des transactions en dollars américains garantis par des bons du Trésor américain, ils sont en mesure de commercer librement les uns avec les autres et de prospérer.
Un tel commerce ne peut avoir lieu qu’en raison de la puissance militaire américaine assurant notre stabilité financière et la crédibilité de nos emprunts.
Notre domination militaire et financière ne peut être tenue pour acquise ; et l’administration Trump est déterminée à les préserver.
Mais notre domination financière a un coût.
S’il est vrai que la demande de dollars a maintenu nos taux d’emprunt à un bas niveau, elle a également maintenu les marchés des changes faussés.
Ce processus a imposé un fardeau excessif à nos entreprises et à nos travailleurs, rendant leurs produits et leur main-d’œuvre non compétitifs sur la scène mondiale, et forçant un déclin de notre main-d’œuvre manufacturière de plus d’un tiers depuis son pic[1] et une réduction de notre part de la production manufacturière mondiale de 40 %.
[1] https://fred.stlouisfed.org/series/MANEMP
Nous devons être en mesure de fabriquer des choses dans ce pays, comme nous l’avons vu pendant la Covid, lorsque bon nombre de nos chaînes d’approvisionnement ne pouvaient pas survivre sans dépendre de notre plus grand adversaire, la Chine.
Il est clair que nous ne devrions pas compter sur notre plus grand adversaire pour l’équipement essentiel à la sécurité de notre population.
Notre plus grand adversaire ne devrait pas non plus être autorisé à bénéficier autant d’une sécurité internationale et d’une architecture financière que nous finançons.
Il y a d’autres effets secondaires malheureux à fournir des actifs de réserve.
D’autres peuvent acheter nos actifs pour manipuler leur propre monnaie afin de maintenir leurs exportations bon marché.
Ce faisant, ils finissent par injecter tellement d’argent dans l’économie américaine que cela alimente les vulnérabilités et les crises économiques.
Par exemple, dans les années qui ont précédé le krach de 2008, la Chine, ainsi que de nombreuses institutions financières étrangères, ont augmenté leurs avoirs en dette hypothécaire américaine, ce qui a contribué à alimenter la bulle immobilière, forçant des centaines de milliards de dollars de crédit dans le secteur du logement sans se soucier de savoir si les investissements avaient un sens.
La Chine a joué un rôle important dans la création de la crise financière mondiale. Il a fallu près d’une décennie pour s’en remettre, jusqu’à ce que le président Trump nous remette sur les rails lors de son premier mandat.
À mon avis, pour continuer à fournir ces deux biens publics mondiaux, il faut améliorer le partage des charges au niveau mondial.
Si d’autres pays veulent bénéficier du parapluie géopolitique et financier des États-Unis, ils doivent faire leur part et payer leur juste part. Les coûts ne peuvent pas être supportés uniquement par les Américains ordinaires qui ont déjà tant donné.
Le meilleur résultat est celui dans lequel l’Amérique continue à créer la paix et la prospérité mondiales et reste le fournisseur de réserves, et d’autres pays non seulement participent à la récolte des bénéfices, mais ils participent également à en supporter les coûts.
En améliorant le partage du fardeau, nous pouvons renforcer la résilience et préserver la sécurité mondiale et les systèmes commerciaux pour de nombreuses décennies à venir.
De plus, c’est essentiel non seulement pour l’équité, mais aussi pour la capacité.
Nous sommes assiégés par des adversaires hostiles qui tentent d’éroder notre base industrielle manufacturière et de défense et de perturber notre système financier ;
Nous ne pourrons fournir ni moyens de défense ni ressources de réserve si notre capacité de production est vidée.
Le président a clairement indiqué que les États-Unis s’engagent à rester le fournisseur de réserves, mais que le système doit être rendu plus équitable.
Nous devons rebâtir nos industries pour qu’elles aient la force nécessaire pour protéger le statut de réserve, et nous devons être en mesure de payer nos factures pour le faire.
Quelles formes peut prendre ce partage du fardeau ?
Les options sont nombreuses, voici quelques idées :
Premièrement, d’autres pays peuvent accepter des droits de douane sur leurs exportations vers les États-Unis sans représailles, fournissant des revenus au Trésor américain pour financer la fourniture de biens publics.
De manière critique, les représailles exacerberont plutôt qu’elles n’amélioreront la répartition des fardeaux et rendront encore plus difficile pour nous de financer les biens publics mondiaux.
Deuxièmement, ils peuvent mettre fin aux pratiques commerciales déloyales et nuisibles en ouvrant leurs marchés et en achetant davantage aux États-Unis ;
Troisièmement, ils peuvent augmenter les dépenses de défense et les achats auprès des États-Unis, en achetant davantage de produits fabriqués aux États-Unis, en soulageant nos militaires et en créant des emplois ici ;
Quatrièmement, ils peuvent investir et installer des usines en Amérique. Ils ne seront pas confrontés à des tarifs douaniers s’ils fabriquent leurs produits dans ce pays ;
Cinquièmement, ils pourraient simplement faire des chèques au Trésor qui nous aident à financer les biens publics mondiaux.
Les tarifs méritent une attention particulière. La plupart des économistes et certains investisseurs rejettent les tarifs comme étant au mieux contre-productifs et au pire dévastateurs. Ils ont tort.
L’une des raisons pour lesquelles le consensus économique sur les tarifs douaniers est si erroné est que presque tous les modèles utilisés par les économistes pour étudier le commerce international supposent soit qu’il n’y a pas de déficit commercial du tout, soit qu’ils supposent que les déficits sont de courte durée et qu’ils se corrigent rapidement d’eux-mêmes par des ajustements monétaires.
Selon les modèles standard, les déficits commerciaux entraîneront un affaiblissement du dollar, ce qui réduira les importations et stimulera les exportations, effaçant finalement le déficit commercial.
Si cela se produit, les tarifs douaniers pourraient être inutiles, car le commerce s’équilibrera avec le temps et, de ce point de vue, intervenir avec des tarifs ne peut qu’aggraver les choses.
Cependant, ce point de vue est en contradiction avec la réalité.
Les États-Unis ont enregistré des déficits courants depuis cinq décennies, et ceux-ci se sont creusés précipitamment ces dernières années, passant d’environ 2 % du PIB sous la première administration Trump à un sommet de près de 4 % du PIB sous l’administration Biden[2].
Et cela s’est produit pendant que le dollar s’est apprécié, et non déprécié !
[2] https://data.worldbank.org/indicator/BN.CAB.XOKA.GD.ZS?locations=US
Le long terme est là, et les modèles sont faux.
L’une des raisons est qu’ils ne tiennent pas compte de la fourniture par les États-Unis de la monnaie de réserve mondiale.
Le statut de réserve est important et, parce que la demande pour le dollar a été insatiable, elle a été trop forte pour que les flux internationaux s’équilibrent, même pendant cinq décennies.
Des analyses économiques plus récentes[3] permettent la possibilité de déficits commerciaux persistants qui résistent au rééquilibrage automatique, ce qui correspond davantage à la réalité américaine.
Ils montrent qu’en imposant des droits de douane aux pays exportateurs, les États-Unis peuvent améliorer les résultats économiques, augmenter les revenus et imposer d’énormes pertes à la nation tarifée, même avec des représailles totales.
[3] https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=5008591
En ce sens, l’analyse de ce que les économistes appellent « l’incidence » des tarifs douaniers indique qu’une grande partie et le fardeau des tarifs sont « payés » par le pays auquel nous appliquons les tarifs.
Les pays qui enregistrent d’importants excédents commerciaux sont assez inflexibles – ils ne peuvent pas trouver d’autres sources de demande pour se substituer à celle des États-Unis.
Au lieu de cela, ils n’ont pas d’autre choix que d’exporter, et l’Amérique est le plus grand marché de consommation au monde.
En revanche, l’Amérique a beaucoup d’options de substitution :
nous pouvons fabriquer des choses chez nous, ou nous pouvons acheter dans des pays qui nous traitent équitablement plutôt que dans des pays qui profitent de nous.
Cette différence d’effet de levier signifie que d’autres pays finissent par supporter le coût des droits de douane.
En 2018-2019, la Chine a supporté le coût des droits de douane historiques du président Trump en raison d’une monnaie plus faible, ce qui signifie que ses citoyens sont devenus plus pauvres, avec moins de pouvoir d’achat sur la scène mondiale.
Les recettes tarifaires, payées par la Chine, ont été utilisées pour financer les réductions d’impôts du président Trump pour les travailleurs et les entreprises américaines.
Cette fois-ci, les tarifs douaniers aideront à financer à la fois les réductions d’impôts et la réduction du déficit.
La baisse des impôts sur les Américains, financée en partie par les revenus provenant des étrangers, créera une croissance économique, un dynamisme et des opportunités comme notre pays n’en a jamais connus, inaugurant le nouvel âge d’or du président Trump.
La réduction du déficit contribuera à abaisser les taux du Trésor et, avec eux, les taux hypothécaires et les taux des cartes de crédit à la consommation, ce qui stimulera un boom économique.
Il est important de noter ici que les droits de douane ne sont pas perçus simplement pour percevoir des recettes.
Par exemple, les tarifs réciproques du président sont conçus pour s’attaquer aux barrières tarifaires et non tarifaires et à d’autres formes de tricherie comme la manipulation des devises, le dumping et les subventions pour obtenir un avantage injuste.
Les revenus sont un effet secondaire agréable, et s’ils sont utilisés en partie pour réduire les impôts, ils peuvent aider à stimuler l’amélioration de la compétitivité qui stimule les exportations américaines.
Le partage du fardeau peut permettre aux États-Unis de continuer à diriger le monde libre pendant de nombreuses décennies.
C’est une nécessité non seulement pour l’équité, mais aussi pour la faisabilité.
Si nous ne rebâtissons pas notre secteur manufacturier, nous serons mis à rude épreuve pour assurer la sécurité dont nous avons besoin pour notre sécurité et pour soutenir nos marchés financiers.
Le monde peut toujours avoir le parapluie de la défense américaine et le système commercial, mais il doit commencer à payer sa juste part pour eux.
(traduction auto)
Tiens ! un contre-exemple à Goodman : un économiste ne comprenant absolument rien à ce dont il parle !
Une question à vous ilicitano : pourquoi prendre la peine de traduire ce galimatias ?
Le vent vient de tourner.
« Pékin veut que Washington « annule complètement » les droits de douane réciproques »
https://www.rts.ch/info/monde/2025/minute-par-minute/28850668.html
C’est pas le vent qui tourne, c’est la girouette!
Trump joue au Monopoly , les chinois jouent au Go. Et ça fait longtemps qu’ils placent leurs pierres de Go…
Jouer au Monopoly n’a pas dû poser de problèmes aux ordinateurs, même si la version Trump est mafieuse, par contre le Go!!!
il y a toujours une forme d’ingratitude chez les commentateurs et l’oubli en est à priori le moteur .On peut toujours se gausser en déclarant que Paul Jorion l’avait annoncé bien avant les autres . Ca je le sais depuis que je viens sur ce blog et je suis fréquemment anéanti en constatant que certains tombent des nues .
Alors pour lutter contre cette ingratitude je me permets de rapporter une analyse du regretté François Leclerc .
7 novembre 2020 par François Leclerc
Le monde ne tourne plus comme avant
Quel contraste entre le renforcement du Parti-État chinois sous les auspices de Xi Jinping, le déclin mondial des États-Unis sous celles de Donald Trump et le lent démantèlement multiforme de l’Europe !
Le Chine peut désormais s’appuyer sur le développement de son marché intérieur, moins dépendante de ses exportations, une fois son approvisionnement en matières premières sécurisé. Abrité derrière son pare-feu, elle crée avec succès ses propres services internet.
Il n’est pas besoin de faire état de la polarisation qui règne au sein de la société américaine pour prédire à Joe Biden une présidence difficile, s’il y accède, d’autant que les républicains risquent de conserver la majorité au Sénat et pouvoir le bloquer ainsi dans de nombreux domaines. Expression de la dégradation sociale, plus de 40 millions d’américains bénéficient d’une assistance alimentaire (les food stamps).
La construction de l’Europe n’avance plus, l’Union européenne se désagrège à petits pas. Les divergences entre ses membres ou leurs représentants prennent le pas sur l’esprit communautaire et les mises en scène ne le dissimulent plus. L’Union rencontre de grandes difficultés à s’affirmer face à la Chine et aux États-Unis, tiraillée par ses intérêts contradictoires. L’Allemagne, en particulier, dépend de son approvisionnement énergétique, rivée à un modèle économique reposant sur les exportations qui est dépassé dans un monde où la mondialisation est en régression.
Les transnationales prospèrent, les relocalisations restent marginales, mais la mondialisation est en recul. Les chaînes d’approvisionnement internationales ne seront pas reconstituées aisément. L’activité des organisations internationales s’en ressent, à commencer par celles de l’Organisation mondiale du Commerce, qui est à l’arrêt. L’organisation mondiale de la santé (OMS) ne se fait pas entendre, le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) peine à la tâche, l’OTAN est en pleine crise existentielle. La lutte contre le crime organisé est une grande absente. Seuls le FMI et la Banque Mondiale continuent d’éviter l’effondrement des pays les moins développés.
L’affrontement entre la Chine et les États-Unis se poursuit sur le nouveau terrain des brevets, les clés de l’avenir via la suprématie technologique. La Chine poursuit désormais une stratégie de chasseur de brevets et en est devenue le premier déposant mondial.
Les brevets contrôlant l’émission des monnaies digitales et la blockchain sont particulièrement recherchés, mais toutes les technologies stratégiques, dont celles qualifiées d’intelligence artificielle, n’échappent pas aux filets. Le temps n’est plus où la Chine était accusée de piratage des technologies occidentales, elle prend désormais les devants.
ou encore celui-ci
18 septembre 2018 par François Leclerc
Trump met la Chine dangereusement le dos au mur
En annonçant une taxation punitive supplémentaire de 10% sur 200 milliards de produits chinois exportés aux États-Unis, Donald Trump, rompt avec des négociations qui semblaient repartir et relance la guerre commerciale avec la Chine. Au premier janvier, les taxes passeront à 25%. Avec les 50 milliards de produits déjà taxés, le montant global de ces mesures dépassent de loin les 130 milliards de dollars de biens chinois importés aux États-Unis.
Cela soulève deux questions : comment les dirigeants chinois, adeptes du « dent pour dent », vont-ils répliquer ? Quel message Donald Trump a-t-il voulu faire passer en adoptant un taux initial limité à 10% dans une première période ? Par ce délai, il cherche à rassurer l’opposition interne à la poursuite de sa guerre commerciale, à passer le cap des élections et à donner du temps aux entreprises pour qu’elles modifient leur approvisionnement. Car selon le Peterson Institute for International Economics, 95% des produits visés par les hausses de tarifs américains sont des produits intermédiaires et des biens d’équipement, affectant l’industrie américaine, ne laissant à celle-ci que le choix de répercuter cette hausse de ses coûts dans le prix de ses produits ou de diminuer sa marge. Mais, en même temps, Donald Trump veut signifier sa détermination sans faille, ayant été trop loin pour maintenant renoncer.
Les dirigeants chinois ne sont pas démunis, pouvant s’ils veulent monter d’un cran taxer les voitures de General Motors, qui vend davantage de voitures en Chine qu’aux États-Unis, ou les avions de Boeing, qui y vend un quart de sa production. Ils peuvent aussi s’engager dans un boycott des produits américains, car si aucune campagne n’est lancée dans la presse chinoise, les réseaux sociaux s’enflamment en ce sens. Dans tous les cas, le conflit prendra une mauvaise tournure.
Une dépréciation significative du yuan ou des ventes massives de titres de la dette américaine sont par contre peu probables, car elles iraient à l’encontre des intérêts chinois, favorisant une fuite des capitaux ou la diminution de la valeur de la dette en leur possession. On peut par contre s’attendre à l’accroissement des obstacles en tous genres mis au développement des activités des entreprises occidentales, dont la levée est au contraire le principal objectif poursuivi par le président américain.
De fait, des secteurs d’activité entiers sont monopolisés par les groupes étatiques nationaux, des marchés sont quasi-inaccessibles pour les étrangers, qui sont hors-jeu dans des appels d’offre publics non transparents et arbitraires. Mais, en ce qui concerne les transferts forcés de technologie, le mal est très largement fait, la Chine est à niveau comme en témoigne sa production dans les secteurs de haute technologie.
En voulant obtenir l’ouverture en grand du marché chinois aux entreprises américaines, Donald Trump met en cause le modèle de transition qui y est en cours et se donne peu de chances de réussir. Car le Parti-État ne conçoit la substitution du développement du marché intérieur à celui des exportations qu’opérée à son rythme et sous sa direction. En conséquence, il dose parcimonieusement cette ouverture, poursuivi par la hantise d’un débordement.
Déterminé à faire plier les dirigeants chinois, le président américain a annoncé son intention de cibler la totalité des 500 milliards de dollars de marchandises que les États-Unis importent de Chine si celle-ci devait décider de mesures de représailles. En attendant, il a accusé Pékin de tenter d’influencer les élections américaines à moins de 50 jours de celles-ci par ses sanctions commerciales « en attaquant nos agriculteurs, nos éleveurs et nos ouvriers de l’industrie parce qu’ils sont loyaux à mon égard ».
Côté chinois, la difficulté est qu’il ne peut être question de rééditer une relance de l’économie en s’appuyant sur une nouvelle injection massive de capitaux par la Banque centrale pour pallier à la chute des exportations. Le pays est déjà aux prises avec un surendettement massif que les dirigeants cherchent à contenir. La trajectoire de la croissance est descendante, et les investissements démesurés dans les infrastructures de la période précédente ne peuvent pas être renouvelés.
Les marges de manœuvre chinoises se réduisent. Afin de les accroître, le président Xi Jinping s’est symboliquement rendu au Forum économique de Vladivostok afin de renforcer le partenariat stratégique avec la Russie et d’avoir accès au marché énergétique sibérien. Mettre les dirigeants chinois le dos au mur, est-ce bien raisonnable ?
Pascal et Garorock, « Dans cette crise, il aurait même pu être le ministre des Affaires étrangères de Lucie Castets, si…
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Je viens de faire une vidéo à ce sujet. Vous la trouverez sans difficulté un peu plus haut.
ou encore celui-ci 18 septembre 2018 par François Leclerc Trump met la Chine dangereusement le dos au mur En annonçant…
il y a toujours une forme d’ingratitude chez les commentateurs et l’oubli en est à priori le moteur .On peut…
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