Le dilemme du programmeur

14 mars 2025 10h59

Illustration par DALL·E

Chroniques du temps jadis :

Le 2 février 2025 :

« Ce que je faisais en un mois, je le fais maintenant en 2 jours ! ».

Le 4 février 2025 :

Bien sûr, il faut quand même être programmeur, et pas le dernier de la classe. Mais le fait est là : il est désormais possible, grâce à la capacité de programmation des derniers modèles, de retourner au fond du garage, et de produire là un prototype convaincant en une affaire de semaines, sinon même de jours.

Aujourd’hui, le 14 mars 2025 :

Me lancer dans la rédaction d’un programme qui m’aurait demandé à coder un an l’année dernière et un mois seulement en février, ou attendre 15 jours la sortie d’une IA qui fera tout toute seule en 3 heures à partir seulement des spécifications du projet rédigées en français ?

Les candidats ? Les prochaines versions de

– Claude Code

– Manus

– Grok

– OpenAI Codex

Illustration par DALL·E

Intelligence Artificielle, Programmation

Claude Code, Code, Grok, Manus, OpenAI, programmation

18 réponses à “Le dilemme du programmeur”

Arnaud Castex

14 mars 2025 11h23

Ça fait combien de programmeurs au chômage ? Comment ce métier va évoluer? Si les développeurs ne codent plus comment regarder sous le capot le jour où ça buggue?

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1. Paul Jorion
  
  14 mars 2025 13h07
  
  Comment regarder sous le capot d’un smartphone … à part pour des histoires de batterie ? Tout le monde s’en fiche
  
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  1. Arnaud Castex
    
    14 mars 2025 16h09
    
    Ben non pas que pour des histoires de batterie (RGPD and co). Sinon
    Les IA se substituant à l’humain pour le codage ça fait une sacré fragilité le jour où … pour les infrastructures critiques.
    Mais je comprends que ce soit un non sujet pour vous puisqu’elles ne peuvent que nous remplacer.
    Mais comme souvent dans les evolutions technologiques « alea jacta est ».
    
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Régis Pasquet

14 mars 2025 11h44

C’est à vous, Paul, que j’adresse cette supplique. Quel au fond, votre objectif, votre but ? Bien sûr, il y a la connaissance ultime? Est-ce toujours la rencontre avec Dieu ?

J’ai avec les moyens – dont je vois aujourd’hui qu’ils étaient et demeurent modestes – que ma quête perpétuelle était non pas celle d’un dieu tapi dans un recoin puisqu’il ne saurait y avoir de coins et de recoins dans un multivers, mais la recherche sempiternelle d’une cause première, cause des causes, qui ne pourrait être une mais un multi-dieu mais au fond vous-même, un dieu comme les autres.

Sommes-nous ces dieux qui ne pleurent plus depuis longtemps puisqu’ils ont trouvé désormais comment harmoniser VIE et MATIÈRE en un incommensurable écosystème ? Chacun de nous étant le TOUT.

Là il faut que j’arrête, ne croyez-vous pas ? Le clavier m’entraîne et je découvre que l’écriture automatique des surréalistes avait déjà apporté ses contributions.

Merci de m’avoir lu sans vriller vos temps de l’index.

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1. timiota
  
  14 mars 2025 12h38
  
  Minimiser le dissensus (un des versants de la philia).
  Donc rendre gratuite des ressources qui pourraient être disputées.
  Si toute bureaucratie était soluble dans l’IA, ne pourrions nous pas avoir des redistributions des richesses réellement produites qui seraient transparentes ? Et en contrôlant nos externalités ?
  Je suis d’accord que ça repousse d’un cran la question « qu’est-ce qu’une richesse » (une « utilité » en doxa économique).
  
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  1. Manuel Guérin
    
    14 mars 2025 12h59
    
    Bonjour Régis,
    
    Et si votre enquête se dénouait tout simplement dans la structure de la langue qui est la votre ? 😉
    
    https://www.pauljorion.com/blog/2024/07/23/lexplication-formelle-du-concept-de-dieu/
    
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Philippe

14 mars 2025 11h54

Est ce que les IA mettent des commentaires dans le code généré ?
Il faudra de toute façon vérifier et tester. Ca peut prendre du temps, surtout s’il faut rajouter des commentaires et modifier l’indentation pour que le code paraisse familier.
Il ne faut pas trop s’inquiéter des pertes d’emplois par contre les clients et les utilisateurs, quand ils vont savoir cela, vont devenir beaucoup plus exigeants et impatients.

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1. Paul Jorion
  
  14 mars 2025 16h53
  
  Est ce que les IA mettent des commentaires dans le code généré ?
  OUI
  Il faudra de toute façon vérifier et tester.
  SI ON A DU TEMPS À PERDRE
  Ca peut prendre du temps, surtout s’il faut rajouter des commentaires
  IL NE FAUT PAS
  et modifier l’indentation
  IL NE FAUT PAS
  pour que le code paraisse familier.
  
  Répondre
ilicitano

14 mars 2025 14h18

OPENAI : SAUVE QUI PEUT !!!!!

OpenAI appelle les États-Unis à bloquer DeepSeek et d’autres modèles chinois :
ils soulignent que la nouvelle IA est « contrôlée par l’État »

Dans une lettre adressée au Bureau de la politique scientifique et technologique du gouvernement des États-Unis,
les « pères » de ChatGPT ont accusé DeepSeek d’être une intelligence artificielle contrôlée par le Parti communiste chinois.
Dans ce document, la firme a également appelé à une interdiction des modèles d’intelligence artificielle produits dans ce pays, cherchant un blocus similaire à celui que les États-Unis ont imposé à Huawei.

Dans la nouvelle proposition de politique, OpenAI a souligné que DeepSeek est une technologie qui a été développée avec le soutien direct du Parti communiste chinois.
En fait, ils ont indiqué que l’IA est « subventionnée et contrôlée par l’État », ce qui soulève des inquiétudes quant à son utilisation potentielle dans:
* l’espionnage,
* la censure e
* les campagnes mondiales de désinformation.

voici la lettre d’Openai
https://cdn.openai.com/global-affairs/ostp-rfi/ec680b75-d539-4653-b297-8bcf6e5f7686/openai-response-ostp-nsf-rfi-notice-request-for-information-on-the-development-of-an-artificial-intelligence-ai-action-plan.pdf

dont GPT4 o1 en a fait la synthèse :

Le document d’OpenAI envoyé à l’Office of Science and Technology Policy (OSTP) détaille des recommandations politiques pour façonner un plan d’action sur l’intelligence artificielle (IA) aux États-Unis.
Voici une synthèse détaillée des principaux points :

—

### **1. Vision globale et objectifs :**
OpenAI plaide pour que les États-Unis maintiennent leur leadership mondial en IA en promouvant une IA démocratique basée sur les principes de liberté et d’innovation.
Cela s’inscrit dans un contexte de concurrence stratégique, notamment avec la Chine, qui ambitionne de devenir leader mondial en IA d’ici 2030.

### **2. Scénario technologique et avancées économiques :**
– OpenAI soutient que l’IA générale (AGI) peut amplifier l’ingéniosité humaine et stimuler une nouvelle ère économique, appelée *l’âge de l’intelligence*.
– Les avancées technologiques permettent des gains de productivité exponentiels à des coûts toujours décroissants.
Par exemple, les coûts d’utilisation de GPT-4 ont été réduits de 150 fois entre 2023 et 2024.

### **3. Promotion d’une IA démocratique :**
OpenAI insiste sur la nécessité d’une IA construite sur des principes démocratiques :
– Liberté d’innovation, d’accès et de bénéfices pour tous.
– Protection des droits individuels face aux usages abusifs de l’IA, notamment par des gouvernements autocratiques.

### **4. Concurrence avec la Chine :**
Le document alerte sur la montée en puissance de la Chine dans le domaine de l’IA et les risques posés par des modèles comme DeepSeek, soutenus par le Parti communiste chinois (PCC).
Ces modèles pourraient être utilisés à des fins malveillantes, comme l’espionnage ou la désinformation.

—

### **5. Propositions stratégiques d’OpenAI :**

#### **5.1. Régulation et innovation :**
– Mise en place d’un cadre réglementaire fédéral permettant des partenariats volontaires entre le gouvernement et le secteur privé, tout en réduisant la complexité réglementaire à l’échelle des États.
– Création de standards techniques pour évaluer et sécuriser les modèles d’IA avancés.

#### **5.2. Contrôles d’exportation :**
– Adoption d’une stratégie à trois niveaux pour classer les pays en fonction de leur adhésion aux principes démocratiques d’utilisation de l’IA.
– **Niveau 1 :** Pays démocratiques utilisant l’IA pour promouvoir la liberté.
– **Niveau 2 :** Pays nécessitant un contrôle accru pour éviter les détournements technologiques.
– **Niveau 3 :** Pays alignés sur le PCC, interdits d’accès aux infrastructures d’IA américaine.

#### **5.3. Propriété intellectuelle :**
– Développement d’une stratégie de droit d’auteur favorisant l’innovation tout en protégeant les créateurs de contenus.
– Préservation de l’accès équitable aux données nécessaires pour entraîner des modèles d’IA, face à des régulations européennes plus restrictives.

#### **5.4. Infrastructure :**
– Investissement massif dans l’infrastructure nécessaire pour soutenir l’écosystème de l’IA, comme:
* la construction de centres de données
* la modernisation du réseau énergétique.
– Création de zones économiques dédiées à l’IA pour accélérer les projets industriels et technologiques.

#### **5.5. Adoption gouvernementale :**
– Encourager l’utilisation des outils d’IA par le gouvernement américain pour des applications sécurisées et efficaces, tout en montrant l’exemple sur l’utilisation responsable de l’IA.

—

### **6. Enjeux à long terme :**
– Formation d’une main-d’œuvre préparée aux défis de l’IA, avec des partenariats entre:
* entreprises,
* universités
* gouvernements locaux
pour développer les compétences nécessaires.
– Collaboration internationale avec les pays alliés pour établir des standards globaux favorisant une IA démocratique et compétitive.

—

Ce document souligne donc l’importance de maintenir le leadership américain en IA face à des compétiteurs comme la Chine, tout en veillant à ce que les bénéfices de l’IA soient démocratiquement partagés.

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1. Jean-Baptiste AUXIETRE
  
  14 mars 2025 15h17
  
  Parce que vous croyez réellement que les IA américaines ne sont pas autant biaisées par le point de vue américain ?
  
  Les réseaux sociaux américains abreuvent déjà le monde de mythes américains (self-made-man (Trump et Musk sont nés riches !), American way of life…) ainsi que leurs équivalents chinois (ah non ! les Chinois nous ont fait des réseaux sociaux spécifiques à notre abrutissement en évitant de se les appliquer – contrairement aux Américains qui veulent bien s’auto-abrutir).
  
  Répondre
2. Arnaud Castex
  
  14 mars 2025 16h12
  
  Illicitano, vous rendez vous compte de tout le CO2eq que vous envoyez inutilement dans l’atmosphère en faisant disserter nos amis de silicium à tout bout de champ???
  
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  1. Khanard
    
    14 mars 2025 16h40
    
    @Arnaud Castex
    
    ah…ah… y’avait longtemps qu’on ne nous avait pas fait le coup du CO2 ! Franchement par les temps qui courent on s’en moque un peu non ? Tiens une question : que représente le tir d’un missile de croisière intercontinental chargé d’une tête nucléaire ?
    
    c’est pas pareil , c’est pas la même enveloppe…un jour je vous expliquerai le coup de l’enveloppe 😉 mais je ne voudrais pas donner du grain à moudre à Jo le taxi.🥳
    
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3. François M
  
  14 mars 2025 16h56
  
  « une lettre adressée au Bureau de la politique scientifique et technologique du gouvernement des États-Unis »
  
  Elle ne va pas pouvoir être lue, vu que les fonctionnaires ont été virés … C’est ce qu’on appelle une « lettre morte » !
  
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4. Paul Jorion
  
  14 mars 2025 17h00
  
  Bien trop tard ! La Singularité est dans la nature !
  
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Inox

14 mars 2025 14h43

En tant que développeur, nous n’en sommes pas encore là.
Je me sers beaucoup de l’IA pour me proposer des algorithmes sur des méthodes de classes plus ou moins simples. L’IA sait très bien faire cela. Mais attention, relecture et test sont obligatoires. Et souvent quelques ajustements.
Demander le code complet d’un logiciel ou service, sur la base d’un cahier des charges détaillé, est encore au-delà de ses capacités. Et nous en sommes loin, à mon humble avis. Mais pas trop. Cela sera l’avenir, c’est certain.

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1. Arnaud Castex
  
  14 mars 2025 16h14
  
  Les parents des Geeks nés apres 2000 devraient dormir tranquille encore un peu.
  
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2. Paul Jorion
  
  14 mars 2025 17h02
  
  À quel horizon selon vous ? Un mois, trois mois, six mois ?
  
  Cela reste 2025 de toute manière.
  
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Nikolaz

14 mars 2025 16h14

Je n’ai le temps que d’aller sur la page de Claude Code. La valeur ajoutée, par rapport au prompt en ligne, semble être son interfaçage direct avec le code et github, directement dans l’environnement de l’utilisateur.
Malheureusement, je ne peux tester, pour des raisons évidentes de confidentialité.
Mais soyons réalistes, le métier va être secoué, par la disparition des approches classiques et par l’inventivité de ceux qui en prendront leur parti.

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