Illustration par DALL·E
L’industrie des batteries électriques tiraillée entre considérations environnementales, portefeuille des consommateurs et inféodation de Donald Trump au lobby pétrolier.
Le secteur des batteries électriques, en plein essor ces dernières années, fait face à des turbulences majeures, notamment des faillites de gigafactorys, un prix élevé des matières premières et des défis en matière d’innovation technologique. Tout cela dans un contexte marqué par la promesse de Donald Trump d’une déréglementation favorisant les combustibles fossiles.
La faillite récente du Suédois Northvolt, un acteur clé en Europe, illustre ces enjeux : des rendements inférieurs aux attentes ont entraîné une perte de confiance des actionnaires et des délocalisations vers l’Asie, où la technologie et les chaînes d’approvisionnement sont plus développées. Ces revers freinent également la recherche en technologies-clés, comme les batteries lithium-fer-phosphate (LFP) et nickel-manganèse-cobalt (NMC), essentielles pour rendre les véhicules électriques plus compétitifs.
La hausse des coûts de fabrication, notamment pour des matières premières comme le lithium et le cobalt, pèse sur les prix des véhicules électriques, limitant leur accessibilité pour les consommateurs et ralentissant la transition écologique.
Bien que les véhicules électriques soient un atout dans la lutte contre le changement climatique, leur fabrication soulève des questions environnementales, notamment en raison de l’extraction des matières premières nécessaires aux batteries. Si par rapport aux véhicules traditionnels dont le carburant est d’origine fossile, les véhicules électriques permettent de réduire les émissions et de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, il est impossible d’ignorer par ailleurs les dérivés de produits pétroliers impliqués dans la fabrication des batteries : graphite, coke de pétrole, etc. Par ailleurs, le manque d’infrastructures de recharge et les coûts initiaux élevés compliquent l’adoption des véhicules électriques par les consommateurs.
Les impacts sociaux sont également notables : la faillite d’usines dans des régions comme les Hauts-de-France menacerait des milliers d’emplois et fragiliserait l’économie locale. À plus grande échelle, l’Europe peine à rivaliser avec l’Asie sur le marché des batteries, malgré des initiatives comme la future collaboration entre Stellantis et l’entreprise chinoise CATL pour produire des batteries LFP à bas coût en Espagne.
Le futur des véhicules électriques dépendra de la capacité des gouvernements et des entreprises à équilibrer innovation technologique réduisant les coûts et développement durable, sans compter les impondérables tels que le futur rapport de force entre un Trump inféodé au lobby pétrolier et son champion Elon Musk dont l’image de marque reste associée aux véhicules électriques Tesla, même si sa firme spatiale SpaceX et son implication dans l’IA avec xAI retiennent à l’heure qu’il est davantage son attention.
Illustration par DALL·E
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