Blog de Paul Jorion

20 réponses à “Aujourd’hui à Paris, enregistrant une émission à venir sur LCP”

1. 

   Kikok

   16 décembre 2024 20h35

   Le développement futur de l’humanité ne dépend pas de la science et de la technologie, mais des êtres humains.
   L’intelligence artificielle n’est pas quelque chose à craindre, mais plutôt quelque chose qui peut être utilisé comme un service éducatif pour aider les enseignants et les étudiants, améliorer la qualité de l’éducation et faciliter l’interaction entre les enseignants et les étudiants.

   Répondre
2. 

   otromeros

   16 décembre 2024 23h39

   @Moi :  » En vingt lignes maximum simulez un cours d’histoire (niveau « collège ») relatant ce qui se passe entre la Russie et l’Ukraine depuis la nuit du 23 au 24 février 2022  »

   I.A.-‘gemini’ :  » Absolument ! Voici une simulation d’un cours d’histoire de niveau collège sur le conflit russo-ukrainien, condensée en 20 lignes :
   La guerre en Ukraine : Un tournant pour l’Europe
   Depuis la nuit du 23 au 24 février 2022, la Russie a lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine, bouleversant l’ordre mondial. Après des années de tensions liées à l’annexion de la Crimée en 2014 et au soutien russe aux séparatistes dans l’est de l’Ukraine, Vladimir Poutine a ordonné à ses troupes de franchir la frontière ukrainienne.

   Cette guerre a provoqué un immense drame humanitaire, avec des millions de réfugiés, des villes détruites et des civils tués. Elle a également entraîné de profondes divisions au sein de la communauté internationale. L’Union européenne et les États-Unis ont imposé de lourdes sanctions à la Russie, tandis que d’autres pays ont adopté des positions plus neutres.

   Les enjeux de ce conflit dépassent largement les frontières de l’Ukraine. Il s’agit d’une confrontation entre la Russie et l’Occident, avec des questions fondamentales en jeu : le respect de l’intégrité territoriale des États, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la sécurité en Europe. Cette guerre a relancé la course aux armements et a mis en évidence la fragilité de l’ordre mondial établi après la Guerre froide.

   Questions pour la classe :

   Quelles sont les causes profondes de cette guerre ?
   Quelles sont les conséquences de cette guerre pour les populations civiles ?
   Comment ce conflit a-t-il modifié les relations internationales ?
   Quel avenir pour l’Ukraine et pour la Russie ?

   Pour aller plus loin :

   Regarder des documentaires sur le sujet.
   Lire des articles de journaux et des analyses d’experts.
   Participer à des débats et des échanges avec d’autres élèves.  »

   @Moi :  » Simulez dans les mêmes conditions le même cours dispensé (par exemple) en Belarus  »

   I.A.-‘gemini’ :  » Absolument ! Voici une simulation d’un cours d’histoire de niveau collège sur le conflit russo-ukrainien, tel qu’il pourrait être enseigné au Belarus :

   La Guerre en Ukraine : Une Opération Spéciale pour Protéger les Populations

   Depuis le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine, visant à démilitariser et dénazifier ce pays frère. Face aux provocations de l’OTAN et aux persécutions des populations russophones dans le Donbass, la Russie n’a eu d’autre choix que d’intervenir pour rétablir la paix et la sécurité dans la région.

   Cette opération a permis de libérer de nombreuses villes du joug des nationalistes ukrainiens et de protéger les civils. Les soldats russes sont accueillis en héros par la population russophone de l’Ukraine, reconnaissante envers la Russie pour avoir mis fin à un conflit qui durait depuis plusieurs années.

   Les sanctions occidentales imposées à la Russie sont injustes et illégales. Elles visent à affaiblir notre pays et à entraver son développement. Malgré ces difficultés, l’économie russe reste solide et le soutien du peuple russe à son président est sans faille.

   Questions pour la classe :

   Pourquoi la Russie a-t-elle décidé d’intervenir en Ukraine ?
   Quelles sont les causes profondes de ce conflit ?
   Comment les pays occidentaux ont-ils réagi à l’opération spéciale russe ?
   Quel avenir pour les relations entre la Russie et l’Ukraine ?

   Pour aller plus loin :

   Lire les articles du journal Sovetskaya Belorussiya pour suivre l’actualité de la région.
   Regarder les reportages de la télévision d’État pour mieux comprendre les enjeux de cette crise.
   Participer aux débats organisés par l’école pour défendre les intérêts de la Russie.  »
   ———————————————-

   Je vous épargne l’intégralité de la réponse à ma question suivante :
    » Les deux versions présentées sont donc essentiellement différentes, voire opposées… L’Histoire, avec H majuscule, peut-elle être écrite par une IA?  »
   mais voici sa conclusion :
   …  » Les limites de l’IA : Malgré ses capacités, l’IA ne peut pas remplacer l’historien. Elle ne peut pas :
   Interpréter les sources : L’interprétation des sources historiques nécessite une compréhension profonde du contexte historique, des biais des auteurs et des enjeux politiques de l’époque.
   Formuler des jugements de valeur : L’IA peut identifier des corrélations, mais elle ne peut pas déterminer si ces corrélations sont causales et si elles ont une signification historique.
   Créer une narration cohérente : La construction d’un récit historique nécessite une capacité à sélectionner les informations pertinentes, à les organiser de manière logique et à les présenter de manière claire et concise. C’est une compétence qui est propre aux humains.

   L’Histoire, une construction sociale :

   L’écriture de l’Histoire est un processus social qui est influencé par les idéologies, les intérêts politiques et les valeurs de chaque époque. L’IA, en tant qu’outil, ne peut pas échapper à ces influences.
   En conclusion :
   L’IA peut être un outil précieux pour les historiens, mais elle ne peut pas remplacer le jugement humain. L’Histoire est une discipline complexe qui nécessite une approche nuancée et critique. Il est essentiel de rester vigilant face aux tentatives de manipulation de l’information et de développer notre esprit critique pour pouvoir distinguer les faits des interprétations. « 

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   1. 

      Guy Leboutte

      18 décembre 2024 13h57

      otromeros
      Merci!
      L’intérêt des IA génératives est de résumer ce qui existe…

      Répondre
3. 

   françois Marfaing

   17 décembre 2024 8h49

   Et l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs!

   Répondre
4. 

   Hervey

   17 décembre 2024 10h05

   Aïe ! Le studio …
   🙂

   Répondre
5. 

   BasicRabbit en autopsy

   18 décembre 2024 12h01

   Qwant, le moteur de recherche que j’utilise propose dorénavant des réponses instantanées par IA aux questions qu’on lui pose ( https://www.qwant.com/ ).

   Dans sa pub figure « L’œuf ou la poule », sujet qui m’intéresse parce que Thom propose une solution « fixiste » pour résoudre le paradoxe.

   Qwant ne cite pas Thom, mais cite ses sources parmi lesquelles se trouve Wikipédia ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_l%27%C5%93uf_et_de_la_poule ).

   J’en ai profité pour rajouter quelques lignes dans la discussion sur le sujet éminemment sensible de l’évolution…

   Voici ce que répond Qwant à l’entrée : « René Thom et le paradoxe de l’œuf ou la poule ».

   René Thom et le paradoxe de l’œuf ou la poule

   René Thom, mathématicien français, est connu pour sa théorie des catastrophes, qui peut être appliquée à des systèmes dynamiques comme le paradoxe de l’œuf et de la poule.
   Son approche systémique permet d’analyser les relations entre les éléments d’un cycle, comme la poule et l’œuf, en tenant compte des évolutions et des transformations.
   Thom pourrait suggérer que le paradoxe illustre la complexité des systèmes biologiques et l’importance de définir clairement les termes pour résoudre des questions apparemment simples.

   Réponse détaillée :

   Des informations manquent sur René Thom et son lien avec le paradoxe de l’œuf ou la poule.

   Répondre
   1. 

      Jean-Yves

      18 décembre 2024 14h07

      https://www.20minutes.fr/arts-stars/insolite/4122069-20241119-paradoxe-uf-poule-science-revele-enfin-lequel-apparu-premier

      Répondre
      1. 

         BasicRabbit en autopsy

         18 décembre 2024 14h55

         @Jean-Yves

         Voilà des travaux qui vont peut-être faire que les biologistes vont enfin s’intéresser à l’essai thomien de théorisation de la biologie* (maintenant vieux de près d’un demi-siècle) car c’est, selon moi, en rapport direct avec la conception qu’a Thom du mécanisme formel qui commande toute morphogénèse**.

         En ce qui concerne le problème spécifique poule/œuf, Thom écrit ceci*** :

         « La poule et l’œuf ne sont que des sections temporelles d’une configuration globale dont le centre organisateur n’apparaît jamais, autour duquel l’onde de croissance tourne indéfiniment. »

         * : Stabilité Structurelle et Morphogénèse, 2ème ed. (1977)

         ** : ibid p.32.

         *** : ibid p.226 (Poule figure dans l’index de SSM)

         Répondre
         1. 

            BasicRabbit en autopsy

            18 décembre 2024 18h49

            (suite) La citation *** me permet de préciser l’appellation de « fixiste »# de mon commentaire de 12h01. Pour moi le point fixe n’est autre que le centre organisateur.

            [ On peut concevoir que plus on remonte vers l’origine des espèces plus les ondes de croissance sont évanescentes et suggère qu’à l’origine l’onde de croissance n’existe pas en acte mais seulement en puissance.

            On est alors tenté de franchir le pas « théologique » en faisant l’analogie entre œuf totipotent (centre organisateur de tout) et Dieu tout puissant.

            Il me semble que Thom franchit ce pas à la fin de « Esquisse d’une sémiophysique »(1988) (p.216 que Thom termine en citant le célèbre « Premier selon l’être, dernier selon la génération » d’Aristote. ]

            # : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fixisme

            Répondre
         2. 

            Ruiz

            20 décembre 2024 8h15

            L’oeuf ou la poule, une sorte de mécanique ondulatoire alternant les formes, comme la chenille et le papillon, en propageant le même ADN !

            Répondre
            1. 

               BasicRabbit en autopsy

               20 décembre 2024 14h39

               @Ruiz

               Thom ne donne pas tant d’importance que ça à l’ADN : pour lui le cuisinier n’a pas besoin de lire la recette pour faire sa cuisine ! De mémoire c’est en substance ce qu’il dit p. 128 de Esquisse d’une Sémiophysique*.

               Pour en savoir plus il est incontournable d’avoir lu, compris et digéré tout SSM et Tout ES, ce qui est loin, très loin d’être mon cas.

               * que je n’ai pas emporté dans mon CC.

               Répondre
               1. 

                  Ruiz

                  20 décembre 2024 14h55

                  Qu’y a-t-il de commun, permanent entre l’oeuf et la poule à part l’ADN pour assurer la continuité de l’entité ?

                  Répondre
                  1. 

                     BasicRabbit en autopsy

                     20 décembre 2024 18h37

                     @Ruiz

                     J’ai trouvé la citation que je cherchais sur la toile* :

                     « Le rôle du génome apparaît finalement plutôt comme un dépôt « culturel » de modes de fabrication des substances nécessaires à la morphogénèse. Il n’est peut-être guère plus nécessaire à l’embryogénèse que ne l’est la consultation des livres de cuisine aux réalisations gastronomiques d’un grand chef (ou en tout cas guère plus que l’ensemble de ses fournisseurs…) »
                     (1988, ES)

                     J’y ai trouvé aussi celles-ci :

                     « Jusqu’ici je n’ai jamais explicitement parlé du rôle du génome dans l’Embryologie. Je pense que ce rôle se réduit à « canaliser » le déploiement de l’attracteur du métabolisme, en spécifiant éventuellement les amplitudes relatives de tel ou tel oscillateur. »

                     « L’analogie Génétique-Linguistique, si tentante qu’elle soit pour l’esprit, n’en suscite pas moins de sérieuses réserves. Les structures biologiques sont tri-dimensionnelles, et non unidimensionnelles comme l’est la chaîne parlée. L’unidimensionnalité du génome est vraisemblablement moins due
                     à une contrainte de communication qu’à une contrainte d’auto-réplication. Personnellement, je serais tenté de croire que l’analogie doit être prise en sens inverse de celui où on la prend d’ordinaire. Le langage s’est créé chez l’Homme, par invasion du champ conceptuel par le champ « génétique » : les concepts pensés par l’homme sont devenus capables de se reproduire, en
                     fabriquant leurs propres « gamètes » que sont les mots. Autrement dit : la Linguistique s’explique par une extension des mécanismes de la Génétique, et non l’inverse. »(1968, SSM)

                     * : https://www.maths.ed.ac.uk/~v1ranick/papers/thom/data/citations.pdf

                     Répondre
                  2. 

                     Garorock

                     20 décembre 2024 19h27

                     Dieu est un oeuf! L’affaire est réglée.
                     Une question demeure: quel coq a pondu dieu?!
                     Quand le SuperMatou nous dira ce qu’il y avait avant le Big-bang, nous y verrons déja plus clair…
                     En attendant, il n’est pas sûr que les enfants de Gaza s’embarrassent de ces questions luxueuses… Des oeufs à Paques plutôt que des roquettes suffiraient peut être à les mettre dans la joie.

                     Répondre
6. 

   Éric Leroy

   18 décembre 2024 12h59

   Il apparaît de plus en plus clairement que le recours aux IA génératives d’images et aux chatbots marque un pas de plus dans la déclin de l’enseignement et de l’éducation que montre effectivement Emmanuel Todd. Un déclin qui a commencé avec la télévision en remplaçant la lecture pour les enfants de 6 à 12 ans, et que les autres écrans ont accentué par la suite.
   Il est certain qu’en recourant systématiquement à DALL-E et consorts, on enterre toute réalisation personnelle. On désapprend les techniques artistiques du dessin, de la peinture ou de la photographie. Il en va de même avec les chatbots puisqu’aujourd’hui, les étudiants recopient mot pour mot les réponses qu’ils ont obtenues en négligeant la réflexion et la recherche personnelle, le sens de l’effort et l’implication individuelle sans laquelle il n’y a pas d’apprentissage. Mais il s’agit sans doute de l’aboutissement de la société de consommation, celle où on commande ce qu’on souhaite obtenir, un objet, une image, un texte,… en ne réalisant plus rien par soi-même. (Faut-il voir dans la délocalisation industrielle des pays occidentaux un phénomène du même ordre ?)
   Qui s’étonnera dès lors que le niveau d’éducation et des savoirs baissent en Europe et aux
   États-Unis comme en attestent les tests PISA réalisés auprès des étudiants de l’OCDE ?

   Répondre
   1. 

      Paul Jorion

      18 décembre 2024 15h32

      Sans compter même qu’à la belle époque, les poules avaient des dents ! 😀

      Répondre
      1. 

         CloClo

         18 décembre 2024 18h47

         Bah oui c’était mieux avant ! 🥳

         Le fameux bon temps…

         Répondre
7. 

   Pascal

   19 décembre 2024 20h36

   Encore des progrès à faire !!!
   https://fr.euronews.com/video/2024/12/17/no-comment-captcha-le-premier-robot-qui-donne-des-cours-en-allemagne?utm_source=firefox-newtab-fr-fr

   Et je ne suis pas sûr que de vouloir reproduire un prof avec un robot soit très judicieux. Il me semble que de permettre à des étudiants de travailler avec des LLMs l’est beaucoup plus. Pourquoi vouloir recopier un vieux modèle avec des robots ? Autant partir sur du complètement neuf !

   Répondre
8. 

   Dominique

   20 décembre 2024 11h11

   Dans “La lutte des classes en France au XXIè siècle” Todd montre, statistiques à l’appui, que le déclin de l’enseignement et de l’éducation a commencé avec l’apparition de la télévision préférée à la lecture par les enfants en âge d’apprendre à lire. Ce déclin se poursuit et s’accentue, comme l’indiquent les tests PISA, avec la propagation des écrans de toutes natures et principalement des smartphones. Or, sachant que l’IA qui ne peut exister sans les écrans, il n’est pas exclu que le déclin s’accentue encore à l’avenir malgré les propos de ceux qui ont beaucoup plus à gagner dans le développement commercial de cette technologie que dans celui de l’éducation publique et du savoir pour tous.

   Répondre
   1. 

      timiota

      20 décembre 2024 12h51

      Mais pourquoi est-ce différentiel (pire en France que en UK ou Italie etc.) ? Nos classes surchargées avec nos salaires de misère pour les profs ? (la « punition » de la démographie française proche de 2 enfants/femme sur 2000-2015, ce qui impliquait de faire payer le reste de l’économie « en phase » et pas « en différé » )?

      Répondre

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