Illustration par DALL·E
Dans quel état seront les États-Unis, et le monde en général, au matin du 21 janvier 2025 ?
Nous sommes le 14 janvier, à six jours de la passation des pouvoirs à Donald Trump pour une seconde présidence aux États-Unis (ou faudra-t-il un jour dire « deuxième » présidence ?)
Un commentateur, le debunker Jim Stewartson, dans sa newsletter quotidienne évoquait hier le 20 janvier à venir comme une future Nuit des longs couteaux. Ce souvenir/rappel ne lui est pas venu qu’à lui seul, on penserait aussi, en France, à la nuit de la Saint Barthélémy.
Trump a déclaré qu’il ne serait dictateur qu’un seul jour. Mais dans quel état se trouveront les États-Unis au lendemain de cette catastrophe annoncée ? Les plus riches parmi ceux qu’il a désignés comme ses ennemis se seront entourés d’une garde prétorienne. D’autres certainement auront fui le pays d’ici lundi. Quant aux naïfs qui, non seulement répètent mais peut-être même pensent que « Tout va quand même bien se passer », nous n’avons d’autre choix que de prier pour eux.
Dans son rapport publié hier, le procureur spécial Jack Smith, démissionnaire, affirme que les motifs pour inculper Trump de sédition le 20 janvier 2021 sont suffisants et que seule son élection à la présidence lui épargnera le procès où il serait accusé d’avoir tenté de prendre le pouvoir par la force. Quatre ans plus tard, ce sont les urnes qui lui ont permis de neutraliser le processus judiciaire et de se préparer à une nouvelle présidence, triomphante cette fois, où il s’en prendra légitimement, l’appareil d’État étant à son entière disposition, non seulement à ses ennemis déclarés, à la masse des sans-papiers qu’il a promis de déporter dans une opération sans précédent, mais aussi sans nul doute à certains qui s’imaginent à tort être dans ses bonnes grâces en raison de leur ralliement de la dernière heure, comme Mark Zuckerberg, patron de facebook (meta) ou Jeff Bezos, patron d’Amazon.
Dans quel état sera le monde le 21 janvier ? À quoi doivent se préparer les citoyens du Panama, du Groenland, et du Canada, nations que Trump se promet d’annexer dans une version renouvelée d’Anschluss, justifiée par une politique ressuscitée de Lebensraum, de supposée nécessité pour les États-Unis d’annexer de vastes territoires voisins en vue d’assurer leur sécurité extérieure, politique et économique : une définition démultipliée dans le style super-héros de l’impérialisme américain.
Illustration par DALL·E
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