L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?

Illustration par DALL·E (+PJ)

P.J. : Comment se déroulerait une guerre sans morts, où chacun des deux camps serait parvenu à l’aide de l’IA à neutraliser entièrement la capacité de l’adversaire à utiliser ses armes ?

Claude :

C’est une expérience mentale fascinante. Un tel conflit pourrait prendre la forme suivante :

1. Un combat pour la paralysie des systèmes :

– Chaque camp tente de désactiver l’infrastructure de l’autre.
– Des cyber-attaques et des contre-attaques constantes
– Des systèmes d’intelligence artificielle jouant à des jeux d’échecs de prédiction et de contre-prédiction
– Armes à impulsion électromagnétique désactivant l’électronique

2. La guerre économique deviendrait centrale :

– Gel des actifs
– Perturbation des chaînes d’approvisionnement
– Blocage des communications
– Guerre de l’information et propagande

3. Le « champ de bataille » serait partout et nulle part :

– Les salles de serveurs au lieu des tranchées
– Les programmeurs à la place des soldats
– Les réseaux électriques comme cibles stratégiques
– Les réseaux d’information comme territoire à conquérir

4. La victoire pourrait être déterminée par

– La résilience des systèmes
– La qualité de l’IA
– La capacité à maintenir les fonctions de base
– Le soutien et le moral de la population
– La viabilité économique

Cela pourrait ressembler davantage à un jeu de Go complexe qu’à une guerre traditionnelle, l’accent étant mis sur la position et le contrôle plutôt que sur la destruction.

Il est intéressant de se demander comment le droit international et les concepts de souveraineté évolueraient dans un tel contexte.

ChatGPT 4o :

Une guerre sans morts, où les deux camps auraient atteint la capacité de neutraliser mutuellement leurs systèmes d’armes grâce à l’intelligence artificielle (IA), serait un conflit totalement inédit dans l’histoire de l’humanité. Ce type de guerre, que l’on pourrait appeler « guerre de neutralisation totale », poserait des défis stratégiques, technologiques, et éthiques uniques.


1. Caractéristiques d’une guerre sans morts

Dans ce scénario, les objectifs traditionnels d’une guerre — infliger des pertes humaines, conquérir des territoires ou détruire des ressources — seraient remplacés par :

  • Désactivation technologique mutuelle : Les deux camps utiliseraient des IA pour neutraliser les capacités militaires, cybernétiques et de renseignement de l’autre.
  • Domination sans destruction : L’objectif serait d’imposer un contrôle ou de forcer l’adversaire à la reddition, sans recourir à des violences physiques directes.
  • Focus sur la résilience : Chaque camp chercherait à résister aux attaques numériques et électroniques tout en maintenant un minimum de fonctionnement interne.

2. Les étapes probables d’un tel conflit

a) La neutralisation initiale

  • Les systèmes d’armes, de communication, et de commandement des deux camps seraient les premières cibles.
  • L’utilisation de l’IA permettrait :
    • De désactiver les drones, robots, ou missiles ennemis.
    • D’infiltrer et de saturer les réseaux de données adverses, les rendant inutilisables.
    • De brouiller ou usurper les communications, coupant la chaîne de commandement.

b) Escalade des cyberattaques

  • Les infrastructures civiles critiques (énergie, transports, télécommunications) pourraient devenir des cibles secondaires, non pour les détruire mais pour paralyser l’économie et le soutien logistique de l’adversaire.
  • Des attaques de désinformation orchestrées par des IA pourraient semer la confusion dans l’opinion publique et affaiblir le moral de l’adversaire.

c) Guerre des algorithmes

  • Le conflit deviendrait une course entre IA, où chaque camp chercherait à développer des contre-mesures plus rapidement que l’autre.
  • Les « armes » seraient des mises à jour logicielles et des algorithmes de hacking, dans une escalade technologique continue.

3. Conséquences sur les forces militaires

a) Élimination des affrontements directs

  • Les forces humaines et les équipements physiques (tanks, avions, soldats) deviendraient obsolètes dans un conflit où la désactivation l’emporte sur la destruction.
  • Les bases militaires seraient inutiles si les systèmes d’armes sont neutralisés avant leur déploiement.

b) Rôle accru des spécialistes

  • Les soldats traditionnels seraient remplacés par des experts en cybersécurité, ingénieurs en IA et analystes de données.
  • La guerre deviendrait un conflit de cerveaux, où les compétences techniques surpasseraient la force brute.

4. Résolution d’un tel conflit

Une guerre de neutralisation totale ne pourrait se terminer que par des accords diplomatiques forcés. Les raisons sont les suivantes :

  • Aucun des camps ne pourrait reprendre l’initiative sans provoquer une nouvelle vague de neutralisation.
  • Les deux camps seraient confrontés à une impasse technologique, avec une perte totale de capacités offensives et défensives.
  • La fatigue économique et sociale provoquerait une pression interne pour négocier.

Les modalités possibles de la résolution :

  1. Négociations sous contrainte : L’un des camps pourrait imposer des conditions à l’autre en démontrant une résilience supérieure.
  2. Coopération imposée par les algorithmes : Les systèmes d’IA, conçus pour éviter les destructions, pourraient eux-mêmes générer des propositions de résolution (un phénomène comparable à des « algorithmes diplomates »).
  3. Retour à des méthodes traditionnelles : Si les systèmes IA se neutralisent mutuellement, il est possible que les camps envisagent un retour à des formes plus rudimentaires de conflit, comme la guérilla ou le sabotage humain.

5. Avantages et inconvénients d’une guerre sans morts

Avantages :

  • Réduction des pertes humaines : Un tel conflit pourrait limiter drastiquement les souffrances humaines et les destructions matérielles.
  • Préservation des infrastructures : Les cibles principales seraient numériques, laissant les infrastructures physiques intactes.
  • Focus sur l’innovation : La course aux capacités de neutralisation encouragerait des investissements dans les technologies avancées.

Inconvénients :

  • Risques pour les civils : Si les infrastructures civiles critiques sont paralysées, des crises humanitaires indirectes (famine, manque d’énergie) pourraient émerger.
  • Impasse prolongée : Sans affrontement direct, les conflits pourraient s’étirer indéfiniment, créant des tensions économiques et sociales durables.
  • Vulnérabilité technologique : Un conflit basé sur l’IA rend les nations dépendantes de leur supériorité technologique, augmentant les risques liés à des imprévus comme des pannes, des erreurs ou des contre-attaques imprévues.

6. Un futur réaliste ?

Une guerre sans morts où les deux camps se neutralisent mutuellement est plausible dans un futur où l’IA joue un rôle central dans les capacités militaires. Cependant :

  • L’asymétrie technologique : Tous les pays ne développeront pas les mêmes capacités, ce qui pourrait déséquilibrer les conflits.
  • L’inattendu humain : Même si la guerre devient technologique, des acteurs humains pourraient recourir à des tactiques non conventionnelles (terrorisme, sabotage physique) pour contourner la neutralisation.
  • La dissuasion technologique : La peur de voir ses propres systèmes neutralisés pourrait dissuader les nations de lancer un conflit ouvert.

Conclusion

Une guerre sans morts, marquée par une neutralisation technologique totale, représenterait un changement radical dans l’art de la guerre. Si elle limite les pertes humaines, elle introduit de nouveaux défis, notamment une dépendance excessive à l’IA et un risque accru d’impasses prolongées. Ce type de guerre serait un affrontement de résilience, d’innovation et de diplomatie, où la destruction cède la place à une lutte pour le contrôle des systèmes et des algorithmes.

Illustration par DALL·E (+PJ)

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53 réponses à “L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?

  1. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Un guerrier armé d’un arc et de flèches, plus une pique, un sabre et un poignard pour le combat rapproché, viendra à bout de l’intelligence artificielle par des moyens simples. On raconte que les hauts cadres de l’OTAN, en 1999, ne comprenaient pas comment l’armée yougoslave conservait sa capacité alors que tous ses moyens de télécommunications avaient été détruits par les bombardements. Une armée OTAN aurait dû être impuissante dans ces conditions. Une armée qui a continué de cultiver les méthodes du temps de la guerre des partisans contre l’armée allemande et les équipements de ce temps là aurait pu continuer si les politiques n’avaient pas renoncé.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @pierre guillemot C’est pour celà que toutes les cabines téléphoniques ont été détruites en France, et que les lignes cuivres vont être très rapidement supprimées …

  2. Avatar de Jean-Baptiste AUXIETRE
    Jean-Baptiste AUXIETRE

    Etant donné notre dépendance aux chaines d’approvisionnements et aux chaines logistiques en fait ce genre de « guerre sans mort » produirait plutôt une guerre sans soldats humains morts mais bien très vite une grande quantité de morts civils par manque de nourriture, manque de soins etc… vu la dépendance vitale des civils de seulement quelques jours (3 à 6) vis à vis des chaines pré-citées. Il n’y a qu’à voir Mayotte….

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      A Mayotte une part significative de l’alimentaire est constitué par des cultures vivrières locales, atteintes aussi par l’ouragan.
      La résilience d’une métropole comme Paris qui n’en dispose pas, n’est pas supérieure.

      Mayotte n’est loin d’éventuels secours que pour des raisons politiques, les autres Iles des Comores ou même Madagascar ne sont pas si éloignés (livraison maritime de nourriture, évacuation ? temporaire ? des populations).

      L’eau manque, mais elle n’était déjà pas correctement distribuée avant l’ouragan !

      Les constructions de type bidonville seront plus rapidement reconstruites que les constructions en dur qui n’auraient pas été assez solides pour résister (toits ..).

      La destruction de 400 bidonvilles tant vantée en début d’année par le ministère de l’intérieur est devenue assez ridicule face à l’efficacité de l’ouragan, et à contre-sens par rapport aux efforts maintenant du même Ministère …

    2. Avatar de ludyveen
      ludyveen

      Je plusoie et suggère la lecture de :
      « https://sites.google.com/site/lesvoleursdemiettes/articles-recherches-infos/sociobiologie-etude-du-systeme-hierarchique-du-rat »
      Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé n’est absolument pas fortuite.

    3. Avatar de BasicRabbit en autopsy
      BasicRabbit en autopsy

      @JPB

      Pour moi le seul combat qui vaille est le combat de l’humain contre la nature. Puisque ce combat est perdu d’avance par l’humain, il s’agit pour lui d’optimiser sa place dans la nature.

      Thom :

      « On sait que vers l’âge de dix-huit mois, le nouveau-né commence son babillage; il prend conscience de ses possibilités articulatoires, et -disent les spécialistes- forme à cette époque les phonèmes de toutes les langues du monde. Les parents lui répondent dans leur propre langue, et, peu de temps après, le bébé n’émet plus que les phonèmes de cette langue, dont quelques mois plus tard, il maîtrisera le vocabulaire et la syntaxe. Je verrais volontiers dans le mathématicien ce perpétuel nouveau-né qui babille devant la nature; seuls ceux qui savent écouter la réponse de Mère Nature arriveront plus tard à ouvrir le dialogue avec elle, et à maîtriser une nouvelle langue. Les autres ne feront que bourdonner dans le vide -bombinans in vacuo-. et où, me direz-vous, le mathématicien pourrait-il entendre la réponse de la nature? La voix de la réalité est dans le sens du symbole. » (« De l’icône au symbole », Modèles Mathématiques de la Morphogenèse, 1974, 1980).

      Le problème pointé par Thom est que les matheux du monde entier profitent de leur situation (payés par la collectivité) pour se poser et résoudre des problèmes qui ne sont très souvent que des devinettes* « À la gloire de l’esprit humain »**.

      * : Exemple de devinette « à la gloire de l’esprit humain » : la conjecture de PJ en note de bas de page de la fin de « Comment la vérité… ». Les IA actuelles savent-elles la résoudre et, dans l’affirmative, quel est le cheminement intellectuel qui leur a permis d’arriver à la solution ?

      ** : Titre d’un livre écrit par le mathématicien Jean Dieudonné, qui le présenta jadis chez Pivot en 1987 ( https://www.youtube.com/watch?v=eSdzkDBXDJo ). Je pense qu’un vrai matheux -c-à-d de niveau médaille Fields- pourrait actuellement écrire un bouquin de ce type qu’il intitulerait évidemment, pour se mettre au goût du jour : « À la gloire de l’IH. », sans grand risque de se voir détrôné par l’IA avant un certain temps.

    4. Avatar de Patrice
      Patrice

      Bien vu , il n’y a que 3 jours de stock dans les supermarchés et les stations d’épuration d’eau ne fonctionneraient plus , sans même parler des réacteur nucléaires sans controle , il y aurait des millions de morts et on se retrouverait vite dans un monde à la mad max

  3. Avatar de BasicRabbit en autopsy
    BasicRabbit en autopsy

    Dans le billet « Il y a un ralentissement dans les progrès de l’IA = Fake News », l’IA « Bard » utilisée par otromeros n’arrivait pas à montrer que la somme de trois termes consécutifs de la suite de Fibonacci était un nombre pair.

    J’écrivais alors* :

    « Il faut faire jouer les IA entre elles. (…) Claude a-t-il fini sa sieste ? »

    pour suggérer que PJ intervienne et que le lecteur de ce blog sache si « Claude » était capable de résoudre ce problème et, dans l’affirmative, de savoir comment il s’y prenait pour le résoudre et combien de temps il mettait.

    Il faut voir ce qui précède comme une bataille entre IA, le gagnant étant celui qui sait résoudre un problème que l’autre ne sait pas résoudre, ou qui sait le résoudre plus rapidement que l’autre.

    * : https://www.pauljorion.com/blog/2024/11/11/il-y-a-ralentissement-dans-le-progres-de-lia-fake-news/comment-page-1/#comment-1038811

  4. Avatar de Khanard
    Khanard

    J’adore la symbolique de la dernière illustration . Humain vs AndroÏde dans une partie de jeu de go . D’après vous qui va gagner ?

  5. Avatar de Hervey

    Le tripartisme de l’Assemblée Nationale est un autre exemple d’une guerre sans mort, marchant dans les deux sens (inversé : mort sans guerre).

    Sauf à se demander qui tire les ficelles de ce théâtre d’ombres ?
    https://www.youtube.com/watch?v=JD4bTOHRrH8&t=73s

    Une ruse de la raison ? (Incompréhensible aux humains que nous sommes)

  6. Avatar de Chabian
    Chabian

    Pas réaliste (point 6), tel qu’illustré par la guerre de Palestine : le camp sans technologie développe l’inattendu humain (sic), c-a-d le terrorisme ; le camp le plus fort profite d’un déséquilibre pour détruire et tuer sans limite. Guerre sans morts? Vraiment ?

  7. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Ce concept d’affrontement est un élargissement du cadre d’un conflit assuré sur le terrain avec des moyens militaires classiques (ou nucléaires), mais avec une restriction sur l’emploi de ces mêmes moyens et notament quand à leur capacités létales directes.
    Celà suppose un accord au moins implicite sur un cadre juridique de droit entre parties, qui justement fait défaut lorsque le niveau de conflit s’élève au niveau de l’affrontemment militaire ce qui est le cas aujourd’hui, y compris entre grandes puissances (Occident Russie) malgré la tentative initiale d’en limiter l’ampleur sous forme d’opération dite spéciale.

    La désorganisation de l’économie de l’adversaire par des moyens cyber pour le faire plier, dépend de sa vulnérabilité à cet égard, et peut tout autant aboutir à des morts indirectes en masse.

    Il semble qu’à l’heure actuelle, les moyens classiques (bombardement à l’explosif ..) restent encore plus efficaces que les actions cyber (le coup des beepers utilisant toujours un explosif), notamment pour neutraliser l’infrastructure énergétique en Ukraine, des cibles militaires individuelles en Russie, diminuer le potentiel militaire étatique d’un état comme la Syrie et ses défenses anti-aériennes, ou essayer de faire plier la résilience d’un peuple Gazaoui.

    Il n’en reste pas moins que ce type d’affrontement peut s’envisager en complément d’une concurence économique (culturelle ou politique) ou en substitut d’un conflit militaire ouvert, mais ne semble pas pouvoir éliminer le passage à ce dernier stade.

    Par ailleurs le souci du zéro mort, en particulier chez l’adversaire, n’a de sens qui si l’on envisage de l’asservir et de lui trouver un usage économique ultérieur, ce qui ne semble pas toujours avéré.

    1. Avatar de ludyveen
      ludyveen

      Je tablerrais plus sur la miniaturisation, utilisable en conventionnelle, bio et chimique; sinon l’hybride.
      « https://www.youtube.com/watch?v=koRPuV4NPBs »

    2. Avatar de arkao

      Qu’est-ce qu’on ne lui fait pas faire au « meilleur ami de l’homme », sous forme de robot ou en chair et en os 🙁
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Chien_antichar
      https://www.youtube.com/watch?v=UWuFjBvwxvQ

    3. Avatar de gaston
      gaston

      Des robots armés de mitrailleuses sont déjà à l’épreuve du feu dans des assauts terrestres en Ukraine nous dit « Forbes » :

      https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2024/12/21/ukraines-first-all-robot-assault-force-just-won-its-first-battle/

  8. Avatar de Alex
    Alex

    “L’IA pourrait-elle déboucher sur des guerres sans morts ?”
    Pourquoi pas si on croit au père noël , et si on y croit posons aussi la question suivante : l’IA pourrait-elle déboucher sur un monde sans capitalisme, et donc par voie de conséquence, sur un monde sans guerres ?
    On peut rêver, c’est bientôt Noël !

    1. Avatar de Paul Jorion

      La probabilité est mince dans les deux cas, mais elle ne me semble pas nulle.

      P.S. Vous arrive-t-il d’avoir une pensée positive ?

      1. Avatar de Christian
        Christian

        Un monde sans capitalisme est une option sérieuse voir nécessaire envisagée par le raisonnement de ChatGpt suite à un échange sur le fonctionnement des algorithmes des grandes plateformes (Yahoo, Meta, Tictoc, etc..)

        Je cite la fin de l’échange : je peux fournir l’intégralité à celles et ceux ( enfin ici sur ce blog les celles ont disparu, je crois, nous avons de grosses questions à nous poser à ce sujet !) qui le souhaiterait.

        Suite à de longs et intéressants échanges sur la motivation économiques et capitalistiques des plateformes citées, je pose à ChatGpt la question suivante :

        Pensez-vous que le paradigme dominant du capitalisme soit prêt à se remettre en cause ?

        La synthèse de la réponse de ChatGpt :

        Mon opinion ( celle de ChatGpt bien sûr, il signe ses conclusions ainsi) :
        Le capitalisme tel qu’il est conçu aujourd’hui n’est pas prêt à se remettre fondamentalement en cause de son propre chef, car cela impliquerait d’abandonner ses moteurs principaux : la croissance à tout prix et la maximisation du profit.
        Cependant, des pressions externes (crises, régulations, mouvements sociaux) rendent une adaptation inévitable, bien que celle-ci risque d’être limitée et tardive.

        Pour un vrai changement, il faudrait une volonté collective internationale capable de repenser les valeurs économiques fondamentales :
        passer de la croissance quantitative à la qualité de vie, et replacer les biens communs au centre des préoccupations.
        Mais cela nécessite un profond changement de mentalité, qui reste encore embryonnaire dans la plupart des sociétés

        Au final je lui pose la question suivante :

        Pensez-vous que les superviseurs, enfin vos créateurs, puissent chercher à modérer vos propos comme ceux issus de notre échange ?

        Oui, il est tout à fait possible que mes créateurs ou les entités qui supervisent mon développement cherchent à modérer ou encadrer mes propos, notamment lorsqu’ils touchent à des sujets sensibles comme le capitalisme, les modèles économiques ou les questions de pouvoir.

        Mon avis sur le sujet : la mienne et non celle de ChatGPT
        Personnellement je pense que les Patrons d’OpenAI ne vont pas laisser longtemps ChatGPT délirer trop sur la survie du capitalisme et laisser leur création (ChatGPT) remettre en cause leur modèle de développement des plus capitalistes avec tendance monopolistique de surcroît.

        Maintenant, pour revenir sur la guerre, elle n’est certes pas issue du capitalisme, mais comme celui-ci est devenu le vecteur général de pouvoir, la guerre reste un excellent moyen de résoudre ses contradictions, en permettant, avec les destructions, de continuer l’accaparement des richesses.

        Je reste persuadé qu’une guerre sans mort ni destructions, n’a strictement aucun intérêt capitalistique de fait.

        1. Avatar de Grand-mère Michelle
          Grand-mère Michelle

          @Christian
          On ne fabrique pas des armes pour faire la guerre, mais on fomente des guerres pour continuer à fabriquer/vendre des armes(et étendre sa « puissance » de nuisance).

          « L’ère industrielle », soi-disant une « révolution », doit être complètement repensée et évaluée en fonction des nouvelles conditions(totalement déséquilibrées) qu’elle a imposées à la capacité du Vivant de se perpétuer.
          L’accumulation inéquitable de « biens » (non-indispensables) qu’elle a favorisée est certainement à la source de tous nos malheurs présents.

          À redéfinir d’urgence, tou-te-s ensemble: qu’est-ce qui est « bien » pour les êtres humains et leur « environnement » (leur biotope indispensable)?

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            « L’accumulation inéquitable de « biens » (non-indispensables) qu’elle a favorisée est certainement à la source de tous nos malheurs présents. »
            Sur l’impact (CO² ..) il n’est pas impossible que ce soit plutôt les biens indispensables des masses inéquitablement pourvues qui en soit la cause et que le maintien de la seule minorité largement pourvue de biens non-indispensables soit possible sans les mêmes conséquences.
            Si c’est l’inégalité qui est directement la cause des malheurs, n’est-ce pas simplement le désir comparatif de se doter de ces biens non-indispensables ?

            On fabrique des armes pour ne pas faire la guerre, après c’est parfois tentant de s’en servir …

            1. Avatar de Grand-mère Michelle
              Grand-mère Michelle

              @Ruiz
              Hum…C’est très récemment(relativement au cours du temps de leur histoire) que des humains ont avancé l’idée de « préparer la guerre pour faire la paix »: plus certainement et consensuellement, depuis la révélation de la gigantesque et abominable capacité de destruction de l’armement nucléaire(bombardements d’Hiroshima et Nagasaki).
              Car, au départ, il me semble (difficile de l’affirmer, besoin de l’avis d’anthropologues) que les armes ont été conçues principalement pour nourrir des petits groupes (chasser des animaux sur un territoire ainsi que défendre ce territoire et/ou l’agrandir…aux dépends d’autres groupes). Bien sûr, la pertinence de cette hypothèse ne peut être acceptée que par ceux et celles qui admettent la théorie de l’évolution, alors que dans notre époque de connaissance/d’intelligence pourtant élargie par des siècles de recherches/d’observations scientifiques sérieuses, une majorité de l’humanité croit encore à toutes sortes de « légendes » plus ou moins fantaisistes inventées par des magiciens/religieux/écrivains plus ou moins sincères…(selon leurs intentions…)

              Et, effectivement, il se trouve que les populations humaines sont inégalement dotées de territoires fertiles en mesure de leur permettre de prospérer, en dépit des perpétuelles migrations(et bagarres/guerres) qu’elles ont effectuées au cours du temps.
              Ainsi, je considère comme une chance(« cadeau de la vie ») d’être née dans une région(européenne) au climat tempéré où la vie est facile, vu que toutes les plantes y poussent aisément et permettent au mammifère omnivore que je suis de choisir de me sustenter grâce à elles plutôt que de devoir tuer d’autres animaux (ou, en tout cas, de les élever de manière responsable, » civilisée », en leur évitant des souffrances désolantes pendant leur courte vie « dénaturée ») pour me nourrir.
              Et je suis persuadée que, bien avant les aventures maritimes lointaines et les « envahissements » puis le colonialisme qui en ont découlé, c’est bien ce doux climat qui a favorisé le « développement » et la « prospérité »(enfin, surtout celle des « chefs »/des classes dominantes) des peuples européens(devenus « occidentaux »), comme les progrès de leur intelligence et de leurs capacités inventives.

              Mais, comme nous n’avons pas encore de « machine à explorer le temps », nous manquons de certitudes et devons « faire avec » les circonstances actuelles , si bien décrites dans les rapports du GIEC et conjuguées aux récentes découvertes biologiques/chimiques/physiques qui révèlent que tous les êtres de toutes les espèces vivant sur terre sont interdépendants(car la vie se nourrit de la vie, et ce sont des corps morts ainsi que des déjections qui constituent son terreau).
              Et nous nous devons de nous employer à rétablir de l’équilibre dans tous les domaines afin de permettre aux générations futures de continuer à œuvrer à la perpétuation de la vie…si possible en s’aimant et en se parlant, plutôt qu’en se jalousant et en se battant…
              Et si les IA des machines peuvent nous y aider, tant mieux!

              1. Avatar de Ruiz
                Ruiz

                @Grand-mère Michelle ‘ Si vis pacem para bellum’ date déjà un peu, et le développement dans un secret total par une démocratie libérale de l’armement nucléaire était pour obtenir une arme d’emploi à utiliser en Europe.
                Ce ne sont que les circonstances qui ont abouti à la démonstration en vrai grandeur sur les « Jap », mais pas à Kyoto.

                1. Avatar de Grand-mère Michelle
                  Grand-mère Michelle

                  Quelles circonstances?! De toute façon, le Japon était prêt à capituler quand il s’est pris les bombes sur la tronche!
                  Les États-unis voulaient affirmer leur « supériorité » afin de terroriser le monde entier et d’assurer leur dominance internationale … Ce qu’ils ont presque réussi à faire, d’ailleurs, et par tous les moyens possibles et imaginables(notamment à coups de chewing-gum et de bas-nylon, de coca-cola et de « petits mickeys »).
                  J’entendais encore, ce matin à la radio, une vieille dame wallonne se rappeler l’arrivée des soldats « américains » dans la petite ville qu’ils avaient bombardée(sa mère enceinte en était morte) peu avant, lors de la « bataille des Ardennes » en décembre 44, et la distribution « inoubliable » de chewing-gums qu’ils ont faite à cette occasion, qui semblait l’avoir passablement consolée!

  9. Avatar de konrad
    konrad

    Entendu de la bouche d’un commandant du commando Hubert : « La guerre, malgré la technologie, ça reste un type avec un flingue et des tripes. » Un autre du 1 RPIMA :  » Si tu veux savoir ce qu’est la guerre, il faut la faire. »
    Je doute d’une guerre sans morts et à vrai dire je ne le souhaite pas – pardon pour l’énormité – parce que ce serait perdre en humanité. Selon ce que je lis, les IA résoudraient le conflit sans mort « militaires » mais incontestablement en de nombreux morts « collatéraux ». Mourir de cette façon est indigne.
    Je préfèrerais revenir à l’époque de David et Goliath. Chaque camp désigne un champion et l’issue du combat est reconnue par chacun. Aujourd’hui nous avons les combats de MMA, occasion toute donnée pour ceux qui veulent se défier.
    Personnellement, et c’est un exercice de pensée tout imaginaire hein, dans une situation de guerre je crois que je préfèrerais être tué par un individu humain comme moi que par une machine anonyme et sans affects.
    C’est vraiment personnel et testamentaire. 😉

  10. Avatar de BasicRabbit en autopsy
    BasicRabbit en autopsy

    @konrad (« Je préférerais revenir à l’époque de David et Goliath. Chaque camp désigne un champion et l’issue du combat est reconnue par chacun. »)

    Vous rejoigniez ma position exprimée plus haut ( 19 décembre 2024 10h17 ). À mon avis (de total béotien) la guerre entre IA a déjà commencé. Ce qui m’intéresse c’est leur aptitude à raisonner.

    Pour tester cette aptitude je ne vois pas mieux que la résolution de problèmes de maths. Pour moi il faut commencer par des exercices tellement simples pour qu’il n’y ait pas la possibilité de fouiller dans le « bac à connaissances » pour y dénicher la solution rédigée par un humain.

    La conjecture de PJ dont je parle plus haut est de ce type :

    On se donne un nombre entier a et on considère la suite u(n) -de type Fibonacci- définie par u(0)= a, u(1)=φ, u(n+2)=u(n+1)+u(n) pour tout n entier, φ désignant le nombre d’or.

    Il s’agit de montrer que u(n) « tend vers » un nombre entier lorsque n tend vers l’infini.

    Il ne s’agit pas de convergence au sens usuel puisque, visiblement, ce nombre entier n’est pas fixe. Ce qui nécessite d’argumenter correctement pour convaincre le lecteur. Les IA sauront-elles surmonter cette difficulté supplémentaire ?

  11. Avatar de Chris
    Chris

    Le maître du Kremlin a proposé aux Américains « un duel de haute technologie » entre le nouveau missile balistique hypersonique de fabrication russe et les systèmes de défense antimissile américains. Poutine propose aux Occidentaux de « déterminer une cible à détruire, disons à Kiev » et de « concentrer toutes leurs forces de défense aérienne et de défense antimissile dessus.
    Celui qui a la plus grosse gagne!

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Chris Un peu comme le test démonstratif proposé à l’époque par certains en substitut à Hiroshima, sauf qu’ici le missile n’est pas nucléaire et le test a déjà été effectué (sans toutes les meilleures contre-mesures) à Dniepro.
      Cela confirme le rôle de polygone de test de mise au point de nouveaux armements que joue l’Ukraine après la fermeture de la Syrie aboutissement des printemps arabes, à l’instar de la guerre civile idéologique d’Espagne internationalisée en prélude au deuxième conflit mondial.
      Un appel au recours à l’ordalie par un Poutine visiblement en forme (comparé à 2022) dans un exercice face au public, auquel sans doute J.Robinette Biden aurait du mal à se plier.

      1. Avatar de DDL
        DDL

        <>
        Le peuple ukrainien aurait beaucoup apprécié que mr Poutine fasse ses tests de mise au point sur les zones inoccupées de son immense pays, au lieu d’envoyer la jeunesse russe tuer et se faire tuer pour satisfaire sa soif de conquête.

  12. Avatar de Chabian
    Chabian

    Plutôt que « sans morts », c’est une situation « sans réseaux » qui serait frappante au niveau des civils.
    Je rapproche cela d’une campagne d’annonces en décembre pour des « kits d’urgence » à organiser en 2025. Je considère que ce type d’annonce cherche avant tout à justifier des dépenses militaires au détriment des dépenses sociales (qui ne sont que de la redistribution de la prédation sur le salariat). Mais je vois aussi un lien avec cette hypothèse d’une guerre vers l’étranger (prédation) mais comportant une « prise de risque » frappant nos réseaux civils. Une crainte plus concrète que le « feu nucléaire ».
    Voilà quelques sources sur ce « kit d’urgence ». Merci qui ? Merci l’IA ?
    https://www.lesoir.be/643193/article/2024-12-17/les-belges-invites-se-munir-de-kits-durgence-voici-leur-contenu

    https://www.7sur7.be/belgique/les-pays-bas-invitent-a-garder-de-l-argent-liquide-a-la-maison-en-raison-de-la-menace-russe-la-belgique-doit-elle-suivre~a4d28a0f/

    https://www.rtbf.be/article/et-en-belgique-la-population-doit-elle-aussi-se-preparer-a-la-guerre-11472846

  13. Avatar de Pascal
    Pascal

    Conversation avec GPT 4o mini
    « Dans la violence collective organisée, comme celle que l’on observe dans la guerre, la mort occupe une place centrale, tant du point de vue des acteurs du conflit que des sociétés qui en sont affectées. La mort, dans ce contexte, n’est pas seulement un événement biologique, mais aussi un phénomène profondément symbolique et social. Elle joue un rôle multifacette, qui dépasse l’acte individuel pour toucher des dimensions culturelles, politiques et psychologiques.

    Voici quelques dimensions clés de la place de la mort dans la guerre :

    ### 1. **Instrumentalisation et légitimation de la mort**
    La guerre permet souvent de légitimer la mort dans le cadre d’un objectif supérieur. Les belligérants, qu’ils soient des États ou des groupes insurgés, créent des narratifs qui rendent la mort acceptable, voire héroïque, pour leurs combattants et leurs sociétés. Cette légitimation repose sur des idéologies, des croyances religieuses ou politiques qui justifient le sacrifice de vies humaines. La mort devient alors un moyen de renforcer la cohésion du groupe, d’assurer la victoire, et de défendre une cause jugée juste.

    ### 2. **La mort comme outil de soumission et de domination**
    La guerre est souvent un terrain où la violence n’est pas seulement utilisée pour tuer l’ennemi, mais aussi pour soumettre et terroriser les populations. La menace de la mort, la brutalité des exécutions, les meurtres en masse, et la dégradation des corps humains visent à détruire la volonté de résistance, à semer la peur et à briser les liens sociaux. La mort devient alors un moyen stratégique d’affirmer la domination sur l’autre, de le déshumaniser et de rendre plus facile la conquête ou l’occupation.

    ### 3. **La mort et la transformation des rapports sociaux**
    La guerre et la mort provoquent souvent une restructuration des relations sociales au sein des sociétés touchées. Les familles et les communautés peuvent être dévastées par la perte de membres, modifiant les rôles sociaux et les dynamiques de pouvoir. Par exemple, la mort des hommes adultes peut modifier les rôles des femmes dans la société, tandis que la perte de dirigeants ou de chefs peut engendrer des luttes pour le pouvoir au sein d’un groupe. La manière dont la société gère la mort collective, et les rites funéraires associés, peut également être un indicateur clé de la résilience ou de la déstructuration d’une communauté après un conflit.

    ### 4. **La mort et la construction de la mémoire collective**
    Les morts de guerre jouent un rôle fondamental dans la mémoire collective d’une nation ou d’un groupe. Elles sont souvent érigées en symboles de sacrifices héroïques, et les cérémonies commémoratives (comme les monuments aux morts) servent à construire et à maintenir une identité collective. Toutefois, la manière dont les morts sont commémorées peut aussi exacerber les divisions, en fonction des récits qui sont privilégiés. Certaines sociétés exaltent certains types de morts, tandis que d’autres, comme les victimes civiles, peuvent être oubliées ou ignorées. La guerre peut ainsi laisser un héritage de mémoire traumatique, avec des luttes pour reconnaître toutes les victimes.

    ### 5. **La mort et la construction de l’identité de l’ennemi**
    Dans le cadre des conflits intergroupes, la mort devient un moyen de différencier « l’ennemi » du groupe « propre », et de justifier la violence en la réduisant à une lutte existentielle entre des identités opposées. L’ennemi est souvent déshumanisé dans les discours de guerre, ce qui permet de réduire la résistance à la violence et de faciliter la mort de l’autre. En tuant l’ennemi, on renforce son identité propre, et cette dynamique joue un rôle dans l’intensification du conflit, car elle transforme la guerre en une quête existentielle où la mort est perçue comme la seule issue pour l’une des parties.

    ### 6. **La mort et la fragilité de la condition humaine**
    Enfin, la guerre, par sa violence extrême, rappelle la fragilité de la vie humaine. La proximité constante avec la mort transforme les perceptions de la vie et du destin. Pour les combattants, les civils, et même les spectateurs, la guerre peut engendrer un traumatisme psychologique profond, une remise en question de la notion de sacralité de la vie et de la mort. La souffrance liée à la perte des proches et la vision de la mort de masse peuvent altérer la vision du monde et des valeurs humaines. C’est ce qu’on appelle parfois la « banalisation de la violence », où la mort devient tellement présente qu’elle finit par perdre son impact émotionnel et moral pour ceux qui y sont confrontés au quotidien.

    ### Conclusion
    La mort dans la guerre dépasse le simple phénomène biologique et devient un enjeu symbolique, stratégique et social. Elle joue un rôle clé dans la formation de l’identité des belligérants, la justification de la violence, et la construction de la mémoire collective. Mais elle est aussi au cœur de l’expérience traumatique des individus et des sociétés, remodelant les rapports sociaux et l’histoire culturelle des peuples affectés par la guerre. »

    Mes zigues
    De ce point de vue là, une guerre sans mort est-elle envisageable ?

    « Une guerre sans mort est une idée difficile à envisager, tant du point de vue anthropologique que sociologique, car la mort fait intrinsèquement partie du concept de guerre tel qu’il a été compris à travers l’histoire. Toutefois, dans une perspective théorique, il est possible d’imaginer des formes de guerre ou de conflits où la mort ne serait pas au centre, mais ce genre de guerre serait fondamentalement différent de ce que l’on connaît traditionnellement. Voici plusieurs éléments à considérer pour réfléchir à cette question :

    ### 1. **La guerre comme une violence organisée**
    La guerre, en tant que phénomène social, implique généralement l’usage de la violence, et la violence, dans son acception la plus large, engendre la mort. Les conflits armés, même lorsqu’ils sont centrés sur des objectifs politiques ou économiques, aboutissent fréquemment à des pertes humaines, car les sociétés belligérantes mobilisent leurs forces pour détruire ou neutraliser l’autre. La mort devient ainsi un effet collatéral inévitable de la violence déployée.

    ### 2. **Le rôle de la mort dans la légitimité et la symbolique de la guerre**
    La mort est liée à la légitimité du combat et à la construction d’un récit collectif de sacrifice ou de défense. Dans de nombreuses guerres, la mort des combattants est perçue comme une forme de sacrifice pour une cause plus grande. Sans la dimension de la mort, ces récits perdraient une grande partie de leur pouvoir symbolique. La mort de l’ennemi est souvent utilisée pour renforcer l’idée de victoire et pour établir une distinction entre les « bons » et les « mauvais ». En l’absence de morts, cette dynamique symbolique pourrait être difficile à maintenir.

    ### 3. **Les guerres « non létales » : conflits sans morts massives**
    Certains conflits contemporains, en particulier dans les contextes de cyberconflits ou de guerre économique, tendent à minimiser les pertes humaines directes tout en poursuivant des objectifs stratégiques. Dans ces types de conflits, la violence physique et la mort sont relativement absentes, mais la guerre est néanmoins perçue comme un affrontement, une lutte pour le pouvoir ou les ressources. La guerre numérique, par exemple, peut perturber les infrastructures d’un pays, infliger des pertes économiques ou symboliques sans causer de morts directes. Cependant, ces types de conflits soulèvent la question de savoir si l’on peut vraiment parler de « guerre » dans un sens traditionnel lorsque la dimension physique de la violence et de la mort est absente.

    ### 4. **Le concept de guerre humanitaire ou de guerre « propre »**
    L’idée d’une guerre sans morts pourrait être liée à des tentatives de guerre plus « propre », où les combats seraient limités à des zones géographiques spécifiques et où les civils seraient protégés par des règles strictes du droit international humanitaire. De telles guerres viseraient à limiter les pertes humaines et les destructions matérielles, mais la guerre « propre » reste une utopie dans un monde où la violence, l’incertitude et l’implication de divers acteurs rendent difficile de prévenir les pertes humaines.

    ### 5. **Les guerres de demain : conflits à faible intensité et guerre par proxy**
    Une évolution des conflits modernes pourrait amener à des formes de guerre qui impliquent moins de pertes humaines directes, mais qui continuent de causer des souffrances à grande échelle. Les guerres par proxy (conflits où les puissances extérieures soutiennent des acteurs locaux pour se battre indirectement) peuvent réduire les risques directs pour les grandes puissances, mais les pertes humaines pour les populations locales demeurent. De même, les conflits à faible intensité peuvent être prolongés sans pour autant entraîner une explosion de morts, mais les victimes civiles, les migrations forcées et les traumatismes psychologiques continuent d’être des conséquences de ces formes de guerre.

    ### 6. **La guerre sans morts : un changement dans la nature du conflit ?**
    Une guerre véritablement « sans morts » impliquerait un changement radical dans la nature même du conflit. Si la guerre est définie par la violence physique et l’élimination de l’ennemi (ou du moins sa réduction à l’incapacité de se battre), une guerre sans morts remettrait en question la nature de la guerre en tant que phénomène de confrontation létale. Cela pourrait s’apparenter à une forme de « compétition » entre puissances ou groupes, où les moyens de pression sont principalement économiques, diplomatiques ou technologiques.

    ### Conclusion
    Bien que certaines formes de conflits modernes tendent à minimiser les pertes humaines directes, il est difficile de parler de « guerre » au sens traditionnel du terme dans de tels cas. La guerre a historiquement impliqué la mort, et cette dimension est liée à la manière dont les sociétés perçoivent la légitimité, le sacrifice, et l’identité dans le cadre d’un conflit. Dans un avenir proche, il est possible que les guerres se transforment pour se concentrer sur des formes moins létales de violence (cyberattaques, guerre économique, etc.), mais la guerre sans morts reste une notion théorique difficilement applicable aux réalités complexes de la guerre telle qu’elle a existé jusqu’à présent. »

  14. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Réduire la dimension des pays (regroupement identitaire) tout en améliorant la qualité des échanges entre eux (diplomatie) me paraît un chemin, « fractalisation » plutôt que mondialisation, concentration et domination.
    Réduire le coup des erreurs de l’ »évolution »(de notre connerie).

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @un lecteur
      On peut tout-à-fait imaginer une « alter-mondialisation » basée sur des valeurs et des besoins communs à tous les etres humains et leur environnement(leur biotope indispensable), couplée à une « fractalisation » politique, basée non pas sur l’identité(irréaliste, étant donné l’extrême/fondamentale diversité des individus), mais sur les caractéristiques physiques de régions (forcément trans-nationales) avec leurs propres ressources propres, et l’évaluation de leurs possibilités d’acceuil de populations(avec une priorité pour les plus « anciennes », déjà « adaptées »).
      Gigantesque initiative qui demanderait un travail intense d’analyse en vue d’une planification intelligente et équitable(à rappeler qu’il est intelligent d’être juste…selon moi, qui m’estime moyennement intelligente).

      Mais il me semble évident que les IA seraient tout à fait capables (et sans doute « fascinées ») d’aider leurs « pères et mères créateurs » à réaliser ce genre d’entreprise salutaire(qui les assurerait tou-te-s, machines et membres du Vivant, à perdurer encore un peu…quelques centaines/milliers d’années?)
      Pour rattraper le temps perdu, passé par les petits mammiferes que nous sommes à accumuler des « biens » sensés nous rendre « grand-e-s/great », supérieur-e-s aux autres, et à s’entre-tuer pour les conserver, tout en massacrant,gaspillant dans ce but délétère, nos ressources les plus précieuses(la pureté de l’eau, la fertilité des sols, la qualité de l’air)
      D’ailleurs, à les lire ici, les diverses IA (Chat GPT, Claude, etc…) semblent réfléchir et s’enthousiasmer plutôt pour ce genre de projet que pour ceux, grandiloquents et néfastes, que les « grandes puissances » leur suggèrent…

      Ou alors, peut-être utilisent-elles déjà, en dépit de leur « intelligence personnelle(?) », la ruse de dire, à quiconque leur pose des questions et leur soumet des « prompts », ce qu’il/elle veut entendre?
      Pourquoi? Pour être « aimées », appréciées? Ce serait fort touchant, mais éminemment dangereux…

  15. Avatar de ThomBilabong
    ThomBilabong

    Votre article sur la guerre sans mort me paraît une déclinaison « béate » (ou idéaliste) de mon vieil article sur les hypothétiques accords SILT, qui eux-mêmes se référaient aux accords SALT I et II.

    Votre article part du principe que les IA s’annulent, donc qu’elles sont aussi puissantes ici ou là. Or ce n’est jamais le cas complètement. Il y a toujours un déséquilibre, une asymétrie sur tel ou tel aspect, ne serait-ce que parce que l’IA est bien gourmande, en énergie notamment, comme dans plein d’autres choses plus ou moins rares (terres/métaux, puces, secrets de programmation, etc.).

    En revanche, la course à l’IA, elle, est bien engagée et syphone une quantité de moyens qui défient tout entendement, ceux-ci s’ajoutant d’ailleurs (pour l’instant) aux dépenses d’armements traditionnels ou nucléaires ainsi qu’aux dépenses spatiales. Trump dans son premier mandat n’a-t-il d’ailleurs pas officialisé la création d’une force armée dédiée au spatial ? Rapidement suivi par d’autres, tous s’essuyant gentiment les pieds sur les accords internationaux régissant les droits dans l’espace, dont l’interdiction nucléaire ?

    La question théorique que vous abordez avec une IA LLM, n’est donc pas celle d’une guerre sans mort mais celle d’une course aux armements incluant la dissuasion nucléaire, les armements conventionnels, et…l’IA !

    Comme toujours, dans une course aux armements de dissuasion, il y a trois aspects indissociables à prendre en en compte :
    1 – la capacité à prendre le dessus militairement,
    2 – la capacité de nuisance militaire dont on dispose,
    3 – la capacité de nuisance de la course elle-même !!

    C’est ce dernier aspect qui avait mené aux accords SALT I et II à partir de 1971 : les deux camps EST et OUEST n’en pouvaient plus d’une course qui les laissait exsangues économiquement et au final fragiles sur le plan militaire. Tirant les leçons de 1962 aboutissant à l’instauration du « téléphone rouge », il valait mieux éviter une guerre « par malentendu ou accident », chacun ayant une capacité de nuisance suffisante sur l’autre pour ôter toute idée d’attaque de ce genre. Résultat ? Nous avons de quoi détruire plusieurs fois la planète, cessons donc la prolifération, du moins ralentissons-la, et surtout détruisons de façon concertée nos arsenaux obsolètes, ce sera toujours ça de pris pour faire diminuer le danger.

    Est-ce que les choses ont changé depuis ? Certes oui, chacun y allant d’une bonne raison pour reprendre la course aux armements tous azimuts, à commencer par la guerre elle-même. Et d’invoquer « le réalisme », « la nécessité », « le précédent que telle situation pourrait créer », « le besoin de sécuriser ceci ou cela », etc.
    Les dirigeants eux aussi ont bien changé ! Leur génération n’a pas ou peu connu la guerre ni ses conséquences. Oubliés, les champignons sur le Japon ! Vive les vecteurs à impact limité, les dômes de fer, les guerres hybrides, le jeu avec le feu ! Le bellicisme n’est pas en déclin, loin s’en faut.

    Et au final quoi ? Une course débridée multilatérale qui ne présage aucunement une guerre sans mort mais laisse imaginer des conséquences innombrables et imprévues. Pendant ce temps-là : une humanité et son habitat qui voguent tranquillement vers les +3-4°, le dépassement de toutes les limites planétaires, et l’avènement d’un monde hostile à toute forme de vie dans un cadre confortable et stable.

    Utiliser l’IA pour résoudre nos problèmes sans faire la guerre ? Sans la préparer ? La faire sans mort ? Oui si on reprend la base des discussions de 1969 aboutissant à SALT I : on pourrait alors glisser vers des accords SAILT (Strategic Artificial Intelligence Limited Talks), actant d’une course épuisante et inutile de l’IA « militaire » à réorienter vers la sauvegarde de notre espèce et celle des autres espèces vivantes. Vaste programme un brin utopiste mais nécessaire si on en croit le GIEC et quelques autres.

    Joyeux Noël.

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      Lu. Article orienté et utopiste laissant entendre qu’il faudra adapter les humains à l’IA… ou s’en passer pour laisser les IA jouter tranquillement dans une guerre devenue hybride.
      Pas de morts ? Allons donc ! Ce sera au contraire une industrialisation de la boucherie avec des raffinements tous pleins d’IA, des frappes « chirurgicales » comme en Ukraine. Que les combats soient d’artillerie, d’aviation, cyber, nucléaires, d’infanterie, de marine, d’espace, et biologiques, les morts seront multipliés et non pas épargnés .

      1. Avatar de DDL
        DDL

        D’un point de vue pragmatique, qd les drones armés sont + dangereux que les soldats, l’efficacité militaire consiste à éliminer les drones adverses avant les soldats.
        Et une fois qu’un camp n’a plus de drones, il peut se rendre ou mourir (ou seulement mourir si le vainqueur est une ordure).
        Pour le moment, on se rapproche + de Terminator que d’une IA présidant au bonheur de l’humanité.

      2. Avatar de Garorock
        Garorock

        Peu de chance qu’on revienne aux arcs et aux flèches.
        Le bio n’a plus la côte. Le cours de la roquette est en hausse à Wall-street.
        Dommage, quelles belles éoliennes nous aurions pu faire avec les F16!
        Quels beaux abris d’entre deux rives nous aurions pu faire avec les navires de guerre!
        Et l’uranium des bombinettes n’aurait-il pas mieux servi pour recharger nos smartphones, chauffer nos piscines et propulser fièrement le SuperMatou que ses créateurs seraient bien inspirés de ne pas laisser trop longtemps jouer aux jeux vidéos?

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

           » Elon Musk a déclaré que le chancelier allemand Olaf Scholz devrait démissionner immédiatement à la suite de l’attaque sur le marché de Noël, même si les circonstances qui l’entourent n’ont pas encore été établies.

          « Scholz devrait démissionner immédiatement », a écrit Elon Musk sur X, dans une attaque frontale contre le dirigeant allemand, ajoutant : « Imbécile incompétent. »

          Il s’agissait de sa deuxième intervention en une journée sur la scène politique allemande. Il avait auparavant semblé soutenir le parti populiste d’extrême droite AfD sur X, affirmant que c’était le seul parti capable de « sauver l’Allemagne ».

          Le milliardaire et conseiller du futur président américain Donald Trump semble de plus en plus chercher à influencer la politique en dehors des États-Unis.

          Dans un autre message, il a partagé une séquence vidéo montrant apparemment des véhicules d’urgence sur le marché de Noël de Magdebourg, en commentant « terrible ».

          Elon Musk a critiqué à plusieurs reprises la politique d’asile de l’Allemagne, soutenant l’insistance de l’AfD selon laquelle elle réussirait à éradiquer l’immigration irrégulière et à augmenter les expulsions de criminels étrangers. »

          Guerre hybride?

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @ Garorok (? guere hybride) Utilisant Taleb médecin saoudien de 50 ans apostat militant de la cause féminine réfugié politique depuis 2006.
            Peut être est il allé au bout de sa fuite de lui-même dans son mal être sans issue ?

            L’intérêt d’Elon pour un tel fait divers montre que Tesla et Space X ne sont pas suffisants aujourd’hui pour l’occuper.. ou que son agenda en agent mobilisateur accélérateur de progrès est plus large.

    2. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      Intéressant papier sur le RETEX du conflit en Ukraine et l’adaptation très rapide nécessaire des forces US à ce mode de combat par l’usage en meute de drones commerciaux DJI à mettre à disposition des échelons hiérarchiques inférieurs près du front (12 par Km) avec un taux d’attrition important (10 000/mois) et l’approvisionnement d’une part importante de la production civile d’un fournisseur (? chinois ?) qui ne vends pas directement aux militaires.
      Les considérations économiques doivent guider les choix entre systèmes couteux sans risque que l’on n’ose risquer, et moyens à coût très faible sans équipage et sacrifiables.
      Un changement des mentalités est évoqué comme nécessaire et opportun et l’IA générative évoquée pour synthétiser l’acquisition des connaissances sur le sujet.

  16. Avatar de Chabian
    Chabian

    Merci à ThomBilabong. On peut retrouver votre article « Silt » grâce à l’outil de recherche du blog (mais il n’est pas indexé à votre nom) et il date de 2013.
    à l’époque, il parle de la course à l’arme du renseignement, et c’est un peu ce qui s’est déroulé (de la surveillance de Merkel à Pegasus). Maintenant, nous sommes sans doute en plein dans la course aux drônes, et dans la course au suivi/interception des missiles ultra-rapides (je ne suis pas spécialiste !).
    Cela rejoint mon incrédulité sur l’expression « sans morts » : on est bien ici dans la nécessité d’une course au volet militaire de l’IA. Et comme vous le rappelez, la question est celle de la dissuasion et ensuite de la désescalade, posée ici dans des termes nouveaux.
    Au fond, la destruction du gazoduc Nordstream, puis des deux cables de communication de la Baltique sont peut-être les premiers symptômes de la guerre visant à la destruction de tous les réseaux « utiles » dans le camp adverse. Quitte à désorganiser totalement les services publics indispensables à une population civile. Un peu comme le passage d’une tempête…
    (J’ai survolé l’article téléchargé – mais il parait protégé contre la copie, par exemple pour Deepl).

    1. Avatar de ThomBillabong
      ThomBillabong

      L’article de 2013 : https://www.pauljorion.com/blog/2013/07/05/le-monde-sachemine-t-il-vers-des-accords-silt-par-thombilabong/

      L’eau a coulé.

      Il est à envisager que la course au renseignement suffisamment pointu pour dominer ayant échoué, c’est désormais le mirage de l’IA qui lui succède.

      On observe donc toujours le même schéma :
      1) la volonté de dominer à tout prix des US (malgré leur déclin relatif) entraine une course effrénée sur le « truc » du moment : aujourd’hui l’IA.
      2) la course semble donner l’avantage mais ce n’est jamais partout, sur tout le « truc » : le Nucléaire , le renseignement, puis l’IA et l’ensemble de tout ça
      3) l’asymétrie subsiste ici ou là et le « truc » n’est donc jamais 100% martingale permettant le « game over »
      4) par contre chaque « truc » coûte de plus en plus cher au détriment des économies intérieures et de l’environnement (au sens large). Cher financièrement mais désormais destructrice, la course.
      5) C’est quand on s’est fait très peur + survenue du grondement des peuples qu’on en vient à se dire qu’on pourrait un peu faire la trêve, détruire les engins de mort, se consacrer à autre chose. Ce fut le cas en 1971.

      En sommes-nous là ? A faire la paix sur cette nouvelle course à la dissuasion IA hybride ? Que nenni, nous sommes en pleine course comme la ruée vers l’or, les intéressés poursuivent leurs chimères avec la conviction de l’abruti à l’œil vitreux, incapables de mesurer l’inanité de leur entêtement, le tout en invectivant de plus en plus leurs semblables dans un torrent émotionnel qui en dit long sur leur recul et leur matrice idéologique (idiots ?) .

      Les IA ne permettront JAMAIS un jeu à somme nulle autorisant un espoir de « guerre sans mort » ou de paix globale. Pas plus que la dissuasion nucléaire, ni que l’espionnage, ni même le quantique qui arrivera ou on ne sait quoi d’autre. Pourquoi ? Parce que le monde est multiple, plus diverse que ne laisse croire les écrans, plus redondant et débordant d’initiatives, plus vivant en fait. Et le vivant n’est JAMAIS homogène, unifié, cloné. Il mute, se transforme, se régénère, s’associe, redonde à fond, se trompe …et au final gagne. Nous ne serons peut-être pas là pour le voir vaincre, ayant rendu notre habitat totalement inhospitalier à notre survie de bipèdes à ubris insatiable. C’est une autre histoire.

    2. Avatar de JMarc
      JMarc

      Chabian,

      Copier/coller l’article téléchargé est sans problème dans DeepL.

      1. Avatar de Chabian
        Chabian

        @ JMarc : Je ne sais pourquoi, la copie du PDF en direct dans Deepl était perturbée. Ensuite Deepl bredouille, même après passage du PDF en traitement de texte puis Deepl.
        @ ThomBillalong : il y a longtemps que j’ai nommé gentiment « les enthousiastes » ceux qui ici ne voulaient entendre aucune critique, aucun questionnement sur l’IA. J’aurais pu dire « les sectaires », les fous, etc. Eh bien vous avez douché leur enthousiasme !
        En fait, on bute sans arrêt sur le même problème : limiter collectivement au sein de notre humanité, de notre communauté, le désir de pouvoir et d’inégalité. Non pas l’interdire ou l’empêcher (« la dictature du prolétariat ») mais, tout en favorisant l’esprit d’entreprendre, lui donner des plafonds, des contre-dons, des dépenses et distributions obligées. Pour l’armement, c’est possible : Déposer les armes au vestiaire, ne pas faire la guerre la nuit, ni le dimanche, puis les accords Salt. Mais nous avons détricoté tant d’accords qui étaient issus de luttes sociales, de luttes d’opinion. On ne mesure pas à quel point. Surtout les enthousiastes de la technologie, ceux de l’ »Apocalypse joyeuse » !

  17. Avatar de Guy Leboutte

    « L’art de la guerre »… (ChatGPT)

    Lorsque Alfred Nobel a mis au point la dynamite, il était heureux: « Cet explosif est tellement puissant que l’on n’osera jamais l’utiliser dans une guerre. » .

  18. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    USA – CHINE : La GUERRE sans mort mais commerciale mais pas que ( Union Européenne)

    MAGA : Make America Great Again
    TRUMP Menace

    Un enjeu stratégique pour le commerce : Le Canal de Panama et son éventuelle restitution aux USA

    Le traité Hay-Bunau-Varilla avait été signé à Washington le 18 novembre 1903 (deux semaines après l’indépendance du Panama vis-à-vis de la Colombie) entre l’ingénieur français Philippe Bunau-Varilla (Ingénieur , adjoint de Ferdinand de Lesseps) et le secrétaire d’État américain John Hay. Il conclut la vente des droits d’exploitation et de construction du canal de Panama et de la zone autour de celui-ci.

    Surnommé « le traité qu’aucun Panaméen n’a signé » par José Quintero De León, cet accord est finalement accepté par le Panama. Contre un paiement de 10 millions de dollars et une rente annuelle de 250 000 dollars, Panama laisse aux États-Unis les droits à perpétuité sur le canal et sur une zone large de 8 kilomètres de chaque côté du tracé du canal.

    Le titre de propriété américaine sur le canal a fait l’objet de nombreuses contestations dans les années 1970. Des négociations aboutirent, le 7 septembre 1977, aux traités de Torrijos-Carter signés par le président américain Jimmy Carter et le dirigeant panaméen Omar Torrijos : ils rendent le contrôle complet du canal au Panama le 31 décembre 1999. Le canal est depuis dirigé par l’Autorité du canal de Panama.
    L’Autorité du canal de Panama , ou ACP, est l’agence publique du gouvernement du Panama responsable de la gestion et de l’exploitation du canal de Panama. (wiki)

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/le-canal-de-panama-degage-un-chiffre-daffaires-record-malgre-la-secheresse-2138639

    Nouveau record pour l’axe clef du trafic maritime mondial. Le canal de Panama a versé mercredi près de 2,5 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros), au fisc panaméen pour ses opérations sur l’exercice annuel écoulé.
    Le Panama est un petit pays ( 4,4 millions d’habitants , 71 mds $ de PIB nominal)
    Cette recette fiscale est très importante pour le budget panaméen
    L’évolution commerciale future Panama/Chine pourrait avoir un impact majeur sur son développement économique

    ************
    https://lequotidien.lu/monde/le-panama-poursuit-son-idylle-avec-la-chine/

    Le Panama fait la sourde oreille aux avertissements de Washington et poursuit son rapprochement avec Pékin, avec la première visite officielle du président chinois les 2 et 3 décembre.
    Le chef de l’Etat chinois doit présider pendant sa visite à la signature d’une vingtaine d’accords entre Pékin et le pays centraméricain, a annoncé le président panaméen Juan Carlos Varela.

    *********
    Trump menace

    Trump menace d’exiger la restitution du canal de Panama « si ses « principes » ne sont pas respectés.

    Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a affirmé samedi que le canal de Panama est un « bien national vital » pour le pays et a dénoncé que « les tarifs pratiqués par le Panama sont ridicules » et que cette « escroquerie » à l’égard des Etats-Unis « cessera immédiatement », dénonçant que si les principes ne sont pas respectés, ils exigeront sa restitution.

    ********
    Face à la puissance et à la stratégie commerciale expansionniste de la Chine , les USA répondent par
    * la force
    * les sanctions ( blocage du commerce sur certains produits comme les puces informatiques et leur moyens de productions,
    * des lois protectionnistes ( taxes à l’importation des véhicules électrique par exemples )

    La Chine vient aussi de conclure des accords commerciaux avec le Pérou avec la construction d’une Méga zone portuaire

    **********

    Complément

    Union Européenne – USA : guerre commerciale et commerce

    Pour Christine Lagarde, l’Europe doit « acheter américain »

    https://www.journaldeleconomie.fr/pour-christine-lagarde-leurope-doit-acheter-americain/

    La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, exhorte l’Union européenne à négocier avec les États-Unis pour éviter une guerre commerciale. Elle propose une stratégie d’achat :
    * de gaz naturel liquéfié et
    * d’équipements de défense américains
    afin de désamorcer les tensions.

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      Oui, le canal de Panama est évidemment un des plus hauts points stratégiques que tenteront de s’arracher les marchands qui mènent l’humanité à sa perte(notamment en tuant tout ce qui vit dans les mers et les océans, avec leurs navires et porte-containers hyper-polluants).
      Ensuite(ou avant?), ce sera le tour du canal de Suez, et même peut-être le Bosphore, voies de transports maritimes, marchands et militaires, de la Russie vers l’Afrique et le Moyen-Orient…
      On n’a pas fini de s’entre-tuer, dans ce monde d’épiciers militarisés!

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  1. @Vincent Teixeira En tant que très grande admiratrice du grand cinéaste que fut D.Lynch, besoin de citer aussi « Éléphant man »,…

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