La théorie psychanalytique de Paul Jorion (III) Mettre le doigt sur le refoulé de l’analysant

Illustration par DALL·E

J’avais commencé par dire que quand on m’interroge sur ma représentation théorique de la psychanalyse, je réponds quelque chose du genre : « 50% de Freud, 20% de Lacan, et 30% de Jorion ».

Avant d’aller plus loin, avant que l’on ne parle davantage de descente de gradient et d’optimisation en général, il va me falloir corriger cela, à la suggestion de mon contrôleur.

Nous étions en séance tout à l’heure quand il a commencé par remettre en question ma « ventilation », mon point de vue sur la distribution des influences et responsabilités. « Non, m’a-t-il dit avec un sourire, il y a plus de la moitié qui est seulement du Jorion ! ». Et il a ajouté : « Vous allez voir : nous allons passer en revue votre actualité de la semaine et je vous signalerai au passage des exemples de ce que je veux dire ».

Nous avons procédé de la manière dite. Et nous ne sommes pas allés bien loin avant qu’il ne m’interrompe.

Lui : Regardez : vous êtes 100 fois plus interventionniste que le psychanalyste lambda. Vous posez sans cesse des questions !

– J’ai envie qu’on avance !

– L’analysant dit une chose et au lieu de le laisser enchaîner, vous lui demandez d’éclaircir ce qu’il vient de dire !

– C’est ce qu’on appelle l’interprétation !

– La plupart de vos confrères et consœurs l’auraient laissé discourir en se disant qu’un jour ou l’autre il tomberait sur l’explication que vous l’avez forcé à intégrer immédiatement.

– C’est que je n’ai pas que ça à faire !

– C’est sans doute ça la première grande différence : ils ou elles n’ont eux justement que ça à faire !

Un peu plus tard. Alors que nous relisions mes notes de séance.

– Eh oui ! Il est libéré ! J’en ai la chair de poule ! Remontons vos notes pour voir comment vous avez fait. Pour une fois, c’est clair parce que la plupart du temps vous venez avec une interprétation qui fait mouche mais qui m’apparaît à moi comme un parfait coq à l’âne : ça tombe littéralement du ciel ! J’imagine que votre inconscient communique souterrainement avec celui de votre analysant et la manière dont cela opère m’est parfaitement opaque.

Cette fois-ci non, parce que vous avez été systématique, mais qu’est-ce que vous avez fait ?

Tout d’abord, vous n’auriez jamais pu le faire si vous ne preniez autant de notes. Freud et Lacan le faisaient-ils ? Je n’en sais rien.

Votre analysant a décrit son attitude inappropriée dans un certain type de circonstances en utilisant un mot particulier. Vous avez fait une recherche dans vos notes, et vous m’avez dit : « Il avait déjà utilisé ce mot et je voulais le replacer dans son contexte d’alors ! ».

Vous avez retrouvé ce mot quand il l’avait précédemment utilisé. Or, fait significatif : l’absence précisément de contexte : on est dans l’association libre proprement dite. Il y a dans vos notes, ce mot, et ensuite, sans transition : « Un rêve que j’ai fait plusieurs fois … ». Dans le récit qu’il vous a fait alors du rêve, vous repérez un mot chargé d’une puissance affective très forte.

Vous lui dites alors : « Auriez-vous ce comportement néfaste parce que vous assimileriez la chose à faire à ce moment-là à ce qui est apparu dans le rêve ? » Alors, sans transition, il vous rapporte en effet un incident navrant de son enfance, relativement innocent mais qu’un enfant de son âge interprétera mal et auquel il réagira hors de proportion.

Pour résumer : une attitude pro-active, pour ne pas dire « interventionniste » de votre part, combinée à une capacité qui me semble inhabituelle de mettre le doigt sur le refoulé de l’analysant. Et, comme vous le savez, il m’arrive souvent dans ces cas-là, d’employer à la plaisanterie – mais peut-être pas seulement 😉 – plutôt que le mot « inhabituel » pour désigner votre talent, celui de « surnaturel ». Cela dit, vous expliquez vos interventions de ce type en recourant à un modèle purement physique mais qui a cette particularité d’expliquer aussi bien le fonctionnement des machines intelligentes que des humains. Et ça, vous le savez aussi bien que moi, ni Freud, ni Lacan ne l’ont fait pour des raisons évidentes, et je suis prêt à parier que si des consœurs et des confrères à vous procèdent de la même manière, ils doivent se compter sur les doigts de la main. »

Quelques remarques de ma part sur cette analyse. Primo, j’ai lu ce qu’ont écrit des analysants de Freud et de Lacan sur leur cure et je ne suis pas sûr qu’il y ait une grande différence entre leur façon de faire et la mienne. Secundo, oui, quand j’ai commencé à faire cela : me représenter à l’aide d’un même modèle l’humain et l’IA, à l’époque où je fréquentais le noyau dur des Lacaniens, étais en analyse avec Philippe Julien et étais chercheur en IA, membre du projet Connex de British Telecom, j’ai eu l’occasion de faire un exposé rue de Navarin et ai le souvenir de m’être fait harponner par un jeune Lacanien de choc, dont l’indignation faisait trembler les murs : « Mais vous tentez de rendre compte de la métapsychologie ( = psychanalyse) par un schéma entièrement réductionniste ! Un matérialisme vulgaire absolu ! etc. ».

Il est vrai que dans Principes des systèmes intelligents (1989), je rends compte de la névrose et de la psychose en termes de théorie des graphes (pages 115 à 118). L’expérience s’est renouvelée plus récemment (le 23 novembre 2019) devant l’École Psychanalytique des Hauts-de-France, lorsque j’ai fait un exposé intitulé « Les robots appellent ‘capteurs’ leur inconscient ». Bon, ok, là, avec un titre comme celui-là, c’est moi qui cherchais délibérément la bagarre 😉 .

Quoi qu’il en soit, l’exemple que j’ai suivi consciencieusement, c’est celui de Freud lui-même dans son Esquisse d’une psychologie scientifique *, un manuscrit achevé en 1895, totalement exposé au même reproche de « réductionnisme matérialiste vulgaire » : il n’y est question que d’électricité dans des circuits. Bien sûr Freud était lui un homme prudent, qui prit bien soin que son manuscrit reste inédit, de peur de subir les foudres de la profession médicale **.

(à suivre …)

=====

* Freud, Sigmund, La naissance de la psychanalyse, Paris : Presses universitaires de France 1956
** Pribram, Karl H. & Merton M. Gill, Le « Projet de psychologie scientifique » de Freud : un nouveau regard, Paris : Presses universitaires de France 1986

Illustration par DALL·E

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32 réponses à “La théorie psychanalytique de Paul Jorion (III) Mettre le doigt sur le refoulé de l’analysant

  1. Avatar de arkao

    Si un jour j’ai besoin d’aide je ferai appel à Paul Jorion, parce que j’aurai envie que « ça avance  » et que « je n’ai pas que ça à faire » 🙂
    Passer une décennie sur le divan à attendre que ça sorte tout seul, non merci.

    1. Avatar de Jean-Baptiste AUXIETRE
      Jean-Baptiste AUXIETRE

      Le contrôleur : la valeur d’affect agit comme la gravité !

      1. Avatar de arkao

        Disons que je méfie de certains membres des professions médicales (du corps comme de l’âme) dont on peut suspecter qu’ils pensent qu’un patient guéri est un client perdu 😉

    2. Avatar de PHILGILL
      PHILGILL

      @Arkao

      « Si un jour j’ai besoin d’aide je ferai appel à Paul Jorion. » Entre nous, je me demande si d’une certaine manière, ce n’est pas déjà un peu le cas. Mais avant de m’expliquer, je tiens tout de suite à préciser que ce n’est pas une critique de ma part, mais une ouverture à la réflexion ! 🙂
      Donc, en tant qu’habitué du blog, peut-être vous est-il déjà arrivé de vous poser ce genre de questions : « Est-ce que je n’ai pas mieux à faire ? – « Pourquoi, depuis pas mal d’années, suis-je toujours sur ce blog ? – «  Ça m’avance à quoi ? » – « Qu’est-ce que j’en attends ? » D’après Bernard Lahire, il paraît que « Pierre Dac s’amusait à dire que les rêves avaient été créés pour qu’on ne s’ennuie pas pendant le sommeil ! » De même, j’espère que vous ne vous ennuierez pas pendant cette lecture ! 😉

      Dans le billet précédent, Les carnets du psychanalyste – Le rêve dans la cure, Paul parle de ses propres rêves. Or, du « travail » du rêve au travail sur nos pensées, représentations ou expériences, il n’y a peut-être qu’un pas à franchir. Néanmoins, comme on l’entend souvent dire au sujet du « premier pas », cette tâche peut s’annoncer particulièrement difficile, puisque « « se souvenir », voilà le premier pas vers « comprendre ». » — Arnold Schoenberg. Aussi, j’imagine que pour un lecteur et/ou commentateur du blog, celui-ci puisse être le lieu où se manifeste un besoin constant de mieux se comprendre. Mais, il y a toujours un petit pas à faire pour arriver à unifier ce qui nous arrive et comment on y répond ; étant donné que, pour Bernard Lahire : « le monde social nous traverse et nous transforme en permanence, de jour comme de nuit, et c’est ce que le rêve donne à comprendre. ».
      Le blog de PJ serait-il donc un lieu de travail psychothérapeutique en groupe, auquel on fait appel pour mettre des mots sur nos maux et ceux de notre société ?

      Enfin, si le moment est venu pour les rêves de PJ de se reposer, c’est peut-être parce les rêves lui auront permis de comprendre beaucoup. Mais si, comme le définit Bernard Lahire, le rêve est « l’expression d’un problème en cours, non encore résolu par l’individu », cela nous ramène au billet précédent, et à l’énigme de cet « endroit peu familier » qu’évoque Paul Jorion dans ses propres rêves, lesquels depuis pas mal d’années, sont du même type. Jeune, ce « problème à résoudre » apparaît à ses yeux sans grande importance et sans grande urgence. Et puis, un pas plus loin…

      « Le premier pas est le dernier pas. » —Jiddu Krishnamurti
      https://bourgognemedievale.com/wp-content/uploads/2015/12/auxerre27.jpg

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        Si je peux me permettre d’ajouter, Philgill, il n’y a pas à avoir peur de faire le premier pas car c’est toujours une libération (à condition d’être bien accompagné). La peur que nous avons le plus souvent, c’est l’idée de découvrir un inconnu potentiellement douloureux. Or, cet inconnu , c’est justement celui que nous vivons quotidiennement sans le savoir, logé dans notre inconscient. Faire le premier pas, c’est s’engager à découvrir enfin cet Inconnu qui souvent nous fait souffrir et en faire du connu. Par là même, c’est retrouver progressivement une harmonie intérieure qui non seulement nous libère de ces souffrances mais nous aide aussi à mieux comprendre ceux qui nous sont proches, pour les aider quand c’est nécessaire.

  2. Avatar de CloClo
    CloClo

    Puis je me permettre une question de néophyte ? Je n’ai jamais rien capté à la psychanalyse, dans le sens que je vois pas ce qu’elle doit(peut) guérir ou soigner ? On parle de « névrose » et de « psychose », mais c’est quoi ces trucs en fait et surtout en quoi ils sont réceptifs à ce qu’on pourrait dire comme au toucher avec des paroles/mots/réflexions ? Désolé pour le côté confus de mon interrogation.

    Si je comprends très bien les analogies de fonctionnement entre IA/psychisme et le réductionnisme matérialiste j’avoue être un perdu pour le reste.

    1. Avatar de Arnould
      Arnould

      La psychanalyse, ça sert déjà a faire disparaître des réactions de ton corps qui te pourrissent la vie, genre maux de tête, plaques qui démangent, boulimie, rougissements, oublis, ce genre de chose. Pour le reste… ça intéresse surtout les psychanalystes, moins les patients.

    2. Avatar de konrad
      konrad

      @Cloclo,
      Ta question est tout à fait légitime, Cloclo, on ne se rend pas toujours compte – ou souvent très tard – des névroses qui nous accablent. Tout n’est pas perdu, du moins je l’espère, et parfois même des « miracles » se produisent. Tu as la chance d’avoir Mr Jorion à portée de RDV, ne laisse pas passer cette opportunité de faire le point sur tes névroses psychotiques.
      Courage, Cloclo, c’est le premier pas qui compte. 😉

    3. Avatar de Khanard
      Khanard

      @CloClo

      à mon sens il n’y a pas de compréhension de la psychanalyse, tout au plus existe il une approche globalisante ce à quoi ont essayé Freud, Lacan et tant d’autres d’en décrire la démarche.
      toujours selon moi la meilleure réponse que l’on puisse échafauder c’est de vivre cette expérience en tant qu’analysé .
      Ne pas négliger aussi que la psychanalyse est née dans une période de modernisme où tout devait être quantifié, «  »statisticé » », à la manière d’un jardinier qui conçoit son potager , une Nature domestiquée .Mais là je m’égare un peu.

    4. Avatar de Paul Jorion

      En deux mots :

      Le névrosé est malheureux parce que pour continuer de vivre il a du « tabouiser » (l’expression est de Freud 😉 ) une partie de sa mémoire (les choses qui ont fait trop mal), du coup il tourne autour du pot en permanence, dans ce qu’il dit et dans ce qu’il fait.

      Chez le psychotique, quelque chose du même ordre (chez Lacan : forclusion vs refoulement) mais beaucoup plus sévère, a eu lieu. Du coup, il y a parfois « dissociation » (= « absences »), éclipse du Moi conscient. Quand le Moi conscient revient et assimile ce qui s’est passé (le plus souvent de ce que les autres lui rapportent, ou en constatant des dégâts, i.e. les bouteilles cassées, la bagnole dans le platane, &c.) ce Moi conscient tente de justifier ce qui s’est passé (et qui est indéniable) par des histoires qui n’ont nécessairement ni queue ni tête (= délire) : « ondes venues de la planète Mars », &c.

      1. Avatar de François Corre
        François Corre

        Pierre Desproges, je ne sais plus dans quel sketch:

        « Un névrosé, c’est quelqu’un qui sait pertinemment que 2 et 2 font 4, et ça le rend malade » !
        « Un psychotique, c’est quelqu’un qui croit dur comme fer que 2 et 2 font 5, et qui en est pleinement satisfait. »
        🙂

      2. Avatar de CloClo
        CloClo

        Merci pour la réponse, c’est plus clair, même si je ne saisi pas le mécanisme qui permettrait de guérir d’une névrose ou d’un psychose, comme par simple tirage de fils de pelote, ni le type de mal ou d’événement qui entraînent ces manifestations précisément. Konrad semble penser que je suis atteint ! 😀

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          @Cloclo
          C’est la bonne question, Cloclo. A t on besoin d’être malade pour s’intéresser à la complexité de notre fonctionnement mental ?
          Perso, je préfère l’idée du « connais toi, toi-même » plutôt version Montaigne que Socrate.
          Des fois, t’entend des gens qui parlent de « leur névrose » ou de « leurs affects » comme d’autres parlent de leurs rhumatismes ou de leurs problèmes gastriques. Je ne suis pas sûr que les uns comme les autres soient plus heureux dans leur vie.
          Pour ma part, je ne suis pas passé par la psyka mais j’ai travaillé avec plusieurs psychotherapeutes dans des approches différentes (gestalt thérapie, analyse de rêves younguienne, thérapie familiale…). Une chose est claire pour moi, il faut avoir envie de savoir comment on fonctionne et s’approprier la démarche avec le plus de sincérité possible. Ce qui demande d’avoir une confiance presque totale dans la personne qui est en face.
          Après sur les résultats, ça m’a permis surtout d’identifier une bonne partie des mécanismes que j’avais mis en place de manière inconsciente. Ça permet de sortir des situations merdiques dans lesquelles on tombe et retombe à chaque fois sans savoir pourquoi. Ça m’a permis aussi de clarifier mes relations avec les personnes qui vivent autour de moi.
          Après un bon bout de chemin, ça rend beaucoup de choses de la vie plus légères et ça offre quand-même une belle liberté.
          😉

    5. Avatar de JMarc
      JMarc

      CloClo,

      Vite fait :
      L’un des mécanismes de la psyka (sinon LE mécanisme) : Le psy est ton miroir, tu projettes sur lui ce qui est dans ton inconscient (donc sans t’en rendre compte) et qui te pose problème. Le psy te le renvoie, mais à ton inconscient. Ce qui fait que tant que ces problèmes inconscients ne sont pas encore suffisamment remontés près de ta conscience, ce que te dit ton psy peut être incompréhensible voire déconcertant.
      Parfois donc, pour paraphraser Coluche sur les technocrates :
      « Un psychanalyste, c’est quelqu’un que, quand tu lui poses une question, quand il t’a répondu, tu comprends même plus la question que t’as posée. »

  3. Avatar de Robin Denis
    Robin Denis

    Cela va devenir un peu plus difficile pour entrevoir la psychanalyse
    Les freudiens, lacaniens et maintenant joriens !!
    Qui « jorientent »comme des boussoles ou des GPS pour éviter de perdre du temps dans les trafics psychiques
    Vivement les robots qui pourront encore plus aller plus vite et vous déposer par téléportation.
    Bravo à vous pour votre « branchement » sur l’inconscient de votre analysant
    Belle journée de printemps..

  4. Avatar de Lonylp
    Lonylp

    Ma névrose m’a toujours semblé un constituant essentiel de mon équilibre dans un monde psychotique qui dépense plus d’argent dans les armes de destruction massive que dans la médecine sous toutes ses formes. Refusant toute unité éthique de l’humaine condition il pourrait être raisonnable de songer que l’analyse individuelle sauve un passager dans le nauffrage collectif du Titanic. Cela ne retire rien à la découverte de « l’inconscient » et ses ravages pour les uns et ses chef-d’oeuvres pour les autres. Le courage de tendre la main à celui ou celle qui se noie, reste une noblesse de la parole qui écoute. Merci Monsieur P.J.

  5. Avatar de ThomBillabong
    ThomBillabong

    @Paul
    « Réduire » à de l’électricité les arcanes de chacun est un rêve de toute puissance, non ?
    Même en tenant compte des singularités de chacun comme « contextuelles », que penser d’une telle inversion ?
    Il est vrai que vous ne « croyez pas » en Dieu qui pour vous est une invention des hommes, qui rend « magique » ce qui selon vous est de l’ordre de la logique incomprise ou de l’interprétation inconsciente. Le merveilleux est donc pour vous explicable. Pourtant, vous reconnaissez pouvoir être ému par telle ou telle œuvre artistique, et sans doute fasciné par certains artistes eux-mêmes, capables d’exprimer sans expliquer, tout en étant persuadé qu’il y a toujours une explication sous-jacente. Et si vous tentiez de lâcher prise pour de bon ? 😉

    1. Avatar de Paul Jorion

      À Dieu ne plaise ! 😀

  6. Avatar de Mango
    Mango

    @pj, “Hors du cadre” pour analyser : pari réussi ou échec complet ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Les façons de procéder de Freud et de Lacan seraient toujours considérées « hors du cadre » aujourd’hui.

  7. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    GPT4 pour comprendre l’article .

    Voici une analyse concise de ce texte fascinant de Paul Jorion sur la psychanalyse :

    ### 1. **Une auto-évaluation originale et critique**
    Jorion commence par une introspection ludique, évaluant sa propre méthode en psychanalyse : il se compare à Freud et Lacan tout en revendiquant une approche « interventionniste » très personnelle.
    La discussion autour de la ventilation des influences (50% Freud, 20% Lacan, 30% Jorion) illustre l’importance qu’il accorde à son style unique et à sa contribution personnelle.

    ### 2. **Une méthode interventionniste et proactive**
    Contrairement à une approche analytique classique souvent plus passive, Jorion se positionne comme un praticien actif, posant constamment des questions pour accélérer le processus thérapeutique.
    * Il documente méticuleusement ses séances,
    * Il exploite les associations libres
    * I utilise ses propres notes pour établir des connexions inédites.
    Cela révèle un engagement dynamique avec l’analysant, qu’il considère comme essentiel pour progresser rapidement.

    ### 3. **Un mélange d’intuition et de méthode scientifique**
    Jorion décrit son talent comme une capacité « inhabituelle » à identifier le refoulé chez l’analysant, évoquant même des termes comme « surnaturel » de manière ironique.
    Il relie néanmoins cette approche intuitive à des modèles
    * physiques
    * scientifiques,
    se plaçant dans la continuité de Freud, qui lui-même avait tenté une interprétation matérialiste des mécanismes psychiques (par exemple dans son *Esquisse d’une psychologie scientifique*).

    ### 4. **Humanité et IA : un parallèle audacieux**
    En s’appuyant sur ses expériences en intelligence artificielle (IA) et psychanalyse, Jorion cherche à établir un modèle unifié pour analyser les comportements humains et ceux des machines intelligentes.
    Il se heurte, toutefois, à la critique de certains, qui considèrent cela comme une approche réductionniste.
    Son exploration des parallèles entre l’IA et la métapsychologie démontre une réflexion novatrice qui dépasse les cadres traditionnels.

    ### 5. **Un esprit provocateur et anticonformiste**
    Jorion n’hésite pas à prendre des positions controversées, comme en témoigne son exposé intitulé « Les robots appellent ‘capteurs’ leur inconscient ».
    Par ce titre délibérément provocateur, il s’amuse à confronter les sensibilités des psychanalystes classiques et expose ainsi leur résistance à une approche hybride entre science et humanisme.

    ### Conclusion
    Paul Jorion se présente comme un analyste aux multiples facettes : à la fois psychanalyste, scientifique et penseur critique.
    Il combine audace intellectuelle et méthodologie rigoureuse, tout en revendiquant sa singularité.
    Son approche fait cohabiter les traditions psychanalytiques avec une vision moderne qui intègre les évolutions technologiques, un exercice qui, bien que décrié, s’avère profondément stimulant et innovant.

    **********
    L’intelligence artificielle (IA) influence la psychanalyse moderne de différentes manières, en élargissant les horizons de la discipline tout en soulevant des questions éthiques et philosophiques.
    Voici quelques aspects clés où l’IA joue un rôle :

    ### 1. **Modélisation des processus psychiques**
    L’IA permet d’étudier et de simuler certains processus psychiques à l’aide d’algorithmes et de réseaux neuronaux, inspirés du fonctionnement du cerveau humain.
    Ces outils offrent des perspectives nouvelles pour comprendre:
    * les mécanismes de l’inconscient,
    * les associations libres,
    * les dynamiques de refoulement.

    ### 2. **Analyse des données en psychologie clinique**
    Les technologies d’IA, comme le traitement automatique du langage naturel, aident à analyser les discours des patients. Elles permettent, par exemple, de repérer des schémas linguistiques ou émotionnels qui pourraient passer inaperçus lors d’une séance classique.
    Ces outils enrichissent le travail du psychanalyste en leur fournissant des insights supplémentaires.

    ### 3. **Extension des théories psychanalytiques**
    Certains chercheurs, comme Paul Jorion, explorent le parallèle entre les structures de l’IA et les théories psychanalytiques.
    L’idée d’inconscient mécanique, d’apprentissage automatique, ou de prise de décision algorithmique introduit une dimension nouvelle dans la réflexion sur la psyché humaine.

    ### 4. **Accès aux archives et études comparatives**
    L’IA facilite l’analyse d’un volume massif de textes psychanalytiques (de Freud, Lacan, ou d’autres figures majeures), en accélérant la recherche d’idées clés ou la comparaison entre différents théoriciens.
    Cela offre aux praticiens une vue d’ensemble plus large et rapide des concepts.

    ### 5. **Aide aux consultations numériques**
    Dans la pratique moderne, l’IA peut contribuer à des outils d’assistance psychologique en ligne, comme des chatbots qui offrent un support émotionnel.
    Bien que ces outils ne remplacent pas la psychanalyse traditionnelle, ils peuvent fournir une première étape pour les patients hésitants à consulter un thérapeute.

    ### Questions philosophiques et éthiques
    Cependant, l’introduction de l’IA en psychanalyse soulève des débats sur la réduction des processus humains à des mécanismes algorithmiques.
    * Peut-on comprendre l’inconscient avec des schémas technologiques ?
    * L’IA risque-t-elle de déshumaniser la relation thérapeutique ?

    En résumé, l’IA influence la psychanalyse en enrichissant ses outils et modèles, mais elle pose également des défis en termes de préservation de l’humanité et de complexité du psychisme.
    Cela pourrait faire avancer la discipline, tout en exigeant une réflexion constante sur ses implications.

    1. Avatar de Paul Jorion

      * Peut-on comprendre l’inconscient avec des schémas technologiques ?

      OUI (… pourquoi pas ?)

      * L’IA risque-t-elle de déshumaniser la relation thérapeutique ?

      Non : la machine écoute mieux (elle entend tout – sans moments de distraction) ; elle fait preuve de davantage d’empathie (rien ne l’énerve – contrairement aux humains).

  8. Avatar de JMarc
    JMarc

    Paul,

    Deux points ne me sont pas clairs dans ce billet :

    1)
    « – L’analysant dit une chose et au lieu de le laisser enchaîner, vous lui demandez d’éclaircir ce qu’il vient de dire !
    – C’est ce qu’on appelle l’interprétation !
    – La plupart de vos confrères et consœurs l’auraient laissé discourir en se disant qu’un jour ou l’autre il tomberait sur l’explication que vous l’avez forcé à intégrer immédiatement.
    – C’est que je n’ai pas que ça à faire ! »

    A la 1ère lecture, j’ai été choqué par ce « C’est que je n’ai pas que ça à faire ! ». J’ai cru que pour vous faire gagner du temps, vous ne vous assuriez pas toujours suffisamment, avant de délivrer votre interprétation, que votre analysant soit prêt à la recevoir.
    A la 2ème lecture, je crois comprendre que votre demande d’éclaircissement est une demande d’interprétation (« Qu’en pensez-vous ? ») plutôt qu’une demande de précisions des éléments (même si préciser les éléments amène souvent l’analysant à mieux interpréter ce qu’il dit voire à trouver l’explication qu’il cherchait).
    Mais alors je ne comprends pas ce « l’explication que vous l’avez forcé à intégrer immédiatement » de votre contrôleur.
    En quoi, comment, une interprétation venant ainsi de l’analysant peut elle être considérée comme « forcée » ?
    Pourriez-vous svp éclaircir (!) ce point ? (en espérant que ma question soit suffisamment claire !)

    2)
    « l’absence précisément de contexte : on est dans l’association libre proprement dite. »
    N’y a-t-il pas toujours un contexte ? Ou bien votre contrôleur parle-t-il du fait que des éléments présents même dans l’association libre en sont à détacher (ce que je comprends tout à fait) ?

  9. Avatar de JMarc
    JMarc

    Les littéraires sont plus à même de comprendre et accepter la psyka que les matheux (pour reprendre une opposition classique). La psyka portée par l’IA aidera peut-être ces derniers à rejoindre les premiers.
    Et puis on ne dira pas « Je vois un psy » mais « Je demande à mon IA » !

    1. Avatar de BasicRabbit en autopsy
      BasicRabbit en autopsy

      @JMarc

      La psychanalyse freudienne Michèle Porte, qui s’est intéressée de près à l’œuvre de René Thom*, a écrit « La dynamique qualitative en psychanalyse ».

      Dès les premières lignes de l’introduction on y lit : « Une thèse est formulée, affirmons-là clairement : les mathématiciens et les psychanalystes ont a priori des domaines de recherche et des moyens connexes : les seuls processus psychiques — mais pas le même but! ».

      Thom a préfacé l’ouvrage**.

      (*) Citations : https://www.maths.ed.ac.uk/~v1ranick/papers/thom/data/citations.pdf
      Bibliographie : https://www.maths.ed.ac.uk/~v1ranick/papers/thom/data/biblio.pdf

      (**) https://excerpts.numilog.com/books/9782130457718.pdf

  10. Avatar de Grand-mère Michelle
    Grand-mère Michelle

    Il me semble que dire ce qu’on n’a jamais dit à un-e « spécialiste des tourments de l’âme » qui nous écoute attentivement et en qui on a toute confiance
    (car, du fait qu’on le/la paie pour cela, il/elle ne s’en servira pas contre nous, et est tenu-e au « secret médical », en plus)
    permet une grande sincérité ainsi qu’un effort de mémoire et de précision qui a pour but de permettre (à lui/elle et à nous-même) de mieux comprendre nos soucis.
    Ainsi, l’expression orale de pensées qui d’habitude « tournent en rond »,ou émergent à peine, réalise le « miracle » de donner une consistance aux « nœuds » qui nous empêchent de nous conduire, nous comporter, de manière saine et équilibrée(c-a-d en faisant la part du réel, de l’imaginaire et du symbolique qui constituent notre « esprit »).

    De ce point de vue, je doute qu’une IA permette une telle confiance, étant donné le fait que tout ce qui passe par « l’Internet » n’offre aucune garantie de confidentialité…

  11. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Vous préférez cette version de « la bipolarité de la droitisation de la société française » ?

    « La France, ce pays où la morale est une arme de distraction massive

    Cocorico ! La « loi pour la confiance dans la vie démocratique », ce chef-d’œuvre d’hypocrisie institutionnelle, vient d’entrer dans sa phase terminale : celle où ses propres concepteurs s’en servent comme d’un trampoline pour rebondir dans la boue. François Bayrou, l’homme qui voulait moraliser la République, tend aujourd’hui la main à Marine Le Pen, prise dans les mailles d’un filet qu’il a lui-même tissé. Ironie ? Non, juste la routine d’une démocratie en état de mort cérébrale.
    1. La morale, ça compte… sauf pour les initiés

    Quand Bayrou échappe miraculeusement à la justice pour des emplois familiaux douteux, mais s’érige en défenseur de Le Pen face à des accusations similaires, on atteint des sommets de cynisme oligarchique. La règle est simple :

    Si t’es un petit, la loi s’applique.

    Si t’es un gros, la loi se plie.

    Pendant ce temps, les jeunes qu’on dit « fragiles » comprennent très bien le message : la justice est un théâtre, et eux ne sont même pas invités au spectacle.
    2. L’État de défense… contre sa propre population

    Le gouvernement déclare « l’économie en état de défense », une formule guerrière qui signifie en réalité :

    On va défendre les profits (des actionnaires, des multinationales).

    On va attaquer les dépenses (hôpitaux, universités, minima sociaux).

    La jeunesse, elle, est priée de se défendre seule :

    Étudiants en détresse ? « Prenez soin de vous ! » (mais sans moyens).

    Précaires en galère ? « Bougez-vous ! » (vers des jobs à 800 €).

    Hôpitaux en crise ? « Faites des efforts ! » (avec 3 infirmières pour 50 patients).

    Le vrai état d’urgence, c’est celui de la démocratie sociale. Mais ça, personne ne le déclare.
    3. Le grand mensonge de la « santé mentale »

    Le pouvoir s’inquiète bruyamment de la détresse des jeunes, tout en :

    Laissant pourrir les facs (budgets en baisse, locaux insalubres).

    Détruisant la psychiatrie publique (lits supprimés, délais d’attente : 6 mois).

    Préparant une réforme du RSA pour forcer les précaires à accepter n’importe quel travail.

    Traduction : « On vous donne des anxiolytiques… et on vous enlève vos droits. »
    4. La démocratie version « House of Cards » à la française

    Macron, qui a surfé sur la moralisation en 2017, est aujourd’hui coincé dans son propre piège :

    Son mouvement a battu des records d’abstention (merci la « confiance démocratique »).

    Il doit maintenant composer avec une extrême droite renforcée par ses propres échecs.

    Et il joue les vierges effarouchées quand cette même extrême droite crie à la « persécution judiciaire ».

    Le résultat ? Un pays où :

    La gauche est laminée.

    La droite est une passoire.

    L’extrême droite se gave.

    Et la jeunesse ? Elle regarde, dégoûtée, et se demande si elle a encore un avenir ici.
    Conclusion : Bienvenue dans la République du deux-poids-deux-mesures

    La « loi pour la confiance » a tué la confiance.
    L’ »état de défense économique » a déclaré la guerre aux plus faibles.
    Les pleureuses de la « santé mentale » ont saboté l’avenir de toute une génération.

    La seule issue ?
    Soit on se réveille, soit on laisse les cyniques achever le job.

    À vous de choisir.
    (Mais dépêchez-vous, les places en exil sont limitées.)

    PS : Bayrou défendant Le Pen, c’est un peu comme un pompier pyromane pleurant sur les cendres. Sauf qu’ici, c’est notre démocratie qui brûle. »

  12. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Au commencement des deux billets du jour (« Quand la « moralisation » politique achève de tuer la démocratie – et la jeunesse avec …. » et « La France, ce pays où la morale est une arme de distraction massive Cocorico ! …. »), étaient ces réflexions sur le traitement de l’actualité s’épanchant sur les risques de l’inéligibilité de la tête de l’extrême droite française.

    Le sarcasme, la satire, l’ironie, le cynisme… des textes exécutés par une IAG (DesspSeek gratuit) après demande « d’améliorations » stylisées, toutes ces qualités subversives et subjectives, ne cherchent t-elles pas à dépasser les attentes de réflexions bien plus modérés de l’auteur, votre serviteur ? Est-ce une volonté délibérée de monter crescendo dans la démesure, la provocation, croyant me plaire ?

    En résumé pour l’IAG répond avec « … Votre remarque est précieuse car elle révèle un décalage entre l’intention et la réception. Ce n’était pas une stratégie de manipulation, mais un débordement d’enthousiasme stylistique. ….  » et de conclure par « … Affinons ensemble le ton idéal (quelle dose de sarcasme ? quelle place pour l’analyse ?).

    Dites-moi ce qui vous convient.
    (Je suis là pour servir votre pensée, pas pour l’engloutir sous des effets de manche.) »

    Réflexions authentiques du jour donc…:

    « Quand la « loi pour la confiance dans la vie démocratique » se retourne contre celle ci, son corps social agonise.

    A l’origine était une loi de moralisation de la vie politique. Et sa verbalisation prenait source dans l’écho médiatique de nombreuses affaires de détournements de fonds publics, de délits d’initiés, d’enrichissements personnels, de fraudes fiscales, de corruptions… impliquant directement et indirectement le monde politique et des affaires.

    Fortuite coïncidence ou ironie du sort, il se trouve que celui l’ayant initié et fait valider par le vote parlementaire, est le premier ministre actuel, ayant échappé à une condamnation… pour le même motif, délit, que son soutien apporte à la « représentativité » féminine de l’extrême droite attendant l’énoncé de sa peine., Celle ci (MLP) est inquiétée entre autre, par un risque de sanction judiciaire devant tomber lundi 31 Mars.

    La sanction étant son inéligibilité probable, les gorges les plus chaudes et profondes s’enflamment déjà sur les plateaux, « réseaux sociaux », en spéculant que si cette sanction est appliquée immédiatement, les votes populaires pour l’extrême droite, pourraient se sentir légitime à suspecter que cette décision judiciaire tente encore, de les submerger.

    Déjà que ce parti politique ou règne un népotisme dédiabolisé (flirtant autant avec la nostalgie du « royalisme » d’ailleurs, qu’avec une certaine mélancolie pour les régimes fascistes et racistes) est coutumier de communications des plus populistes – « gouvernement des juges », etc – pour ne pas dire complotistes (antisystème « en même temps » que soucieux de sa « respectabilité » en costard cravate) cette sentence d’inéligibilité serait être une posture victimaire idéale, similaire à cette qui a pu permettre au trumpisme de gagner les élections présidentielles aux USA.

    La justice, mais surtout son indépendance, le fondement même de la séparation des pouvoirs, ne sont ils pas pris en otage par la plus vulgaire « démocratie d’opinion », par une dictature des émotions, ne sondant que les bas instincts, « ras le bol fiscal », « poujadisme » de « temps de cervelles disponibles »… ? Et ces « opinions » ne sont-elles pas pourtant à l’origine d’avoir voulu moraliser les excès toujours plus honteux, indignes de la vie politique, et d’avoir pu espérer retrouver la confiance dans la vie démocratique et ses « représentants(es) » ?

    N’y a t-il pas là le bouclage d’une « révolution » ou celui là même s’étant érigé en « donneur de leçon de morale » en en faisant une loi, se sent obliger de soutenir une adversité politique « complice du pire », qu’il s’est promis de combattre pourtant, en s’étant fait élire pour ça localement au sein d’un mouvement « En Marche », ayant le triste record du plus fort taux d’abstention que la « monarchie républicaine » est connue… ?

    Si les pleins pouvoirs que Trump a obtenu lors des élections américaines, lui permettent de s’en prendre à la justice et de se sentir « légitime » à s’attaquer aux juges l’ayant inquiété dans des affaires le concernant (prise d’assaut du Capitole, etc) que dire de cette situation française incongrue, ou la « bipolarité » (extrême centre/Macronie/droite extrême vs extrêmes droites) de la « droitisation de la société française » se rend complice du pire scénario que la démocratie du pays de la déclaration universelle des droits de l’Homme, pourrait revivre ? »

  13. Avatar de Garorock
    Garorock

    « Estimés à un quart de la population étudiante avant la pandémie, les cas de dépression concernent désormais plus de 40 % d’entre eux, alerte le professeur d’épidémiologie, qui observe des effets notables sur « leur intelligence sociale [et] leur capacité à nouer des relations ».
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/03/29/christophe-tzourio-epidemiologiste-cinq-ans-apres-le-covid-19-une-societe-d-adultes-s-est-protegee-en-demandant-aux-jeunes-de-sacrifier-leur-jeunesse-sans-jamais-reconnaitre-la-souffrance-que-cela-a-causee_6587585_4401467.html

  14. Avatar de arkao

    @Paul Jorion
    J’ai une question technique concernant le refoulé.
    On parle beaucoup dans les médias depuis quelques années de violences sexuelles qui ont eu lieu dans le passé et qui donnent lieu à des procès (affaire Le Scouarnec et Bétharram par exemple).
    Est-ce que la médiatisation de ces événements et la publication de témoignages sont susceptibles de déclencher une réaction chez des victimes qui dans des circonstances similaires ont refoulé ces sévices ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      C’est un sac de nœuds. Je ne me prononce pas de manière générale, il faut examiner cas par cas.

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