École de Guerre – Piqûre de rappel : « Si l’IA débouchait sur des guerres sans morts, la mobilisation générale et la conscription se justifieraient-elles encore ? », le 25 décembre 2024

Illustration par DALL·E (+PJ)

Rappel : le premier épisode était intitulé L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?.

P.J. : Si une nation considère que la guerre du futur sera une guerre sans morts, où chacun des deux camps tentera de neutraliser entièrement la capacité de l’adversaire à utiliser ses armes grâce à l’IA, une mobilisation générale et le retour à la conscription se justifieraient-ils ?

La réponse de ChatGPT 4o :

Dans un scénario où la guerre du futur se définit comme une guerre sans morts, axée sur la neutralisation technologique totale grâce à l’intelligence artificielle (IA), la pertinence d’une mobilisation générale et du retour à la conscription deviendrait un sujet de débat complexe. Voici les arguments pour et contre, ainsi que les adaptations possibles à ce type de conflit.


1. Pourquoi une mobilisation générale pourrait se justifier ?

Même dans une guerre technologiquement avancée et sans affrontements directs, une mobilisation pourrait être nécessaire pour d’autres raisons, telles que :

a) Ressources humaines pour soutenir l’effort technologique

  • Besoin de compétences techniques : Une guerre basée sur l’IA nécessiterait une mobilisation massive de spécialistes en cybersécurité, programmation, intelligence artificielle, ingénierie, et gestion des infrastructures critiques.
  • Élargissement de la base de talents : La conscription pourrait servir à identifier, former et mobiliser rapidement des citoyens avec un potentiel technique, même parmi ceux qui ne se destinaient pas initialement à ces carrières.

b) Résilience civile

  • Protection des infrastructures critiques : Même dans une guerre numérique, les infrastructures civiles (énergie, transports, santé) doivent être protégées physiquement et numériquement. Une mobilisation pourrait inclure des citoyens formés à des tâches de sécurité ou de maintenance en cas de cyberattaques.
  • Soutien logistique : Si une partie des systèmes militaires est neutralisée, des solutions analogiques ou humaines pourraient être nécessaires pour maintenir le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement et des communications.

c) Préparation au retour des conflits asymétriques

  • Si une guerre technologique devenait une impasse, des conflits asymétriques ou traditionnels pourraient réapparaître. Une réserve humaine mobilisable garantirait une capacité de réaction en cas d’évolution imprévue.

2. Pourquoi une mobilisation générale pourrait être obsolète ?

Dans une guerre où l’IA joue un rôle central, les besoins traditionnels en main-d’œuvre humaine diminuent. Voici pourquoi :

a) Réduction de la dépendance à l’humain

  • Automatisation des systèmes d’armes : Les armées futuristes, équipées de drones autonomes et de robots de combat, nécessiteraient moins de soldats sur le terrain.
  • Cyberguerre automatisée : Une grande partie des batailles se déroulerait dans le cyberespace, où les capacités humaines seraient limitées face à l’efficacité des algorithmes.

b) Formation spécialisée

  • La conscription, en mobilisant de larges segments de la population sans spécialisation préalable, pourrait s’avérer inefficace. Les conflits technologiques nécessitent des compétences pointues, qui ne peuvent être rapidement acquises par des conscrits.

c) Impact sur la société

  • Une mobilisation générale massive pourrait créer des tensions sociales inutiles dans un conflit où la population civile est relativement à l’abri des pertes directes.

3. Quelle alternative à une mobilisation générale ?

Dans un tel contexte, la conscription traditionnelle pourrait être remplacée ou adaptée à un nouveau modèle de mobilisation technologique.

a) Mobilisation technologique

  • Service numérique national : Plutôt qu’une conscription militaire, un service obligatoire pour les jeunes dans les domaines de la cybersécurité, de la programmation ou de la gestion des infrastructures critiques pourrait être instauré.
  • Partenariats avec le secteur privé : Les gouvernements pourraient mobiliser des talents issus des entreprises technologiques pour renforcer leurs capacités numériques en cas de conflit.

b) Création d’une « réserve technologique »

  • À l’image des réserves militaires actuelles, une « réserve technologique » pourrait être constituée pour rassembler des experts en IA, en cybersécurité et en ingénierie, mobilisables rapidement en cas de crise.

c) Renforcement de la résilience nationale

  • L’accent pourrait être mis sur la formation des citoyens à la résilience face aux cyberattaques, comme la gestion des coupures d’énergie ou des perturbations numériques, plutôt que sur leur mobilisation dans des rôles militaires classiques.

4. Enjeux stratégiques et éthiques

a) Dépendance technologique

  • En limitant la mobilisation à un effort technologique, une nation pourrait se retrouver vulnérable si les systèmes numériques sont totalement neutralisés par l’adversaire. Une capacité humaine résiduelle resterait essentielle.

b) Équilibre entre innovation et participation citoyenne

  • Si les guerres deviennent de plus en plus technologiques, le lien traditionnel entre la population et l’effort de guerre pourrait s’affaiblir, ce qui pose un risque de désengagement civique.

c) Risque de prolifération des technologies

  • Si la guerre repose sur des compétences techniques, les États pourraient être confrontés à la prolifération de talents vers des acteurs non étatiques, comme des entreprises privées ou des groupes criminels.

Conclusion

Dans une guerre future axée sur la neutralisation totale grâce à l’IA, une mobilisation générale traditionnelle et la conscription de masse seraient probablement obsolètes. Cependant, un modèle repensé, axé sur la mobilisation des compétences technologiques et civiles, pourrait s’avérer crucial pour garantir la résilience et la capacité d’adaptation d’une nation.

La mobilisation pourrait alors prendre la forme :

  • D’un service technologique obligatoire.
  • D’une réserve de spécialistes mobilisables rapidement.
  • D’un programme national de résilience civile et numérique.

Ainsi, plutôt que de mettre l’accent sur la force physique et les armes, ce nouveau paradigme transformerait la mobilisation en un effort collectif pour protéger et renforcer le tissu technologique et social d’une nation face aux menaces futures.

La réponse de Claude :

Dans un tel scénario, la mobilisation générale et la conscription seraient probablement contre-productives pour les raisons suivantes :

1. Les compétences nécessaires seraient très différentes :

– Besoin d’experts en cybersécurité
– Spécialistes de l’IA
– Ingénieurs systèmes
– Spécialistes des réseaux
– Experts en protection des infrastructures

2. Ces compétences requièrent
– des années d’études spécialisées,
– une formation continue pour rester à jour,
– une expertise technique de haut niveau,
– Ce n’est pas quelque chose que l’on peut apprendre en quelques mois de formation militaire.

3. La main-d’œuvre nécessaire serait :
– moins nombreuse,
– plus hautement qualifiée,
– plus coûteuse à former et à entretenir,
– plus précieuse dans des rôles civils.

Une meilleure approche pourrait être adoptée :
– Investir dans l’enseignement technique
– Partenariats avec les universités
– Recrutement de professionnels spécialisés
– Création d’un corps de réserve civil d’experts en technologie
– Développement de centres de recherche sur l’intelligence artificielle

La conscription avait un sens lorsque les guerres nécessitaient des armées massives. Dans un conflit piloté par l’IA, la qualité serait bien plus importante que la quantité.

Illustration par DALL·E (+PJ)

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11 réponses à “École de Guerre – Piqûre de rappel : « Si l’IA débouchait sur des guerres sans morts, la mobilisation générale et la conscription se justifieraient-elles encore ? », le 25 décembre 2024

  1. Avatar de Hervey

    Le programme de défense de l’intelligence.

    (Il n’y en pas d’autre).

  2. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Les guerres futures seront liées à la haute , voire très haute technologie y compris l’IA.

    Voici un rapport de l’Institut australien de politique stratégique

    https://www.aspi.org.au/report/aspis-two-decade-critical-technology-tracker

    Critical Technology Tracker de l’ASPI, qui s’étend sur deux décennies :
    les avantages d’un investissement à long terme dans la recherche
    28 aout 2024

    Voici le résumé fait par GPT4 o1 de ce rapport

    Le texte décrit en détail le **Critical Technology Tracker** de l’Institut australien de politique stratégique (ASPI), un projet qui suit l’évolution de 64 technologies critiques à travers des données sur 21 ans (2003-2023).

    Voici les points clés :

    ### Présentation générale
    – Le **Critical Technology Tracker** examine des technologies dans des domaines variés :
    * défense,
    * espace,
    * énergie,
    * environnement,
    * intelligence artificielle,
    * biotechnologie,
    * robotique,
    * informatique,
    * matériaux avancés
    * technologie quantique.

    – Ce tracker analyse les publications scientifiques les plus influentes (les 10 % d’articles les plus cités) pour évaluer les performances de recherche d’un pays, ses intentions stratégiques et ses capacités futures en science et technologie (S-T).

    ### Évolutions récentes
    – En 2019-2023,
    **la Chine est en tête dans 57 des 64 technologies critiques**, contre seulement 3 technologies en 2003-2007.
    Ce progrès s’explique par des investissements massifs et une planification stratégique.
    – Les **États-Unis** dominent toujours des technologies clés comme
    * l’informatique quantique
    * les vaccins,
    mais ils ont perdu leur leadership global :
    ils ne dominent aujourd’hui que 7 technologies, contre 60 entre 2003 et 2007.
    – **L’Inde** émerge comme un acteur mondial, classé parmi les cinq premiers pays dans 45 technologies, mais il n’a pas encore pris la tête dans aucune d’entre elles.

    ### Domaines stratégiques et risques de monopole
    – La Chine a construit un quasi-monopole dans plusieurs technologies, notamment :
    * les **matériaux avancés**,
    * les **communications optiques et radio** e
    * la **biologie synthétique**.
    – Certaines technologies critiques, comme
    * les radars,
    * moteurs d’avions avancés o
    * robots collaboratifs,
    présentent un risque élevé de domination chinoise, en particulier pour des applications militaires.

    ### Institutions clés
    – L’**Académie chinoise des sciences (CAS)** est l’institution de recherche la plus performante au monde, leader dans 31 des 64 technologies.
    Elle devance des organismes américains tels que la NASA pour des domaines comme les technologies spatiales.
    – Les grandes entreprises américaines, comme Google et IBM, maintiennent leur avance dans des domaines tels que
    * l’intelligence artificielle
    * l’informatique quantique.

    ### Leçons pour les démocraties
    – Les démocraties risquent de perdre leur avantage dans certains secteurs technologiques si elles diminuent leurs investissements en recherche et développement (R-D).
    Par exemple, la **5G** est citée comme un domaine où des reculs ont déjà eu lieu.
    – Ce rapport souligne l’importance d’un investissement soutenu et d’une planification stratégique à long terme pour rester compétitif.

    Le **Critical Technology Tracker** met donc en lumière le glissement de leadership en faveur de l’Asie, notamment la Chine, et appelle à une mobilisation accrue des autres nations pour maintenir un équilibre technologique mondial.

    ******
    Remarques : ce rapport a été émis en aout 2024.
    Depuis il y a eu, en Chine , DeepSeek et depuis quelques jour MANU ia

    https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-manus-ai-un-agent-ia-multi-taches-qui-impressionne-96276.html
    10 mars 2025
    Après Deepseek, une start-up chinoise nommée Butterfly Effect a présenté une IA nommée Manus AI. Cet agent capable de gérer différentes tâches et doté d’une grande autonomie rivalise avec DeepResearch d’OpenAI.
    Face à l’engouement du week-end, le service a été bloqué.

  3. Avatar de Annie Stasse

    Récemment j’ai entendu sur France-Inter un auditeur répondant à un sujet sur la guerre dont j’ai totalement oublié le titre du sujet, mais sa réponse je ne l’ai pas oublié :
    il regrettait, voire critiquait vivement, le fait que nous n’ayons plus d’armée faite de conscrits, et qu’elle ne soit plus que « de métier ».
    Étant née en déc 41, mes souvenirs restent vifs des caves, de la glace sur les vitres, etc. Je ne savait rien de la chaleur « normale », ni du manque de nourriture n’ayant aucun point de comparaison.
    … et quand la guerre de la Russie fut déclenchée contre l’Ukraine tout cela m’éclata dans la tête, je revins brutalement à ces souvenirs.
    Donc je serait assez partisane de la position de cette auditeur, pas pour attaquer, mais pour être en position de force pour se défendre et donc de dissuasion envers tout ennemi potentiel.

  4. Avatar de Garorock
    Garorock

    Si une guerre de haute technologie devait avoir lieu, elle serait livrée entre les différentes I.A qui seraient sur la scène.
    Nous assisterions à un immense jeu de go entres « Einstein au carré »
    Peut être que: personne ne gagnerait la partie: forces équivalentes!
    Donc plus de rapport de forces mais de la jurisprudence.
    Conclusion: pas besoin de pioupious bac plus dix si nous ne sommes pas face à une singularité au rabais.
    😎

  5. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    UN CHANT DU CYGNE POUR L’EUROPE
    Il n’était pas nécessaire , qu’il en soit ainsi.

    Voici un article de aurelien2022

    https://aurelien2022.substack.com/p/a-swan-song-for-europe

    GPT4 o1 en fait la synthèse

    L’article ** »Un chant du cygne pour l’Europe »** présente une analyse approfondie des défis
    * politiques,
    * historiques,
    * structurels
    auxquels l’Europe est confrontée actuellement, tout en examinant les causes profondes de ces problématiques.
    Voici une synthèse détaillée des points essentiels :

    ### **1. Contexte historique et origines des tensions**
    L’article met en lumière l’héritage historique complexe de l’Europe, qui continue d’influencer ses politiques contemporaines :
    – **Conflits historiques récurrents :**
    Dès le XIXe siècle, la montée des États-nations a exacerbé les rivalités politiques et territoriales, culminant dans deux guerres mondiales dévastatrices.
    – **L’autodétermination comme double tranchant :**
    Bien que le principe d’autodétermination des peuples ait inspiré des mouvements d’indépendance, il a également engendré des tensions ethniques et des conflits territoriaux.
    Un exemple frappant est le démantèlement de la Yougoslavie, marqué par des violences ethniques.
    – **Traumatisme collectif européen :**
    Les élites européennes, marquées par ces conflits, ont cherché à éviter leur répétition en adoptant une approche supranationale.
    Cela a donné naissance à l’Union européenne, qui vise à atténuer les identités nationales pour promouvoir l’intégration.

    ### **2. Les erreurs des élites européennes**
    Les élites politiques et intellectuelles ont commis plusieurs erreurs dans leur lecture des causes de conflits et dans leurs priorités stratégiques :

    – **Mauvaise interprétation des causes :**
    Les conflits passés ont souvent été simplifiés comme des luttes idéologiques ou culturelles.
    Cela a conduit à des politiques mal adaptées, ignorant les dynamiques économiques et politiques sous-jacentes.
    – **Effacement de l’histoire nationale :**
    Dans une tentative de créer une identité européenne unifiée, les dirigeants ont minimisé l’importance des identités et patrimoines nationaux, créant un vide culturel.
    Ce vide a été exploité par des mouvements populistes et extrémistes.
    – ** »Religion des droits de l’homme » :**
    L’accent excessif sur les droits humains et les politiques identitaires a fragmenté les sociétés, créant des divisions internes et favorisant des groupes en compétition.

    ### **3. Défense et sécurité européenne**
    L’Europe a adopté une approche réduite de la sécurité et de la défense, ce qui s’est révélé problématique face à des menaces croissantes :
    – **Réduction des capacités militaires :**
    Après la Guerre froide, l’Europe a diminué ses forces armées, se concentrant sur des missions humanitaires et de maintien de la paix.
    Cela a laissé le continent vulnérable face à des menaces asymétriques et militaires.
    – **Expansion problématique de l’OTAN et de l’UE :**
    L’élargissement vers l’Est, bien qu’intentionné pour stabiliser la région, a ravivé les tensions avec la Russie, renforçant les perceptions de menace des deux côtés.
    – **Initiatives de défense inefficaces :**
    Des organismes tels que l’Agence européenne de défense sont souvent critiqués pour leur incapacité à répondre efficacement aux besoins stratégiques.
    Les contributions restent symboliques, avec peu d’impact sur le renforcement réel des capacités militaires.

    ### **4. La situation actuelle : une Europe en crise**
    L’Union européenne et ses nations membres traversent une période de crise politique et institutionnelle :
    – **Manque d’unité :**
    Les intérêts nationaux divergents entravent la coordination et l’efficacité des politiques européennes, en particulier face à des crises comme la guerre en Ukraine.
    – **Disconnect entre les élites et les citoyens :**
    Les dirigeants sont perçus comme déconnectés des préoccupations quotidiennes des citoyens, ce qui alimente une méfiance croissante envers les institutions.
    – **Impact de la guerre en Ukraine :**
    Ce conflit illustre les insuffisances de l’Europe en matière de
    * préparation stratégique,
    * réponse militaire
    * de coordination diplomatique,
    renforçant l’idée d’une Europe affaiblie.

    ### **5. Perspectives critiques et suggestions**
    L’article appelle à une refonte complète de la stratégie européenne, tout en émettant des critiques sévères :
    – **Critique de la vision stratégique actuelle :**
    L’Europe semble enfermée dans :
    **des débats stériles
    ** des actions symboliques,
    sans véritable vision à long terme.
    Cela inclut une dépendance excessive envers les États-Unis pour sa sécurité.
    – **Nécessité d’une réévaluation stratégique :**
    L’article insiste sur l’importance de privilégier une approche pragmatique de la défense et de mieux comprendre les dynamiques historiques pour formuler des politiques plus adaptées.
    – **Révision des priorités européennes :**
    * Une véritable modernisation des capacités militaires,
    * une attention accrue aux besoins des citoyens
    * une réévaluation des partenariats internationaux
    sont nécessaires pour restaurer la crédibilité de l’Europe.

    ### **Analyse plus large**
    L’article ** »Un chant du cygne pour l’Europe »** peint un tableau préoccupant, mais il laisse entrevoir la possibilité d’un renouveau si les dirigeants européens sont prêts à prendre des mesures décisives.
    Cela inclut :
    * une meilleure compréhension de l’histoire pour éviter de répéter les erreurs du passé
    * un engagement renouvelé envers une défense pragmatique et collective.

    J’espère que cette synthèse détaillée éclaire davantage les enjeux soulevés par l’article.

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Voici une synthèse de GPT4 o1 de l’ensemble des commentaires de l’article de aurélien2022 :
      UN CHANT DU CYGNE POUR L’EUROPE

      Les commentaires sur l’article d’Aurélien intitulé ** »Un chant du cygne pour l’Europe »** reflètent une variété de points de vue critiques, souvent convergents, sur les défis et les contradictions de l’Europe contemporaine.
      Voici une analyse détaillée et synthétique des principaux axes soulevés :

      ### **1. Critique de l’Union Européenne**
      Plusieurs commentateurs mettent en lumière un scepticisme marqué envers l’Union européenne (UE), en soulignant son incapacité à répondre aux attentes de ses citoyens et ses contradictions internes :
      – **Absence de vision réelle :**
      Selon Manon, l’UE souffre d’un manque de vision positive et d’ambition claire, se contentant de gérer des questions bureaucratiques telles que les normes ou les accords commerciaux, sans construire une véritable identité collective.
      – **Obsession du passé :**
      L’UE est décrite comme étant prisonnière des traumatismes de la Seconde Guerre mondiale, selon Manon, ce qui entrave sa capacité à aborder les défis actuels de manière lucide.
      – **Hypocrisie politique :**
      Iouri Smirnov souligne l’hypocrisie de l’UE en soutenant des politiques discriminatoires en Ukraine tout en défendant un discours officiel antinationaliste en interne.

      ### **2. L’héritage historique et ses conséquences**
      Certains intervenants mettent en avant le poids du passé historique européen et son impact sur les orientations politiques actuelles :
      – **Expansion de l’OTAN :**
      Plusieurs commentateurs, comme Torsten Gellrich, estiment que l’expansion de l’OTAN vers l’Est a été mal calculée, déclenchant des tensions inutiles avec la Russie.
      Cette expansion est perçue davantage comme une opportunité économique et politique que comme un véritable acte de solidarité.
      – **Colonialisme et mémoire collective :**
      Feral Finster compare l’Europe contemporaine avec son passé colonial, affirmant que l’Europe, dépourvue de la puissance américaine, reste fragile et inefficace en termes d’action globale.
      – **Manipulations externes :**
      Kouros évoque l’influence américaine sur les décisions européennes, notant que la CIA et d’autres institutions américaines ont façonné la génération actuelle de dirigeants européens, ce qui limite leur autonomie stratégique.

      ### **3. Les élites européennes et leur déconnexion**
      Un thème récurrent dans les commentaires est une critique des élites européennes, souvent perçues comme déconnectées des réalités de leurs citoyens :
      – **Pensée de groupe et conformisme :**
      Selon Finster Sauvage, les élites partagent une vision monolithique et dogmatique des problèmes, ce qui conduit à des solutions uniformisées mais inefficaces.
      – **Influence extérieure :**
      JM Trappe critique l’ascension des dirigeants européens, souvent passée par des institutions américaines ou des ONG influencées par les États-Unis.
      Cela renforce l’idée d’une classe dirigeante redevable à des intérêts étrangers plutôt qu’à ses propres citoyens.
      – **Absence de responsabilité :**
      Plusieurs commentateurs notent que la politique européenne est orientée par des récits médiatiques et des pressions internationales, au détriment des besoins réels des populations.

      ### **4. Guerre en Ukraine et politique étrangère**
      Le conflit en Ukraine suscite des débats animés sur les motivations et les impacts des politiques européennes :
      – **Contradictions dans les valeurs européennes :**
      Iouri Smirnov souligne un paradoxe dans le soutien de l’UE à un régime ukrainien nationaliste, en opposition avec ses propres principes déclarés d’inclusion et de non-discrimination.
      – **Hypocrisie en matière de sécurité :**
      Knalldi décrit les mesures coercitives adoptées en Ukraine, comme l’utilisation d’un appareil de police intrusive, tout en dénonçant l’inaction européenne face à ces pratiques.
      – **Calculs stratégiques :**
      Torsten Gellrich estime que l’implication de l’Europe en Ukraine était motivée par des intérêts économiques, notamment l’accès à de nouveaux marchés, mais qu’elle s’est avérée contre-productive.

      ### **5. Perspectives et solutions pour l’Europe**
      Enfin, plusieurs commentaires offrent des pistes de réflexion sur les moyens pour l’Europe de surmonter ses défis actuels :
      – **Redécouvrir une identité commune :**
      Selon Tayelrand, l’Europe doit dépasser le technocratisme et retrouver une philosophie politique plus humaine, axée sur les besoins réels des individus.
      – **Repenser les alliances :**
      Plusieurs intervenants, comme Torsten Gellrich, appellent à une coopération accrue avec des partenaires globaux, tout en évitant une dépendance excessive aux États-Unis.
      – **Réévaluation stratégique :**
      Certains plaident pour un retour à des politiques pragmatiques, loin des dogmes idéologiques actuels, afin de restaurer la souveraineté nationale et de réorienter la politique économique.

      ### **Résumé général**
      Les commentaires mettent en évidence une critique profonde de la direction actuelle de l’Europe, marquée par :
      1. **Des contradictions internes**,
      avec un écart croissant entre les valeurs proclamées et les actions menées.
      2. **Une dépendance envers des influences extérieures**,
      notamment américaines, qui limitent la capacité d’action indépendante de l’Europe.
      3. **Une absence de vision stratégique claire**,
      contribuant à une perte de compétitivité et d’unité sur la scène mondiale.

      Ces observations appellent à une révision fondamentale des priorités politiques et économiques européennes.

    2. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Suite à l’ouverture d’accès à la complétude des autres commentaires
      GPT4 o1 a fait une analyse complémentaire et plus complète.

      Les nouveaux commentaires sur l’article ** »UN CHANT DU CYGNE POUR L’EUROPE « ** approfondissent les thèmes déjà abordés,
      tout en offrant des perspectives variées sur les problématiques européennes.
      Voici une synthèse détaillée des idées clés supplémentaires issues des discussions élargies :

      ### **1. L’Union Européenne et son rôle contesté**
      – **Critique de la bureaucratie européenne :**
      Manon estime que l’Union européenne (UE) se limite à des tâches administratives comme la normalisation des produits, sans proposer une vision inspirante pour l’avenir. Elle dénonce également l’obsession des élites pour la Seconde Guerre mondiale, qui bloque toute réflexion moderne et lucide.
      – **Échec à unir les citoyens :**
      Certains commentateurs, comme Tim Mazzarol, espèrent une refonte de l’UE pour redonner une place aux souverainetés nationales, mais sans retourner aux guerres fratricides du passé.
      – **Hypocrisie des valeurs proclamées :**
      Iouri Smirnov souligne un paradoxe frappant :
      l’UE prône officiellement la diversité et les droits de l’homme, mais soutient des régimes politiques (comme en Ukraine) qui adoptent des pratiques monoethniques contraires à ses principes.

      ### **2. Les élites européennes : une « classe déconnectée »**
      – **Uniformité et conformisme idéologique :**
      Marcjf et Finster Sauvage critiquent les élites européennes pour leur homogénéité de pensée, qualifiée de « religion laïque ».
      Cette vision uniforme limite leur capacité à explorer des solutions alternatives.
      – **Influence extérieure :**
      JM Trappe et Kouros signalent que de nombreux dirigeants européens ont été formés ou influencés par des institutions américaines (CIA, NED, USAID), ce qui remet en question leur indépendance stratégique.
      – **Déconnexion avec les citoyens :**
      Plusieurs intervenants notent que cette élite privilégie des décisions dictées par des pressions externes ou des récits médiatiques, plutôt que par les besoins réels des populations.

      ### **3. Le conflit en Ukraine :
      source de divisions et de contradictions**
      – **Politique de double standard :**
      Knalldi dénonce l’hypocrisie de l’Europe, qui critique la répression autoritaire dans certains pays tout en fermant les yeux sur des pratiques similaires en Ukraine, comme l’omniprésence de la police secrète.
      – **Motivations économiques et stratégiques :**
      Torsten Gellrich analyse l’accord d’association de 2013 avec l’Ukraine comme un acte d’opportunisme économique, visant à ouvrir de nouveaux marchés plutôt qu’à garantir une véritable solidarité.
      – **Impact géopolitique :**
      Selon plusieurs commentateurs, la guerre en Ukraine illustre un échec stratégique de l’Europe, désormais confrontée:
      * à une perte de soft power,
      * à des tensions économiques accrues
      * à une dépendance renforcée vis-à-vis des États-Unis.

      ### **4. Les racines historiques et culturelles des problèmes européens**
      – **Poids de l’histoire :**
      Beaucoup, comme Tayelrand et Feral Finster, soulignent que l’Europe est piégée dans une vision ancrée dans son passé colonial et ses conflits internes.
      Cela empêche une adaptation aux défis du XXIe siècle.
      – **Approche mécaniste des élites :**
      Tayelrand remarque que les dirigeants européens traitent les sociétés comme des « machines », où chaque individu n’est qu’un rouage interchangeable, sans considération réelle pour l’humain.

      ### **5. Perspectives et pistes de réformes**
      – **Réévaluation stratégique :**
      Certains appellent à abandonner les dogmes idéologiques actuels pour adopter une politique pragmatique, axée sur la coopération internationale et la souveraineté nationale.
      – **Redécouverte de l’humain :**
      Tayelrand souligne que, pour surmonter ses défis, l’Europe doit redéfinir ce que signifie « être humain », en reconstruisant un lien culturel et moral fort avec ses citoyens.
      – **Repenser les alliances :**
      Plusieurs soulignent la nécessité pour l’Europe de diversifier ses partenariats, notamment en renforçant sa coopération avec des pays émergents, tout en équilibrant ses relations avec les États-Unis.

      ### **Résumé des discussions**
      Les commentaires révèlent un consensus critique envers la direction actuelle de l’Europe, marquée par :
      1. **Un leadership perçu comme uniforme et influencé de l’extérieur.**
      2. **Une incapacité à répondre efficacement aux défis géopolitiques majeurs, comme la guerre en Ukraine.**
      3. **Un besoin urgent de réformes stratégiques pour regagner la confiance des citoyens et redéfinir un projet européen porteur.**

      1. Avatar de proxy
        proxy

        Merci ilicitano de résumer les faiblesses et les contradictions de cette Europe ( déconnexion des instances dirigeantes avec les peuples ) et les défis qu’elle doit surmonter, et ce n’est pas une mince affaire.
        Car il faut surtout se rendre compte que le seul point commun de tous les pays qui composent cette Europe est le fait de se situer sur un même continent, sinon, leur Histoire, leur culture et leur langue sont si différentes (ainsi que leurs intérêts qui parfois s’opposent entre eux ) que réunir tout ce beau monde autour d’une table pour prendre une décision qui plaise à tous est presque mission impossible.
        Il faut souhaiter que la présidence Trump aboutisse à une prise de conscience des pays d’Europe sur l’erreur gravissime d’avoir cru depuis 1945 que l’Oncle Sam était un ami sur qui on pouvait compter.

        1. Avatar de Nialoo
          Nialoo

          @proxy
          Pourtant, le grand Charles en avait déjà ouvert la voie, c’est juste dommage qu’elle ait été refermée après lui… on en paye maintenant le prix.

        2. Avatar de Grand-mère Michelle
          Grand-mère Michelle

          @Proxy

          D’abord et avant tout, veiller à ne pas confondre l’Europe (qui est un continent, région de géographie physique) et l’Union Européenne, association de circonstance, politique, de certains pays européens (et courtisée aussi par des pays non-européens, comme la Turquie, la Géorgie, et certains pays de l’Afrique du Nord, « méditerranéens »…et j’en oublie peut-être…)
          Aussi, examiner pourquoi certains pays européens (la Norvège, la Suisse, la Grande-Bretagne, comme certains pays de l’ex-Yougoslavie, entre autres) ne veulent ou ne peuvent pas(ou plus) faire partie de l’UE?
          Pour ne pas en arriver à des ambitions démesurées et acharnées, vouées à l’échec en dépit des turpitudes exercées à l’égard des divers peuples qui l’habitent, comme en « Amérique »(mot qui, isolé, n’existe qu’au pluriel, n’en déplaise à Jo Dassin)…
          La complaisance avec laquelle on « suit », on « calque » la manière de parler des « dirigeants »(toujours temporaires, faut-il le rappeler?)contribue à leur faire croire en leurs rêves de grandeur de petits humains complexés et agités…
          Bien sûr que l’UE et ses Institutions doivent être absolument revues et corrigées, mais qui, mieux que nous-mêmes, ses citoyen-ne-s qui lui assurons, par notre labeur, sa « chère » existence, peut le faire dans le sens d’une satisfaction générale de la diversité de ses membres?

          Hélas, s’il est bien une culture qui n’a jamais existé(pour ce que j’en sais), n’a jamais (ou si peu) été transmise dans l’enseignement obligatoire, c’est celle qui nous rendrait toutes et tous citoyen-ne-s, adultes responsables, et pourrait nous aider à choisir où nous situer et comment nous impliquer dans un « paysage » politique embrumé à souhait(le souhait des politicien-ne-s d’y « faire leur vie/leur beurre » ainsi que celle/celui de leurs héritiers),
          c-à-d la culture de la démocratie, qui impose le respect des interrogations et de l’expression de chacun-e…et de la parole donnée(dans des États de Droit, constitués).

          Pour ma part, je suis révulsée, scandalisée, par le mépris affiché à l’égard de l’Organisation des Nations-Unies, qui, dans l’évolution de notre espèce, est la forme la plus aboutie d’un nécessaire rassemblement en vue d’une entente cordiale et constructive entre les divers peuples de notre « monde », de notre petit « univers » terrestre.
          Oui, on peut la critiquer quand il faut, mais la nier au point de trahir les engagements pris, signés et paraphés par des anciens « responsables » qui n’y étaient pas obligés, c’est une de forme de régression dans un stade pré-pubère d’une humanité abêtie et déboussolée.

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