Oui, taxons l’épargne oisive. Interdisons les paris pourris de la finance-casino !, par Pierre Juillot

Illustration par DALL·E

« Déficits… » de démocratie !

6.000 milliards d’euros dorment dans des bas de laine virtuels, pendant que 3.000 milliards de dettes publiques hantent les nuits des créanciers – ces grenouilles de bénitier économique, frustrées de ne pas lécher leur 10 % de rendement annuel sur le dos des impôts de monsieur Tout-le-Monde.

Les déficits publics ? Un troupeau de taureaux en furie à 6 % du PIB, piétinant les « temps de cervelles disponibles » des contribuables, étourdis par un « ras-le-bol fiscal » qualifié de « poujadisme » par ceux-là mêmes qui privatisent leurs profits en socialisant leurs dettes de casino… Subprimes, ça vous dit un truc ?

Et on ose nous seriner qu’une taxe de 2 % sur cette épargne – après avoir épargné les plus modestes, bien sûr ! – serait un crime de lèse-marché ! Pourtant, 2 % de 6.000 milliards = 120 milliards. De quoi mâcher 60 % du déficit et coller aux 3 % de « règle d’or », ce fétiche néolibéral aussi absurde qu’un parapluie en plomb.

Mais non : il faudrait plutôt tendre l’autre joue aux « paris nus » de la finance-zombie, aux spéculateurs à découvert qui pompent le sang des États comme des vampires défiscalisés, tout en exigeant des « cures d’austérité » pour les hôpitaux, les retraites, l’école… Leur mantra ? « Socialisez nos pertes, qu’on puisse privatiser vos gains ! ».

La politique publique de l’offre ruisselle qu’en ce sens. La redistribution de dividendes indécents (« Les 57,8 Md€ de dividendes du CAC40 en 2023 ». Les paiements de dividendes devraient passer d’environ 75 milliards d’euros en 2024 à environ 81 milliards d’euros en 2025…) cherchant à être réinvestis dans des « projets » subventionnés à coût de denier public, sans contrepartie, et aux rendements immédiats et à deux chiffres, atteste qu’elle est soi-disant moins immorale/amorale que de consentir démocratiquement, fiscalement, à financer les services publics d’aide aux personnes en danger, d’un État providence.

Les valeurs fondamentales du principe redistributif sont tellement inversées, que la charge de la preuve de « mériter » la solidarité, le titre de « l’assimilation » revient aux plus pauvres, précaires, chômeurs(euses) discriminés(es) de façon systémique. Avoir comme seule horizon d’intégration sociale, « sociétale » au vivre ensemble, travailler pour survivre et survivre pour travailler, devient la « norme ». Au point que ces notions se confondent au travers de l’obligation d’exercer une activité prof, du « travail gratuit », du « bénévolat contraint », une « formation », pour recevoir ce soi-disant « pognon de dingue mis dans les minimas sociaux, qui fait que les pauvres le restent et se déresponsabilisent ».

Le « monde d’après », nous promet-on, sera peuplé d’IA disruptives et de services publics ubérisés – des algorithmes défiscalisés remplaçant les fonctionnaires, pendant qu’un seul actif devra porter trois retraités sur son dos. Dans le privé ? Des robots désocialisés bosseront 24h/24 pour engraisser les dividendes des actionnaires… avant de « ruisseler » des miettes de PACES aux précaires.

Mais s’il y a moins d’embauches dans la fonction publique, parce qu’en partie « ubérisées », en partie numérisées, par des IAs, algo, applis, défiscalisées et désocialisées, faisant mieux le travail de la fonction publique segmentée à la tâche, dématérialisée… comment financera t-on les risques de déficits du régime public, lorsque moins d’un fonctionnaire en activité devra financer la retraire de plusieurs fonctionnaires retraités ?

Pendant ce temps, l’extrême droite enfle comme un abcès purulent – et la droite dure lui emprunte ses costumes puants, jouant les funambules sur la corde raciste pour masquer son servage volontaire aux « marchés ». Trumpisme, poutinisme… même combat : des leurres pour que le bon peuple se batte entre « assistés » et « méritants », pendant que les vrais profiteurs siphonnent la cagnotte commune.

Et pendant que les jours heureux se comptent en points de CAC40, la planète brûle. Le Covid aura au moins prouvé une chose : quand la machine néolibérale s’arrête, le CO₂ baisse, les dauphins reviennent… Preuve que la « croissance » n’est qu’un cancer déguisé en potion magique.

Alors oui, taxons l’épargne oisive. Interdisons les paris pourris de la finance-casino. Exigeons que chaque euro public sauvant une banque ou une multinationale soit une corde à leur cou, pas un collier de diamants. Car le vrai « coût » qui nous menace n’est pas celui des retraites ou des hôpitaux… mais celui de l’impunité d’une oligarchie qui privatise jusqu’à l’oxygène… et l’espoir, que nos enfants respireront et rêveront – quand il en restera.

Illustration par DALL·E

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25 réponses à “Oui, taxons l’épargne oisive. Interdisons les paris pourris de la finance-casino !, par Pierre Juillot”

  1. Avatar de arkao

    L’épisode Covid19 n’a entrainé la baisse d’émission de GES que d’environ 6%, imperceptible dans les relevés de référence de Mauna Loa après correction des variations saisonnières.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      @arkao
      Ton climatoscepticisme n’est plus crédible ! Avance éventuellement de vrais arguments.
      Ne pas confondre des épisodes climatiques inhabituels qui sont aussi des signes du dérèglement climatique et une tendance de fond qui va toujours plus vite et dans le même sens. Même les prévisions du Giec sont en deçà de ce qu’on observe et mesure dans la vitesse de fonte des glaciers ! Et là, il faudra un peu plus que quelques chutes de neige épisodiques pour remplacer ça.
      https://www.lindependant.fr/2025/02/20/la-fonte-des-glaciers-saccelere-fortement-alerte-une-vaste-etude-mondiale-12526257.php
      J’ai sous les yeux les Pyrénées depuis 20 années et des amis qui font du ski de rando. Quand la neige commençait à tomber début novembre pour disparaitre en juillet il y a 20 ans, elle arrive maintenant juste avant Noël et en mai, il ne reste plus rien. En juin, les montagnes sont « noires » comme en aout il y a 20 ans.
      Ici le glacier du Vignemale, sur lequel je suis allé me promener il y a 20 ans, perd 4 m d’épaisseur par an. Dans 10 ans, il n’en restera plus rien.
      https://www.montagnes-magazine.com/actus-fonte-glaciers-bilan-record-2022
      Va falloir commencer à ouvrir les yeux, arkao, et pas seulement sur des sites internets. 😉

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @Pascal

        en fait tous les matins @arkao ouvre son congelo et voit -18°C s’afficher ! toto va bene !!! 🥶🤩

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          Ne pas oublier que dans le Pas de calais, y’aura bientôt plus de fachés un peu facheux pas trop alignés sur Janco que de fricadelles!
          La porosité. Les affects.
          Toujours une satané histoire d’environnements …
          😎

      2. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Je ne pense pas Arkao assez stupide pour penser qu’il puisse dire ça sérieusement.
        Arkao fait de la provo’c faute de trouver des arguments convaincants.
        Ou bien encore c’est une manière paradoxale de nous dire qu’il en a fini avec le climatoscepticisme en reprenant un poncif typiquement trumpien 😉

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Cela n’a rien à voir avec la stupidité, cela a à voir avec de l’idéologie. Bon mais laquelle ? Aucune idée.

          Ou alors un manque de reconnaissance qui déclenche un besoin de se faire remarquer avec des positions farfelues sur le sujet.

  2. Avatar de Régis Pasquet
    Régis Pasquet

    Merci Pierre Juillot.

    Jusque là, je comprends à peu près tout…
    J’attends maintenant la seconde partie qui ne devrait pas tarder, n’est-ce pas ?

    Et qui répondrait à la question ultime :
     » Comment se passer des investissements privés honteusement rémunérés ?  »
    Notez bien que je ne demande pas si l’on peut s’en passer — la réponse est oui, il suffit de le vouloir — , mais comment on le pourrait définitivement ?

    L’espèce humaine a fait tant de choses impossibles et souvent inutiles d’ailleurs…
    Quant à obtenir l’accord des nababs, franchement… Qu’ils se tiennent tranquilles et ferment leurs gueules. L’économie de marché qui repose sur une croissance dévastatrice n’est pas la démocratie dans un monde très peuplé.

    1. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Régis Pasquet

      il y a une seule réponse à vos questionnements ! changer de logiciel . Nous sommes sur une économie de l’offre alors passons sur une économie de la demande .

      Grosso modo réhabilitons Keynes et enterrons Hayek . Et vous verrez qu’on se portera mieux . Bizarrement je ne parle pas d’abolir le capitalisme . 😉

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        « changer de logiciel » ! Vous avez le nom de l’informaticien ?
        Vous allez me répondre Paul Jorion, j’imagine. Reste plus qu’à trouver le moyen de lui donner accès à l’ordinateur central ! Et il me semble qu’il y a un certain nombre de pare-feu à contourner avant d’y arriver.

        1. Avatar de Juillot Pierre
          Juillot Pierre

          Veuillez, SVP, prendre en compte ceci dans les choix des armes : « • Soit on saisit les 6.000 milliards dormants, on jette les actionnaires du RER D, et on construit un monde où l’eau potable, l’alimentation de base, l’énergie et la connectivité minimum, la santé, le logement, ne sont plus des « coûts »… mais des droits inaliénables. » La précédente version omettait des éléments constitutifs de de biens communs de premières nécessités, essentiels à notre subsistance, dont il devrait être débattu publiquement et démocratiquement d’instaurer leur gratuité ou pas.

        2. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Pascal

          eh oui ! qui pour formater le DD! il y a bien sûr PJ mais pas que !! C’est pas faute d’avoir eu des candidats hétérodoxes depuis disons 70 ans ! quelle alchimie plus ou moins obscure fait que rien ne change ?

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Point d’alchimie là dedans mon cher Khanard. Il suffit de regarder qui tient le manche dans le cockpit et ce ne sont pas les passagers. Même si on leur demande leur avis tous les 5 ans, le pilote s’appuie plus sur ses relations pour prendre des décisions, que sur les désidératas des passagers.

            1. Avatar de Khanard
              Khanard

              @Pascal

              si vous faites allusion aux élections la politique du marché s’en fout complètement

    2. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      Pourquoi pas cela en suite @Régis Pasquet : « Suite du texte « Déficits… de démocratie ! »

      Et pendant que les banquiers centraux jouent les équilibristes sur un fil de dettes pourries, de pertes casinos, nos 6.000 milliards d’euros dorment toujours… Mais qui a dit qu’il fallait emprunter aux marchés pour sauver les hôpitaux ? La réponse est là, sous nos yeux : que diraient-ils si une taxation à 10 % de cette épargne vampire – ce serait 600 milliards en un an – était préconisée par l’autoritarisme d’une « troika » hors sol… ? Il y aurait largement de quoi enterrer le déficit, financer des hôpitaux gratuits et lancer un « Nuremberg fiscal » contre les évadés du bien commun. Non bien sûr, cette « troika » là ne préconiserait pas ça – financer des hôpitaux gratuits et lancer un « Nuremberg fiscal ». Peut-être que les investisseurs français, préféreraient que cette taxation serve à financer le réarmement militaire de l’Europe et de la France alors ?

      Ah, on nous rétorque : « Mais les épargnants français vont hurler ! ». Vraiment à seulement de 2 % de taxe ? Ceux qui ont engrangé 75 milliards de dividendes en 2024 préféreraient-ils voir l’État s’écrouler… la Russie de Poutine ou les MAGA de trump, frapper à leur porte à coups de bottes, et leurs précieux titres devenir du papier toilette à 6 % d’intérêt ?

      La Troika made in France ? Un épouvantail agité par ceux qui refusent de choisir : soit on saigne les ultrariches, soit on abandonne la souveraineté aux fonds vautours. Mais les « marchés » ne sont pas une fatalité – juste des hommes en costard-cravate (comme le soi-disant « respectabilité du rn?) qui tremblent dès qu’un peuple leur rappelle que l’argent, ça s’imprime… ou ça se confisque. La BCE, si habile à sauver le CAC40 en 2008, pourrait demain racheter les dettes pour les annuler… à condition d’enclencher la planche à billets citoyenne.

      Scénario utopique (ou simplement logique) :

      Imaginez : un « cadastre financier » mondial, publié en open source, où chaque euro planqué à Luxembourg ou aux îles Caïmans serait traqué comme un criminel climatique. Les 10.000 milliards de paradis fiscaux ? Devenus un trésor de guerre contre la précarité. Et pendant que les algorithmes de l’évasion prennent l’eau, on nationalise TotalEnergies – 36 milliards de profits en 2023 – pour financer des trains gratuits, des cantines solaires gratuites… et des logements sociaux… confisquant aux propriétaires privés de patrimoines immobiliers leur potentiel de nuisance, toxique lorsqu’ils concentrent à eux seuls une richesse locative incommensurable et surtout inaccécible pour une majorité de citoyennetés pauvres, précaires, modestes.

      Le piège de la « croissance » ? On le dynamite. Plus de PIB roi, mais un indice du bonheur – et pas celui du consentement ou non au « ras le bol fiscal » – indexé sur le nombre de logements isolés, de rivières dépolluées, de cerveaux libérés du bullshit job. Les IA ? Taxées à 5 % sur chaque robot qui remplace un humain, histoire que Zuckerberg paie pour nos formations en agroécologie.

      Quant au dollar, ce vieux fétiche instable… Et si l’Europe lançait sa monnaie carbone, adossée non pas à l’or, mais aux mégawatts renouvelables (sans oublier de compter le recyclage des déchets nucléaires) et aux hectares reboisés ? Une monnaie qui ne « vaut » que si elle préserve l’eau, l’air, les vivants.

      L’offensive des communs :

      Pendant que la Macronie négocie en catimini (un « conclave » au pays de la « laïcité » ?) l’avenir des retraites avec les « partenaires sociaux » (lire : le Medef et ses valets syndicaux), le peuple, lui, a déjà commencé. Grèves fiscales ciblées, caisses de solidarité alimentées au bitcoin éthique, coopératives énergétiques qui court-circuitent Engie… La révolution sera désobéissante ou ne sera pas.

      Et cette « Constitution Économique » mondiale ? Elle s’écrit déjà dans les ZAD, les usines occupées, les budgets participatifs où les allocataires du RSA décident de l’impôt. Bretton Woods II ? Non : Bretton Forêts. Une assemblée des peuples, pas des banquiers, où le Sud global échange sa dette contre des cliniques gratuites, et où l’Europe troque ses blindés contre des semences libres.

      Conclusion : Le choix des armes

      Les « marchés » menacent de fuir ? Qu’ils partent donc ! Leurs capitaux zombifiés ne survivraient pas à un krach climatique… alors que nos systèmes locaux, eux, germent déjà. L’alternative est simple :
      • Soit on continue de lécher les bottes des rentiers en priant pour des miettes de PACES…
      • Soit on saisit les 6.000 milliards dormants, on jette les actionnaires du RER D, et on construit un monde où l’eau, la santé, le logement, ne sont plus des « coûts »… mais des droits inaliénables.

      Le Covid l’a prouvé : quand l’État veut, il trouve 500 milliards en une nuit. Alors, de grâce, assez de sermons sur les « sacrifices nécessaires ». L’argent est là. Les coupables aussi. Il ne manque que le courage… ou une bonne vieille guillotine fiscale.

      « Le néolibéralisme a privatisé jusqu’à nos rêves. Reprenons-les, avec intérêts. »

      1. Avatar de Régis Pasquet
        Régis Pasquet

        N’aurions nous pas besoin à ce starde d’une belle et robuste utopie ? Si fait !

        Je suggère que nous adaptions pour l’occasion la thèse de La Boétie, viatique commode pour s’embarquer dans une vie bonne :

         » Bien que la violence soit son moyen spécifique, elle seule ne suffit pas à définir l’État. C’est à cause de la légitimité que la société lui accorde que les crimes sont commis. Il suffirait à l’homme de ne plus vouloir servir pour devenir libre ; « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres ». À cet égard, La Boétie tente de comprendre pour quelles raisons l’homme a perdu le désir de retrouver sa liberté. Le Discours a pour but d’expliquer cette soumission.  »

        « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres ». Que l’on pourrait réécrire ainsi.

        Citoyens décidez enfin de faire votre Bonheur et celui de vos amis et de vos amours. Soyez résolus à ne plus servir les financiers, les banquiers, les tordus que le fric obsède, les actionnaires que l’enrichissement sans effort mobilise… Ne tenez pas les fonds de pension pour amicaux et laissez les pleurer comme enfants écorchés ;

        Et vous voilà libres de réinventer vos vies, libres de choisir ce que vous voulez réparer, ce que vous voulez bâtir sans demander l’autorisation à d’autres que vos pairs, que vos égaux. Cette vie est la vôtre. Elle vous appartient pour toujours, si vous le voulez.

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          @Régis
          Sur le fond, les propos de La Boétie resteront toujours valables mais dans la réalité qui est la nôtre, il y a un détail qui coince.
          Dans le XIVeme siècle de La Boétie où 80 à 90% de la population est rurale, vivant dans la sobriété forcée par l’auto-susistance, tourner le dos au Pouvoir pouvait se concevoir, une fois éduqué pour lire La Boétie. Mais voilà, au XXI ème siècle qui est le nôtre en Occident, nous avons tous pris goût au confort et aux loisirs divertissants de la société de consommation. Finalement, nous sommes tous un peu corrompus. Tourner le dos au Pouvoir aujourd’hui, c’est aussi tourner le dos à tout cela et la nature humaine est paresseuse par essence. Fermer les yeux et continuer à profiter du système sera toujours plus tentant que de prendre son courage à deux mains et renoncer à tous ces biens matériels qui viennent de Chine produits avec le pétrole russe. L’être humain est ainsi fait qu’il attendra de n’avoir d’autre solution que de changer pour sauver son existence.
          Si le message de sagesse de La Boétie n’a toujours pas percolé après 4 siècles, c’est bien que d’autres forces sont en jeu.
          La volonté qui nourrit le courage semble être une vertus facilement soluble dans le confort matériel.

        2. Avatar de Pascal
          Pascal

          Puisque sur le blog de Paul, il est de mise d’être optimiste, je fais des efforts !😄

          Première nouvelle optimiste : aux USA, la résistance s’organise.
          https://theconversation.com/comment-retrouver-les-informations-climatiques-effacees-par-ladministration-trump-250436
          Même chez les conservateurs !
          https://www.huffingtonpost.fr/international/article/trump-lache-par-le-new-york-post-apres-ses-propos-sur-poutine-et-sur-l-ukraine_246523.html

          Deuxième nouvelle optimiste : le changement climatique intéresse les Banques centrales !
          https://theconversation.com/quand-les-banques-centrales-semparent-de-la-question-du-climat-249076

          Je suis épuisé ! 😂

  3. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    « Impôt  Zucman » adopté par l’Assemblée, à voir si le Sénat suivra ?
    https://lcp.fr/actualites/fiscalite-en-premiere-lecture-l-assemblee-adopte-un-impot-plancher-de-2-sur-le

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Sans illusion, non, mais il faudra y revenir.
      C’est un pied dans la porte mentale.
      Et les possesseurs de richesse concentrée sont atteints d’une telle incontinence de leur pouvoir qu’un contre-mouvement s’amorcera nécessairement. Pas forcément celui « prolétaire » de la vulgate marxiste ou celui un peu plus sophistiqué « critique » de l’école de Francfort (Adorno, Hokeimer) mais hors un scénario où numérique et anomie se donneraient la main dans une spirale descendante, c’est un barreau d’une échelle qu’on pourra monter.

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @timiota

        sacré @timiota !!! faut oser cette métaphore : « une spirale descendante est un barreau d’échelle qu’on peut monter » et tout cela dans un contexte d’anomie . Superbe !

        bon reste à savoir comment tout ce bordel va se construire ! 😉🙏

        1. Avatar de Tout me hérisse
          Tout me hérisse

          L’on peut toujours rêver de l’anomie des possesseurs de richesses, mais il semble qu’il sera particulièrement difficile de leur faire abandonner leur synnomie de groupe bien ancrée… !?

  4. Avatar de Philippe
    Philippe

    Qu’entend-on par « bas de laine virtuel » ?
    Compte d’épargne, compte courant, compte titre, autre ?
    Les deux premiers sont très faiblement rémunéré et les comptes titre, quand il s’agit d’actions d’entreprises, sont utiles à l’économie réèlle.
    D’accord pour supprimer les paris à court terme et toutes les opérations à découvert.

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      @Philippe

      « Qu’entend-on par « bas de laine virtuel » ? »

      L’expression suggère que cette épargne, bien que numérisée et sophistiquée, est aussi inutile socialement, environnementalement, que des billets planqués sous un matelas. Sauf qu’à la différence du bas de laine traditionnel (modeste et prudent), ce « bas de laine virtuel » est celui des privilégiés qui choisissent de ne pas faire circuler l’argent, aggravant les inégalités. Le texte propose de le taxer pour le réinjecter dans les services publics – une manière de « réveiller » ce sommeil coupable.

      Cette image dont l’origine est l’épargne populaire, est détournée pour critiquer :

      L’épargne oisive des riches : Les 6 000 milliards d’euros mentionnés ne sont pas littéralement sous des matelas, mais placés dans des produits financiers à faible risque (comptes courants, assurances-vie sur fonds euros, obligations d’État) ou thésaurisés par peur de la fiscalité.

      Son inutilité sociale et environnementale : Cet argent « dort » au lieu de financer l’économie réelle (entreprises, services publics, transition écologique). Il est aussi « virtuel » car dématérialisé (algorithmes, produits dérivés), loin des besoins concrets.

      Le terme virtuel ajoute une dimension sarcastique :

      Fausse sécurité : Les détenteurs de ces capitaux croient les protéger (comme un bas de laine), mais en réalité, ils participent à un système spéculatif globalisé, opaque et instable (crises, bulles).

      Dématérialisation toxique : L’argent n’est plus un outil au service du bien commun, mais une abstraction manipulée par les marchés (ex. : produits dérivés, rachats d’actions, paradis fiscaux numériques).

      Contraste avec la dette publique. Le texte oppose ces 6 000 milliards « virtuels » (stériles, privatisés) aux 3 000 milliards de dettes publiques (qui « hantent les nuits des créanciers »). La critique porte sur :

      L’absurdité du système : Les États empruntent à des taux élevés auprès des marchés, alors que l’épargne privée disponible pourrait être mobilisée à taux zéro ou via l’impôt.

      La moralité inversée : Les créanciers (détenteurs de dette publique) exigent des rendements sur le dos des contribuables, sous couvert de politiques austéritaires, tandis que les détenteurs du « bas de laine virtuel » refusent de contribuer à l’effort collectif, et exigent la continuité d’une politique de l’offre, du ruissellement absurde, à sens unique (soi-disant créateur de richesse, d’emploi… l’assistanat des propriétaires privés d’entreprises, d’actions de salaires variables défiscalisés et désocialisés, de stock-options de retraites chapeaux/dorées…à coup de denier public, déversé sans contrepartie, démontre ses limites).

  5. Avatar de Garorock
    Garorock

    « Alors oui, taxons l’épargne oisive. Interdisons les paris pourris de la finance-casino. Exigeons que chaque euro public sauvant une banque ou une multinationale soit une corde à leur cou, pas un collier de diamants.  »

    Faudrait mettre cela dans une constitution. Déja commencer quelque part. A plusieurs.
    Mais par les temps qui courrent même les plus petites constitutions ont besoin de grosses bombes atomiques.
    Est ce qu’on peut écrire une nouvelle constitution lorsqu’on est dans une situation de guerre en pente douce?

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