Les carnets du psychanalyste – « On n’oublie rien de rien, on n’oublie rien du tout ! »

17 février 2025 17h59

Les souvenirs épisodiques formés pendant la première période postnatale sont rapidement oubliés, un phénomène connu sous le nom d’« amnésie infantile ». Malgré cette perte de mémoire, les expériences précoces influencent le comportement à l’âge adulte, ce qui soulève la question des mécanismes qui sous-tendent les souvenirs infantiles et l’amnésie. […] Les souvenirs épisodiques précoces ne sont pas perdus mais restent stockés à long terme.

Infantile amnesia reflects a developmental critical period for hippocampal learning

Se souvenir de sa naissance, le 29 avril 2007

Une psychanalyse permet de remonter dans son histoire personnelle, d’étape en étape, et dans les stades finaux, de jour en jour. Ce chemin à rebrousse-poil peut se parcourir sur l’entièreté du trajet. J’imaginais la chose impossible, mais non : il est possible de parvenir jusqu’aux minutes qui précèdent la naissance. Cela m’est arrivé.

Mémoire, Psychanalyse

Jacques Brel, mémoire, psychanalyse, refoulement, souvenirs

8 réponses à “Les carnets du psychanalyste – « On n’oublie rien de rien, on n’oublie rien du tout ! »”

Pad

17 février 2025 18h24

L’ombre des souvenirs endormis
Dans le berceau du temps, où naît la mémoire,
Les premiers éclats sombrent dans le noir.
Infantile amnésie, mystère profond,
Oublions-nous… ou dormons-nous, en rond ?

Dans l’hippocampe aux portes closes,
S’endort le rêve d’une enfance éclose.
Mais sous la cendre, couve la braise,
Un souffle, un signe… et tout se pèse.

Un parfum, un cri, une brise légère,
Un mot perdu dans l’éther,
Et voici qu’un passé silencieux
Revient hanter l’instant précieux.

Freud parlait de refoulement,
De souvenirs fuyant le vent,
Mais la science, avec ses clefs,
Dévoile des traces oubliées.

Non, rien ne meurt, tout se tapit,
Dans l’ombre humide de l’oubli,
Un jour, un geste, un frisson d’âme,
Et la mémoire reprend sa flamme.

BDNF, récepteurs muets,
Dansent sous l’onde des années,
Un feu réveille un souvenir,
Et c’est l’enfance qui respire.

Alors, que reste-t-il à dire,
Si le silence peut s’écrire ?
Si nos amnésies sont semences,
L’inconscient veille… en latence.

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BasicRabbit en autopsy

18 février 2025 7h18

Thom consacre un appendice (deux pages) de « Stabilité Structurelle et Morphogénèse (sous-titré « Essai d’une théorie générale des modèles ») à un modèle pour la mémoire. Il y propose un mécanisme de l’acquisition des souvenirs.

Sa conclusion : « Quelles que soient les vertus de ce modèle, il montrera qu’il ne faut pas espérer localiser de manière stricte les souvenirs, soit spatialement dans des neurones spécifiques, soit chimiquement en des substances bien déterminées. »

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1. BasicRabbit en autopsy
  
  18 février 2025 8h05
  
  (suite)
  
  « (…) on pourrait dire que notre cervelle contient non seulement les souvenirs acquis, mais aussi, virtuellement, tous les souvenirs que nous pourrions avoir et que nous n’aurons jamais. » (Thom bien sûr)
  
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gaston

18 février 2025 17h47

Décidément la précocité vous va comme un gant ! Dans le billet suivant vous nous en parlez à propos de votre capacité à prévoir l’évolution des évènements avant beaucoup d’autres. Mais ici, au détours d’une phrase, nous apprenons que vous avez bénéficié de votre baptême de l’air dès l’âge de trois semaines. Qui dit mieux ?
Pour ma part, j’ai dû attendre d’avoir 20 ans (à une époque où les voyages en avion n’étaient pas monnaie courante) et c’était aussi un aéronef militaire (hélico). L’avantage c’est que je n’ai pas eu besoin d’avoir recours au récit de mes parents pour en conserver le souvenir.😊😊

S’agissant de l’amnésie infantile, des travaux plus récents menés par deux chercheurs et rapportés par Futura-sciences confirment votre expérience, la verbalisation par les parents permet la récupération des souvenirs accumulés au cours de l’enfance.

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/memoire-amnesie-infantile-date-votre-premier-souvenir-87777/

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« Prophète »

19 février 2025 0h41

(Une erreur d’orthographe qui change le sens de ma question, voici « ma » « vrai » question)

« Prophète »:

Vous parlez d’optimisation comme critère commun.

La notion d’optimisation est plus vaste que celle des maths.

Heureusement!
Car les maths sont des systèmes ou des représentations axiomatisés:
Donc, elles ne peuvent pas décrire ou objectiver seules la réalité.

Comment décriveriez-vous l’idée d’optimisation?

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aptyos

19 février 2025 15h32

Ça me fait plaisir ce papier, car il y a 15-20 ans, une de mes proches, par ailleurs psychanalyste 😉 , m’avait répondu que c’était n’importe quoi, quand j’affirmais qu’on n’oubliait rien et que ça restait stocké quelque part, il s’agit juste de trouver le déclencheur.

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1. Paul Jorion
  
  19 février 2025 17h57
  
  Parfaitement !
  
  Le refoulement (du souvenir) c’est pour se protéger du retour (par la remémoration) de la souffrance associée à l’événement traumatisant. Or, figurez-vous (gaspation !) que si les enfants pleurent beaucoup (par rapport aux adultes), c’est que dans la découverte du monde tel qu’il est, les occasions sont nombreuses d’en prendre plein la g***.
  
  Je ne crois pas à un « refoulement originaire » qui répondrait à d’autres lois que le refoulement qui viendra ensuite : non, on refoule beaucoup au début parce qu’il y a beaucoup à enterrer vite-fait si on veut continuer à vivre. La naissance pour commencer, qui est certainement pour la part la plus bénie d’entre nous, l’expérience la plus pénible qu’il nous sera donné d’endurer.
  
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  1. arkao
    
    19 février 2025 20h52
    
    La naissance en concurrence avec l’agonie pour ce qui est de la pénibilité ?
    Sachant que pour cette dernière, pas de refouler à envisager, a priori.
    
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