L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?

Illustration par DALL·E (+PJ)

P.J. : Comment se déroulerait une guerre sans morts, où chacun des deux camps serait parvenu à l’aide de l’IA à neutraliser entièrement la capacité de l’adversaire à utiliser ses armes ?

Claude :

C’est une expérience mentale fascinante. Un tel conflit pourrait prendre la forme suivante :

1. Un combat pour la paralysie des systèmes :

– Chaque camp tente de désactiver l’infrastructure de l’autre.
– Des cyber-attaques et des contre-attaques constantes
– Des systèmes d’intelligence artificielle jouant à des jeux d’échecs de prédiction et de contre-prédiction
– Armes à impulsion électromagnétique désactivant l’électronique

2. La guerre économique deviendrait centrale :

– Gel des actifs
– Perturbation des chaînes d’approvisionnement
– Blocage des communications
– Guerre de l’information et propagande

3. Le « champ de bataille » serait partout et nulle part :

– Les salles de serveurs au lieu des tranchées
– Les programmeurs à la place des soldats
– Les réseaux électriques comme cibles stratégiques
– Les réseaux d’information comme territoire à conquérir

4. La victoire pourrait être déterminée par

– La résilience des systèmes
– La qualité de l’IA
– La capacité à maintenir les fonctions de base
– Le soutien et le moral de la population
– La viabilité économique

Cela pourrait ressembler davantage à un jeu de Go complexe qu’à une guerre traditionnelle, l’accent étant mis sur la position et le contrôle plutôt que sur la destruction.

Il est intéressant de se demander comment le droit international et les concepts de souveraineté évolueraient dans un tel contexte.

ChatGPT 4o :

Une guerre sans morts, où les deux camps auraient atteint la capacité de neutraliser mutuellement leurs systèmes d’armes grâce à l’intelligence artificielle (IA), serait un conflit totalement inédit dans l’histoire de l’humanité. Ce type de guerre, que l’on pourrait appeler « guerre de neutralisation totale », poserait des défis stratégiques, technologiques, et éthiques uniques.


1. Caractéristiques d’une guerre sans morts

Dans ce scénario, les objectifs traditionnels d’une guerre — infliger des pertes humaines, conquérir des territoires ou détruire des ressources — seraient remplacés par :

  • Désactivation technologique mutuelle : Les deux camps utiliseraient des IA pour neutraliser les capacités militaires, cybernétiques et de renseignement de l’autre.
  • Domination sans destruction : L’objectif serait d’imposer un contrôle ou de forcer l’adversaire à la reddition, sans recourir à des violences physiques directes.
  • Focus sur la résilience : Chaque camp chercherait à résister aux attaques numériques et électroniques tout en maintenant un minimum de fonctionnement interne.

2. Les étapes probables d’un tel conflit

a) La neutralisation initiale

  • Les systèmes d’armes, de communication, et de commandement des deux camps seraient les premières cibles.
  • L’utilisation de l’IA permettrait :
    • De désactiver les drones, robots, ou missiles ennemis.
    • D’infiltrer et de saturer les réseaux de données adverses, les rendant inutilisables.
    • De brouiller ou usurper les communications, coupant la chaîne de commandement.

b) Escalade des cyberattaques

  • Les infrastructures civiles critiques (énergie, transports, télécommunications) pourraient devenir des cibles secondaires, non pour les détruire mais pour paralyser l’économie et le soutien logistique de l’adversaire.
  • Des attaques de désinformation orchestrées par des IA pourraient semer la confusion dans l’opinion publique et affaiblir le moral de l’adversaire.

c) Guerre des algorithmes

  • Le conflit deviendrait une course entre IA, où chaque camp chercherait à développer des contre-mesures plus rapidement que l’autre.
  • Les « armes » seraient des mises à jour logicielles et des algorithmes de hacking, dans une escalade technologique continue.

3. Conséquences sur les forces militaires

a) Élimination des affrontements directs

  • Les forces humaines et les équipements physiques (tanks, avions, soldats) deviendraient obsolètes dans un conflit où la désactivation l’emporte sur la destruction.
  • Les bases militaires seraient inutiles si les systèmes d’armes sont neutralisés avant leur déploiement.

b) Rôle accru des spécialistes

  • Les soldats traditionnels seraient remplacés par des experts en cybersécurité, ingénieurs en IA et analystes de données.
  • La guerre deviendrait un conflit de cerveaux, où les compétences techniques surpasseraient la force brute.

4. Résolution d’un tel conflit

Une guerre de neutralisation totale ne pourrait se terminer que par des accords diplomatiques forcés. Les raisons sont les suivantes :

  • Aucun des camps ne pourrait reprendre l’initiative sans provoquer une nouvelle vague de neutralisation.
  • Les deux camps seraient confrontés à une impasse technologique, avec une perte totale de capacités offensives et défensives.
  • La fatigue économique et sociale provoquerait une pression interne pour négocier.

Les modalités possibles de la résolution :

  1. Négociations sous contrainte : L’un des camps pourrait imposer des conditions à l’autre en démontrant une résilience supérieure.
  2. Coopération imposée par les algorithmes : Les systèmes d’IA, conçus pour éviter les destructions, pourraient eux-mêmes générer des propositions de résolution (un phénomène comparable à des « algorithmes diplomates »).
  3. Retour à des méthodes traditionnelles : Si les systèmes IA se neutralisent mutuellement, il est possible que les camps envisagent un retour à des formes plus rudimentaires de conflit, comme la guérilla ou le sabotage humain.

5. Avantages et inconvénients d’une guerre sans morts

Avantages :

  • Réduction des pertes humaines : Un tel conflit pourrait limiter drastiquement les souffrances humaines et les destructions matérielles.
  • Préservation des infrastructures : Les cibles principales seraient numériques, laissant les infrastructures physiques intactes.
  • Focus sur l’innovation : La course aux capacités de neutralisation encouragerait des investissements dans les technologies avancées.

Inconvénients :

  • Risques pour les civils : Si les infrastructures civiles critiques sont paralysées, des crises humanitaires indirectes (famine, manque d’énergie) pourraient émerger.
  • Impasse prolongée : Sans affrontement direct, les conflits pourraient s’étirer indéfiniment, créant des tensions économiques et sociales durables.
  • Vulnérabilité technologique : Un conflit basé sur l’IA rend les nations dépendantes de leur supériorité technologique, augmentant les risques liés à des imprévus comme des pannes, des erreurs ou des contre-attaques imprévues.

6. Un futur réaliste ?

Une guerre sans morts où les deux camps se neutralisent mutuellement est plausible dans un futur où l’IA joue un rôle central dans les capacités militaires. Cependant :

  • L’asymétrie technologique : Tous les pays ne développeront pas les mêmes capacités, ce qui pourrait déséquilibrer les conflits.
  • L’inattendu humain : Même si la guerre devient technologique, des acteurs humains pourraient recourir à des tactiques non conventionnelles (terrorisme, sabotage physique) pour contourner la neutralisation.
  • La dissuasion technologique : La peur de voir ses propres systèmes neutralisés pourrait dissuader les nations de lancer un conflit ouvert.

Conclusion

Une guerre sans morts, marquée par une neutralisation technologique totale, représenterait un changement radical dans l’art de la guerre. Si elle limite les pertes humaines, elle introduit de nouveaux défis, notamment une dépendance excessive à l’IA et un risque accru d’impasses prolongées. Ce type de guerre serait un affrontement de résilience, d’innovation et de diplomatie, où la destruction cède la place à une lutte pour le contrôle des systèmes et des algorithmes.

Illustration par DALL·E (+PJ)

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23 réponses à “L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?

  1. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Un guerrier armé d’un arc et de flèches, plus une pique, un sabre et un poignard pour le combat rapproché, viendra à bout de l’intelligence artificielle par des moyens simples. On raconte que les hauts cadres de l’OTAN, en 1999, ne comprenaient pas comment l’armée yougoslave conservait sa capacité alors que tous ses moyens de télécommunications avaient été détruits par les bombardements. Une armée OTAN aurait dû être impuissante dans ces conditions. Une armée qui a continué de cultiver les méthodes du temps de la guerre des partisans contre l’armée allemande et les équipements de ce temps là aurait pu continuer si les politiques n’avaient pas renoncé.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @pierre guillemot C’est pour celà que toutes les cabines téléphoniques ont été détruites en France, et que les lignes cuivres vont être très rapidement supprimées …

  2. Avatar de Jean-Baptiste AUXIETRE
    Jean-Baptiste AUXIETRE

    Etant donné notre dépendance aux chaines d’approvisionnements et aux chaines logistiques en fait ce genre de « guerre sans mort » produirait plutôt une guerre sans soldats humains morts mais bien très vite une grande quantité de morts civils par manque de nourriture, manque de soins etc… vu la dépendance vitale des civils de seulement quelques jours (3 à 6) vis à vis des chaines pré-citées. Il n’y a qu’à voir Mayotte….

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      A Mayotte une part significative de l’alimentaire est constitué par des cultures vivrières locales, atteintes aussi par l’ouragan.
      La résilience d’une métropole comme Paris qui n’en dispose pas, n’est pas supérieure.

      Mayotte n’est loin d’éventuels secours que pour des raisons politiques, les autres Iles des Comores ou même Madagascar ne sont pas si éloignés (livraison maritime de nourriture, évacuation ? temporaire ? des populations).

      L’eau manque, mais elle n’était déjà pas correctement distribuée avant l’ouragan !

      Les constructions de type bidonville seront plus rapidement reconstruites que les constructions en dur qui n’auraient pas été assez solides pour résister (toits ..).

      La destruction de 400 bidonvilles tant vantée en début d’année par le ministère de l’intérieur est devenue assez ridicule face à l’efficacité de l’ouragan, et à contre-sens par rapport aux efforts maintenant du même Ministère …

    2. Avatar de ludyveen
      ludyveen

      Je plusoie et suggère la lecture de :
      « https://sites.google.com/site/lesvoleursdemiettes/articles-recherches-infos/sociobiologie-etude-du-systeme-hierarchique-du-rat »
      Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé n’est absolument pas fortuite.

    3. Avatar de BasicRabbit en autopsy
      BasicRabbit en autopsy

      @JPB

      Pour moi le seul combat qui vaille est le combat de l’humain contre la nature. Puisque ce combat est perdu d’avance par l’humain, il s’agit pour lui d’optimiser sa place dans la nature.

      Thom :

      « On sait que vers l’âge de dix-huit mois, le nouveau-né commence son babillage; il prend conscience de ses possibilités articulatoires, et -disent les spécialistes- forme à cette époque les phonèmes de toutes les langues du monde. Les parents lui répondent dans leur propre langue, et, peu de temps après, le bébé n’émet plus que les phonèmes de cette langue, dont quelques mois plus tard, il maîtrisera le vocabulaire et la syntaxe. Je verrais volontiers dans le mathématicien ce perpétuel nouveau-né qui babille devant la nature; seuls ceux qui savent écouter la réponse de Mère Nature arriveront plus tard à ouvrir le dialogue avec elle, et à maîtriser une nouvelle langue. Les autres ne feront que bourdonner dans le vide -bombinans in vacuo-. et où, me direz-vous, le mathématicien pourrait-il entendre la réponse de la nature? La voix de la réalité est dans le sens du symbole. » (« De l’icône au symbole », Modèles Mathématiques de la Morphogenèse, 1974, 1980).

      Le problème pointé par Thom est que les matheux du monde entier profitent de leur situation (payés par la collectivité) pour se poser et résoudre des problèmes qui ne sont très souvent que des devinettes* « À la gloire de l’esprit humain »**.

      * : Exemple de devinette « à la gloire de l’esprit humain » : la conjecture de PJ en note de bas de page de la fin de « Comment la vérité… ». Les IA actuelles savent-elles la résoudre et, dans l’affirmative, quel est le cheminement intellectuel qui leur a permis d’arriver à la solution ?

      ** : Titre d’un livre écrit par le mathématicien Jean Dieudonné, qui le présenta jadis chez Pivot en 1987 ( https://www.youtube.com/watch?v=eSdzkDBXDJo ). Je pense qu’un vrai matheux -c-à-d de niveau médaille Fields- pourrait actuellement écrire un bouquin de ce type qu’il intitulerait évidemment, pour se mettre au goût du jour : « À la gloire de l’IH. », sans grand risque de se voir détrôné par l’IA avant un certain temps.

  3. Avatar de BasicRabbit en autopsy
    BasicRabbit en autopsy

    Dans le billet « Il y a un ralentissement dans les progrès de l’IA = Fake News », l’IA « Bard » utilisée par otromeros n’arrivait pas à montrer que la somme de trois termes consécutifs de la suite de Fibonacci était un nombre pair.

    J’écrivais alors* :

    « Il faut faire jouer les IA entre elles. (…) Claude a-t-il fini sa sieste ? »

    pour suggérer que PJ intervienne et que le lecteur de ce blog sache si « Claude » était capable de résoudre ce problème et, dans l’affirmative, de savoir comment il s’y prenait pour le résoudre et combien de temps il mettait.

    Il faut voir ce qui précède comme une bataille entre IA, le gagnant étant celui qui sait résoudre un problème que l’autre ne sait pas résoudre, ou qui sait le résoudre plus rapidement que l’autre.

    * : https://www.pauljorion.com/blog/2024/11/11/il-y-a-ralentissement-dans-le-progres-de-lia-fake-news/comment-page-1/#comment-1038811

  4. Avatar de Khanard
    Khanard

    J’adore la symbolique de la dernière illustration . Humain vs AndroÏde dans une partie de jeu de go . D’après vous qui va gagner ?

  5. Avatar de Hervey

    Le tripartisme de l’Assemblée Nationale est un autre exemple d’une guerre sans mort, marchant dans les deux sens (inversé : mort sans guerre).

    Sauf à se demander qui tire les ficelles de ce théâtre d’ombres ?
    https://www.youtube.com/watch?v=JD4bTOHRrH8&t=73s

    Une ruse de la raison ? (Incompréhensible aux humains que nous sommes)

  6. Avatar de Chabian
    Chabian

    Pas réaliste (point 6), tel qu’illustré par la guerre de Palestine : le camp sans technologie développe l’inattendu humain (sic), c-a-d le terrorisme ; le camp le plus fort profite d’un déséquilibre pour détruire et tuer sans limite. Guerre sans morts? Vraiment ?

  7. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Ce concept d’affrontement est un élargissement du cadre d’un conflit assuré sur le terrain avec des moyens militaires classiques (ou nucléaires), mais avec une restriction sur l’emploi de ces mêmes moyens et notament quand à leur capacités létales directes.
    Celà suppose un accord au moins implicite sur un cadre juridique de droit entre parties, qui justement fait défaut lorsque le niveau de conflit s’élève au niveau de l’affrontemment militaire ce qui est le cas aujourd’hui, y compris entre grandes puissances (Occident Russie) malgré la tentative initiale d’en limiter l’ampleur sous forme d’opération dite spéciale.

    La désorganisation de l’économie de l’adversaire par des moyens cyber pour le faire plier, dépend de sa vulnérabilité à cet égard, et peut tout autant aboutir à des morts indirectes en masse.

    Il semble qu’à l’heure actuelle, les moyens classiques (bombardement à l’explosif ..) restent encore plus efficaces que les actions cyber (le coup des beepers utilisant toujours un explosif), notamment pour neutraliser l’infrastructure énergétique en Ukraine, des cibles militaires individuelles en Russie, diminuer le potentiel militaire étatique d’un état comme la Syrie et ses défenses anti-aériennes, ou essayer de faire plier la résilience d’un peuple Gazaoui.

    Il n’en reste pas moins que ce type d’affrontement peut s’envisager en complément d’une concurence économique (culturelle ou politique) ou en substitut d’un conflit militaire ouvert, mais ne semble pas pouvoir éliminer le passage à ce dernier stade.

    Par ailleurs le souci du zéro mort, en particulier chez l’adversaire, n’a de sens qui si l’on envisage de l’asservir et de lui trouver un usage économique ultérieur, ce qui ne semble pas toujours avéré.

    1. Avatar de ludyveen
      ludyveen

      Je tablerrais plus sur la miniaturisation, utilisable en conventionnelle, bio et chimique; sinon l’hybride.
      « https://www.youtube.com/watch?v=koRPuV4NPBs »

    2. Avatar de arkao

      Qu’est-ce qu’on ne lui fait pas faire au « meilleur ami de l’homme », sous forme de robot ou en chair et en os 🙁
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Chien_antichar
      https://www.youtube.com/watch?v=UWuFjBvwxvQ

  8. Avatar de Alex
    Alex

    “L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?”
    Pourquoi pas si on croit au père noël , et si on y croit posons aussi la question suivante : l’IA pourrait-elle déboucher sur un monde sans capitalisme, et donc par voie de conséquence, sur un monde sans guerres ?
    On peut rêver, c’est bientôt Noël !

    1. Avatar de Paul Jorion

      La probabilité est mince dans les deux cas, mais elle ne me semble pas nulle.

      P.S. Vous arrive-t-il d’avoir une pensée positive ?

  9. Avatar de konrad
    konrad

    Entendu de la bouche d’un commandant du commando Hubert : « La guerre, malgré la technologie, ça reste un type avec un flingue et des tripes. » Un autre du 1 RPIMA :  » Si tu veux savoir ce qu’est la guerre, il faut la faire. »
    Je doute d’une guerre sans morts et à vrai dire je ne le souhaite pas – pardon pour l’énormité – parce que ce serait perdre en humanité. Selon ce que je lis, les IA résoudraient le conflit sans mort « militaires » mais incontestablement en de nombreux morts « collatéraux ». Mourir de cette façon est indigne.
    Je préfèrerais revenir à l’époque de David et Goliath. Chaque camp désigne un champion et l’issue du combat est reconnue par chacun. Aujourd’hui nous avons les combats de MMA, occasion toute donnée pour ceux qui veulent se défier.
    Personnellement, et c’est un exercice de pensée tout imaginaire hein, dans une situation de guerre je crois que je préfèrerais être tué par un individu humain comme moi que par une machine anonyme et sans affects.
    C’est vraiment personnel et testamentaire. 😉

  10. Avatar de BasicRabbit en autopsy
    BasicRabbit en autopsy

    @konrad (« Je préférerais revenir à l’époque de David et Goliath. Chaque camp désigne un champion et l’issue du combat est reconnue par chacun. »)

    Vous rejoigniez ma position exprimée plus haut ( 19 décembre 2024 10h17 ). À mon avis (de total béotien) la guerre entre IA a déjà commencé. Ce qui m’intéresse c’est leur aptitude à raisonner.

    Pour tester cette aptitude je ne vois pas mieux que la résolution de problèmes de maths. Pour moi il faut commencer par des exercices tellement simples pour qu’il n’y ait pas la possibilité de fouiller dans le « bac à connaissances » pour y dénicher la solution rédigée par un humain.

    La conjecture de PJ dont je parle plus haut est de ce type :

    On se donne un nombre entier a et on considère la suite u(n) -de type Fibonacci- définie par u(0)= a, u(1)=φ, u(n+2)=u(n+1)+u(n) pour tout n entier, φ désignant le nombre d’or.

    Il s’agit de montrer que u(n) « tend vers » un nombre entier lorsque n tend vers l’infini.

    Il ne s’agit pas de convergence au sens usuel puisque, visiblement, ce nombre entier n’est pas fixe. Ce qui nécessite d’argumenter correctement pour convaincre le lecteur. Les IA sauront-elles surmonter cette difficulté supplémentaire ?

  11. Avatar de Chris
    Chris

    Le maître du Kremlin a proposé aux Américains « un duel de haute technologie » entre le nouveau missile balistique hypersonique de fabrication russe et les systèmes de défense antimissile américains. Poutine propose aux Occidentaux de « déterminer une cible à détruire, disons à Kiev » et de « concentrer toutes leurs forces de défense aérienne et de défense antimissile dessus.
    Celui qui a la plus grosse gagne!

  12. Avatar de Pascal
    Pascal

    Conversation avec GPT 4o mini
    « Dans la violence collective organisée, comme celle que l’on observe dans la guerre, la mort occupe une place centrale, tant du point de vue des acteurs du conflit que des sociétés qui en sont affectées. La mort, dans ce contexte, n’est pas seulement un événement biologique, mais aussi un phénomène profondément symbolique et social. Elle joue un rôle multifacette, qui dépasse l’acte individuel pour toucher des dimensions culturelles, politiques et psychologiques.

    Voici quelques dimensions clés de la place de la mort dans la guerre :

    ### 1. **Instrumentalisation et légitimation de la mort**
    La guerre permet souvent de légitimer la mort dans le cadre d’un objectif supérieur. Les belligérants, qu’ils soient des États ou des groupes insurgés, créent des narratifs qui rendent la mort acceptable, voire héroïque, pour leurs combattants et leurs sociétés. Cette légitimation repose sur des idéologies, des croyances religieuses ou politiques qui justifient le sacrifice de vies humaines. La mort devient alors un moyen de renforcer la cohésion du groupe, d’assurer la victoire, et de défendre une cause jugée juste.

    ### 2. **La mort comme outil de soumission et de domination**
    La guerre est souvent un terrain où la violence n’est pas seulement utilisée pour tuer l’ennemi, mais aussi pour soumettre et terroriser les populations. La menace de la mort, la brutalité des exécutions, les meurtres en masse, et la dégradation des corps humains visent à détruire la volonté de résistance, à semer la peur et à briser les liens sociaux. La mort devient alors un moyen stratégique d’affirmer la domination sur l’autre, de le déshumaniser et de rendre plus facile la conquête ou l’occupation.

    ### 3. **La mort et la transformation des rapports sociaux**
    La guerre et la mort provoquent souvent une restructuration des relations sociales au sein des sociétés touchées. Les familles et les communautés peuvent être dévastées par la perte de membres, modifiant les rôles sociaux et les dynamiques de pouvoir. Par exemple, la mort des hommes adultes peut modifier les rôles des femmes dans la société, tandis que la perte de dirigeants ou de chefs peut engendrer des luttes pour le pouvoir au sein d’un groupe. La manière dont la société gère la mort collective, et les rites funéraires associés, peut également être un indicateur clé de la résilience ou de la déstructuration d’une communauté après un conflit.

    ### 4. **La mort et la construction de la mémoire collective**
    Les morts de guerre jouent un rôle fondamental dans la mémoire collective d’une nation ou d’un groupe. Elles sont souvent érigées en symboles de sacrifices héroïques, et les cérémonies commémoratives (comme les monuments aux morts) servent à construire et à maintenir une identité collective. Toutefois, la manière dont les morts sont commémorées peut aussi exacerber les divisions, en fonction des récits qui sont privilégiés. Certaines sociétés exaltent certains types de morts, tandis que d’autres, comme les victimes civiles, peuvent être oubliées ou ignorées. La guerre peut ainsi laisser un héritage de mémoire traumatique, avec des luttes pour reconnaître toutes les victimes.

    ### 5. **La mort et la construction de l’identité de l’ennemi**
    Dans le cadre des conflits intergroupes, la mort devient un moyen de différencier « l’ennemi » du groupe « propre », et de justifier la violence en la réduisant à une lutte existentielle entre des identités opposées. L’ennemi est souvent déshumanisé dans les discours de guerre, ce qui permet de réduire la résistance à la violence et de faciliter la mort de l’autre. En tuant l’ennemi, on renforce son identité propre, et cette dynamique joue un rôle dans l’intensification du conflit, car elle transforme la guerre en une quête existentielle où la mort est perçue comme la seule issue pour l’une des parties.

    ### 6. **La mort et la fragilité de la condition humaine**
    Enfin, la guerre, par sa violence extrême, rappelle la fragilité de la vie humaine. La proximité constante avec la mort transforme les perceptions de la vie et du destin. Pour les combattants, les civils, et même les spectateurs, la guerre peut engendrer un traumatisme psychologique profond, une remise en question de la notion de sacralité de la vie et de la mort. La souffrance liée à la perte des proches et la vision de la mort de masse peuvent altérer la vision du monde et des valeurs humaines. C’est ce qu’on appelle parfois la « banalisation de la violence », où la mort devient tellement présente qu’elle finit par perdre son impact émotionnel et moral pour ceux qui y sont confrontés au quotidien.

    ### Conclusion
    La mort dans la guerre dépasse le simple phénomène biologique et devient un enjeu symbolique, stratégique et social. Elle joue un rôle clé dans la formation de l’identité des belligérants, la justification de la violence, et la construction de la mémoire collective. Mais elle est aussi au cœur de l’expérience traumatique des individus et des sociétés, remodelant les rapports sociaux et l’histoire culturelle des peuples affectés par la guerre. »

    Mes zigues
    De ce point de vue là, une guerre sans mort est-elle envisageable ?

    « Une guerre sans mort est une idée difficile à envisager, tant du point de vue anthropologique que sociologique, car la mort fait intrinsèquement partie du concept de guerre tel qu’il a été compris à travers l’histoire. Toutefois, dans une perspective théorique, il est possible d’imaginer des formes de guerre ou de conflits où la mort ne serait pas au centre, mais ce genre de guerre serait fondamentalement différent de ce que l’on connaît traditionnellement. Voici plusieurs éléments à considérer pour réfléchir à cette question :

    ### 1. **La guerre comme une violence organisée**
    La guerre, en tant que phénomène social, implique généralement l’usage de la violence, et la violence, dans son acception la plus large, engendre la mort. Les conflits armés, même lorsqu’ils sont centrés sur des objectifs politiques ou économiques, aboutissent fréquemment à des pertes humaines, car les sociétés belligérantes mobilisent leurs forces pour détruire ou neutraliser l’autre. La mort devient ainsi un effet collatéral inévitable de la violence déployée.

    ### 2. **Le rôle de la mort dans la légitimité et la symbolique de la guerre**
    La mort est liée à la légitimité du combat et à la construction d’un récit collectif de sacrifice ou de défense. Dans de nombreuses guerres, la mort des combattants est perçue comme une forme de sacrifice pour une cause plus grande. Sans la dimension de la mort, ces récits perdraient une grande partie de leur pouvoir symbolique. La mort de l’ennemi est souvent utilisée pour renforcer l’idée de victoire et pour établir une distinction entre les « bons » et les « mauvais ». En l’absence de morts, cette dynamique symbolique pourrait être difficile à maintenir.

    ### 3. **Les guerres « non létales » : conflits sans morts massives**
    Certains conflits contemporains, en particulier dans les contextes de cyberconflits ou de guerre économique, tendent à minimiser les pertes humaines directes tout en poursuivant des objectifs stratégiques. Dans ces types de conflits, la violence physique et la mort sont relativement absentes, mais la guerre est néanmoins perçue comme un affrontement, une lutte pour le pouvoir ou les ressources. La guerre numérique, par exemple, peut perturber les infrastructures d’un pays, infliger des pertes économiques ou symboliques sans causer de morts directes. Cependant, ces types de conflits soulèvent la question de savoir si l’on peut vraiment parler de « guerre » dans un sens traditionnel lorsque la dimension physique de la violence et de la mort est absente.

    ### 4. **Le concept de guerre humanitaire ou de guerre « propre »**
    L’idée d’une guerre sans morts pourrait être liée à des tentatives de guerre plus « propre », où les combats seraient limités à des zones géographiques spécifiques et où les civils seraient protégés par des règles strictes du droit international humanitaire. De telles guerres viseraient à limiter les pertes humaines et les destructions matérielles, mais la guerre « propre » reste une utopie dans un monde où la violence, l’incertitude et l’implication de divers acteurs rendent difficile de prévenir les pertes humaines.

    ### 5. **Les guerres de demain : conflits à faible intensité et guerre par proxy**
    Une évolution des conflits modernes pourrait amener à des formes de guerre qui impliquent moins de pertes humaines directes, mais qui continuent de causer des souffrances à grande échelle. Les guerres par proxy (conflits où les puissances extérieures soutiennent des acteurs locaux pour se battre indirectement) peuvent réduire les risques directs pour les grandes puissances, mais les pertes humaines pour les populations locales demeurent. De même, les conflits à faible intensité peuvent être prolongés sans pour autant entraîner une explosion de morts, mais les victimes civiles, les migrations forcées et les traumatismes psychologiques continuent d’être des conséquences de ces formes de guerre.

    ### 6. **La guerre sans morts : un changement dans la nature du conflit ?**
    Une guerre véritablement « sans morts » impliquerait un changement radical dans la nature même du conflit. Si la guerre est définie par la violence physique et l’élimination de l’ennemi (ou du moins sa réduction à l’incapacité de se battre), une guerre sans morts remettrait en question la nature de la guerre en tant que phénomène de confrontation létale. Cela pourrait s’apparenter à une forme de « compétition » entre puissances ou groupes, où les moyens de pression sont principalement économiques, diplomatiques ou technologiques.

    ### Conclusion
    Bien que certaines formes de conflits modernes tendent à minimiser les pertes humaines directes, il est difficile de parler de « guerre » au sens traditionnel du terme dans de tels cas. La guerre a historiquement impliqué la mort, et cette dimension est liée à la manière dont les sociétés perçoivent la légitimité, le sacrifice, et l’identité dans le cadre d’un conflit. Dans un avenir proche, il est possible que les guerres se transforment pour se concentrer sur des formes moins létales de violence (cyberattaques, guerre économique, etc.), mais la guerre sans morts reste une notion théorique difficilement applicable aux réalités complexes de la guerre telle qu’elle a existé jusqu’à présent. »

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