Illustration par DALL·E
Il paraît que la présidence d’Emmanuel Macron, de cette monarchie républicaine qu’est le régime français… en vadrouille dans un trou noir de la finance… « ne peut pas croire » au vote d’une motion de censure visant son gouvernement et premier ministre.
Le contexte étant qu’il y a pléthore de « réalités alternatives » d’options scénarisant le budget de l’État et de la Sécurité Sociale, de l’année prochaine… se disputant une multitude de risques de crises. De ces risques de crise de régime, économico-financière, de la dette publique… hypothéquant l’avenir du budget… celui politique est plus qu’imminent. Ce faisant sont reléguées jusqu’à les minimiser, dédramatiser… les crises sociales, « sociétales », climatique, qui au second plan, ne suffit pas à atténuer leurs risques plus que réels et impactant directement les citoyennetés les plus vulnérables, modestes…
Mais quel étrange choix narratif présidentiel que de prétendre ne pas avoir le pouvoir de croire en un vote d’une censure… ?
Pourquoi au juste, cette présidence « jupitérienne » n’a-t-elle pas le pouvoir de croire ? Serait-ce parce qu’étant si haut au dessus de la mêlée, si détachée de toute croyance aveugle en une quelconque « religion féroce », ce « roi te touche, dieu te guérit » ne peut pas rabaisser sa fonction suprême à pareille préoccupation populiste agitant les foules… ? Serait-ce parce qu’avec pareille charge du pouvoir… pesant sur l’intelligence d’une personnification et personnalisation incarnant la plus haute autorité, un pouvoir supérieur, côtoyant celui de divinités… cet Homme parmi les dieux ne peut pas paraître s’immiscer dans cette agitation spéculative… ?
Ou encore serait-ce parce que tant et tant « impuissantisée », cette présidence décatie n’a plus la capacité d’influencer, de convaincre, quoi et qui que ce soit, et quel que soit le scénario, du vote ou pas de la censure… ?
Qu’a comme pouvoir de croire, la « main invisible », si « magique », des « marchés » sans foi ni loi… ?
Que quel que soit le scénario opérant – pas de censure du budget Barnier… ou censure et reconduction du budget de l’année 2024… – « l’immoralité optimisée » et « l’amoralité » légendaire des « marchés » gagneront… du moins ne perdront rien en pouvoir par rapport à ce que perdront les plus pauvres, précaires, discriminés(es) de façon systémique, la démocratie, le dialogue social, les services publics… à ce que continue une « politique de l’offre » faisant « ruisseler » un assistanat sans contrepartie de la redistribution de dividendes indécents (pour les intérêts particuliers des propriétaires privés d’actions, d’entreprises, de salaires variables, de stock-options, de retraites chapeaux/dorées, d’assurances vie conséquentes…) renforcée par une cure d’austérité sans précédent…
Quels que soient les scénarios… l’État leur garantit que les prêts qu’ils lui feront, leur assureront des rendements immédiats (60 milliards à rembourser en un an, par des coupes dans les dépenses… et nouvelles recettes, taxes – privatisation/digitalisation de services publics) et un pouvoir accru, un effet cliquet supplémentaire, sans précédent même, empêchant toute économie politique keynésienne des États providence de retrouver sa légitimité.
Illustration par DALL·E
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