C’est The Atlantic qui a tiré cette première salve, une revue fondée en 1857 par Ralph Waldo Emerson and Henry Wadsworth Longfellow, ce qu’on faisait de plus dur en matière d’intellectuels aux US à l’époque. La publication a joué un rôle majeur dans le débat sur l’abolitionnisme qui a débouché sur la Guerre de Sécession. On y parle depuis de … la démocratie en Amérique (cf. de Tocqueville sur le même sujet).
Du coup, quand une brochette hétéroclite de personnages autour de Trump débattent, sur l’application de messagerie privée Signal, de l’opportunité de bombarder les positions des Houthis, alliés des Iraniens, au Nord Yémen, ce n’était pas une idée de génie d’inclure accidentellement Jeffrey Goldberg, directeur de The Atlantic, dans la conversation.
Celui-ci, par amour de sa nation (= « patriotisme ») a attendu la fin des bombardements avant de signaler (c’est le cas de le dire) la bourde.
Depuis, il dit ce qu’il en pense. Et en ce moment-même se tient un débat devant la commission du Congrès (= Assemblée nationale) consacrée au renseignement : le House Intelligence Committee. Inutile de le dire, c’est l’amateurisme d’une bande de branquigols qui apparaît dans toute sa splendeur et du péril auquel sont exposées les valeurs auxquelles souscrivaient Emerson et Longfellow (à suivre …).
La société du spectacle a permis à des vedettes de la télé-réalité d’accéder aux manettes du pouvoir dans la première puissance thermonucléaire de la planète. Dieu des Intelligences Artificielles (les naturelles sont en déroute !), priez pour nous !
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