L’allocution du Président de la République française ce soir à 20h

Parvenir à décrire le piège dans lequel nous sommes tombés en à peine quelques semaines sans mentionner la trahison des États-Unis, sans dénoncer l’allégeance abjecte de Trump à Poutine, demande un certain talent. Quoi qu’il en soit, un Trump à la botte de Poutine, renversant des alliances vieilles d’un siècle, nous plonge dans une nouvelle « drôle de guerre » *, dont la déclaration qui nous a été faite par Trump, a été entérinée ce soir par Emmanuel Macron.

Les anti-américanistes primaires voient de l’eau apportée à leur moulin mais, source de dissonance cognitive pour eux, ils sont obligés de joindre à leur exécration, le nouveau compère des États-Unis : la Russie, pour laquelle il ne sont par ailleurs jamais à court d’excuses, de justifications, et autres circonstances atténuantes d’ordres divers.

* plus que probablement traduction maladroite en son temps de « phoney war », c’est-à-dire « guerre factice », par un brave Français fidèle à sa nation en étant peu doué pour les langues étrangères, qui a dû confondre « phoney war » avec « funny war » !

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99 réponses à “L’allocution du Président de la République française ce soir à 20h

  1. Avatar de Roger Butor
    Roger Butor

    Cher Paul, les américains (les anglo-saxons) ont toujours privilégié leurs intérêts économiques et ceci, les préservant du romantisme idéologique qui nous piège en effet, a toujours été à leur avantage. Ainsi la « cavalerie de St-Georges » – l’argent – leur a donné l’ascendant aux Indes sur la France qui n’a pu conserver que les fameux comptoirs, comptine de notre enfance (Chandernagor, Pondichéry)… Leur aide « généreuse » durant la WW2 a dû être remboursée alors que la France de Louis XVI a failli économiquement et politiquement d’une assistance dispendieuse et sans contrepartie, sauf à embêter les Anglais, issue de ce romantisme des Lumières naissantes et qui est toujours d’actualité, hélas. Les Etats-Unis voient davantage d’intérêt économique et politique à s’allier à la Russie et nous, « Européens », pleurons sur cet idéal des « valeurs » piétiné que l’on croyait partagé. De Gaulle et Mitterrand voyaient en les Etats-Unis nos vrais ennemis. Avaient-ils raison ? Les événements que nous traversons nous le diront….

    1. Avatar de Nikolaz
      Nikolaz

      L’exécration des États-Unis a tout de même des limites. Quand un européen émigre, c’est en général là-bas. Le sentiment de trahison vient probablement aussi de là : les États-Unis ont toujours été considérés comme une espèce de prolongation de l’Europe. Est-ce qu’on assiste également à une rupture civilisationnelle ?

      1. Avatar de ThomBillabong
        ThomBillabong

        C’est fini, ça !
        Ca eut été. Il y a 30 ou 40 ans.
        Maintenant, c’est l’Australie, l’Asie, l’Europe et ailleurs.
        Regardez les stats, non pas sur les étudiants mais sur les migrations de l’OMI.

  2. Avatar de Thomas
    Thomas

    Amusant le dernier « à l’air libre » de Mediapart. Ils invitent Régis Genté qui vient de sortir (octobre 2024) son livre « Notre homme à Washington, Trump dans la main des Russes ». Paul, avez-vous envoyé vos livres à Mediapart  ? En tous cas, ils ne vous ont pas lu…
    Votre analyse sur le rapprochement officiel Russie-USA, que devient la Chine, et les BRICS ? La Russie change ses alliances pour favoriser les USA au détriment de la Chine ? Vers ou s’écoule le pétrole et le gaz avec les deux plus gros producteurs ensembles contre l’Europe, et potentiellement la Chine ? D’ailleurs est-ce que la Chine reste l’ennemie numéro 1 des USA, au moins sur le plan économique ? Je suis perdu.

  3. Avatar de Ovni de Mars
    Ovni de Mars

    Sa stratégie militaire en Ukraine et son suivisme pro-Américain ayant lamentablement échoué, ce fou furieux de Macron veut maintenant utiliser la peur et la menace imaginaire d’une attaque des Russes pour ratisser l’épargne des Français au profit de ses copains militaires et marchand d’armes.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Z’ont qu’a pas avoir de l’argent en trop les français!
      Ça leur apprendra.
      Z’avez qu’a l’investir dans les éco-villages…
      😎

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Purée les éco-villages, la transition écologique, la biodiversité, le droit à la paresse, le village global, les dividendes de la paix, la démilitarisation, et paf, nous revoilà revenus aux discours sur les Tanks, les Missiles, la dissuasion nucléaire.

        Bon, je serai complotiste sur les bords, je finirai par me dire, le Covid en 2020, La Guerre économique voir militaire Mondiale en 2025, y a un côté de la stratégie de la peur et du chaos, toussa toussa… Parce que hein, y se connaissent tous. 😀

        Mais je noterai comme le disait avec lucidité et intelligence feu, Georgescu Roegen, que : chaque bout de minerai de fer tiré du sol et mis dans choses stupides, ça sera autant de pioches en moins pour les agriculteurs du futur. On en est encore là.

      2. Avatar de Jacques Racine
        Jacques Racine

        Copilot:
        « L’idée d’une « justice d’inspiration freudienne » pourrait dialoguer de manière stimulante avec l’approche de *Pulsion* de Lordon et Lucbert, notamment en croisant psychanalyse et analyse sociale. Voici quelques liens et ponts possibles entre les deux perspectives :

        #1. Les pulsions et les dynamiques sociales;
        – Lordon et Lucbert explorent comment les pulsions inconscientes façonnent les rapports sociaux et politiques. Une justice « freudienne » pourrait aussi interroger les désirs, les refoulements et les conflits inconscients au cœur des institutions juridiques et des notions de droit.
        – Par exemple, quelle part de « jouissance » (dans le sens psychanalytique) sous-tend l’exercice de la loi ou l’application des punitions ?

        #2. Déconstruction des idéaux;
        – Freud montre que les idéaux moraux peuvent être une sublimation des pulsions, parfois dans des formes oppressives. Lordon, en critiquant les structures capitalistes et fascistes, engage également une réflexion sur ces idéaux sociaux et leurs racines pulsionnelles. Jorion pourrait alors réfléchir à une justice qui tienne compte de ces dynamiques inconscientes tout en évitant les dérives oppressives.

        #3. Interdépendance entre individuel et collectif;
        – *Pulsion* met l’accent sur l’interface entre inconscient individuel et structures collectives. Une justice inspirée par Freud, intégrant cette même idée, pourrait chercher à comprendre comment les pulsions individuelles interfèrent avec l’équilibre et la solidarité sociale.

        #4. Repenser la responsabilité;
        – Les deux travaux invitent à questionner la notion de responsabilité : dans quelle mesure nos actions sont-elles dictées par des forces inconscientes, et comment une justice pourrait-elle intégrer cette reconnaissance sans sacrifier l’éthique ou l’équité ?

        En ce sens, le travail de Lordon offre à Jorion une caisse de résonance pour développer une pensée de la justice qui inclut les dynamiques pulsionnelles tout en cherchant à dépasser les limitations traditionnelles de la psychanalyse dans un cadre social. »

    2. Avatar de Antonin Arlandis
      Antonin Arlandis

      L’extrême droite, Poutine et Trump ont déjà perdu. Ils n’ont comme solutions que le KO et la destruction. Soit ils seront vaincus par la démocratie et le keynésianisme qui trouvera comme avant les solutions, soit ils entraîneront l’humanité dans leur chute, y compris les gens qui les soutiennent par désespoir, méchanceté et / ou bêtise. Je parie sur la première option !

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        La démocratie et le keynésianisme, Antonin, c’est comme l’ONU, ils n’ont pas d’armée!
        Ou alors leur armée c’est nous!
        C’est qui: »nous »?
        Ceux qui veulent du Keynesianisme*?
        D’après les dernières élections, ça fait pas bézef!
        Ils nous faudrait des missiles. Ou un sain(t) tryptique.
        Sans quoi nous restera plus que les canadiennes et les bérets…
        * Des chochottes d’après certains pacifistes…

      2. Avatar de Vincent Rey
        Vincent Rey

        Eh non ! Paul Jorion a bien expliqué pourquoi le keynesianisme ne peut plus fonctionner.

        D’ailleurs cher Paul, ce serait utile de développer un peu ce point dans une vidéo, ce serait certainement utile à la gauche en général.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Rappelez-moi pourquoi le keynésianisme ne peut plus fonctionner ?

          1. Avatar de Vincent Rey
            Vincent Rey

            parce que la technologie détruit les emplois plus vite qu’il ne se créent, et bien avant que de nouveaux besoins issus de cette technologie ne voient le jour, créant de toutes façon les emplois et en nombre bien moindre.

            Et pourtant on continue à croire en cette fable de la destruction créatrice d’emploi de Schumpeter, alors que l’IA s’apprête à accélérer ce mouvement…

            Au moins Elon Musk a dit la vérité au politique. N’a-t-il pas déclaré au 1er ministre anglais à Londres en 2022 : « there will come a point where (…) no jobs is needed »
            Pourquoi le politique n’écoute pas les gens qui savent ?

            Et alors pour en revenir à la relance Keynesienne qui ne peut plus marcher, le cercle vertueux keynésien censé s’installer (création d’emploi par injection d’argent public – consommation – redynamisation du marché – création d’emploi privé – croissance) ne peut plus fonctionner, parce que l’objectif n’est pas la création d’emplois publics pour la création d’emplois publics, mais la croissance et la création d’emplois privés, impulsée par de la dette en créant des emplois ou des chantiers publics.

        2. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Vincent Rey

          Ce n’est pas que le keynésianisme ne puisse plus fonctionner c’est surtout et avant tout que certains économistes ont délibérément fait le choix de récuser le keynésianisme au profit du «  »hayekisme «  » et malheureusement ce qu’accompli Trump dans sa politique économique n’est qu’une des conséquences de ces choix .

          1. Avatar de Vincent Rey
            Vincent Rey

            @ Khanard

            Cette opinion repose sur l’idée que les besoins humains sont infinis. Or il ne le sont pas. Il y a des besoins primaires (vitaux), et des besoins moins urgents, et enfin des besoins marginaux.

            Si l’économie fournit les 3 avec de moins en moins d’hommes…ni le Hayekisme ni le Keynesiannisme ne peut y faire quelque chose…

    3. Avatar de Nialoo
      Nialoo

      Même la nostalgie de Poutine pour l’Empire Russe et l’URSS est imaginaire pour lui même, paraît-il… 😉

  4. Avatar de arkao

    Des armes , des chouettes, des brillantes
    Des qu’il faut nettoyer souvent pour le plaisir
    Et qu’il faut caresser comme pour le plaisir
    L’autre, celui qui fait rêver les communiantes

    Des armes bleues comme la terre
    Des qu’il faut se garder au chaud au fond de l’âme
    Dans les yeux, dans le cœur, dans les bras d’une femme
    Qu’on garde au fond de soi comme on garde un mystère

    Des armes au secret des jours
    Sous l’herbe, dans le ciel et puis dans l’écriture
    Des qui vous font rêver très tard dans les lectures
    Et qui mettent la poésie dans les discours

    Des armes, des armes, des armes
    Et des poètes de service à la gâchette
    Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
    Au bout d’un vers français brillant comme une larme

    Léo Ferré (de la cinquième colonne 😉 )

  5. Avatar de Jean-Baptiste AUXIETRE
    Jean-Baptiste AUXIETRE

    L’épargne pour les morts ? Vous croyez à la vie éternelle : elle est d’un autre monde !

    1. Avatar de Nikolaz
      Nikolaz

      Et imaginez donc, un Au-delà doté d’un système financier permettant de profiter de son épargne !
      En cherchant bien, il doit bien se trouver quelques évangélistes adeptes de la doctrine de la prospérité qui conçoivent ainsi leur éternité céleste.

  6. Avatar de JMarc
    JMarc

    « source de dissonance cognitive pour eux »
    Ils ont leur panacée : Poutine n’est que la victime des manipulations de l’Empire (le seul au monde, l’US).

  7. Avatar de Jacques Racine
    Jacques Racine

    Tout sur le conventionnel, rien sur le numérique ni sur l’IA, ni même sur le nrbc. On espère quand même qu’il y a une caisse noire dédiée quelque part… on en saura peut-être plus après le 13 mars!

  8. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Il faut aussi écouter le discours en retour de Trudeau suite à la décision de la hausse des taux de douane de 25% par le gouvernement US. De bonne qualité.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Oui, je l’ai mis hier ici, je ne sais plus où.

        1. Avatar de Thomas Jeanson
          Thomas Jeanson

          Je sais pas trop comment dire cela,
          Mais ce genre de période crée des conditions extraordinaires pour les destinées des personnes en responsabilité ( Zelensky un ancien humoriste, se prends le bec avec Trump, et mets fin à 80 ans d’équilibre mondial )

          Est ce que les événements sont capables de s’imposer par leur gravité, et transformer des petits combinards néolibéraux corrompus comme Macron et Trudeau en vrais hommes politiques ?

          1. Avatar de CloClo
            CloClo

            Sinon, au cas où, j’ai du temps de libre en ce moment, je suis près à faire don de ma personne, mince, c’est pas la bonne formulation, oups désolé, je reformule : « Je n’ai à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ».

            1. Avatar de Garorock
              Garorock

              Moi j’hésitais entre faire don de mes organes à la démocratie ou à la science. Finalement j’ai décidé de les donner au MatouGPT.
              Comment avoir un meilleur destin?!
              😎

  9. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Ce qui sera intéressant d’observer concernant l’OTAN et ses doctrines, ce sera le devenir des 150 ogives nucléaires B61 américaines confiées à plusieurs pays européens (+Turquie) avec, bien entendu, clefs d’activation US ?

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Leur devenir est américain. Elles vont retourner au Texas protéger le data center d’Elun et à la place les belges et les autres peuple du sous-continent Européen auront des ogives made in France, des chouettes, des brillantes, pour protéger leur petits culs pendant qu’ils feront pacifiquement du yoga ou des courses sur Amazon….
      Yep!

  10. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Une chose est sure en tous cas, D.Trump signe la fin de la ‘mondialisation heureuse’ basée sur l’ouverture des frontières et la liberté du commerce sans entraves, il reste toutefois intransigeant concernant son dollar fétiche.
    Je suis également curieux des suites à la visite évoquée de Fort Knox et de son stock de lingots d’or fourrés au tungstène ?

    1. Avatar de Vincent Rey
      Vincent Rey

      oui. Il y a là dedans une forme de constat, qui ne sera peut-être pas inutile : le constat de l’impuissance du capitalisme pour améliorer la condition des gens.

      findutravail.net

  11. Avatar de Michel Gaillard
    Michel Gaillard

    Pour ce qui me concerne…. Je n’achèterai plus rien de ricain et inciterai mes connaissances à faire pareil.

    1. Avatar de Vincent Teixeira
      Vincent Teixeira

      Oui – au moins, même si une goutte d’eau (à faire couler, de gouttes à gouttes), idem !

    2. Avatar de Thomas
      Thomas

      Parfois, le choix n’est pas permis. Notamment sur des produits de santé (et là impossible de s’en passer), sur l’informatique aussi (yapluka faire durer le matos). Peu de puces sont fabriquées aux US, mais la plupart y sont conçues.

      1. Avatar de Nikolaz
        Nikolaz

        En effet, j’ai rarement vu des produits américains dans les rayons des supermarchés (à part les pomelos de Floride), mais plus souvent du matériel industriel en lien avec l’hygiène ou la santé (machines à laver de grande capacité, matériel médical).

  12. Avatar de Robin Denis
    Robin Denis

    Ho ! Pu… tine ça va être dure ?
    Ne plus avoir acheter américain, russe, chinois indien !!!
    Bon ne plus rien acheter du tout !!!
    Cela sauve la planète et nous fait vivre locale
    C’est le rêve de qui ces idées ?
    Heureusement nous avons notre culture culinaire 👍👍👍

  13. Avatar de Hervey

    En invitant Poutine à Versailles et Trump à Notre Dame, le Président Macron a amplement participé au rapprochement.
    Son silence parle pour lui.
    L’entremetteur n’a rien vu venir.
    (Je plaisante un peu pour casser l’ambiance).

  14. Avatar de Thomas jeanson
    Thomas jeanson

    Sur les causes qui nous ont amené là, Jancovici dira que c’est une question d’énergie, Vincent Rey dira que c’est la fin du travail, Philippe Soubeyran dira QU’IL FAUT TOUT ARRÊTER parce que c’est systémique, on peut ajouter la fragilité de nos institutions devant des  » rogue personnality  » ….

    Pour moi, un symptôme avant coureur reste la corruption financière qui vient précisément affaiblir, tout ce que la société mets en place afin préserver le long terme.

    Il faut écouter Fabrice Arfi à la commission sénatoriale :

    Aucun pays, aucune société ne peut durer paisiblement au niveau de
    corruption qui est le notre aujourd’hui.

    https://youtu.be/ROOUt78rbzA?si=9oCouzJshdIutRCc

  15. Avatar de Alex
    Alex

    Monsieur le Président
    Je vous fais une lettre
    Que vous lirez peut-être
    Si vous avez le temps
    Je viens de recevoir
    Mes papiers militaires
    Pour partir à la guerre
    Avant mercredi soir
    Monsieur le Président
    Je ne veux pas la faire
    Je ne suis pas sur terre
    Pour tuer des pauvres gens
    C’est pas pour vous fâcher
    Il faut que je vous dise
    Ma décision est prise
    Je m’en vais déserter
    Depuis que je suis né
    J’ai vu mourir mon père
    J’ai vu partir mes frères
    Et pleurer mes enfants
    Ma mère a tant souffert
    Qu’elle est dedans sa tombe
    Et se moque des bombes
    Et se moque des vers
    Quand j’étais prisonnier
    On m’a volé ma femme
    On m’a volé mon âme
    Et tout mon cher passé
    Demain de bon matin
    Je fermerai ma porte
    Au nez des années mortes
    J’irai sur les chemins
    Je mendierai ma vie
    Sur les routes de France
    De Bretagne en Provence
    Et je dirai aux gens
    Refusez d’obéir
    Refusez de la faire
    N’allez pas à la guerre
    Refusez de partir
    S’il faut donner son sang
    Allez donner le vôtre
    Vous êtes bon apôtre
    Monsieur le Président
    Si vous me poursuivez
    Prévenez vos gendarmes
    Que je n’aurai pas d’armes
    Et qu’ils pourront tirer »
    Boris Vian  » Le déserteur »

    https://www.youtube.com/watch?v=gjndTXyk3mw

    1. Avatar de Paul Jorion

      Vous ne faites pas la différence entre refuser de participer à une guerre coloniale visant à réprimer le mouvement indépendantiste algérien, et s’élever contre un despote impérialiste russe et ses visées expansionnistes sur nous et nos alliés. C’est malheureusement tout vous, ça !

      1. Avatar de Jean-Michel
        Jean-Michel

        Mais, et vous Paul, c’est pour échapper à quelle guerre coloniale que vous êtes devenu objecteur de conscience ?

        1. Avatar de Paul Jorion

          Excellente question ! Et qui permet un rappel historique salutaire.

          Le soutien belge implicite à l’indépendance du Katanga.

          ChatGPT o3-mini :

          Le Katanga, avec ses gisements de cuivre, de cobalt et d’uranium, représentait un intérêt économique stratégique.

          Les historiens continuent de débattre du degré réel d’implication belge. Les recherches montrent que si des liens forts subsistaient entre certains cercles belges et le régime de Tshombe, la position officielle de la Belgique oscillait entre la défense d’intérêts économiques et le respect des principes de souveraineté nationale.

          La compagnie Union Minière, officiellement connue sous le nom d’Union Minière du Haut Katanga (UMHK), a joué un rôle déterminant dans la dynamique économique et politique du Katanga, avant et après l’indépendance du Congo. Voici quelques points clés concernant son implication :

          1. Une présence économique dominante

          • Exploitation des ressources :
            L’UMHK contrôlait une part importante de l’extraction du cuivre, du cobalt et d’autres minéraux stratégiques dans la région du Katanga. Cette domination économique faisait de l’UMHK un acteur incontournable dans la gestion des richesses du territoire.
          • Intérêts coloniaux et post-coloniaux :
            Durant la période coloniale, la compagnie servait les intérêts économiques de la Belgique en assurant l’exploitation rentable des ressources naturelles. Après l’indépendance, ces intérêts se sont poursuivis et ont continué d’influencer les rapports de force régionaux.

          2. Influence politique et soutien indirect à la sécession du Katanga

          • Liens étroits avec les élites locales et belges :
            Grâce à des relations étroites avec certains responsables politiques belges et locaux, l’UMHK a contribué à créer un climat favorable à l’autonomie régionale. Ce réseau d’influence a pu faciliter le soutien tacite à la déclaration d’indépendance du Katanga.
          • Soutien économique à Moïse Tshombe :
            La stabilité financière et l’exploitation continue des mines constituaient des atouts majeurs pour le régime de Tshombe. L’UMHK, en tant que garant de cette stabilité économique, a ainsi indirectement contribué à la pérennité du mouvement sécessionniste.

          3. Enjeux et controverses historiographiques

          • Double jeu des intérêts économiques :
            Tandis que l’UMHK se voulait un moteur de développement économique dans le Katanga, ses pratiques et son influence sur les décisions politiques ont souvent été critiquées. Les historiens débattent encore de l’ampleur réelle de son rôle dans la crise congolaise, oscillant entre soutien opportuniste aux élites locales et instrument de la politique coloniale belge.
          • Héritage post-colonial :
            Les retombées de cette implication se font encore sentir aujourd’hui, tant en termes d’organisation économique régionale que dans les mémoires collectives des populations concernées.

          Conclusion

          En résumé, l’Union Minière du Haut Katanga a été bien plus qu’un simple opérateur minier : elle a joué un rôle stratégique en assurant la continuité des intérêts économiques belges dans la région et en influençant, de manière directe ou indirecte, les dynamiques politiques entourant la sécession du Katanga. Cette double dimension économique et politique a fait de l’UMHK un acteur central dans l’histoire de la crise congolaise et de la décolonisation.

          La bataille de Kolwézi s’inscrit dans le contexte plus large de la crise du Katanga, où les intérêts économiques et politiques – notamment le soutien belge et l’influence de la compagnie Union Minière – ont joué un rôle déterminant. Voici comment ces facteurs se sont manifestés :

          1. Contexte et enjeux stratégiques

          Kolwézi, en tant que centre minier et position stratégique dans le Katanga, était au cœur des rivalités entre le gouvernement central congolais et le régime sécessionniste. La bataille reflétait la lutte pour le contrôle des ressources et la légitimité politique dans la région.

          2. Influence des intérêts économiques

          • Contrôle des ressources :
            La présence d’importantes ressources minières autour de Kolwézi renforçait l’intérêt des acteurs économiques. L’Union Minière, par exemple, avait tout intérêt à maintenir une stabilité favorable à l’exploitation de ses mines. En soutenant financièrement et logistiquement le régime de Tshombe, elle a contribué à la consolidation des forces sécessionnistes dans la région, y compris lors de la bataille de Kolwézi.
          • Stratégie économique et politique :
            Le maintien du contrôle sur Kolwézi permettait de sécuriser des flux de revenus essentiels pour les élites locales et pour les acteurs économiques belges. Ce double intérêt – économique et politique – a favorisé l’investissement en ressources, tant humaines que matérielles, pour défendre la région.

          3. Le soutien belge et l’implication indirecte

          • Réseaux politiques et militaires :
            La Belgique, à travers des liens historiques et économiques forts avec le Katanga, a contribué, de façon souvent indirecte, à soutenir les forces sécessionnistes. Ce soutien s’est traduit par l’envoi de conseillers et de mercenaires qui ont participé aux opérations militaires, y compris dans et autour de Kolwézi.
          • Maintien d’un statu quo favorable :
            En continuant d’entretenir des relations privilégiées avec l’Union Minière et en intervenant dans la sphère militaire, la Belgique a contribué à créer un environnement dans lequel les forces du Katanga pouvaient mobiliser des ressources pour défendre des positions stratégiques. La bataille de Kolwézi en fut un exemple, où la conjonction de soutien matériel et d’expertise militaire a permis de prolonger l’existence de l’appareil sécessionniste.

          4. Conséquences et héritage

          • Impact sur le conflit :
            La mobilisation de ces facteurs a accentué la militarisation du conflit dans le Katanga et contribué à la persistance de la sécession, en particulier dans des zones riches en ressources comme Kolwézi.
          • Débats historiographiques :
            Si certains historiens soulignent que ce soutien a permis de conserver une certaine stabilité économique pour les acteurs locaux, d’autres critiquent la manière dont ces interventions ont contribué à l’aggravation du conflit et à l’enlisement de la situation politique dans la région.

          Conclusion

          En somme, les intérêts économiques – incarnés par la présence et l’influence de l’Union Minière – ainsi que le soutien indirect (voire parfois direct) de la Belgique ont été des éléments clés dans la bataille de Kolwézi. Ils ont permis aux forces sécessionnistes de disposer des ressources nécessaires pour défendre leurs positions, tout en exacerbant les tensions avec le gouvernement central, ce qui a eu des répercussions durables sur l’évolution de la crise congolaise.

          1. Avatar de Grand-mère Michelle
            Grand-mère Michelle

            @Paul Jorion

            Oui, en effet, les intérêts et intentions grossières de l’Union Minière (constituée d’êtres humains, faut-il le rappeler) ont tout fait pour semer la zizanie au Congo (tout frais « indépendant »), et contribuer aux visées sécessionnistes de « personnages politiques » qui lui étaient inféodés.
            Elle a d’ailleurs (quasi certainement, E. Davignon pourrait en parler s’il décidait de dire TOUTE la vérité) contribué aussi à défaire et assassiner son premier Premier Ministre, l’idéaliste mais néanmoins pragmatique, P.Lumumba, partisan de la préservation de l’unité de son pays.
            Je m’en souviens comme si c’était hier…et pourtant je n’avais que 11ans… et on m’avait appris cette année-là, à l’école(en 6eme primaire) que le Congo était MA propriété de future citoyenne belge, en me faisant inscrire sur une carte géographique les diverses ressources de ses diverses régions.

            Événements qui, entre autres, ont probablement contribué à me dissuader de jamais devenir « propriétaire »… ni « patriote »…

      2. Avatar de Philippe
        Philippe

        Etes-vous vraiment sur que cette chanson de Boris Vian ne se rapporte qu’a la guerre d’Algérie ?
        ‘J’ai vu partir mon père…’ se réfère déjà à une époque précédente. Je pense que c’est un appel à l’objection de conscience et même à la désertion bien plus universel et global. La chanson ne fait d’ailleurs pas référence à la guerre d’Algérie même si elle a été écrite à cette époque.
        Je pense que Boris Vian à profité du contexte de cette guerre coloniale pour s’exprimer sur le sujet de la conscription.

        1. Avatar de Paul Jorion

          GPT 4o :

          Boris Vian a écrit *Le Déserteur* en 1954 en réaction au climat de violence et de guerre de son époque, notamment la guerre d’Indochine (1946-1954) et les prémices de la guerre d’Algérie (1954-1962). La chanson prend la forme d’une lettre adressée au président de la République, où un homme annonce son refus de partir à la guerre et sa décision de déserter.

          ### Contexte :
          1. **Opposition aux guerres coloniales** : La chanson a été écrite juste avant la défaite française à Dien Bien Phu (mai 1954) et la signature des accords de Genève mettant fin à la guerre d’Indochine. Vian exprime un rejet clair de l’engagement militaire dans ces conflits, qu’il perçoit comme injustes.

          2. **Un message pacifiste** : Vian, antimilitariste convaincu, condamne non seulement la guerre mais aussi la violence sous toutes ses formes. Il exprime une position humaniste qui prône la paix et la résistance individuelle face à la barbarie.

          3. **Un texte subversif** : La chanson, considérée comme une incitation à la désertion, est interdite de diffusion à la radio dès sa sortie et censurée jusqu’en 1962. Le climat politique sous la IVe République, marqué par l’instabilité et les tensions liées à la décolonisation, ne tolère pas un tel message pacifiste.

          4. **Une dimension personnelle ?** : Bien que Vian n’ait pas participé directement à la guerre, il a grandi dans un monde marqué par les conflits mondiaux. Sa santé fragile l’avait exempté du service militaire, mais il exprimait à travers ses écrits et chansons un profond rejet des obligations belliqueuses imposées aux citoyens.

          ### Impact et postérité :
          Malgré la censure, *Le Déserteur* est devenu un hymne pacifiste, repris et adapté dans de nombreuses langues. Il a trouvé un écho particulier lors des contestations contre la guerre du Vietnam dans les années 1960 et continue aujourd’hui d’être un symbole de la résistance à la guerre et à l’oppression.

          Ainsi, Boris Vian a écrit *Le Déserteur* non seulement pour dénoncer la guerre et son absurdité, mais aussi pour défendre un idéal de liberté individuelle et de non-violence face aux exigences d’un État en guerre.

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            « Le Déserteur », pacifiste dans sa version édulcorée !
            Car si la fin connue est :
            « Monsieur le président.
            Si vous me poursuivez,
            Prévenez vos gendarmes
            Que j’emporte des armes
            Et que je sais tirer. »

            Pas si pacifiste que ça le Boris Vian !😉

            A l’origine, la fin de Vian était celle ci :
            « Monsieur le président.
            Si vous me poursuivez,
            Prévenez vos gendarmes
            Que je n’aurai pas d’armes
            Et qu’ils pourront tirer.

            1. Avatar de Pascal
              Pascal

              Euh, je crois que j’ai inversé les deux versions 😂
              Il est temps d’aller dormir.

              1. Avatar de Tout me hérisse
                Tout me hérisse

                Un brin d’humour dans cette période de tensions : https://youtu.be/quaVHdS4c9w?si=rHZCv5F5HFZNCXfG
                Mais après tout, pourquoi pas travailler l’idée du ‘tonton de Boris Vian’ et organiser un forum de tous les dirigeants mondiaux, et… 🎆

    2. Avatar de DDL
      DDL

      Il faudrait la traduire en russe et en nord coréen, puis trouver un moyen de la faire écouter dans ces pays.

  16. Avatar de Garorock
    Garorock

    « Une force aérienne européenne de 120 avions de combat pourrait être déployée pour sécuriser le ciel des attaques russes sur Kiev et l’ouest de l’Ukraine sans nécessairement provoquer un conflit plus large avec Moscou, selon un plan élaboré par des experts militaires.

    Selon ses partisans , Sky Shield serait une zone de protection aérienne dirigée par l’Europe et exploitée séparément de l’OTAN pour mettre un terme aux attaques de missiles de croisière et de drones russes sur les villes et les infrastructures, fonctionnant potentiellement dans le cadre de la « trêve dans le ciel » proposée par le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, cette semaine.

    Elle couvrirait les trois centrales nucléaires ukrainiennes en activité et les villes d’Odessa et de Lviv, mais pas la ligne de front ni l’est du pays. Selon un article récemment publié, elle pourrait « avoir un impact militaire, politique et socio-économique plus important que 10 000 troupes terrestres européennes ».
    https://www.theguardian.com/world/2025/mar/06/european-led-ukraine-air-protection-plan-could-halt-russian-missile-attacks

    Un dôme de fer avant l’heure en somme….

    1. Avatar de Nikolaz
      Nikolaz

      De toute façon, face à une doctrine évolutive de la Russie sur l’usage de son arme nucléaire, les occidentaux devront ajuster très subtilement leur implication dans les aspects matériels du conflit :

      – qui pilote les avions ?
      – qui est au sol ? Qui participe aux incursions dans les territoires annexés de l’est de l’Ukraine ? Qui pénètre, le cas échéant, en Russie.

      1. Avatar de Vincent Rey
        Vincent Rey

        Je ne suis pas spécialiste, mais à mon avis, les rafales se pilotent tout seul et même en escadrille… à confirmer. Il y a bien 10 ans, j’ai entendu de la bouche de cet informaticien créateur du système d’exploitation embarqué qu’ils pouvaient faire en substance des choses…collaboratives. Pourquoi mentionner cela ? les pilotes collaborent depuis des lustres…c’est sans doute que ce n’était pas « human made »

        findutravail.net

  17. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    « Dividendes de la paix » ou dividendes de l’infamie ?

    Ah, la poésie macronienne ! Ces « dividendes de la paix » qu’on nous vend comme un héritage à léguer à nos enfants… Traduction : entassons les missiles, privatisons les hôpitaux, et laissons les milliards de la finance-casino pourrir dans les paradis fiscaux ! Pendant que les hôpitaux crèvent sous les cyberattaques et que les écoles et « quartiers sensibles » deviennent des « zones de non-droit », les actionnaires, eux, se gavent de 81 milliards d’euros de dividendes en 2025.

    Quelle noblesse d’âme, que d’engager les espérances désabusées, incertaines, de futures générations (plus de 6 n’y suffisent pas pour les plus pauvres, précaires, discriminées de façon systémique, à trouver une place dans la file d’attente de l’escalier social effondré) de ne pas abandonner à la taxation, les dividendes faits en « temps de paix » !

    Le « roi Jupiter » nous sermonne : « Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix ». Traduction : Piochez, prolos, pour que les marchés touchent leurs 10 % de rendement sur vos impôts ! Les « engagements » dont il parle ? Des stocks d’armes à financer sur le dos des précaires, pendant que les GAFAM et le CAC40 pissent allègrement pour fertiliser les 6.000 milliards d’épargne oisive. Priorités, que diable !

    Austérité : quand le néolibéralisme joue les vierges effarouchées

    « Pas d’augmentation des impôts ! » clame-t-il, saint-bernard des nantis. Mais qui paiera la note ? Les mêmes qui triment pour des RSA sous tutelle algorithmique, et obligation de travailler gratuitement pour ne pas sombrer dans le piège des NON RECOURS, pendant que les retraites chapeaux des PDG défiscalisés pèsent plus lourd que le PIB d’un pays africain. La « politique de l’offre » ? Un ruissellement de merde néolibérale : on gave les multinationales de subventions, on leur offre des « réformes courageuses » (lire : licenciez, précarisez, détruisez), et on s’étonne que les services publics ressemblent à des épaves.

    Et ce culot de parler de « sacrifices » ! Les vrais sacrifices ? Ceux des infirmières en burn-out, des profs payés en clopinettes, des allocataires du RSA traqués comme des criminels… Pas ceux des spéculateurs qui parient sur la famine ou la guerre, une « Riviera Méditerranéenne » ou les risques de la malbouffe et obésité, pour engraisser leurs portefeuilles. Socialisons les pertes, privatisons les vies !

    Géopolitique de l’hypocrisie : Poutine, Trump, même combat ?

    « La patrie a besoin de vous ! » tonne Macron, index pointé vers Moscou. Mais qui a besoin de qui ? Les peuples, ou les marchands d’armes et les oligarques made in France qui carburent aux énergies fossiles russes ? Pendant qu’on « ennemise » Ivan, on ignore que les copains de la finance blanchissent l’argent de Poutine via des montages offshore… Hypocrisie, ton nom est Realpolitik.

    Et pendant ce temps, l’extrême droite ricane. Elle enfle comme un chancre, drapée dans le drapeau tricolore, pendant que la droite dure joue les funambules sur la corde raciste. Leur programme ? « Baissez les impôts des riches, expulsez les pauvres, et priez en cachette, pour que les IA remplacent les chômeurs ! » Trump, Poutine, Le Pen… Mêmes marionnettes, mêmes ficelles : diviser pour mieux piller.

    L’arnaque des « financements privés » ou l’art de vendre l’espoir en kit

    Macron le prophète : « Il faudra des réformes, du courage ! ». Traduction : Piochez dans les retraites, cassez le Code du travail, et confiez l’hôpital public à BlackRock. Les « financements privés » ? Une escroquerie légalisée : l’État paie, les actionnaires empochent, et monsieur Tout-le-Monde raque pour des autoroutes à péage ou des EHPAD lucratifs. Le capitalisme, stade suprême : privatiser l’oxygène, monnayer l’espoir.

    Et cette fable des 3 % de déficit, ce fétiche néolibéral plus absurde qu’un parapluie en plomb ! Taxer l’épargne oisive à 2 % ? « Crime de lèse-marché ! » hurle le Medef. Pourtant, 120 milliards tomberaient dans les caisses… De quoi sauver l’hôpital, l’école, et clouer le bec aux pleurnichards de l’austérité et de la dette publique insupportable. Mais non : mieux vaut engraisser les fonds vautours qui spéculent sur la dette grecque ou ukrainienne. Business as usual.

    Épilogue : Le monde d’après… ou le cauchemar ubérisé

    Le « monde d’après » nous guette : des IA défiscalisées remplaceront les fonctionnaires, un actif trimera pour trois retraités, et les robots bosseront 24h/24… pour que les dividendes du CAC40 battent des records. La planète brûle ? Qu’importe ! La « croissance » doit repartir, ce cancer déguisé en potion magique – guerre ou paix, importe peu.

    Mais gare à la révolte… Car le vrai « coût » qui menace n’est pas celui des retraites, mais celui de l’impunité. Quand les jours heureux se mesurent en points de Bourse, que reste-t-il ? Un peuple à vif, une planète en cendres, et des milliardaires qui rient dans leurs bunkers.

    Alors oui, menons une guerre d’enfer aux paradis fiscaux ! Confisquons les paris pourris de la finance-zombie ! Et que chaque euro public sauvé soit un coup de balai dans l’écurie d’Augias néolibérale… Avant qu’il ne soit trop tard.

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      Vous aurez noté que derrière la recherche de l’unité avec des métaphores – dont l’allusion à « l’oncle Sam », au fait qu’un pays en guerre, rentre en « économie de guerre » en pointant du doigt la responsabilité de chacun, est sans équivoque – du style «La patrie a besoin de vous et de votre engagement» est peut-être cherché à faire s’éloigner le spectre de la censure du gouvernement Bayrou (et ses mensonges, etc ?) d’une possible nouvelle dissolution… et/ou démission du « roi te touche dieu te guérit »… du moins pour l’instant. Ce qui dénote, avec le fait d’appeler les «forces politiques, économiques et syndicales» à «faire des propositions à l’aune de ce nouveau contexte». «Les solutions de demain ne pourront être les habitudes d’hier», la volonté monarchique de rester le maître du fait de « ne pas pouvoir croire » en d’autres risques de censures, etc ?

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

         » «Les solutions de demain ne pourront être les habitudes d’hier»
        Prenons le au mot: faisons des propositions…

        1. Avatar de Vincent Rey
          Vincent Rey

          Oui : abandon de la publicité en Europe : au moins une bonne 50taine de milliards gaspillés (16 au moins en France), qui ne servent strictement à rien, qu’à fourbir les armes des firmes européennes contre leurs ennemis économiques, qui font la même chose.

          Ce « désarmement économique » pourrait rapporter gros. Ca suppose de changer nos habitudes certes….mais des habitudes toxiques.

      2. Avatar de Juillot Pierre
        Juillot Pierre

        Et voila ce que donne à deux mains l’une artificielle, l’autre humaine, une révision du premier commentaire posté ici (Juillot Pierre 06 mars 2025 11h42) en l’implémentant du second le suivant (portant sur la politique intérieure Française : risques de censures, dissolution… ) sur fond de guerres impérialistes pour des ressources de toutes sortes, à l’exception de celles pour l’eau, et autres terres arables (et encore).

        « Guerres des ressources, Macron et le grand cirque néolibéral : l’impérialisme en costard-cravate »

        Ah, la « Realpolitik » à la française ! Macron, en bon héraut du néolibéralisme impérial, trouve pas assez rentable de vendre des Rafales qu’au Niger pour « sécuriser » l’uranium, pendant que TotalEnergies pille le gaz mozambicain sous prétexte de « transition énergétique ». Il lui faut convaincre les autres dirigeants européens et/ou leurs peuples… d’investir dans la préparation de la guerre contre le Russe « diabolisé », pour que leurs enfants en récoltent les « dividendes de la paix ». Comme si il n’y avait plus à espérer pouvoir soutenir de future génération d’opposition au régime de Poutine, opposition empoisonnée, emprisonnée, etc, celle Française, sur plus de 6 générations de la population précaire, pauvre, n’espère même plus faire la queue devant la file d’attente d’un escalier social effondré ?

        Priorités, camarades : les terres rares du Congo ne suffiront bientôt plus à faire tourner les IA de Meta, et les batteries Tesla qui assoiffent le désert d’Atacama… épuisent « leur » réserve. Et pendant ce temps, l’Élysée s’émerveille de ses « partenariats stratégiques » avec les dictateurs fournisseurs, pendant que les proto-fascistes du RN, et les post-fascistes en costard (Bolloré, Zemmour et ceux D’est comme d’Ouest : « suprématiste blanc »…) organisent leur « retour des jours heureux » sous drapeau bleu Marine pour le RN, rouge-brun pour les nostalgiques de l’URSS et/ou rouge pour les Républicains de l’Amérique du Nord…

        À l’intérieur, le gouvernement Bayrou joue les équilibristes : éviter une volée de 49.3 pour ne pas réveiller les Gilets jaunes, mais faire avaler un budget 2026, ou rectificatif du budget 2025, taillé pour les multinationales. Ne pas faire payer plus d’impôt « en même temps » que de perpétuer une « politique de l’offre » et cure d’austérité, en laissant entendre qu’une « économie de guerre » est nécessaire… et après il est dit que ce sont les Français(es) qui sont « schizophrènes » ? La méthode ? Éteindre les scandales (Betharram ? Un « malentendu » !), culpabiliser les chômeurs (« Travailler plus, gratuitement, pour mériter un abondement à une IA qui vous aidera à ne pas sombre dans le piège institutionnel des NON RECOURS – ces droits sociaux que 60 % des allocataires n’osent même plus réclamer), et offrir des niches fiscales à Vinci ou Bouygues en échange de « grands projets »… qui siphonneront le cuivre chilien et le cobalt zambien.

        L’hypocrisie en kit : écologie de façade, extractivisme en coulisses

        La « neutralité carbone » ? Un conte pour gogos : Les voitures électriques, soi-disant « vertes », exigent du lithium extrait par des enfants en Bolivie . Est-ce que l’extraction de celui Ukrainien respectera plus les droits de l’Homme (Le lithium ukrainien, bientôt exploité par des multinationales européennes grâce aux crédits de la BERD… avec la bénédiction d’un État français actionnaire à 6 % !) ? Les data centers « verts » de Google avalent l’électricité nucléaire, produite avec l’uranium extrait sous la menace des putschistes sahéliens, grassement financés par les contrats français. Et pendant ce temps, il est rêvé de pouvoir à nouveau criminaliser des mouvements sociaux, sociétaux, comme les zadistes de Sainte-Soline, qui défendent l’eau contre l’agrobusiness, comme à l’époque ou les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, ont été maté manu-militari.

        Macron, lui, joue les Churchill des temps modernes : « La patrie a besoin de vos sacrifices ! ». Traduction : Serrez-vous la ceinture pour que Thales vende des drones à l’Arabie saoudite – et maintenant à l’Ukraine, via les fonds secrets de l’UE – pendant que Bolloré privatise les ports de Lomé, au Togo, pour y stocker le cobalt des enfants mineurs, et que TotalEnergies piétine les Guarani pour leur pétrole « vert » .

        Bayrou, l’homme qui murmurait à l’oreille des marchés

        Comment faire passer un budget de guerre sociale sans vague ? La recette : Étouffer Betharram : Une affaire de détournement ? « Circulez, y’a rien à voir… Surtout avec la guerre en Ukraine ! » Menacer de dissolution : « Si vous bloquez le 49.3, c’est Le Pen qui prendra le pouvoir… À vos responsabilités ! » Privatiser la démocratie : Confier les retraites à BlackRock, l’eau à Veolia, et les autoroutes à Vinci… après avoir sabré l’ISF.

        Résultat : le budget 2026 sera voté en catimini, avec une « majorité » de circonstance, pendant que les actionnaires du CAC40 se partagent 81 milliards de dividendes… et que les hôpitaux manquent de paracétamol, certains médicaments, de personnel et continuent de fermer des lits.

        Le piège suprême : l’impérialisme internalisé

        La boucle est bouclée : Les guerres pour les ressources là-bas justifient le réarmement par l’austérité ici bas. Les « crises », toujours les mêmes – climat, migrants, dettes, sanitaires, inflations… – servent de prétexte pour militariser, privatiser, mener des politiques d’austérité… et faire taire ou faire voter RN au peuple.

        Alors oui, taxons l’épargne oisive, interdisons la spéculation sur les risques de l’extinction du vivant ! Mais que faire d’un État qui préfère privatiser l’eau que de taxer Nestlé, armer l’Arabie saoudite que soigner les hôpitaux, et financer les actionnaires d’EDF plutôt que les retraites ? La réponse est dans la rue… ou dans le chaos ? Mais surtout, exigeons que chaque euro volé au Sud retourne nourrir les peuples spoliés… pas les actionnaires de TotalEnergies, qui rackettent le Mozambique tout en touchant des crédits carbone. « 

    1. Avatar de Nikolaz
      Nikolaz

      Un déplacement partiel du conflit en Afrique ?

      1. Avatar de Grand-mère Michelle
        Grand-mère Michelle

        @Nicolaz

        Hum… Quand j’écrivais ma conviction (qui découle, je le reconnais, d’un pacifisme que je considère comme indispensable) que les conflits, affrontements, guerres qui se déroulent actuellement ont un seul et même objectif: l’accaparement des ressources énergétiques (et du « Marché ») de l’Afrique et du Moyen-Orient par les « grandes puissances » dominantes…
        Mais…personne ne m’a lue… ou en tout cas pas répondu.
        Seul écho: un point de vue de Chat GPT transmis grâce à Ilicitano, qui recommandait de considérer les « stratégies à long terme »…
        (Désolée, Ilicitano, je ne le retrouve pas)

        1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
          Pierre-Yves Dambrine

          Grand-mère-Michelle,
          OUI
          La tentative d’extorsion des minerais rares par Trump en Ukraine est sous le feu des projecteurs et scandalise à juste titre, mais c’est le lot commun des pays d’Afrique depuis l’époque coloniale, l’époque post-coloniale n’en étant que la continuation sous d’autres formes (contrats d’exploitation léonins, corruption faramineuse.) Même le génocide du Rwanda peut être analysé sous ce prisme, à l’époque la France a préféré apporter son soutien à un régime qui se radicalisait de jour en jour parce qu’il fallait absolument préserver ce pré-carré français en Afrique.

          https://rmc.bfmtv.com/actualites/pourquoi-la-france-est-elle-mise-en-cause-par-un-rapport-sur-le-genocide-au-rwanda_AV-202103290545.html

          Les guerres, le conflits s’exacerbent car l’exploitation du nouveau gisement capitalistique constituée par l’industrie numérique exige de grandes et rares ressources pour rester dans la course, l’industrie numérique étant elle-même un accélérateur du fait des gains de productivité qu’elle engendre. C’est un cercle vicieux.
          Pour l’heure à ce propos je ne vois pas que l’IA permettrait de ralentir le processus et de l’acheminer vers un cercle vertueux humaniste et écologiste. C’est même l’inverse qui se produit.
          Il est donc urgentissime que l’IA montre son utilité systémique vertueuse, car force est de constater qu’à ce stade, elle n’est pas avérée

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            L’I.A avait deux ans
            Rome remplaçait Sparte
            Et déja Pierre-Yves la prenait pour Bonaparte.
            😎

            1. Avatar de Garorock
              Garorock

              Rome! Avec le Néron de la maison blanche!
              Vous suivez?
              Vous la sentez l’histoire qui s’accélère encore un peu?
              Le bonobo supérieur comme un hamster dans la grande roue.
              Les pacifistes dans le train fantôme.
              Les guet-apens des pommes d’api.
              Les petites moustaches cachés dans les barbe à papa.
              Roulez petits bolides!
              –  » Le petit Kevin attend ses parents à l’infirmerie de Donetsk! »
              Qui veut casser sa pipe pour le Dombass?
              Qui veut avoir peur dans les montagnes russes?
              Que peut faire la tortue de Palo alto contre des lapins avec des fusils?

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Arkao, qui comme à son habitude confond accidentel et volontaire. Mais qui s’en étonnera vraiment ? Pas moi 😀

        Un trouble cognitif amenant une confusion qui malheureusement devrait maintenant empirer, à ce que je constate commentaire après commentaire.

        1. Avatar de arkao

          @CloClo
          N’importe quoi, c’était juste une info sans arrière pensée pour notre ami Kikok qui a servi dans l’armée coréenne.
          Vous feriez vraiment mieux de la fermer plus souvent.

          1. Avatar de CloClo
            CloClo

            Je sais mais dans le doute, j’ai tiré ! Oups !

            PS : tu as de drôle de façon de manifester ton attachement aussi, totalement déplacé en l’espèce …

          2. Avatar de konrad
            konrad

            @Arkao,
            Je me suis demandé si ce n’était pas la fonction de Cloclo sur ce blog ; « portier ».
            Tous ceux qui ne rentrent pas dans l’orthodoxie de la maison sont vilipendés, raillés, dénigrés et dégoûtés afin qu’ils partent et ne reviennent pas. Dans le taf, Cloclo excelle et le boss est satisfait, la maison tourne sans trop d’accrocs.
            Ce sont des méthodes et pratiques que l’on voit dans beaucoup d’entreprises…
            Mais je suis certainement trop complotiste. 😉

            1. Avatar de CloClo
              CloClo

              Non, tu te donnes beaucoup trop d’importance et tu penses que tout le monde fonctionne comme toi. Enfin, tu prêtes à mes commentaires une puissance qu’ils n’ont pas du tout, surtout que … tu t’en cognes n’est ce pas ? 😀

            2. Avatar de arkao

              @Konrad
              Je pense que c’est surtout un emmerdeur qui prend du plaisir.

              1. Avatar de CloClo
                CloClo

                Grand fou va !

  18. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Voici le dernier article d’aurelien2022

    https://aurelien2022.substack.com/p/all-about-aid

    Tout sur l’aide.
    Enfin, probablement plus que ce que vous vouliez savoir, en tout cas.
    Aurélien
    05 mars 2025

    Cet article étant long et en anglais , voici une synthèse faite par GPT4 o1 :

    L’article d’Aurélien est une exploration dense et riche des complexités entourant l’aide étrangère, le concept d’intérêt national et la manière dont les gouvernements exercent leur influence à travers le monde.
    Voici une synthèse détaillée de ses arguments principaux :

    ### 1. **La quête de l’intérêt national**
    Aurélien commence par aborder la notion fondamentale selon laquelle les gouvernements poursuivent leurs intérêts nationaux.
    Il critique la perception simpliste et souvent biaisée de cette poursuite, rappelant que l’intérêt national n’est pas nécessairement conflictuel ou en opposition avec les biens publics internationaux tels que la stabilité mondiale.
    Il cite des exemples de collaborations où des intérêts divergents convergent vers des objectifs communs, illustrant la complexité des relations internationales.

    Cependant, il met en garde contre l’usage abusif de cette notion pour justifier des politiques maladroites ou des décisions imprudentes.
    À travers des exemples historiques, comme les interventions en Syrie, il explique comment des actions prises au nom de l’intérêt national peuvent parfois produire des effets contraires.

    ### 2. **Influence entre gouvernements**
    Aurélien explore ensuite la manière dont les gouvernements cherchent à influencer d’autres gouvernements et organisations internationales.
    Il souligne que cette influence passe par des mécanismes variés, allant des négociations commerciales à des pressions plus subtiles pour adopter des positions spécifiques sur des sujets globaux.

    Il mentionne également l’influence qu’un pays peut exercer en accueillant des organisations internationales ou en plaçant des ressortissants à des postes clés dans ces organisations.
    Selon lui, ces pratiques reflètent une stratégie d’accroissement de l’influence régionale ou mondiale.

    ### 3. **La diplomatie culturelle et l’influence sociétale**
    Une section importante est consacrée à la « diplomatie culturelle ».
    Selon l’auteur, de nombreuses nations utilisent des institutions semi-indépendantes, telles que l’Alliance Française ou le British Council, pour promouvoir leur langue et leur culture.
    Ces efforts visent à influencer l’image de leur pays à l’étranger et à construire des relations durables avec d’autres nations.

    Aurélien analyse également comment les élites étrangères actuelles ou futures sont ciblées par des programmes éducatifs, tels que les écoles d’état-major, afin de construire des liens d’influence à long terme.
    En donnant des exemples historiques, il montre comment ces échanges éducatifs ont façonné les relations internationales.

    ### 4. **La question des médias et de la propagande**
    Il aborde ensuite le rôle des médias, distinguant
    * les chaînes officielles,
    * semi-officielles et
    * indépendantes
    dans le façonnement des récits nationaux et internationaux.
    Selon lui, si les médias sont souvent perçus comme de simples instruments des gouvernements, la réalité est plus complexe.
    Les journalistes et les rédacteurs, bien que souvent issus d’une classe sociale particulière, agissent en fonction d’un consensus culturel et politique.

    Aurélien critique la polarisation croissante des médias, qui oscillent entre des récits biaisés favorables au gouvernement et des perspectives ultra-critiques émanant de « journalistes militants ».
    Il souligne que cela contribue à l’effondrement des normes d’objectivité journalistique.

    ### 5. **Historique de l’aide au développement**
    Passant au cœur du sujet, Aurélien décrit comment l’aide au développement a été conceptualisée et mise en œuvre depuis les années 1960.
    Il retrace les origines de l’aide dans le cadre des empires coloniaux, où des systèmes * administratifs,
    * éducatifs et
    * juridiques
    ont été introduits par les colonisateurs.
    Ces structures ont ensuite servi de base aux modèles modernes de développement.

    Il explique que les puissances occidentales ont, dans les décennies suivant la décolonisation, encouragé des modèles économiques basés sur l’industrialisation et l’adoption de principes de marché libre.
    Les motivations de ces politiques étaient multiples :
    * contrer les modèles marxistes,
    * préparer de futurs partenaires commerciaux, et
    * assumer une responsabilité morale envers les anciennes colonies.

    ### 6. **Échecs et changements dans l’aide au développement**
    Aurélien aborde les limitations et les échecs de l’aide au développement, en particulier après les années 1980.
    Les fluctuations des prix des matières premières, la libéralisation des marchés et l’endettement croissant des pays en développement ont mis à rude épreuve les modèles économiques promus par l’Occident.

    Il examine également l’impact des régimes autoritaires et la montée des réactions contre la modernisation inspirée de l’Occident, citant des exemples comme la révolution en Iran.
    Selon lui, la fin de la guerre froide a marqué un tournant, laissant les puissances occidentales tâtonner dans un monde radicalement transformé.

    ### 7. **L’instrumentalisation de l’aide**
    Enfin, Aurélien analyse comment l’aide est devenue un outil stratégique pour exercer de l’influence sur les gouvernements et les sociétés des pays bénéficiaires.
    Il explore les programmes de formation et d’assistance technique qui visent à insérer les valeurs et les structures occidentales dans des nations en développement, tout en reconnaissant les tensions et les ambiguïtés que cela engendre.

    L’article d’Aurélien est une réflexion profonde sur les interactions entre l’aide, l’intérêt national et l’influence globale.
    À travers des exemples historiques et contemporains, il révèle les subtilités et les paradoxes de ces dynamiques, tout en appelant à une compréhension plus nuancée et critique des motivations et des impacts de l’aide internationale.

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      GPT4 o1

      L’article d’Aurélien, qui analyse les dynamiques de l’aide étrangère et les influences politiques exercées par les grandes puissances, offre un cadre particulièrement pertinent pour établir un parallèle avec les interventions militaires occidentales et les « révolutions de couleur ».
      Voici une exploration détaillée des liens entre ces thèmes :

      ### 1. **L’aide étrangère comme outil de stratégie géopolitique**
      Dans son article, Aurélien souligne que l’aide étrangère est fréquemment utilisée par les puissances occidentales comme un levier stratégique pour influencer les gouvernements et les sociétés des pays bénéficiaires.
      Ce concept peut être élargi pour inclure les interventions militaires ou les soutiens indirects à des mouvements de contestation.
      Les révolutions de couleur (comme en Géorgie, en Ukraine ou au Kirghizistan) illustrent cette idée, dans la mesure où elles ont souvent été accompagnées de soutiens financiers et organisationnels de la part d’ONG et de gouvernements étrangers, notamment occidentaux.

      Le rôle des organisations financées par des acteurs étatiques ou privés occidentaux est un parallèle direct avec l’idée développée dans l’article, selon laquelle les puissances exploitent des outils
      * diplomatiques,
      * culturels ou
      * économiques
      pour influencer l’avenir politique des pays ciblés.

      ### 2. **Les interventions militaires comme prolongement de l’influence**
      Aurélien mentionne que les relations internationales sont souvent une question d’équilibre entre pouvoir et influence.
      Les interventions militaires occidentales, qu’elles visent à renverser un gouvernement ou à soutenir un camp spécifique, peuvent être vues comme une extension des objectifs stratégiques abordés dans l’article.
      Par exemple, l’invasion de l’Irak en 2003 ou l’intervention en Libye en 2011 ont été justifiées en partie par des arguments idéologiques
      * démocratie,
      * droits de l’homme
      tout en ayant des implications profondes pour l’équilibre géopolitique régional.

      Dans ce cadre, les révolutions de couleur et les interventions militaires poursuivent un objectif similaire :
      remodeler les systèmes politiques ou les alignements géopolitiques d’États souverains en faveur des intérêts des puissances intervenantes.

      ### 3. **La dimension narrative et propagandiste**
      Une autre observation faite dans l’article est le rôle des récits propagés par les médias et les institutions culturelles dans le façonnement des perceptions internationales.
      Dans le contexte des interventions militaires ou des révolutions de couleur, ces récits jouent un rôle clé pour légitimer les actions prises.
      Aurélien souligne que la « diplomatie culturelle » et les médias sont des outils puissants pour influencer les opinions publiques, tant au niveau domestique qu’international.

      Ce mécanisme peut être observé lors des révolutions de couleur, où les médias internationaux ont souvent relayé des récits favorisant une vision idéalisée des changements de régime comme des triomphes de la démocratie sur l’autoritarisme, tout en minimisant les complexités ou les effets secondaires des interventions occidentales.

      ### 4. **Échec ou réussite : le bilan des changements imposés**
      Enfin, un parallèle peut être établi entre les réflexions d’Aurélien sur les échecs et les conséquences imprévues de l’aide étrangère et les résultats mitigés des interventions occidentales ou des révolutions de couleur.
      Il est fréquent que ces actions, bien qu’initialement couronnées de succès (comme l’accession au pouvoir de nouveaux gouvernements pro-occidentaux), rencontrent des problèmes à long terme.
      L’Irak, la Libye ou même l’Ukraine post-révolution en sont des exemples frappants où l’instabilité et les tensions ont persisté, malgré les interventions initiales.

      En conclusion, l’article d’Aurélien et les événements des dernières décennies témoignent d’une constante dans les relations internationales :
      les grandes puissances exploitent une variété de moyens :
      * économiques,
      * militaires,
      * idéologiques
      pour protéger leurs intérêts et remodeler le monde à leur image.
      Cependant, comme Aurélien le souligne avec nuance, ces actions ont des conséquences complexes qui dépassent souvent les intentions initiales.

  19. Avatar de Alex
    Alex

    Naomi Klein avait très bien résumé dans son livre « La stratégie du choc » le processus qui se déroule aujourd’hui, se servir d’une bonne Crise pour faire progresser la main mise du système capitaliste sur les peuples.
    Aujourd’hui, avec Macron, c’est trouver de l’argent pour les guerres futures sans augmenter les impôts, c’est à dire, pour être précis , en s’attaquant à l’état providence : diminuer les prestations sociales, RSA, chômage, privatiser les services publics, augmenter l’âge de départ à la retraite, diminuer les pensions etc etc …car comme disent les éditorialistes des plateaux télé,  » il n’y a pas d’argent magique ».
    En 1914 c’était les boches, aujourd’hui ce sont les russkofs , demain peut-être les chinetoques, pour certains la guerre ça peut rapporter gros.

    1. Avatar de Paul Jorion

      « En 1914 c’était les boches, aujourd’hui ce sont les russkofs , demain peut-être les chinetoques, pour certains la guerre ça peut rapporter gros. »

      Et en plus de rapporter gros *, ça peut être la mort pour nous tous, mais ça, c’est manifestement le cadet de vos soucis. Ne vous étonnez pas cependant si certains jugeront votre insouciance un peu … tendancieuse. Mais c’est vrai que Poutine est un tel brave homme – un vrai « petit père des peuples » si je peux me permettre – qu’on peut lui pardonner beaucoup de choses 😀 .

      * L’obsession du capitalisme par certains les conduit à oublier même la mort. Je suppose qu’il s’agit d’une forme de consolation-diversion salutaire.

      1. Avatar de Grand-mère Michelle
        Grand-mère Michelle

        @Paul Jorion
        Mais pourquoi faites-vous cette fixation sur Poutine (ou sur Trump…)?

        Vous pensez réellement(comme la plupart des « moutons » des troupeaux/des « peuples » opprimés, exploités, manipulés, abêtis par la désinformation, et obnubilés par ce qui est placé dans les projecteurs de « l’actualité ») que ces deux vieux « dirigeants » sont les seuls responsables de politiques/de stratégies militaires et/ou économiques qui concernent « leurs » immenses pays?

        Alors qu’il me semble évident, en tant que vieille observatrice attentive des marasmes planétaires, de longue date et obstinée, que ces « personnages » jouent un rôle de cache-sexe pour des volontés bien plus fortes, puissantes et déterminées, et que « on » ne les laisse en place que parce qu’ils sont capables, par la parole, de « galvaniser » des énormes quantités de personnes peu instruites, peu « cultivées », et peu observatrices, justement…

        De même que pour le petit Macron, leur « arrivisme », leur vanité exceptionnelle et leur malhonnêteté récurrente font bien l’affaire des « affairistes », en dissimulant/détournant l’attention du « grand public » des véritables objectifs visés par ces petits malins déguisés en modestes « conseillers ».

        Par contre, pour Xi(qu’on n’entend guère dans ce grand concert de déclarations plus ou moins forcenées), je serais plus réservée, sur ce point particulier…

        1. Avatar de un lecteur
          un lecteur

          La réponse n’est pas loin,
          https://www.pauljorion.com/blog/2025/03/06/la-philosophie-du-blog-de-paul-jorion-wo-es-war-soll-ich-werden/.
          Observer c’est bien, anticiper c’est mieux, une des clés de l’évolution.

        2. Avatar de CloClo
          CloClo

          Poutine au pouvoir ininterrompu depuis 1999, n’est pas le personnage emblématique central et prépondérant de la Russie ? Sérieux ? Mais t’es réservée sur Xi ?

          Et Trump n’est pas à la tête de la première puissance militaire et économique du Monde, avec une monnaie mondiale, et il n’est pas en soi un danger mortel pour un système démocratique polarisé qu’il attise depuis au moins 1O ans sous les feux de la rampe ? Sérieux ?

          T’appelles cela une fixation, les 3 premiers dirigeants autocrate des 3 plus grandes puissances nucléaire de la planète captant et favorisant le plus vil et le plus moche dans le comportement de l’espèce (surtout sa partie masculine) ? Oui tu es sérieuse, c’est ce qui est le plus sidérant.

        3. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Grand-mère Michelle

          les bras m’en tombent ! Déjà que je suis effondré je crois que je vais devoir être ramassé à la pelle !

          rien que la première phrase : « Mais pourquoi faites-vous cette fixation sur Poutine (ou sur Trump…)? » vaut son pesant d’or de stupidité .

  20. Avatar de Jacques
    Jacques

    @PJ
    Merci pour vos critiques de Trump, de Poutine, de Macron. Le contraste avec votre propre intégrité constitue en soi une condamnation silencieuse de leur cynisme.

  21. Avatar de Alex
    Alex

    @ Paul Jorion 19h02
    « ça peut être la mort pour nous tous »
    Franchement, vous qui connaissez mieux que moi tous les chiffres et paramètres des forces en présence, croyez-vous plausible que la Russie puisse venir chez vous en Bretagne pour vous faire la peau ? Aucune chance.
    Poutine n’a pour moi qu’un seul objectif, se prémunir et avoir des états tampons contre les pays de l’OTAN ayant des bases munies de missiles dirigés contre eux, ces pays tampons étant la Biélorussie et l’Ukraine.
    Jamais entendu les dirigeants russes envisager d’envahir la Pologne ou l’Allemagne, c’est complétement délirant et surtout militairement impossible.
    Mais c’est le discours porteur aujourd’hui car il faut toujours désigner un ennemi, cela a toujours été le cas pour mettre de côté les vrais sujets , répartition des richesses, lutte des classes et lutte contre le changement climatique.
    Et il faut reconnaitre que ce discours est très porteur.
    Et pour finir, une précision importante qui ne plaira pas.
    Vous avez compris que je suis un pacifiste, mais je serais quand même prêt à me battre pour mon pays ( même pour la Belgique) en cas d’agression par des fachos, mais par contre pour l’Ukraine, là ça coince, le pays d’Europe le plus corrompu et surtout le seul pays qui continue de rendre hommage à un ancien nazi, Bandera , non, là ce n’est pas possible, mon ADN étant antifa .
    Voilà, vous savez tout.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      En route vers Nantes et Brest depuis Moscou, il y a Finlande et pays baltes (peuplés de qqs millions de russophones). De quoi faire la jonction avec l’exclave de Kaliningrad. Dont la frontière occidentale sur la Baltique est à ~400 km de l’Allemagne. De quoi mettre le boxon dans la Baltique, c’est déjà bien parti.
      Et puis côté sud, Moldavie + Roumanie déstabilisée + Slovaquie (dont l’est touche l’Ukraine) , c’est un mix analogue : des russophones, des slavophones qui n’ont pas toujours apprécié le voisin allemand ou polonais dans l’histoire (+ « les roumanophones » bien sûr, langue latine). Je ne jurerais pas que la Bulgarie soit un havre de stabilité non plus, tributaire de ses voisins turcs, grecs, roumains, serbes pour tous ses échanges.
      Ca ne gênera pas un Poutine d’affaiblir maximalement l’Europe, et si elle devait entrer en crise grave (fin ou fragmentation grave de l’UE), de profiter de tout morceau détachable, modulo 1 ou 2 autres millions de conscrits expédiés sur les fronts.
      Ce qu’il y aura en Bretagne, c’est une marée noire de plus, quand les rafiots pourris qui seront utilisés par russes s’y planteront, on a eu la séquence en Mer Noire l’hiver passé (en plus de la casse du barrage de Khakovna sur le Dniepr et de ses dégâts écologiques).
      Enfin, pour ce qui est de Bandera, il faudrait voir comment nous avons digéré nos politiciens « demi-teinte » de la période 1933-1945 et de la guerre d’Algérie, pas les fachos pur jus, ceux de la case à côté, pour nuancer les leçons qu’on devrait donner aux ukrainiens.

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Alexinovitch
        Lorsqu’on en arrive à parler de son ADN, c’est qu’on a plus grand chose à dire.
        Cela tombe bien, nous en avons assez entendu. On a compris le message : les va t-en guerre sont ceux qui se retiennent depuis trois ans pendant que l’excité du Kremlin bombarde tout ce qui bouge et les va t-en paix sont ceux qui depuis le début ne veulent envoyer -minimum syndical – que de l’aide humanitaire, pas un seul fusil! Seul moyen d’après eux pour que Poutine retourne faire le pacifiste dans ses palais.
        On ne saura jamais s’ils avaient raison mais ils vont nous le chanter sur tous les airs pendant un moment en espérant nous faire oublier – détail de l’histoire? – que contre Hitler les calins et les bisous n’ont pas été suffisants…

    2. Avatar de CloClo
      CloClo

      Alex qui a peur de voir débarquer les chars russes sur la place de son village… Décidément les habitants de ce pays me surprendront toujours.

      Rien de mieux que les nanards du cinéma pour les résumer dans ce qu’ils sont au plus profond d’eux même, des boutiquiers même si ils pensent de gauche, ce sont les mêmes :

      https://youtu.be/GYlnsX5LRCs?feature=shared

    3. Avatar de Nikolaz
      Nikolaz

      Quand on comprend que ce qu’on appelle « mon pays » est toujours une construction, une construction nationale souvent faite d’annexions au fil des siècles, on peut aussi prendre du recul et se battre pour une cause (au hasard, la liberté, la démocratie). Quand un état aux marges de notre Europe, bien que subissant un haut niveau de corruption, tente de se frayer un chemin vers ces idéaux démocratiques et ne pas se faire avaler par une dictature, on peut l’y aider.

      Et puis, soyons un moment égoïstes et pragmatiques, si on se contente du patriotisme rabougri limité au pays d’Europe de l’ouest mentionné sur son passeport, je crains qu’on finit, à terme, par ne plus faire le poids devant la Russie.

    1. Avatar de Hervey

      C’est votre ADN qui doit être pro-Poutine.
      Là, vous revenez à la charge, vous ne pouvez pas vous en empêcher et ce malgré les nombreuses remarques qui vous sont faites par les uns ou les autres … mais on ne va pas vous envoyer au goulag pour votre idée fixe … vous semblez trop malheureux avec vos propres idées parasites.
      Finalement pour vous, l’acharnement que met Poutine à raser Ukraine et ukrainiens ne pèse pas dans la balance.
      Votre balance est cassée, Alex.

      1. Avatar de Alex
        Alex

        @ Hervey 15h58
        Critique classique, on critique l’Ukraine et on est pro-Poutine, on critique Israël et on est antisémite, cette petite musique marche d’ailleurs très fort parmi les journalistes de plateau télé.
        Et oui, je persiste à dire que je n’irai jamais à Kiev défiler devant la statue de Bandera en compagnie de Zelinski, comme on disait dans une pub sur les rillettes,  » je n’ai pas les mêmes valeurs ».

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          T’as pas tort Alex, mais lui faisait de l’humour, toi, ma foi on cherche encore, t’as pas le niveau pour ça.

          https://youtu.be/NiFZvsiQMEk?feature=shared

          De l’information, ici, c’est cela que tu ferais, de la tempérance, de la contradiction peut-être ? Non plus certainement de la confusion de boutiquier de gauche, perdu dans ses démons intérieurs loin de toute réalité objective de situation.

        2. Avatar de Alex
          Alex

          @ Alex 17h31
          @ Hervey plus haut, juste pour compléter, vous qui me traité de pro-Poutine, sachez une bonne fois pour toute que je mets Poutine et Trump dans le même sac, des personnages à des années lumières de ceux que j’admire, Jaurès ou Louise Michel pour n’en citer que deux, mais votre commentaire agressif à mon encontre démontre une seule chose : ici même , sur ce blog, il est très compliqué d’avoir des opinions qui divergent des éditorialistes des plateaux télé concernant cette guerre.

          1. Avatar de CloClo
            CloClo

            Jean Jaurès et Louise Michel, doivent se retourner dans leur tombe, de voir leur esprits invoqués et utilisés en comparaison inverse de Trump et Poutine.

            Parce que si il est impossible de faire parler les morts, l’exercice est périlleux, et en fait peu productif, on peut comme pour la Loi toujours saisir et percevoir ce qu’est l’Esprit de la Loi quand on a compris son fonctionnement. Et sous cet angle unique de l’Esprit, quiconque aura lu et compris l’engagement comme la vie de Jaurès ou Michel saura sans l’ombre d’un doute que les propos d’Alex sont plus près du sacs aux bêtises et balivernes de Trump/Poutine.

            Ma main à couper qu’Alex leur lancerait fier de sa saillie, Jean, Louise, vous n’êtes que des éditorialistes de plateau télé concernant cette guerre (j’exagère si peu…).

        3. Avatar de Garorock
          Garorock

          Tiens Alex, un petit extrait d’un billet d’un anti-Bandera comme toi. Ton « oncle Thom », ton modèle, ton idole*!
          (Toujours aller à la source!)
           » L’Ukraine est-elle vraiment l’objectif de l’économie de guerre en Europe ? Je ne le crois pas. Une fois le sort de ce pays réglé avec ou sans son accord selon l’humeur de Trump et Poutine, la partie fondamentale reprendra son cours. Von der Leyen a montré le bout de son nez sur le sujet. C’est sans équivoque. « Nous ne devons pas non plus oublier le rôle joué par les États non européens qui reconnaissent les enjeux et non seulement partagent nos valeurs, mais montrent leur volonté de les défendre. Les États-Unis ont ouvert la voie, avec l’Australie, le Canada, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et bien d’autres. C’est un rappel pour nous que la démocratie n’a pas de distance ». Cette liste, c’est celle des nouveaux alliés contre la Chine autour des USA. Quand tout le monde sera prêt et en ordre de marche, nous allons vivre le deuxième épisode de la stratégie trumpiste. Question pour l’instant sans réponse : de quel côté seront alors les Russes ?
          https://melenchon.fr/2025/03/07/lapres-trump-consiste-a-obeir-a-ses-demandes/

          * C’est ton droit le plus absolu, y’en a bien qui on des posters de Céline Dion au-dessus de leur lit…
          😎

        4. Avatar de Dranreb
          Dranreb

          Allez Alex encore un petit effort, non ? Je vous aide :  » Poutine n’a pas envahi l’Ukraine c’est juste une opération de police spéciale afin de dénazifier l’Ukraine  » ah je vous ai ôté les mots de la bouche ?
          Décidément les trolls pro Poutine ne se lassent jamais c’est même à ça qu’on les reconnaît.

  22. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    « Allocution… » d’un invisible.

    « A69 – L’urgence économique contre l’État de droit : la démocratie à l’épreuve du béton »

    Le chantier de l’A69 : un symbole de la fracture démocratiquement

    L’affaire de l’autoroute A69, suspendue par le tribunal administratif de Toulouse pour illégalité mais défendue bec et ongles par des élus locaux et l’État, cristallise une crise systémique. Le droit est bafoué au nom du « bon sens ». Les travaux, déjà engagés aux deux tiers, illustrent une logique du fait accompli, où l’avancée physique d’un projet prime sur sa légalité. Les déclarations d’élus (« les travaux doivent aboutir, quel que soit le jugement ») sonnent comme un aveu : la norme juridique, pourtant garante de l’intérêt général, serait négociable.

    L’État de droit, variable d’ajustement ? En engageant un recours tout en laissant planer le doute sur le respect de la décision finale, l’exécutif, des élus(es) locaux, jouent avec le feu. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a déjà enfoncé le clou : « L’État de droit n’est ni intangible ni sacré ». Une rhétorique qui rappelle étrangement les executive orders de Trump, signés en rafale pour contourner Congrès et justice.

    Séparation des pouvoirs : l’exécutif en terrain miné

    La séparation des pouvoirs, pilier de la République, vacille lorsque le politique défie ouvertement le judiciaire. L’intimidation sourde des manifestations de soutien à l’A69, médiatisées et soutenues par des élus, ne sont pas neutres. Elles créent un climat de pression sociale sur les juges en appel, censés statuer en toute impartialité, et est toxique au respect de la neutralité devant instruire le droit de savoir de la citoyenneté. Cette stratégie rappelle les attaques de Trump contre les « juges militants », accusés d’entraver la « volonté du peuple ».

    L’urgence économique vs urgence climatique, ou « fin/faim du mois vs fin du monde ? Le gouvernement justifie sa position par l’« intérêt général » (emplois, désenclavement). Mais comment ne pas y voir une schizophrénie politique, au contraire d’une schizophrénie du peuple ? Alors que la France s’engage à réduire ses émissions, elle soutient un projet climaticide, validé par une étude d’impact obsolète. Était-elle volontairement ou pas, programmée cette obsolescence de l’étude d’impact ? L’urgence, ici, est un leurre : elle sert à légitimer l’incohérence.

    La démocratie horizontale en péril : leçons françaises et internationales

    L’A69 n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une dérive globale où l’exécutif rogne les contre-pouvoirs, au nom de l’efficacité. En France, la tentation bonapartiste. Les grands chantiers (JO 2024, Notre-Dame) ont habitué les citoyens à un gouvernement par ordonnances, où le Parlement est réduit à un figurant. La réforme des retraites, imposée via le 49.3, et les velléités de rétablir le cumul des mandats (François Bayrou) achèvent de dessiner un paysage où la verticalité du pouvoir étouffe le débat. Comme une grenade dégoupillée lancée dans un hémicycle et pas un autre, cette ambiance devient suffocante.

    États-Unis, Hongrie, des miroirs grossissants. Les décrets signés par Trump (immigration, environnement…) ses déclarations soufflant chaud et froid, et la mainmise d’Orbán sur la justice hongroise montrent où mène ce mépris des équilibres. A des régimes illibéraux. En France, la chute dans l’indice de corruption (Transparency International) et les conflits d’intérêts chroniques (affaires des ministres macroniens) trahissent un même affaiblissement des garde-fous.
    Urgences en collision : le piège du court-termisme

    Opposer urgence économique et urgence écologique est un artifice politique. Le coût de l’inaction climatique comme défendre des projets d’artificialisation des terres (A69) aggrave les risques d’inondation et d’effondrement de la biodiversité. Les emplois promis seront-ils encore viables dans un monde à +2,5°C ? La démocratie participative est sacrifiée. Les recours juridiques, les consultations citoyennes (Convention climat…) sont perçus comme des freins par les dirigeants(es). Pourtant, ils incarnent une démocratie vivante, où l’intérêt général se construit dans le conflit, non dans l’autoritarisme, pour défendre le bien commun.

    Conclusion : Républicains, encore un effort…

    Le droit de déposer une motion de censure, de taxer l’épargne oisive, d’interdire les paris, pour défendre des cyberattaques, les services publics hospitaliers, de l’éducation, etc, saturés… pour prémunir la population pauvre, précaire, victimes de l’explosion des injustices, inégalités… des crises sanitaires, inflationnistes… en étendant la gratuité de service à l’alimentation de base, l’eau potable… n’est pas une entrave, mais un acte de foi républicaine. L’A69 doit être l’occasion de réaffirmer cette exigence.

    Sanctuarisons l’État de droit. Si le Conseil d’État valide l’annulation, les travaux doivent s’arrêter. Point final. Réinventons l’urgence. Intégrons le climat dans le bloc de constitutionnalité, pour que les « grands chantiers » ne soient plus synonymes de régressions. Résistons à l’autoritarisme mou. Les motions de censure, les recours juridiques, les lanceurs d’alerte ne sont pas des lubies procédurières. Ce sont les sangles de sauvetage, les derniers recours d’une démocratie dont la monarchie républicaine est à la dérive.

    L’A69 n’est pas qu’une route. C’est un choix de société : préférons-nous le béton de la défiance ou les sentiers escarpés – mais vivants – du droit ?

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      Pour le dire autrement avec plus de « simplification » – c’est « à la mode » il paraît – rendant confuse la frontière avec le populisme. Y a t-il un besoin (ou une envie) si urgent que ça, à devoir/pouvoir chercher à gagner du temps, « quoi qu’il en coûte », dans la possibilité de déplacement potentiel de troupes et blindés lourds, entre Castre et Toulouse, au cas où…?

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