Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren

À ne pas rater bien entendu si vous passez par Bruxelles.

Très intelligente exposition temporaire ReThinking Collections (en français dans le texte) sur la manière dont les collections du musée se sont constituées depuis 1897 : entre rapines et autres exactions et authentique amour du beau (… notre portrait tout craché !).

P.S. : Je reviendrai à l’actualité sous peu … non pas qu’elle le mérite vraiment 🙁 .

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5 réponses à “Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren”

  1. Avatar de Alex
    Alex

    Juste un nombre : 40.
    Selon BBC News, pendant un an à Gaza, 40 enfants en moyenne ont été tués chaque jour, les auteurs étaient israéliens et les armes étaient américaines.
    C’est hors sujet mais quand c’est si intolérable c’est impossible de ne pas le faire savoir.

  2. Avatar de gaston
    gaston

    L’exploitation et les exactions dans « L’Etat Indépendant du Congo », propriété privée du roi Léopold II, de la part des coloniaux à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, ont été dénoncées dès 1904 dans le Rapport Casement (diplomate Irlando/Britannique), rapport qui conduisit à la perte du contrôle de ce territoire par le roi en1908 :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_Casement

    On retrouve le récit de cette infamie coloniale belge dans le roman de Vargas LLosa « Le Rêve du Celte » (éditions Gallimard 2011).

  3. Avatar de Mango
    Mango

    Les deux œuvres sont très significatives. J’apprécie que l’ensemble de la collection comprenne des œuvres d’art africaines, mais aussi des œuvres d’art contemporain engagées, en faveur de la décolonisation, etc.

  4. Avatar de Chabian
    Chabian

    Ceci parait un nouvel effort de réforme du musée « du Congo belge », devenu « de l’afrique centrale ». Ce qui est curieux, c’est la lenteur avec laquelle cette transformation montre ses effets.
    Cette institution possède des collections à grande valeur ethnologique (par exemple, des enregistrements anciens des musiques de ces peuples). Elle se veut aujourd’hui un centre de soutien à la recherche des africains sur leur propre histoire, que la colonisation a perturbée et niée depuis 500 ans. On trouve quelques échos de ce travail sur le site Web du musée.

    Sur cette base, une certaine réorganisation des collections a été pensée vers 2018 : les œuvres belges les plus colonialistes (illustrant nos clichés européens) on été mises à voir dans une salle « purgatoire ». Une salle a été conservée en l’état, montrant le discours colonial à déconstruire. Et une salle consacrée aux actualités de la décolonisation a été créée… Mais les salles ethnographiques n’ont pas été modifiées. Des collections de masques, par exemple, évoquent un imaginaire « noir » fourre-tout, sans que ce soit relié à tel peuple, telle région, telle « culture ». Bref la recherche historique africaine en cours ne se donne pas encore à voir… et c’est frustrant. Quelques salles symboliques de « ce qui a été masqué et devrait être montré » (une liste de noms…) sont minimalistes.
    L’œuvre illustrant le billet est une œuvre d’un peintre moderne, plutôt de la diaspora bruxelloise. Sa charge anticolonialiste est forte : le trésor africain doit-il rester aux mains des musées des blancs ? » est le message. La guide qui menait notre groupe, née d’une mère congolaise et d’un père belge colon, qui les a ramenés en Belgique en 1960, est elle aussi déchirée par cet entre-deux qui ne sera jamais résolu : elle se sent plus proche de la diaspora que de sa « belgitude » légitime. Son travail d’éducation des visiteurs européens est alimentaire…
    Voilà mon témoignage d’une visite faite en 2022. Intéressez-vous aussi au film « Dahomey » sur le retour des œuvres parisiennes au Bénin. Lui aussi évoque la problématique… sans parvenir à poser l’ensemble des questions des collections coloniales dans les musées.

  5. Avatar de xxx
    xxx

    Un dossier intéressant du magazine « Ensemble! » sur la réouverture du musée en 2018 :

    https://www.ensemble.be/wp-content/uploads/2023/03/Ensemble_099_dossier.pdf

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