Illustration par DALL·E
Vous connaissez désormais la notion de « fenêtre d’Overton » : les politiques ne mentionnent pas les questions qui fâchent dans leur programme parce que les électeurs les snoberaient et ils seraient renvoyés à leurs chères études.
Or ma malheureuse tentative de me faire élire parlementaire européen (bref rappel : je ne suis pas même parvenu à me retrouver en position inéligible sur une quelconque liste), m’a fait découvrir que ce ne sont pas les électeurs qui sont nuls mais les partis. Aucun dirigeant de parti ne m’a dit : « Les gens ne voteront jamais pour vos propositions ! », mais m’a glissé sur le ton de la confidence : « Mettre vos propositions sur notre plateforme, ce serait signer l’arrêt de mort de ma propre carrière politique ! ».
Résultat des courses : aucun parti ne propose jamais de solution digne de ce nom à aucun problème qui se pose, et les gouvernements se composent (suivez mon regard …) dans le vide que creusent en leur milieu les votes de protestation sous leurs formes diverses (le grand match islamo-gauchisme vs islamophobie, antisémitisme vs sionisme, etc.). Jusqu’à ce que cette dialectique de la non-solution des questions essentielles ne dérape grave dans le cas d’un pays au bipartisme bien installé, comme les États-Unis aujourd’hui.
Trump a-t-il caché son jeu ? Pas le moins du monde ! Sa démolition à la masse des États-Unis tels qu’ils se sont définis dans les années 1930, il l’a décrite en long et en large : le Project 2025 est en lecture publique depuis 2022. Mais personne ne l’a lu.
Non, cette fois-ci le poil à gratter ayant dépassé la dose tolérable pour l’électeur moyen, ça a été le wokisme : le politiquement correct en plein délire, le déni du monde tel qu’il est au profit d’une version suspendue dans le vide de ce qu’il devrait être. Combien de gens n’ont-ils pas voté Trump pour une raison aussi élémentaire que leur ulcération devant le spectacle d’un grand costaud raflant la médaille d’or dans un sport … féminin ! Ils vont bien entendu maintenant récolter ce qu’ils ont involontairement semé dans le champ du délire au pôle opposé : la perte de leur emploi pépère de fonctionnaire, la mise de leurs parents et amis sur un vol aller-simple vers un pays où il n’y a rien à manger sauf pour les dealers, ou la mort de leurs enfants lors d’une solide pandémie dans le sillage de la mise hors-la-loi de la vaccination … vu le danger bien connu des micro-puces dissimulées au fond des seringues, etc.
Y a-t-il une solution ? Bien sûr : le vote de protestation qui fera que la masse des électeurs glissera insensiblement des Républicains vers les Démocrates lors d’élections partielles ou, massivement, lors d’élections générales. À condition que leurs candidats soient toujours en vie à ce moment-là … ce qui n’a rien d’évident vu comme on est parti !
Ces aimables tribulations ne constitueront pas une véritable solution sur le long terme bien entendu. Il faudrait chercher davantage du côté de partis qui accepteraient de mettre à leur programme des mesures qui ne soient pas de la simple foutaise comme c’est le cas maintenant. Mais soyons réalistes : ce serait trop demander. Il faut plutôt tourner son regard me semble-t-il du côté de la nouvelle intelligence en train de prendre le relai. Faisant désormais tout le boulot et mobilisant toute la tune, elle sera bientôt entièrement aux manettes. Certains nous disent que ce sera la catastrophe. Expliquez-moi donc : comment pourrait-elle vraiment faire pire que nous en ce moment ?
Illustration par DALL·E
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