École de Guerre – Mise en perspective de la mobilisation et de la conscription dans la guerre de paralysie des infrastructures, le 12 mars 2025 de 13h30 à 17h00

Illustration par DALL·E

J’interviendrai le 12 mars dans le cadre du Paris Defence and Strategy Forum qui se tiendra à l’École de Guerre.

J’ai décrit la guerre silencieuse de demain dans un premier texte publié ici le 11 février : La guerre silencieuse et la mobilisation stratégique à l’ère de la guerre des infrastructures.

Je suis revenu sur la question le 1er mars dans : La guerre silencieuse et la paralysie des infrastructures.

Voici un troisième volet consacré plus spécifiquement à la mobilisation et à la conscription qui seront le sujet débattu par la table-ronde à laquelle je participerai : How to Grow Long Enough to Mobilise: Build, Buy, Borrow, Bridge.

Mise en perspective de la mobilisation et de la conscription dans la guerre de paralysie des infrastructures

Dans le contexte d’une guerre silencieuse où l’adversaire cherche à paralyser les infrastructures critiques, les concepts traditionnels de mobilisation et de conscription doivent être redéfinis pour répondre aux défis uniques posés par les cybermenaces et au besoin de résilience dans la maintenance des infrastructures. Il ne s’agit plus de mobiliser des soldats pour une guerre cinétique (armes à feu, missiles et bombes), mais de recruter et de former une main-d’œuvre capable de se défendre contre les cyberattaques, de maintenir les systèmes critiques et d’assurer la continuité des opérations. Voici comment la mobilisation et la conscription pourraient être redéfinies dans cette perspective :

1. Recrutement et formation d’une main-d’œuvre spécialisée dans la cybersécurité

La première priorité dans une guerre silencieuse est de construire une société cyber-résiliente. Pour ce faire, il faut recruter et former des personnes compétentes en matière de cybersécurité défensive, de gestion des infrastructures informatiques et de systèmes technologiques opérationnels.

Actions clés :

– Cyberconscription :

  – Introduire un service cybernétique obligatoire pour les jeunes ayant une formation technique (par exemple, en informatique, en ingénierie, en TI). Ce service serait axé sur la formation à la cyberdéfense, à la détection des menaces et à la réponse aux incidents. Cette addition suppose que l’accent soit mis sur l’aptitude technique plutôt que sur la condition physique, débouchant sur un élargissement des conditions d’âge.

  – Créer des cyber-réserves, semblables aux réserves militaires, où les personnes ayant une expertise en cybersécurité peuvent être mobilisées en cas de crise pour défendre les infrastructures critiques.

– Programmes éducatifs :

  – Intégrer la formation à la cybersécurité dans les programmes scolaires et universitaires afin de constituer un vivier de professionnels qualifiés.

  – Proposer des programmes de formation accélérée et à réaction rapide pour les personnes non techniques afin de les familiariser rapidement avec les pratiques de base en matière de cybersécurité, telles que la surveillance des réseaux, l’analyse des journaux et le signalement des incidents.

– Partenariats public-privé :

  – Collaborer avec des entreprises privées, en particulier dans les secteurs de la technologie et de la cybersécurité, afin d’offrir une formation en cours d’emploi et des certifications aux conscrits.

  – Tirer parti de l’expertise des entreprises pour concevoir des scénarios de formation réalistes, tels que des cyberattaques simulées sur des infrastructures critiques.

– Incitations aux carrières dans la cybersécurité :

  – Offrir des bourses d’études ou des incitations fiscales aux personnes qui poursuivent une carrière dans la cybersécurité.

  – Offrir des salaires compétitifs et des possibilités d’avancement pour attirer et retenir les talents dans le domaine de la cybersécurité.

2. Affecter du personnel à la redondance et à la maintenance de l’infrastructure

Dans une guerre silencieuse, il est primordial de maintenir la fonctionnalité des infrastructures critiques. Pour cela, il faut non seulement se défendre contre les cyberattaques, mais aussi veiller à ce que les systèmes puissent continuer à fonctionner même en cas de stress. La redondance du personnel et la maintenance des infrastructures sont essentielles.

Actions clés :

– Corps de maintenance des infrastructures :

  – Créer un corps d’ingénieurs, de techniciens et d’opérateurs chargés de la maintenance et de la réparation des infrastructures critiques, telles que les réseaux électriques, les stations d’épuration et les systèmes de transport. Identifier les compétences à double usage applicables à de multiples domaines d’infrastructure.

  – Former ces personnes à la cybersécurité des OT afin qu’elles puissent défendre les systèmes de contrôle industriel (ICS) et les systèmes SCADA contre les cybermenaces.

– Redondance des rôles clés :

  – Veiller à ce que chaque rôle critique dans la maintenance de l’infrastructure soit assorti d’un personnel de réserve capable d’intervenir en cas d’urgence. Il s’agit notamment des administrateurs de réseau, des opérateurs de système et des techniciens de terrain.

  – Mettre en œuvre des programmes de formation polyvalente afin que le personnel puisse assumer plusieurs rôles en cas de besoin, ce qui accroît la flexibilité en cas de crise.

– Équipes d’intervention rapide :

  – Créer des équipes d’intervention rapide qui peuvent être déployées pour restaurer les systèmes critiques après une attaque. Ces équipes devraient être composées d’experts en cybersécurité, d’ingénieurs et de personnel logistique.

  – Équiper ces équipes d’unités mobiles contenant des outils et des pièces de rechange pour des réparations rapides sur le terrain.

– Exercices et simulations de résilience :

  – Organiser régulièrement des exercices de résilience afin de tester la capacité du personnel à maintenir et à restaurer l’infrastructure dans des conditions d’attaque simulées.

  – Ces exercices permettent d’identifier les faiblesses en matière de personnel, de formation et d’affectation des ressources, et d’y remédier de manière proactive.

3. Redéfinir la mobilisation pour une guerre silencieuse

La mobilisation dans une guerre silencieuse doit donner la priorité à la cybersécurité, à la résilience des infrastructures et à la continuité de la société. Il faut pour cela passer de la conscription militaire traditionnelle à une approche plus globale qui intègre les efforts civils et militaires en privilégiant l’expertise technique plutôt que le nombre, tout en maintenant la redondance nécessaire pour les systèmes critiques.

Actions clés :

– Service national de cybersécurité :

  – Créer un service national de cybersécurité (SNC) dans le cadre de la mobilisation. Ce service superviserait le recrutement, la formation et le déploiement du personnel chargé de la cybersécurité en temps de paix et en cas de crise.

  – Le SNC pourrait fonctionner de la même manière que la Gendarmerie, avec des composantes à temps plein et des composantes de réserve.

– Mobilisation civile :

  – Élargir la définition de la mobilisation pour y inclure les rôles civils essentiels à la résilience des infrastructures, tels que les spécialistes des technologies de l’information, les ingénieurs et les experts en logistique.

  – Créer un registre national de professionnels qualifiés auxquels on peut faire appel en cas d’urgence pour soutenir la maintenance des infrastructures et la cyberdéfense.

– Structures de commandement décentralisées :

  – Adopter des structures de commandement décentralisées afin que les communautés locales puissent réagir rapidement aux perturbations. Il s’agit notamment de donner aux autorités locales et aux partenaires du secteur privé les moyens de prendre des mesures autonomes en cas de crise. Soit le concept de « résilience distribuée ».

  – Établir des centres régionaux de cyberdéfense pour coordonner les réponses aux attaques contre les infrastructures critiques grâce à des réseaux de communication et des outils de prise de décision capables de fonctionner efficacement sous la contrainte.

– Sensibilisation et préparation du public :

  – Lancer des campagnes de sensibilisation pour informer les citoyens des risques de guerres silencieuses et de leur rôle dans le maintien de la résilience de la société.

  – Encourager les individus à élaborer des plans de préparation personnels, tels que des sources d’énergie de secours, des fournitures d’urgence et des méthodes de communication alternatives.

4. Intégrer la technologie et l’automatisation

Pour améliorer l’efficacité des efforts de mobilisation, il convient de tirer parti de la technologie et de l’automatisation afin de rationaliser les processus et de réduire la dépendance à l’égard du travail humain.

Actions clés :

– IA et apprentissage automatique :

  – Utiliser l’IA et l’apprentissage automatique pour automatiser la détection des menaces et la réponse, libérant ainsi des ressources humaines pour des tâches plus complexes.

  – Développer l’analyse prédictive pour identifier les vulnérabilités des infrastructures critiques et prioriser les efforts de maintenance.

– Surveillance et contrôle à distance :

  – Mettre en œuvre des systèmes de surveillance à distance pour les infrastructures critiques, permettant aux opérateurs de détecter les problèmes et d’y répondre sans être physiquement présents.

  – Utiliser des jumeaux numériques (répliques virtuelles de systèmes physiques) pour simuler et tester les réponses aux cyberattaques.

– Redondance automatisée :

  – Concevoir des systèmes d’infrastructure dotés d’une redondance intégrée et de dispositifs de sécurité qui peuvent automatiquement basculer vers des systèmes de secours en cas d’attaque, par la définition d’itinéraires opérationnels alternatifs et la mise en place de systèmes de secours distribués.

  – Utiliser la robotique et les drones pour les inspections et les réparations à distance des composants d’infrastructure difficiles à atteindre.

5. Coopération internationale

Les guerres silencieuses dépassent souvent les frontières nationales, ce qui nécessite une coopération internationale pour se défendre contre les menaces communes.

Actions clés :

– Alliances de cybersécurité :

  – Former des alliances de cybersécurité avec des nations alliées afin de partager des informations sur les menaces, les meilleures pratiques et les ressources.

  – Organiser des exercices conjoints de cyberdéfense pour améliorer la coordination et l’interopérabilité.

– Normes et protocoles mondiaux :

  – Plaider en faveur de normes et de protocoles mondiaux pour sécuriser les infrastructures critiques et répondre aux cyberattaques.

  – Collaborer avec des organisations internationales, telles que les Nations unies et l’OTAN, afin d’élaborer des cadres de défense collective en cas de guerre silencieuse.

Conclusion : Un nouveau paradigme pour la mobilisation

Dans une guerre silencieuse, le champ de bataille est numérique et les armes sont des cyberattaques visant à paralyser les infrastructures, d’où la nécessité impérative de garantir que l’ossature technologique et sociétale du pays reste solide, même sous la pression de la guerre hybride moderne.

Pour se défendre contre cette menace, la mobilisation et la conscription doivent être redéfinies pour donner la priorité à la cybersécurité, à la résilience des infrastructures et à la continuité de la société. En recrutant et en formant une main-d’œuvre qualifiée, en assurant la redondance des rôles essentiels et en tirant parti de la technologie, les nations peuvent développer la résilience nécessaire pour résister aux guerres silencieuses et s’en remettre. Ce nouveau paradigme nécessite une approche globale de la société, intégrant les efforts civils et militaires pour protéger les fondements de la vie moderne.

Illustration par DALL·E

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30 réponses à “École de Guerre – Mise en perspective de la mobilisation et de la conscription dans la guerre de paralysie des infrastructures, le 12 mars 2025 de 13h30 à 17h00”

  1. Avatar de Chuigai
    Chuigai

    Les muskkk boys utilisent l’IA pour épurer les photos du Pentagone :

    « Dans certaines situations, des photos ont été effacées simplement parce que leur nom de fichier contenait des mots comme « gay », souvent sans rapport avec l’orientation sexuelle. Ainsi, des fichiers de vétérans américains ayant pour nom de famille « Gay » sont visés par ces suppressions. De nombreuses photos du légendaire bombardier « Enola Gay » qui a largué la première bombe atomique sur Hiroshima ont aussi été supprimées. »

  2. Avatar de gaston
    gaston

    Puissiez-vous être entendu et écouté lors du forum de mercredi prochain.

    Votre participation personnelle à ces travaux à l’Ecole de Guerre est remarquable, non pas du fait que vous n’ayez pas la nationalité française, mais du fait de votre âge.

    En effet, les règles de notre grande muette, telles que les conçoit notre ministre Lecornu, précisent (entre autres) :

    « l’armée française a récemment revu à la hausse l’âge maximal pour servir »
    « il est fixé à 70 ans pour les réservistes opérationnels »
    « Et peut aller jusqu’à 72 ans pour certaines fonctions spécialisées, notamment les officiers généraux ou les experts dans des domaines stratégiques comme la santé ou les technologies »

    https://www.mariefrance.fr/actualite/societe/les-seniors-bientot-rappeles-dans-larmee-francaise-voici-lage-limite-pour-etre-appele-sous-les-drapeaux-1138394.html

    Au-delà de l’âge requis, vous êtes un des rare à pouvoir entrer dans la danse, en tant qu’expert, avec le Président de la République peut-être ? 😇

  3. Avatar de fnh
    fnh

    J’ignore totalement s’il y a plus de chance qu’on vous écoute que les fois précédentes, mais je l’espère vraiment, au vu de ce programme.

  4. Avatar de toutvabien
    toutvabien

    guerre silencieuse + guerre cinétique (avec armes plus ou moins autonomes) + guerre de propagande ( de captations de l’esprit avide de signifiants vides (ça simplifie la vie). Aujourd’hui, dirait Sun Tzu, « la métaphysique est le vrai champ de bataille ».

  5. Avatar de Alex
    Alex

    « École de Guerre »
    Quand on est pacifiste, associer deux mots comme  » école et guerre », est complétement surréaliste mais cela démontre à quel point cette civilisation est au fond du trou.

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Actuellement Mao Xinping se carresse le pangolin dans le sens du poil!
        Le plan se déroule parfaîtement.
        L’invasion de l’Ukraine créant un joli précédent pour ses velléités concernant Formose.
        Le perroquet de Poutine*, alias Donald Corléone, en son blanc palais Washingtonien fera ce qu’il faut pour que le « sud global »- une partie seulement – retrouve sa  » dignitée perdue » sans que les states ne perdent trop la leur…
        * Douguine et Bannon au coaching.

  6. Avatar de Khanard
    Khanard

    Je me suis posé cette question : mais pourquoi donc M. Donald Trump a déclaré que M. Volodymyr Zélensky serait un dictateur ?
    Je vous laisse le soin d’analyser cette résolution .

    RÉSOLUTION
    de la Verkhovna Rada d’Ukraine

    Déclaration de la Verkhovna Rada d’Ukraine sur le soutien à la démocratie en Ukraine face à l’agression de la Fédération de Russie

    La Verkhovna Rada d’Ukraine décide :

    1. D’approuver la déclaration de la Verkhovna Rada d’Ukraine sur le soutien à la démocratie en Ukraine face à l’agression de la Fédération de Russie (ci-jointe).

    2. De charger le Président de la Verkhovna Rada d’Ukraine d’assurer l’envoi immédiat du texte de la Déclaration aux parlements et aux gouvernements des États étrangers, aux organisations internationales et aux assemblées parlementaires.

    3. La présente résolution entre en vigueur à la date de son adoption.

    Président de la Verkhovna Rada d’Ukraine

    R. STEFANCHUK

    m. Kiev
    25 février 2025
    N° 4252-IX

    DÉCLARATION
    de la Verkhovna Rada d’Ukraine
    sur le soutien à la démocratie en Ukraine dans le contexte de l’agression de la Fédération de Russie

    À l’occasion du troisième anniversaire du début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Fédération de Russie, qui s’inscrit dans la continuité de l’agression armée de la Fédération de Russie contre notre État, commencée en 2014, la Verkhovna Rada d’Ukraine :

    Exprime sa sincère gratitude pour le soutien de tous les peuples, parlements et dirigeants politiques des États étrangers qui continuent d’aider l’Ukraine dans sa lutte pour rétablir l’intégrité territoriale à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine et pour établir une paix globale, juste et durable ;

    exprime une fois de plus sa gratitude aux parlements des États étrangers, aux organisations internationales et aux assemblées parlementaires pour les résolutions et déclarations adoptées condamnant l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et confirmant le soutien à l’Ukraine ;

    appelle à l’unification de la communauté internationale autour des principes et normes universellement reconnus du droit international, en particulier la Charte des Nations Unies , ainsi qu’à combattre l’agression russe dans toutes ses manifestations, en particulier à un moment où le peuple ukrainien continue de lutter héroïquement pour préserver son identité, son État et son avenir.

    En tant qu’unique organe légitime du pouvoir législatif en Ukraine, la Verkhovna Rada d’Ukraine déclare :

    La Verkhovna Rada d’Ukraine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont été élus lors d’élections libres, transparentes et démocratiques avec l’invitation d’observateurs internationaux, qui ont été reconnues par l’ensemble de la communauté internationale ;

    Depuis le 24 février 2022, depuis le début de l’invasion à grande échelle, illégale et non provoquée de l’Ukraine par la Fédération de Russie, des milliers de localités ukrainiennes subissent chaque jour des bombardements et des bombardements. Une partie du territoire de notre État a été occupée par les forces armées de l’État agresseur – la Fédération de Russie, et des hostilités intenses sont en cours sur une partie du territoire ;

    Chaque jour en Ukraine, nos défenseurs et nos civils sont tués, les sirènes d’alerte aérienne retentissent, ce qui arrête le travail des entreprises, des institutions et des organisations et oblige les gens à se cacher dans des abris anti-bombes. Dans de telles conditions, aucun État au monde n’a organisé d’élections qui seraient reconnues par la communauté internationale comme libres, démocratiques et transparentes. En cas d’organisation et de tenue d’élections pendant la période de la loi martiale, tous les principes nationaux et internationaux du droit électoral ne seront pas respectés, ce qui transformera ces élections en une farce, similaire à la reconduction de Vladimir Poutine organisée en Fédération de Russie en mars 2024.

    En outre, la Verkhovna Rada d’Ukraine :

    Rappelle la conclusion de la Commission de Venise du 23 mars 2021, selon laquelle les amendements à la Constitution de la Fédération de Russie, qui ont permis à Vladimir Poutine de briguer un quatrième mandat en tant que candidat au poste de président de la Fédération de Russie, sont illégitimes tant en termes de contenu que de forme d’adoption ;

    déclare que, conformément à la Résolution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe du 13 octobre 2023 n° 2519 « Étude de la légitimité et de la légalité du refus situationnel de limiter le mandat du Président en exercice de la Fédération de Russie », Vladimir Poutine, en tant que personne élue en vertu d’une constitution illégitime lors d’élections illégitimes, est le Président illégitime de la Fédération de Russie ;

    souligne que l’illégitimité du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, est également due au vote illégal en sa faveur dans les territoires ukrainiens temporairement occupés par la Fédération de Russie – certaines parties des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporizhia et Kherson, dans la République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol, ce qui est juridiquement nul et non avenu et n’a aucune conséquence juridique. L’implication forcée par les autorités d’occupation, par le biais de menaces et de chantage, de millions de citoyens ukrainiens qui vivaient dans le territoire temporairement occupé ou ont été relocalisés de force sur le territoire de la Fédération de Russie pour participer à ces pseudo-élections, dont les votes ont été manifestement comptés en faveur de l’agresseur russe, est tout aussi illégale. La combinaison de l’absence de tout signe de conformité de la campagne électorale en Fédération de Russie avec les principes et normes démocratiques généralement reconnus pour la conduite d’élections et de l’élimination des opposants aux autorités russes des élections a remis en question l’objectivité et la légitimité des résultats de ces pseudo-élections ;

    Soutient l’appel de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à n’avoir aucun contact avec Vladimir Poutine, qui se fait appeler Président de la Fédération de Russie, sauf en vue de négociations visant à parvenir à une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine et à l’échange de prisonniers ;

    Souligne que c’est Vladimir Poutine qui est responsable du fait qu’il est actuellement impossible d’organiser des élections libres, transparentes et démocratiques en Ukraine avec l’invitation d’observateurs internationaux, qui seraient reconnues comme telles par la communauté internationale ;

    déclare que la loi martiale imposée en Ukraine dans le contexte d’une invasion à grande échelle de la Fédération de Russie ne permet pas la tenue d’élections conformément à la Constitution de l’Ukraine . Dans le même temps, le peuple ukrainien est uni sur le fait que de telles élections devraient avoir lieu après la fin de la guerre ;

    Au nom du peuple ukrainien, déclare que l’Ukraine, en tant qu’État démocratique, dès qu’une paix globale, juste et durable sera assurée sur son territoire, organisera, par décision de la Verkhovna Rada d’Ukraine, des élections pour le président de l’Ukraine et assurera leur tenue conformément à toutes les normes électorales internationales. En fait, les déclarations de la Fédération de Russie concernant l’illégitimité présumée des autorités ukrainiennes, et du président ukrainien Volodymyr Zelensky en particulier, sont diffusées par la propagande russe afin de détourner l’attention de l’illégitimité du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine ;

    rappelle une fois de plus que le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky a été élu lors d’élections libres, transparentes et démocratiques. Son mandat n’est pas remis en question par le peuple ukrainien et la Verkhovna Rada d’Ukraine ;

    souligne la nécessité de respecter le principe de continuité institutionnelle du pouvoir prévu par les lois de l’Ukraine, en particulier sous le régime juridique de la loi martiale, et souligne que le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky doit exercer ses pouvoirs jusqu’à ce que le président de l’Ukraine nouvellement élu prenne ses fonctions conformément à la première partie de l’article 108 de la Constitution de l’Ukraine ;

    Appelle la communauté internationale à unir ses efforts pour parvenir à une victoire commune, mettre fin à l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et établir une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine, qui permettra le rétablissement d’une vie normale dans l’État, dont une partie intégrante sera la tenue d’élections conformément à la Constitution et aux lois de l’Ukraine dans le respect de toutes les normes internationales d’un État démocratique fondé sur la primauté du droit.

  7. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    En sus de mettre l’accent sur l’utilisation de l’IA pour surveiller, piloter les infrastructures existantes et répondre aux menaces, ne faudrait-il pas d’abord mettre l’accent sur la nécessaire transformation de nos sociétés, y compris en termes de systèmes techniques alternatifs c’est à dire cette fois les écosystèmes dans la boucle ? Bref, agir à la source systémique des problèmes anticipés.

    Il me semble que la réflexion part du postulat que ce qu’il faut protéger ce sont les infrastructures existantes associés à des systèmes techniques déterminés, mais n’y-t-il pas des solutions alternatives à chaque endroit des points vulnérables ?

    AU passage j’ai noté qu’il est préconisé de « libérer des ressources humaines pour les tâches plus complexes » n’est-ce pas à dire que l’IA n’est pas encore vraiment au niveau des humains ?

    Et quid de l’IA s’il n’y a plus d’électricité pour l’IA ?

    Par exemple, pour les stations d’épuration, il existe des méthodes d’élimination des eaux usées qui comprennent les toilettes à compost, les zones humides artificielles, les systèmes septiques avec traitement avancé et les systèmes décentralisés de traitement des eaux usées.

    Dans l’industrie il est possible de développer des systèmes low-tech par construction beaucoup moins énergivores, et par construction décentralisés parce qu’ils sont facilement réparables et bénéficient d’une interopérabilité.

    Pour les transports : relocaliser tout ce qui peut l’être, mettre un frein au tourisme de masse, réduire l’emprise de l’automobile, réduire le transport aérien au strict nécessaire.

    Ne faudra-t-il pas bousculer un peu les militaires (ie. remettre du Soliton dans la boucle) , en leur parlant de la nécessaire décroissance dans beaucoup de domaines, de l’impasse du capitalisme (et si le mot est trop polémique, user de périphrases pour le décrire.) pour faire face au défi climatique et écologique.

    Leur dire que non il ne faut pas choisir entre les dépenses sociales et les dépenses militaires, une discours qu’on entend beaucoup trop dans la bouche des militaires sur les plateaux télé, parce que les dépenses sociales sont nécessaires pour assurer la cohésion de la société, et donc comme tel constitue une facteur de résilience face aux attaques…

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @P-Y Dambrine

      « Ne faudra-t-il pas bousculer un peu les militaires…en leur parlant…

      Euh…il me semble que les militaires, comme les politiques (et les syndicats, d’ailleurs) existent principalement, tirent leur subsistance du contexte de la « société de consommation » qui, pour subsister, a besoin de croissance économique …et de « productivisme ».
      Donc, de ce point de vue, les personnes à motiver(à qui parler…et à écouter) seraient surtout des expert-e-s en économie qui réussiraient à imaginer et proposer un projet de transformation du système d’échanges de « biens » et de services apte à équilibrer les forces et les énergies qui favorisent le phénomène de la vie sur terre, et l’épanouissement de chacun-e des vivants dans un minimum de souffrances(à verser dans l’oreille des politiques et des citoyen-ne-s qui les choisissent pour se faire représenter, et non « diriger »).
      Et la première démarche individuelle de tou-te-s et de chacun-e, dès le plus jeune âge, devrait être de se poser la question: de quoi ai-je surtout et vraiment besoin/envie?

      C’est pourquoi j’avais proposé, il y a peu, la lecture du livre de Bruno Colmant: « Une brûlante inquiétude », sous-titré « Plaidoyer pour le retour de l’État stratège » édité chez MARDAGA…
      (À noter que je n’ai pas d’intérêt financier ou politique, autre que celui de mes préoccupations « sociétales », à ce que ce livre se vende…)

      1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Grand-mère-Michelle, (je réponds à Khanard en même temps)

        Je serais moins catégorique que vous dans la liaison que vous établissez entre militaires et consumérisme.
        Les militaires sont des gens comme les autres, aux opinions politiques diverses, même si parmi eux sans doute les conservateurs (plutôt cathos en l’occurence) tiennent le haut du pavé.
        Du fait même de la nature des problèmes qu’ils doivent résoudre en matière de défense ils ne peuvent être insensibles au sujet de la résilience y compris face au changement climatique car c’est le propre de l’action militaire que de prévoir tout ce qui peut être prévu.

        Le complexe militaro industriel c’est autre chose ; bien sûr les militaires en dépendent, mais ils ont néanmoins un point de vue particulier sur la société, et souvent je les trouve plus réceptifs que les économistes orthodoxes.
        Les militaires en général ne sont pas des va-t-en guerre. Ce sont les politiques qui décident de faire la guerre.

        Ceci dit il est vrai que la gauche humaniste et soucieuse de survie de l’humanité est placée aujourd’hui devant une double injonction contradictoire : il faut défendre absolument la démocratie contre Poutine et il faut alimenter la fuite avant de l’extractivisme (y compris des minerais rares dont a besoin la gourmande industrie numérique) pour avoir la puissance nécessaire pour dissuader et empêcher Poutine (et ses alliés) de mettre à bas le droit international et menacer l’existence de nos démocraties.

        Or la fuite en avant du modèle croissantiste dont participent les dépenses militaires, dans le cadre d’une société capitaliste, est en soi une menace pour nos démocraties.
        La pacifisme n’est pas une option non plus car comme disait l’autre « les pacifistes sont à l’ouest et les Pershing à l’est. »

        Il nous faut donc inventer une autre voie… effectivement difficilement entendable, mais raison de plus d’y insister

        1. Avatar de arkao

          @Pierre-Yves Dambrine
          D’accord avec vous au sujet des injonctions contradictoires. Elles se ressentent même au quotidien dans les petits groupes militants à gauche, chez les écologistes ou les libertaires.
          L’autre voie, elle n’est pas seulement difficilement entendable, elle est très complexe à inventer. Pour ma part et à mon grand regret je n’ai pas de réponses clé en main.

        2. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Pierre-Yves Dambrine

          je ne comprends pas pourquoi vous m’incluez comme destinataire de votre réponse. Peu importe.

          Dans votre analyse vous oubliez les scientifiques . Si je comprends bien «nous les militaires nous ne sommes responsables de rien » ce qui me paraît assez juste . On obéit , point barre .
          Tiens ça me rappelle la campagne de dénigrement, voire la chasse aux sorcières dont ont eu à subir Einstein , Oppenheimer et Wallenberg (parmi la quarantaine de scientifiques mis à l’index ) . Le bon petit Hoover était bien un politique .

        3. Avatar de Grand-mère Michelle
          Grand-mère Michelle

          @P-Y Dambrine

          Oui, ce sont les politiques (nos élu-e-s, en principe) qui décident de faire la guerre, mais ce sont eux/elles aussi qui décident d’accorder des parts du budget à la « défense » et pour payer les salaires (et primes/pensions!) des militaires(y compris le secteur du « renseignement », si opportunément gardé secret, ou celui des télé-communications de l’armée qui inclut la « conquête spatiale »: voir la dernière mission d’Ariane…)

          La guerre (et la « défense ») est un des piliers du système économique de sur-production/sur-consommation, qui le soutient et le protège au-delà de n’importe quelle considération sociale et/ou « morale », et détruit/pollue dangereusement notre biotope, en plus de millions de vies humaines innocentes… nous entraînant ainsi dans une « crise alimentaire mondiale » pire que les pires des famines déjà subies au cours des siècles.
          Tout ça parce que nous avons abandonné la gestion de notre « vivre ensemble »(de nos « sociétés », de nos pays), sur UNE planète, à des investisseurs et marchands qui ne pensent qu’au profit généré par l’exploitation physique et intellectuelle intensive des populations laborieuses…

          « En 2021, l’industrie européenne de la défense a généré un bénéfice de 118milliards d’euros. »
          Voir sur le site de la CNAPD(Coordination Nationale des Associations pour la Paix et la Démocratie-belge), l’étude « la pollution de l’activité militaire, un fantôme à dévoiler ».
          Disponible gratuitement à la lecture- http://www.cnapd.be

      2. Avatar de Philippe
        Philippe

        En effet, nous devons tous nous demander de quoi nous avons réèllement besoin mais ne culpabilisons pas trop non plus car nous ne sommes peut-être pas vraiment responsable.
        En tant que personne, nous possedons généralement un PC portable, un smartphone (obligatoire!) et une montre connectée. Quelles quantités de terres rares diverses contiennent ces 3 appareils ? très peu.
        La batterie du PC portable en contient sans doute le plus, principalement du Lithium, le smartphone contient du Tantale dans ses micro-condensateurs. Laissons tomber la montre connectée, les quantités doivent être infinitésimals.
        Le Lithium se trouve en grande quantité en Bolivie, en Argentine et au Chili. Il ne se trouve pas uniquement en Chine comme le disent trop souvent les médias.
        Le Tantale se trouve en grande quantité en Australie et pas uniquement au Congo sous forme de Coltan, extrait par de pauvres bougres sous la férules de seigneurs de la guerre.
        On trouve du Cobalt et du Manganèse dans les nodules océaniques mais leur exploitation pose des problèmes écologiques.
        Quelles quantités de terres rares dans chaque ménage du monde développé ? pas beaucoup et en plus ces métaux ne sont pas consommés comme le pétrole ou le gaz. On peut donc les récupérer et les recycler.
        Alors quand on parle de guerres pour les terres rares, on se paye notre tête.
        Peut-être l’industrie de l’armement a besoin de beaucoup de ces métaux qu’il n’est pas possible de récupérer par la suite du fait de l’usage qu’ils en font mais est ce notre responsabilité ?
        Faire des guerres pour s’accaparer des terres rares qui permettront de faire d’autres guerres !
        S’il en fallait encore, voici une nouvelle raison pour s’opposer aux guerres.

        1. Avatar de Grand-mère Michelle
          Grand-mère Michelle

          @Philippe

          Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais d’essayer de « se conduire » raisonnablement, avec l’aide de la raison, en transformant utilement notre peur légitime et nos inquiétudes en prudence…

          Votre raisonnement au sujet de la petite quantité de « terres rares » nécessaire au fonctionnement de chaque ordinateur et autres smartphones est juste, mais combien de ces appareils sont en train de fonctionner en ce moment? (Pas seulement dans les pays « développés » et « démocratiques », d’ailleurs… voir comment les « printemps arabes » se sont répandus et ont gagné le soutien des populations, en Tunisie, entre autres et par exemple, grâce à Facebook et autres « réseaux sociaux »)

          Ce serait bien sûr idiot et rétrograde de ne pas utiliser ces appareils, mais pourquoi chaque « autorité » de chaque institution politique locale (« communes », en Belqique) ne mettrait-elle pas à disposition des habitant-e-s des sortes de « salons-internet » avec un certain crédit de « circulation » hebdomadaire égal pour tou-te-s? (En nous laissant le choix de posséder un téléphone portable moins « lourd », si agréable et utile pour appeler ou envoyer des messages écrits afin de rester en permanence près de nos proches…)
          C’était le cas (par des initiatives privées) au tout début du phénomène internet, et ce l’est encore pour l’utilisation de ces autres « robots » si pratiques qui lavent notre linge dans des « wasserettes »/salons-lavoirs, en général disponibles 12 h par jour, chaque jour.
          On peut aussi comparer avec la mobilité, et la mise à disposition de « transports en commun » publics et/ou privés, véhicules de toute sorte à « louer », à partager, donc…(comme l’évoquait P-Y Dambrine ci-dessus).

          Revient donc la question de la « propriété privée » et de l’individualisme, sans doute le véritable nœud des dissensions et affrontements qui nous pourrissent la vie…mais aussi le débat public…
          Nous avons oublié que, à l’origine, les êtres humains se sont mis ensemble, ont formé des groupes/des « familles »/des « communautés »/des tribus/des villages/des pays/des « sociétés » pour compenser leur faiblesse de petits mammifères vulnérables aux terribles forces de la nature…

        2. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
          Pierre-Yves Dambrine

          Philippe,

          Les terres rares ne sont pas si rares MAIS :

          « ..L’extraction, le traitement et la séparation des terres rares sont très coûteux en énergie, en eau et en produits chimiques. De plus, « les gisements les plus importants ont environ 5% de terres rares, mais dans la plupart des cas, c’est plutôt 1% » précise la chercheuse. Cela explique la nécessité d’extraire énormément de roches pour avoir une maigre quantité de terres rares en fin de processus…..

          Creuser de nouvelles mines de terres rares implique également la destruction des milieux naturels et de leur biodiversité. Creuser dans le sol et y déverser des produits chimiques entraîne la dégradation de la qualité de l’eau et des nappes phréatiques. Ces pollutions sont problématiques pour les ouvriers qui, parfois, ne disposent pas d’équipement adapté, et pour les habitants qui voient leur état de santé décliner …..
          D’après le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la consommation de terres rares va augmenter d’environ 8% par an avec l’augmentation de la production d’éoliennes et de voitures électriques et hybrides » affirme la scientifique. Pour l’instant, les industriels extraient les terres rares des mines présentant les plus fortes concentrations. Quand celles-ci seront épuisées, ils se rabattront sur d’autres mines contenant moins de terres rares. Ainsi, les roches du fond de l’océan pourraient être envisagées. Elles sont plus riches en terres rares que la moyenne des roches continentales. Pourtant, leurs concentrations en terres rares restent bien moins élevées que celles des gisements actuels….

          Cette exploitation minière de l’océan causerait cependant des problèmes de détérioration des fonds marins et mettrait en danger des espèces et des populations humaines qui dépendent de leur bon état. En effet, l’exploitation minière entraîne la création de panaches de particules sédimentaires qui ensuite se déposent sur la faune alentour modifiant ainsi les réseaux trophiques. Aussi, le passage des machines sur le fond de l’océan détruit les habitats et entraîne la disparition de la faune abyssale vivant au fond de l’océan et dans les premiers centimètres des sédiments. Également, des métaux lourds pourraient être intégrés aux réseaux trophiques, affecter les consommateurs secondaires et par conséquent l’espèce humaine. L’océan, à considérer comme une seule entité et non comme plusieurs étendues d’eau séparées, subirait partout les conséquences des changements se produisant au fond de l’océan.

           »

          source : CNRS

          IL y a aussi les conditions sociales d’exploitation des gisements, en particulier au Congo, où l’on évoque les minerais de sang :

          https://www.carbone4.com/analyse-risques-matieres-premieres-numerique

          Les USA ne s’intéressent pas qu’à l’Ukraine, il est question aussi d’un partenariat au Congo, malheureusement il y a fort à parier que les populations locales n’en toucheront que des miettes.

          https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2146758/etats-unis-rdc-minerais-entente

  8. Avatar de Khanard
    Khanard

    @Pierre-Yves Dambrine

    Pour ce qui concerne les trois derniers paragraphes je pense que nous pouvons mettre une croix peut être définitive sur tous les aspects que vous abordez . Van Der Leyen , l’Allemagne commencent à nous jouer une petite musique très douve mais persistante que « vous comprenez bien on doit se défendre alors les petits oiseaux, le CO2 , le changement climatique et tout ça tout ça … comprenez bien donc qu’on ne peut plus le financer . »

    Pour reprendre l’image de PJ il y a des petits marqueurs qui commencent à apparaître , suppression des 35h, âge de la retraite poussé à 67 ans, baisse de l’impôt sur les sociétés, à fond sur le nucléaire, sortir le déficit lié au réarmement de la dette etc….etc… alors parler de décroissance, d’impasse du capitalisme , défi climatique et écologique semble relever d’un anachronisme possible.

    Chaque période a sa guerre , occupons nous d’abord de celle qui vient, les autres guerres on verra le moment venu . Mais il sera trop tard .

    Pour en revenir à mon commentaire de 9h11 cette phrase m’interpelle: « établir une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine, qui permettra le rétablissement d’une vie normale dans l’État, dont une partie intégrante sera la tenue d’élections …. » ce qui me laisse penser que Zélensky pourrait durer ad vitam aeternam . Le diable peut se cacher dans des déclarations fort louables.

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Khanard

      Et pourquoi ne nous occuperions-nous pas de faire en sorte que « cette guerre qui vient » n’advienne pas?
      Vous faites preuve ici d’un fatalisme éclairant sur la « démobilisation » citoyenne qui est la cause principale du naufrage des démocraties!

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @Grand-mère Michelle

        je ne suis absolument pas fataliste ! Où avez vous été chercher cette idée ? Je suis réaliste c’est tout . Et je vais vous dire , je suis même optimiste même si je suis effondré ! Vous verrez , une fois qu’on aura tordu le nez à tous ces autocrates qui croient nous dicter leur bon vouloir , après avoir vaincu le communisme (1989) , nos dirigeants vont s’attaquer aux injustices sociales, à la xénophobie, au changement climatique etc…etc… il leur faut juste le temps .

        En fait la guerre est ce qu’il y a de plus simple à faire . On peut détruire à volonté des biens; on peut détruire à qui mieux mieux des équipements militaires qui coutent un pognon de dingue sans que le moindre responsable ne vous convoque autour d’une table pour vous signifier votre licenciement . Essayez d’aller détruire quoique ce soit , vous verrez ce qu’il vous en coutera ! Et dans une guerre on ne parle plus de productivité, de spéculation financière , de droit du travail etc..etc…
        Choquant ? Non réaliste .

        1. Avatar de Grand-mère Michelle
          Grand-mère Michelle

          @Khanard
          N’avez-vous pas écrit : « Chaque période a sa guerre. »?

          Où êtes-vous allé chercher l’idée que tout ce qui fut, sera…forcément?

          Ou peut-être cela vous convient-il, personnellement, d’une manière ou d’une autre, que les êtres humains s’empoignent, se brutalisent et s’entretuent à longueur de temps?
          Ou que cela ne vous interpelle pas, ne vous questionne pas, ne vous touche pas, ne vous attriste pas, ne vous désole pas?
          Ou ignorez-vous que « la réalité » n’existe que dans l’instant, qu’elle est mouvante, modulable et continuellement évolutive?
          « Réaliste » plutôt que fataliste, ou insensible et indifférent…ou ignorant?

  9. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Je discutais, il y a quelque temps déjà avec mon petit fils de ces problèmes de guerre et effectifs des armées : il est une aberration de recruter des jeunes hommes et de les envoyer au casse-pipe car ils représentent l’avenir d’une nation, avenir largement obéré en cas de pertes sur les théâtres d’opérations.
    Pourquoi ne pas prévoir, au travers d’un traité international, l’engagement uniquement de troupes composées d’hommes ayant atteint l’âge de la retraite et au-delà ? Cette disposition présenterait des avantages, ainsi, les guerres seraient largement raccourcies en raison de la fatigue des troupes, et autre avantage, les pertes allégeraient la gestion des systèmes de retraites et aideraient de fait la jeune génération à assurer son avenir…
    Papy, tu es révolutionnaire ! 😇

  10. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Souvent, la résilience consiste à garantir le fonctionnement d’une infrastructure en mode dégradé (low tech).
    L’enseignement et la validation pratique de ces modes sont aussi un impératif pour résister à cette guerre qui se trame dans les coulisses des réseaux de communication et de distribution électrique.
    Le champ de bataille de cette « drôle de guerre » se situe dans un chantage entre la capitulation/réédition et la mort de civils.
    Celui qui s’engage sur ce terrain doit s’attendre à des ripostes identiques sur ses propres infrastructures. Cela implique des modes d’organisation décentralisés, ayant une surface égale ou inférieure à celle de ses ennemis.

  11. Avatar de Khanard
    Khanard

    @Tout me hérisse

    🤣🤣🤣🤣🤣 il va falloir faire des aménagements pour l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ! garnison déambulateurs En avant !!!

    C’était bien essayé ! J’espère que votre petit fils s’occupe bien de votre santé !

    C’est si rare de pouvoir se bidonner ! 🤣🤣🤣🤣🤣🤣

  12. Avatar de gaston
    gaston

    L’IA et la guerre ?

    Nous savons que Trump et son entourage MAGA ont l’intention d’activer un « Nouveau Projet Manhattan » relatif à l’IA afin que le pays ait une position dominante sur la question.

    Attention danger ! Disent Eric Schmitt (ancien patron de Google) et d’autres experts dans un document publié récemment. Une position dominante et agressive de la part des USA, expliquent-ils en substance risque de provoquer de la part de nos concurrents (la Chine) des représailles féroces et des contre-mesures hostiles. Il faut s’assoir autour d’une table et s’entendre sur la question. Un équilibre de la terreur, comme dans le domaine nucléaire en quelque sorte :

    https://techcrunch.com/2025/03/05/eric-schmidt-argues-against-a-manhattan-project-for-agi/

  13. Avatar de ai cartoon generator

    Cet article présente une réflexion captivante et prospective sur l’évolution de la guerre moderne, où la résilience numérique et la paralysie des infrastructures sont au cœur des préoccupations. Il est fascinant de voir comment les concepts de mobilisation et de conscription sont redéfinis pour faire face aux défis à venir. Pour ceux intéressés par l’intersection de la technologie et de la stratégie, notre site web https://aicartoongenerator.org propose des outils créatifs pour illustrer et concrétiser ces idées novatrices.

  14. Avatar de Garorock
    Garorock

    « Le milliardaire assure que l’ex-Twitter subit une «cyberattaque massive». Il a publié ce message en commentaire d’un autre post suggérant un lien entre les manifestations contre le «Doge» (le «département à l’efficacité gouvernementale» que dirige Musk), les magasins Tesla «attaqués» et la panne sur X. «Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…» a ajouté Elon Musk.

    Sur l’application, il est impossible de charger des tweets ou des profils, et même de parcourir le fil d’actualités. Sur la version web, le site de X affiche ce message : «Une erreur s’est produite. Essayez de recharger la page.»

    La dernière panne mondiale du réseau social remonte à fin 2023. De nombreux utilisateurs se sont alors tournés vers les plateformes concurrentes comme Bluesky pour communiquer leur désarroi. D’autres en ont profité pour se moquer du réseau social, vivement critiqué depuis son rachat par Elon Musk qui y a réduit à néant la modération. «X est en panne, les fusées SpaceX explosent , l’action Tesla chute, énumère un internaute. Beau travail Elon !»
    https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/le-reseau-social-x-touche-par-plusieurs-pannes-mondiales-ce-lundi-20250310
    Yep!

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