Illustration par DALL·E à partir du texte
Un va-et-vient dans le décentrage et le recentrage de la définition du « nous »
Qui croyons-nous devoir protéger en dernier ressort, en ultime recours : les membres d’un « nous » strictement défini chez les uns et de manière floue chez les autres, lorsque les choses tournent mal, comme cela arrive malheureusement à répétition sur cette planète éprouvée qui est la nôtre, et qu’il ne reste plus d’autre solution que de lutter avec ce qu’il nous reste de forces ? Cette planète est la nôtre, à nous tous : créatures petites et grandes. Cette planète de tout ce qui nous entoure, à l’heure qu’il est.
À travers les âges, la définition de ce que nous sommes a varié d’un endroit à l’autre et à l’intérieur d’un même lieu. L’histoire est celle d’un décentrage constant, d’une perte de focalisation par la découverte de « Sauvages »stupéfiants à nos yeux, de « Barbares » redoutables à nos yeux, et d’autres peuples indubitablement « civilisés », mais d’une manière si inconfortablement différente de la nôtre. Notre définition du « nous » s’est ensuite étriquée au cours des guerres civiles de religion, avant de s’élargir en période de réconciliation, sans retour nécessairement à la case départ.
La question est double ou, mieux encore, elle se scinde immédiatement. Quelle est l’identité de ceux que nous appelons « nous », ce que les logiciens appellent l’extension du concept de « nous », et une fois cette facette de la question résolue, ou du moins ayant reçu un début de réponse, quels sont les traits identificatoires que nous avons retenus pour une définition de ce « nous » : comment caractériser ce qui fait l’essence de « nous » par opposition aux « autres » : par contraste avec tous ces autres, c’est-à-dire ce que les logiciens appellent cette fois, la compréhension du concept ?
Esquissons ce développement historique jusqu’au moment récent où les humains ont construit une intelligence semblable à la leur, au moins aussi intelligente qu’elle et peut-être même plus intelligente à chaque jour qui passe.
Illustration par DALL·E à partir du texte
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