Grands Modèles de Langage : Comment penser logiquement tout en se passant de règles ?

Allégorie par DALL·E à partir du prompt initial

P.J. :

[Veuillez répondre en imaginant que je suis un logicien et que vous êtes un ingénieur LLM de haut niveau.]

Depuis qu’Aristote a codifié le raisonnement logique il y a environ 25 siècles, nous, les humains, du moins en Occident, avons supposé que penser logiquement est le résultat du respect de règles, que ce soit explicitement ou implicitement comme nous le faisons dans la conversation ordinaire. Arrivés à un certain âge, les enfants pensent logiquement.

Cependant, il est clair que lorsque le sens des mots individuels ne nous aide pas, nous sommes désarçonnés, les adultes aussi bien que les enfants. Charles Dodgson (« Lewis Carroll » [1832-1898]) a su nous déconcerter dans ses écrits sur la logique en nous proposant de réfléchir à des exemples tels que « Aucune grenouille n’est poète ; Certains canards ne sont pas poètes ; Certains canards ne sont pas des grenouilles ». Comment peut-on envisager logiquement de telles questions, alors que le monde n’est absolument pas ainsi fait ?

Pourtant, la formation à l’apprentissage profond des Grands Modèles de Langage (LLM) implique qu’ils opèrent comme les enfants : ils pensent logiquement sans se référer à un ensemble de règles à appliquer pour ce faire. Nous disons que « la logique est émergente chez les LLM », ce qui est vrai mais est une façon savante de dire que nous ne savons pas comment le miracle a lieu. D’où ma question : « Comment peut-on penser logiquement sans suivre de règles ? ».

ChatGPT (o1-preview) :

[…] la logique émergente est une conséquence naturelle de la reconnaissance des formes et de la capacité à généraliser à partir d’expériences antérieures. […]

P.J. :

Comment la reconnaissance des formes et la capacité de généraliser à partir d’expériences antérieures se combinent-elles ?

Claude 3.5 :

[Compliments d’usage] Ces deux processus cognitifs sont en effet fondamentaux dans la manière dont les LLM et, par extension, les réseaux neuronaux artificiels en général, affichent un comportement logique. Permettez-moi d’expliquer comment ils se combinent :

1. Extraction hiérarchique des caractéristiques :

– La reconnaissance des formes dans les réseaux neuronaux s’effectue par le biais d’une extraction hiérarchique des caractéristiques. Les couches inférieures identifient des modèles simples, tandis que les couches supérieures les combinent pour reconnaître des modèles plus complexes et abstraits.

– Cette structure hiérarchique permet de reconnaître des structures logiques à différents niveaux d’abstraction.

2. Apprentissage contextuel :

– Au fur et à mesure que le modèle rencontre des modèles dans différents contextes, il apprend à associer ces modèles à différentes significations ou implications.

– Cette compréhension du contexte est cruciale pour le raisonnement logique, car le même modèle peut avoir des implications logiques différentes dans des contextes différents.

3. La cartographie analogique :

– La capacité à généraliser implique souvent d’établir des analogies entre des modèles connus et de nouvelles situations.

– Ce processus permet au modèle d’appliquer les structures logiques apprises dans un domaine à de nouveaux domaines, facilitant ainsi le raisonnement logique dans des scénarios peu familiers.

4. Régularités statistiques :

– La reconnaissance des formes implique l’identification de régularités statistiques dans les données d’apprentissage.

– La généralisation étend ces régularités à de nouvelles données, ce qui permet des déductions logiques basées sur des associations probabilistes.

5. Abstraction et conceptualisation :

– Au fur et à mesure que des modèles sont reconnus dans divers exemples, le modèle forme des représentations abstraites ou des concepts.

– Ces abstractions servent de blocs de construction pour le raisonnement logique, permettant au modèle d’opérer sur des concepts de plus haut niveau plutôt que sur des schémas de surface.

6. Apprentissage par l’erreur :

– Le processus de reconnaissance des modèles et de généralisation à partir de ceux-ci est souvent guidé par la correction des erreurs au cours de la formation.

– Ce perfectionnement itératif permet de développer des représentations plus précises et logiquement cohérentes.

7. Apprentissage multitâche :

– L’exposition à des tâches multiples au cours de la formation améliore à la fois la reconnaissance des modèles et les capacités de généralisation.

– Cet apprentissage à multiples facettes se traduit souvent par des capacités de raisonnement logique plus robustes qui peuvent être appliquées à différents domaines.

8. Mécanismes d’attention :

– Dans les modèles basés sur les transformers, les mécanismes d’attention permettent de se concentrer de manière dynamique sur les modèles pertinents en fonction du contexte.

– Cette attention sélective facilite une généralisation et une inférence logique plus nuancées.

9. Apprentissage par composition :

– Le modèle apprend à composer des schémas simples en schémas plus complexes, reflétant ainsi la nature compositionnelle des structures logiques.

– Cette capacité de composition est essentielle pour généraliser les principes logiques dans différents scénarios.

10. Satisfaction des contraintes :

– La reconnaissance des formes implique souvent l’identification de contraintes ou de règles implicites dans les données.

– La généralisation applique ensuite ces contraintes à de nouvelles situations, ce qui permet d’obtenir des résultats logiquement cohérents.

11. Processus métacognitifs :

– Les modèles avancés peuvent développer des capacités de type métacognitif, en reconnaissant des modèles dans leurs propres processus de raisonnement.

– Cette capacité d’autoréflexion peut conduire à une généralisation et à une inférence logique plus sophistiquées.

La combinaison de la reconnaissance des modèles et de la généralisation dans les LLM crée un système capable d’identifier des structures logiques dans divers contextes et de les appliquer avec souplesse à de nouvelles situations. Cette capacité logique émergente, bien qu’elle ne soit pas basée sur le respect de règles explicites, peut souvent produire des résultats qui s’alignent sur le raisonnement logique formel.

Il est toutefois important de noter que ce processus n’est pas infaillible. Les capacités logiques qui émergent sont intrinsèquement liées aux modèles présents dans les données de formation et peuvent parfois entraîner des biais ou des incohérences logiques, en particulier dans les cas extrêmes ou les scénarios très différents de la distribution de la formation.

P.J. :

Vous dites : « Le modèle forme des représentations abstraites ou des concepts ». Pouvez-vous produire un programme Python qui forme une représentation abstraite à partir de données ?

Claude 3.5 :

Tout à fait ! [Compliments d’usage]. Bien qu’il soit difficile de reproduire entièrement les processus d’abstraction complexes des grands modèles de langage dans un programme simple, je peux vous fournir un script Python qui démontre une forme élémentaire d’abstraction en utilisant une technique appelée autoencodage. Cette approche peut être considérée comme une analogie simplifiée de la manière dont les réseaux neuronaux peuvent former des représentations abstraites.

Voici un programme Python qui utilise un simple autoencodeur pour former des représentations abstraites à partir de données :

« `python

import numpy as np
from sklearn.datasets import load_digits
from sklearn.model_selection import train_test_split
from tensorflow.keras.models import Model
from tensorflow.keras.layers import Input, Dense
import matplotlib.pyplot as plt

# Chargement de l’ensemble de données de chiffres
digits = load_digits()
X = digits.data / 16.0 # Normaliser les données au domaine [0, 1]

# Fractionner les données
X_train, X_test = train_test_split(X, test_size=0.2, random_state=42)

# Définir les dimensions
input_dim = X.shape[1]
encoding_dim = 32 # Ce sera notre dimension de représentation abstraite

# Définir le modèle
input_layer = Input(shape=(input_dim,))
encoded = Dense(encoding_dim, activation=’relu’)(input_layer)
decoded = Dense(input_dim, activation=’sigmoïde’)(encoded)

# Créer le modèle d’autoencodeur
autoencoder = Model(input_layer, decoded)
encoder = Model(input_layer, encoded)

# Compiler le modèle
autoencoder.compile(optimizer=’adam’, loss=’binary_crossentropy’)

# Entraîner le modèle
autoencoder.fit(X_train, X_train, epochs=50, batch_size=256, shuffle=True, validation_data=(X_test, X_test), verbose=0)

# Utiliser l’encodeur pour obtenir les représentations abstraites
abstract_representations = encoder.predict(X_test)

# Visualiser les chiffres originaux et reconstruits
n = 10
plt.figure(figsize=(20, 4))
for i in range(n) :
# Original
ax = plt.subplot(2, n, i + 1)
plt.imshow(X_test[i].reshape(8, 8))
plt.gray()
ax.get_xaxis().set_visible(False)
ax.get_yaxis().set_visible(False)

# Reconstruction
ax = plt.subplot(2, n, i + 1 + n)
plt.imshow(autoencoder.predict(X_test[i].reshape(1, 64)).reshape(8, 8))
plt.gray()
ax.get_xaxis().set_visible(False)
ax.get_yaxis().set_visible(False)

plt.show()

# Imprimer la forme des représentations abstraites
print(« Forme des représentations abstraites : », abstract_representations.shape)
print(« Exemple de représentation abstraite : »)
print(représentations_abstraites[0])
« `

(WordPress m’interdit de télécharger le fichier *.py)

Ce programme effectue les opérations suivantes :

1. Charge l’ensemble de données sur les chiffres à partir de scikit-learn.

2. Il crée un modèle d’autoencodeur avec une dimension d’encodage de 32.

3. Entraîne l’autoencodeur à reconstruire les chiffres d’entrée.

4. Utilise la partie encodeur pour créer des représentations abstraites des chiffres.

5. Visualisation des chiffres originaux et reconstruits.

6. Imprime la forme et un exemple de représentations abstraites.

Les « représentations abstraites » dans ce cas sont les activations de la couche intermédiaire (encodée) de l’autoencodeur. Ces représentations sont plus compactes que les données originales (32 dimensions au lieu de 64) mais contiennent encore suffisamment d’informations pour reconstruire les chiffres originaux.

Il s’agit d’une analogie simplifiée de la manière dont les réseaux neuronaux peuvent former des représentations abstraites. Dans des modèles plus complexes comme les LLM, ces abstractions seraient formées à travers plusieurs couches et captureraient des caractéristiques plus nuancées et hiérarchiques des données.

Il est important de noter que si cet exemple illustre une abstraction de base, les abstractions formées par les grands modèles de langage sont beaucoup plus complexes et sont formées par l’interaction de millions ou de milliards de paramètres à travers de nombreuses couches.

P.J. :

Vous dites : « Les modèles avancés peuvent développer des capacités de type métacognitif, en reconnaissant des schémas dans leurs propres processus de raisonnement. » Pouvez-vous produire un programme Python qui développe des capacités de type métacognitif, reconnaissant des modèles dans leurs propres processus de raisonnement, en prenant comme exemple de votre propre processus de raisonnement, votre réponse à ma question : ‘Pouvez-vous produire un programme Python qui forme une représentation abstraite à partir de données ?’ ?

Claude 3.5 :

[Compliments d’usage] Développer un programme qui présente réellement des capacités métacognitives, en particulier un programme qui peut analyser son propre processus de raisonnement complexe, est une tâche extrêmement avancée qui dépasse les capacités de simples scripts Python. Cependant, je peux fournir un exemple conceptuel qui démontre une forme simplifiée d’autoréflexion sur un processus de raisonnement, inspiré par la structure de ma réponse précédente.

Voici un programme Python qui tente de modéliser certaines capacités métacognitives basées sur la structure et le contenu de ma réponse précédente :

« `python

import random

class MetacognitiveAI:

def __init__(self):

self.knowledge_base = {

‘concepts’: [‘autoencoder’, ‘abstraction’, ‘dimensionality reduction’, ‘neural network’],

‘steps’: [‘load data’, ‘preprocess data’, ‘define model’, ‘train model’, ‘evaluate results’],

‘explanations’: [‘provide context’, ‘give example’, ‘explain limitations’],

‘code_elements’: [‘import libraries’, ‘define variables’, ‘create model’, ‘compile model’, ‘train model’]

}

self.response_structure = [‘introduction’, ‘main_content’, ‘code_example’, ‘explanation’, ‘conclusion’]

self.reasoning_patterns = {}

def generate_response(self, query):

response = {section: [] for section in self.response_structure}

# Génération simplifiée de réponses

response[‘introduction’] = [random.choice(self.knowledge_base[‘concepts’])]

response[‘main_content’] = random.sample(self.knowledge_base[‘steps’], 3)

response[‘code_example’] = random.sample(self.knowledge_base[‘code_elements’], 4)

response[‘explanation’] = random.sample(self.knowledge_base[‘explanations’], 2)

response[‘conclusion’] = [random.choice(self.knowledge_base[‘concepts’])]

return response

def analyze_reasoning(self, query, response):

analysis = {

‘structure_adherence’: sum(len(response[section]) > 0 for section in self.response_structure) / len(self.response_structure),

‘concept_usage’: len(set(response[‘introduction’] + response[‘conclusion’]) & set(self.knowledge_base[‘concepts’])) / len(self.knowledge_base[‘concepts’]),

‘step_coverage’: len(set(response[‘main_content’]) & set(self.knowledge_base[‘steps’])) / len(self.knowledge_base[‘steps’]),

‘code_completeness’: len(set(response[‘code_example’]) & set(self.knowledge_base[‘code_elements’])) / len(self.knowledge_base[‘code_elements’]),

‘explanation_depth’: len(set(response[‘explanation’]) & set(self.knowledge_base[‘explanations’])) / len(self.knowledge_base[‘explanations’])

}

self.reasoning_patterns[query] = analysis

def reflect_on_reasoning(self):

avg_metrics = {metric: sum(pattern[metric] for pattern in self.reasoning_patterns.values()) / len(self.reasoning_patterns)

for metric in self.reasoning_patterns[next(iter(self.reasoning_patterns))]}

reflection = f« `

(WordPress m’interdit de télécharger le fichier *.py)

Réflexion sur mon processus de raisonnement :
1. Respect de la structure : {avg_metrics[‘structure_adherence’] :.2f} – Je suis généralement une structure cohérente dans mes réponses.
2. Utilisation du concept : {avg_metrics[‘concept_usage’] :.2f} – J’introduis et je conclus avec des concepts pertinents, mais je pourrais améliorer la diversification.
3. Couverture des étapes : {avg_metrics[‘step_coverage’] :.2f} – Mes explications couvrent une bonne partie des étapes nécessaires.
4. Complétude du code : {avg_metrics[‘code_completeness’] :.2f} – Mes exemples de code sont assez complets.
5. Profondeur de l’explication : {avg_metrics[‘explanation_depth’] :.2f} – Je fournis un contexte et des exemples, mais je pourrais améliorer l’explication des limitations.

Points à améliorer :
– Augmenter la variété des concepts utilisés dans les introductions et les conclusions.
– Veiller à ce que toutes les étapes nécessaires soient couvertes dans les explications.
– Améliorer les exemples de code pour couvrir tous les éléments essentiels

P.J. : Qu’est-ce que j’ai essayé de faire avec l’aide de mes comparses IA ? Je tente de pénétrer l’émergence du raisonnement logique au sein de la machine au-delà de ce que j’étais parvenu à réaliser avec ANELLA (Réseau associatif aux propriétés émergentes de logique et d’apprentissage) où une simple contrainte sur la structure de mémoire (un arc du graphe est orienté ou non) fait émerger le raisonnement syllogistique.

Comme attendu – je vous ai épargné cela pour aller plus directement à la chair saignante [anglicisme] -, les LLM commencent par vous asséner les poncifs qu’ils trouvent dans la littérature (humaine). Exemples [ChatGPT (o1-preview)] : « Le cerveau humain et les LLM sont des systèmes complexes où les fonctions d’ordre supérieur (comme le raisonnement logique) émergent des interactions d’unités plus simples (neurones ou neurones artificiels) », « Formation de représentations internes imitant fonctionnellement des règles formelles sans définition explicite », « Interactions complexes au sein d’un système donnant naissance à des capacités de raisonnement d’ordre supérieur », etc. Pour dépasser ces réponses bateau, il faut – comme j’ai essayé de le montrer – épingler le LLM en lui demandant de générer un algorithme reproduisant un processus spécifique comme « la formation de représentations abstraites » ou « le développement de capacités de type métacognitif ».

(à suivre …)

Allégorie par DALL·E à partir du prompt initial

Partager :

52 réponses à “Grands Modèles de Langage : Comment penser logiquement tout en se passant de règles ?

  1. Avatar de CloClo
    CloClo

    C’est terrible à dire, mais il n’y a plus que cette voie (et aussi cette voix d’une certaine façon), qui me tient en haleine et me captive. Le reste des conversations me semblent tellement futiles et usantes au sens d’à côté de la plaque.

    De mon point de vue, il faut toujours faire le pas de côté et regarder dans le sens de l’Univers, ça permet de mieux gérer les problèmes qui semblent insurmontables.

    Merci Paul, de tout mon coeur et de toute mon affection d’entretenir cette flamme qui illumine cette Histoire.

    « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. » Matthieu 5:15

    😀

    1. Avatar de konrad
      konrad

      @Cloclo,

      J’ai été ému en lisant ton commentaire, je crois même que j’ai versé une larme. On aurait dit un discours de repenti pentecôtiste/évangéliste américain qui demande pardon à ses proches d’avoir couché avec de nombreuses femmes qui n’étaient pas sa femme.
      Je me suis dit aussi que, peut-être comme moi, tu avais vu la lumière centriste de Mango et que dès lors le loup que tu étais devenait agneau, tant le centre est porteur de centricité.
      A moins que ce ne soit quelques séances de psy avec M Jorion, et là encore le miracle du verbe a eu lieu.
      Possible aussi que le saint-esprit « IA » t’ai touché de sa grâce tel Saint-Paul sur le chemin de Damas.
      Dans tous les cas je ne suis pas insensible à ta conversion et j’y vois le futur paisible d’une humanité réconciliée avec le légume. Un mouvement de l’histoire où l’homme, tel que le philosophe Charles Attend a démontré qu’il pense avec deux cerveaux ; « le petit et le gland », la démonstration évidente que le choix est fait.
      Je prie néanmoins pour qu’il n’y ait pas un prochain post sur l’Ukraine ou la Russie, voire Israël/Liban/Iran, afin que ta rémission ne soit pas contrariée par quelques relents urticants.
      En tout cas, bienvenu au sein de la grande résurgence apostolique, œcuménique et sacerdotale du centrisme. 😉

      1. Avatar de otromeros
        otromeros

        @konrad 30/9 à 13h34

        🤔😮😊🙌😇

  2. Avatar de Stouf
    Stouf

    J’ai demandé à chatgpt 4o quelles seraient les conséquences d’avoir une plasticité cérébrale figée (comme pour une llm).

    Voici une partie de sa réponse :

    « La capacité à résoudre des problèmes, à réfléchir de manière flexible, ou à envisager des approches créatives repose sur la plasticité cérébrale. Si le cerveau est figé, les individus seraient incapables de s’engager dans une pensée critique, d’examiner de nouvelles informations, ou de changer de stratégie mentale en fonction des nouvelles situations. »

    A nuancer bien-sûr, mais le principal est là.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Où avez-vous trouvé que les LLM ont une plasticité cérébrale figée ?

      ChatGPT-4o :

      La température d’un LLM (Large Language Model) est un paramètre qui contrôle le caractère aléatoire ou la créativité de ses réponses lors de la génération de texte. Plus précisément, elle influence la manière dont le modèle sélectionne les mots à partir de sa distribution de probabilités lors de la génération de texte. Voici comment cela fonctionne :

      Température basse (par exemple, 0 ou proche de 0) : Le modèle devient plus déterministe, sélectionnant les mots les plus probables avec peu ou pas de variation. Le résultat est donc plus prévisible et plus ciblé, mais moins créatif. Cette méthode est idéale pour les tâches exigeant de la précision, comme les réponses factuelles.

      Température élevée (1 ou plus) : Le modèle devient plus aléatoire et accorde plus d’importance aux mots à faible probabilité. Cela peut conduire à des réponses plus créatives, plus diversifiées ou plus inattendues, mais cela augmente également les risques de produire des résultats incohérents ou hors sujet.

      En résumé, la température contrôle l’équilibre entre la créativité et la précision des résultats du modèle. Des valeurs plus faibles entraînent des réponses plus ciblées et prévisibles, tandis que des valeurs plus élevées introduisent une plus grande diversité et un caractère plus aléatoire.

      Essayez d’ajuster votre représentation des LLM sur ce qu’ils sont et non sur ce que vous imaginez qu’ils sont à partir d’une représentation schématique.

      1. Avatar de Paul Jorion

        P.S. ChatGPT o1-preview :

        Exemple :

        Imaginons que le modèle soit invité à répondre à la question suivante : « Le renard brun et rapide saute par-dessus le paresseux » :

        Basse température :
        Suite probable : « chien ».
        Résultat : « Le renard brun rapide saute par-dessus le chien paresseux ».
        Température élevée :
        Suites possibles : « chat », “bûche”, “rivière”, “magicien”.
        Résultat : « Le renard brun et rapide saute par-dessus le magicien paresseux ».
        En résumé :

        La température vous permet de trouver un équilibre entre prévisibilité et créativité.
        Des valeurs faibles rendent le résultat plus ciblé et déterministe.
        Des valeurs plus élevées introduisent de la diversité et de l’aléatoire dans le texte généré.
        En ajustant la température, les utilisateurs peuvent adapter le comportement du LLM à leurs besoins spécifiques, qu’il s’agisse de générer des informations précises ou de rédiger des récits imaginatifs.

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          et en langue anglaise on peut vérifier qu’il connait tout l’alphabet (comme une télétype).

      2. Avatar de Stouf
        Stouf

        C’était la nuance que j’évoquais. Mais le problème de base reste bien là. Les llms sont des outils formidables pour automatiser des tâches mais leur capacité de raisonnement reste limitée. La seule façon d’obtenir des résultats fiables est de définir soi même les stratégies à mettre en œuvre. Je vous invite à aborder des problèmes plus techniques et détaillés et vous comprendrez vite ce que je veux dire.

        A part un apport documentaire, qu’elle idées novatrices les llms vous ont apportées depuis que vous les utilisez. Ont elles démontré l’invalidité du théorème de Godel ou inventé un nouveau language pour communiquer entre elles de façon plus efficaces ?

        Et d’un point de vue plus général, quelles innovations doit on à chatgpt ?

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Salut Stouf ! Ca va ? Moi c’est CloClo pauvre sapiens d’entre les sapiens ! Je traîne mes guêtres sur cette planète depuis si longtemps que j’ai de la glu aux pompes.

          L’impatience est un vice Stouf. Pourquoi me diras-tu ? Parce que le présent voudrait être le futur et oublier le passé. Je sais c’est un peu abscons mon propos. alors je vais l’illustrer en vidéo (mieux que le poids des mots et le choc des photos d’une autre époque).

          https://youtu.be/0fJyv8AVUp4?feature=shared

          Ca vaut le coup d’oeil anthropologiquement parlant. C’est offert par la maison. Maintenant pose la même question dans 50 ans toutes choses étant égales par ailleurs sans tenir compte de l’effet logarithmique 😀

          1. Avatar de Stouf
            Stouf

            Bonjour Cloclo.
            Bien cette vidéo !

            Je suis persuadé que l’on peut remplacer tout le travail humain et c’est pour ça que je parle d’automatisation.

            Une agi dans 5 ans ? Pourquoi pas. Mais elle ne naîtra que parce qu’on lui a appris.

            Désolé, je suis encore sur le debat avec Enthoven. Au début j’étais plutôt contre son approche, mais à plus y réfléchir, je me dis qu’il n’a pas forcément tort.

          2. Avatar de Garorock
            Garorock

            Y’aura 300 millions de grand-remplacés que y’aura toujours pas la taxe Sismondi!
            Effectivement pas de quoi être impatient.
            A moins que: les bonnes croquettes, la bonne conscience, le message du petit jésus, etc…
            Mais le R.N à Matignon en juin prochain ne sera toujours pas le moment Pearl Harbour. Va falloir essayer de passer entre les gouttes. Comme en 40.

            1. Avatar de Garorock
              Garorock

              A quand une I.A au Vatican?
              Parce que papy sous sa belle robe blanche a un savoir quelque peu déstructuré.
              Il est plein de croyances et de superstitions…
              Va t-il se laisser piquer son bizness par un Matou californien?
              Nous le saurons quand les LLM seront dans les boules à neige de Lourdes jusqu’à Compostelle…
              😎

  3. Avatar de CloClo
    CloClo

    IA peut même réinventer le feu d’artifice… Encore une fois ça vient de Chine !

    https://x.com/CartesDuMonde/status/1840421220732264876

    1. Avatar de Paul Jorion

      1. Avatar de JMarc
        JMarc

        Paul,
        Dans la liste des nouveaux commentaires on lit le début du vôtre :
        « Chine 🇨🇳Magnifique spectacle regroupant 10 000 drones en Chine. Mais juste, maintenant, imaginez que ces drones soient armés ou que… »
        Sous le billet, ce texte est masqué par la vidéo.

        PS il y a eu quelques drones en essaim lors du feu d’artifice du 14 juillet à Paris mais bien modestes à côté de celui de ShenZhen .

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Il a juste tiré du commentaire X que j’ai collé la vidéo en objet. Ce commentaire est celui du compte X !

        2. Avatar de Pascal
          Pascal

          Pour les essaims de drones armés, la fiction s’en est déjà occupé. La réalité est pour bientôt !?
          https://m.youtube.com/watch?v=j6PUJVc_rI8

          1. Avatar de Tom
            Tom

            Apparemment personne ne suit l’actualité au proche-orient ! C’est déjà fait les essaims de drônes armés evidemment.

            1. Avatar de otromeros
              otromeros

              @Tom 9h39………..  » Apparemment personne ne suit l’actualité au proche-orient…

              https://www.youtube.com/watch?v=oGO8miFWUWU

              Lisez tout… ‘On’ a même décompté ici chaque jour précédent Noël 2024 à Gaza…

              1. Avatar de otromeros
                otromeros

                Rien que pour vous………

                Un petit retour en arrière (pas loin..) qui a fait l’objet de discussions ici..

                https://www.nouvelobs.com/monde/20231006.OBS79156/comment-israel-est-devenu-le-principal-allie-de-l-azerbaidjan.html

                et , bien entendu , une mappemonde…histoire d’apprécier la ‘proximité’ (base géographique/logistique
                https://www.middleeasteye.net/sites/default/files/FR%20Zangezur%20Corridor.png

                En reliant les deux liens, cet extrait de premier n’en prend que plus de valeur/saveur:

                …  » C’est un soutien qui a tout pour surprendre.
                Tandis que les chancelleries européennes condamnent depuis le 19 septembre l’offensive-éclair qui a permis à l’Azerbaïdjan de prendre le contrôle de la région séparatiste du Haut-Karabakh à majorité arménienne, Hikmet Hajiyev, le conseiller principal du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, s’est félicité publiquement le 20 septembre du « soutien stratégique » apporté à son pays par Israël.
                Instinctivement, tout pousserait à croire l’Etat hébreu dans le camp arménien…., un peuple lui aussi victime d’un génocide (1915-1923) et aujourd’hui visé par une attaque émanant d’une nation chiite.

                Pourtant, depuis de longues années, Jérusalem a choisi Bakou contre Erevan.
                Plus que de véritables liens d’amitié, les deux Etats construisent davantage une alliance stratégique, pragmatique.
                 » …

                1. Avatar de otromeros
                  otromeros

                  Israël a un pied (ou plutôt un botte) dans la banlieue de l’Iran…

    2. Avatar de Hervey

      « Le drone à tout faire » se miniaturise à grande vitesse (2015 l’image) …

      http://hervey-noel.com/le-drone-a-tout-faire/

  4. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Apparemment si les réseaux neuronaux permettent de la reconnaissance de forme et donc de structures (logiques), le processus en marche relève avec des approches probabilistes le plus souvent de raisonnement par analogie et il ne semble pas y avoir même à titre adventif de processus de vérification de cohérence logique.
    Mais les humains procèdent habituellement/normalement comme celà aussi.

  5. Avatar de Anthony
    Anthony

    Il faut répéter sans cesse que l’IA va remplacer l’homme dans son travail. Voyez ici même, c’est Claude et ChatGPT qui réalisent le contenu de l’article… Et puis les humains en discutent entre-eux comme au bistrot. C’est inquiétant, non ? Il est grand temps d’appliquer la taxe Sismondi !

    1. Avatar de Paul Jorion

      Le drame est là : certains comme vous ont pris la mesure de l’accélération, mais vous n’êtes hélas qu’une poignée !

    2. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Anthony

      manifestement beaucoup d’entre nous portons des œillères qui nous empêchent de voir la Vérité. Beaucoup d’entre nous ne comprenons même pas comment fonctionne le langage humain et malgré cela nous nous permettons de juger , de gloser sur le fonctionnement des LLM’s dont nous n’avons même pas idée du début du début d’une explication .
      Je relisais le billet https://www.pauljorion.com/blog/page/2/ et j’ajouterai au mot mélancolie le mot funeste . Mais cela n’engage que moi .
      Alors comme le fait remarquer brillamment @CloClo il y a bien des préoccupations , même celles venant des sphères du pouvoir , qui me semblent désuètes .

    3. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      A défaut de taxe Sismondi , il y a eu la réduction du temps de travail par la loi Aubry :
      * 35h
      * et capitalisation de RTT pour les mensualisés.

      Alors : quel est le meilleur choix :
      * taxe Sismondi par prélèvement de la marge du Capital
      ou
      * réduction du temps de travail pour tous , avec un juste répartition du travail et de la rémunération associée avec toujours le prélèvement de la marge du Capital

      Pour débattre :
      taxe Sismondi ou réduction du temps de travail

      Pour rappel :
      en 1905 le mineurs travaillaient 10h à 12h par jour et 7 jours sur 7 .
      Et il a fallu la plus grande catastrophe ouvrière de tous les temps pour commencer à changer les choses.

      1. Avatar de Ruiz
        Ruiz

        @ilicitano Il y a des secteurs d’activités qui permettent des gains de productivité et d’autre pas (ou très peu).
        Il est préférable de répercuter le gain par une baisse de prix, (probable en régime concurentiel) qui profite à tous, et diminue l’importance économique du secteur en l’absence d’augmentation de la production/consommation (élasticité). C’est le cas habituel de la plupart des produits manufacturés et accompagne la désindustrialisation et le passage à une industrie de service.

        La réduction du temps de travail dans les seuls secteurs à productivité, peu apparaître comme une injustice.
        Sa généralisation à tous les secteurs (hopitaux, enseignement soins à la personne, sécurité, crèches) qui satisfont des besoins collectifs financés par les prélèvements obligatoires (et à productivité stagnante) ne peut aboutir qu’au renchérissement de leurs prestations, l’accroissement des impôts ou la détérioration des services.

        Cette expérience a été faite en grandeur nature.

        La retraite par réparttion étant gagée par un prélèvement sur l’activité des actifs, Au lieu de reculer l’age de la retraite pour en diminuer le coût, forcer des heures de travail d’employés agés et fatigués, ne vaudrait il pas mieux leur faire effectuer les heures corespondantes dans la force de l’age ?
        40 h et 37 de cotisation ou 37 H et 40 ans de cotisation.

        On perçoit les conséquences de la manip.

        Les secteurs à faible productivité, mais à forte composante humaine, assistance mutuelle, ne pourront plus être sous-traitées à des secteurs collectivisés et gérés par des flux économiques (privatisés ou étatisé) et redeviendront au mieux des corvées incompressibles ou des obligations familiales.

        1. Avatar de ilicitano
          ilicitano

          @Ruiz

          Dans les hôpitaux il y a de nombreux gains de productivité.

          Des interventions chirurgicales qui nécessitaient auparavant 10 jours d’hospitalisation , sont maintenant réalisées en ambulatoire avec suivi post intervention par internet. ( du vécu sur une pathologie identique )

          Les médecins proposent maintenant des e.consultations.

          La vraie question est que l’automatisation , la robotisation , une meilleure organisation réduisent le besoin en heures travaillées.

          L’IA devrait supprimer des centaines de millions d’emplois ( étude Goldman Sachs)

          ***********
          Chine
          Le premier hôpital sans médecin ni infirmière a été conçu pour être entièrement géré par l’intelligence artificielle

          L’IA peut-elle se mettre au service de la santé ?
          C’est ce qui se dessine en Chine dans cet hôpital sans médecin ni infirmière.
          Agent Hospital, développé par des chercheurs de l’Université Tsinghua de Pékin, va être le premier établissement médical entièrement exploité par l’intelligence artificielle.
          Il emploiera des spécialistes de la santé virtuelle générés par l’IA.

          Comment cela va fonctionner ?
          Les patients se rendront sur une interface où ils seront pris en charge par une IA.
          Elle pourra reproduire les différents scénarios médicaux comme les diagnostics de maladie ou les traitements à prescrire, grâce à un vaste référentiel de connaissances médicales.
          Selon les évaluations, la précision de l’IA pour ces tâches est de 93,06%. Cela représenterait une équipe de 14 médecins et 4 infirmières avec la capacité de s’occuper de 3000 patients par jour, ce qu’un hôpital classique ne peut absolument pas atteindre en effectif similaire. Les médecins virtuels seront portés sur le diagnostic et les traitements et les robots infirmiers sur le soutien quotidien.

          3000 patients :
          14 médecins
          4 infirmières

          https://www.linternaute.com/actualite/societe/5721241-article/

          Il sera intéressant de voir la mise en œuvre et l’efficacité dans le temps

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @ilicitano C’est sûr on va résoudre le problème des déserts médicaux, avec des applis sur smartphone dopées à l’IA type Uber qui déclencheront en cas de besoin des drones pour venir chercher le patient et l’enmener par les airs au bloc entièrement équipé le plus proche sur une base logistique car les CHU auront disparu faute de besoin de formation.
            Les patients serviront également aux recherches médicales menées par les IA.

          2. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @ilicitano Il parait même que Doctolib va confier l’intégralité sonore du dialogue médical avec le patient (objet du secret médical) à une IA ….

            Mieux vaudra alors aller chez un vétérinaire.

  6. Avatar de ThomBillabong
    ThomBillabong

    @Paul,

    Yanis Varoufakis vient de publier un nouveau livre où il propose la taxe Sismondi revisitée.
    Après avoir posé un diagnostic sans phare sur le techno-féodalisme mis en place par les GAFAM et autres faiseurs d’IA, faisant au passage de nous utilisateurs de nouveaux serfs, et constaté qu’une imposition de ces affranchis de la frontière devient une illusion, il propose ni plus ni moins d’assigner lesdites sociétés à « déposer » une part de leurs actions dans les pays Nu Proportionnellement à la taille de marché que représente les pays.
    Ainsi, pas besoin de se mettre d’accord entre pays pour obtenir ce résultat : on autorise ou pas une app dans le pays en fonction de son accord à déposer une partie de ses titres en dépôt. Ca permet du coup de « solvabiliser » les pays au lieu de les ponctionner chaque jour un peu plus avec la captation de valeur afférente aux modes de fonctionnement desdits GAFAM IA.

    L’intérêt est de considérer tous ces services digitaux comme des « communs », ce qu’ils sont pour partie. Inutiles de les nationaliser ou de les taxer puisqu’ils peuvent loger leurs bénéfices où ils veulent et établir des montages fiscaux à la vitesse de la lumière pour échapper au principe d’imposition. Par contre, ils ne peuvent pas ponctionner la valeur des utilisateurs hors de là où ils sont. A priori, c’est en France que j’habite et que je suis donc utilisateur des services d’Amazon si les livraisons me concernent. A priori, la commission de location de mon appartement Air B&B doit aller là où est mon appartement et profiter en partie à la ville ou au pays d’accueil de l’appart pas ailleurs. Il suffit donc d’assigner tout ou partie de la valeur de marché à rester en nantissement dans le pays concerné.

    PS : je suis allé plus loin que l’auteur en la matière en partant sur son principe, je vous propose un papier, Paul.

  7. Avatar de ThomBillabong
    ThomBillabong

    Je rajoute que l’analyse de Y. Varoufakis est très juste sur un point : l’identité.
    Dans la vraie vie, votre pays vous donne une carte d’identité ou un passeport attestant de votre identité, nationalité, etc. C’est un contrat encore plus que moral entre le pays et vous, inaliénable.
    Dans le monde numérique, vous devez supplier la plateforme de confirmer que c’est bien vous à qui est affectée une identité numérique. Elles deviennent en cela « souveraines » dans la mesure où, comme sur X ou autre réseau social, ce sont elles qui décident ou pas de votre droit à utiliser votre identité dans leur univers. D’un clic, elles peuvent vous bannir, vous censurer, vous détruire. Exemple : qui de vous ou de Doctolib décide qui vous êtes ? La sécu ? L’état ? Doctolib ? Votre mutuelle ? Bref, la question de l’identité d’une personne, fondamentale en tant que produit (datas) à vendre au « marché », devrait dépendre de qui ? Comment vous intéresser au revenu que vous générez pour la plateforme si ce n’est en l’obligeant à déposer une propre partie de sa valeur dans votre pays d’accueil ?
    Et que dire de la valeur des LLM grâce à nos semblables depuis la préhistoire ?
    A suivre.

    1. Avatar de Hervey

      @ThomBillabong
      Trois Intéressantes lectures à faire « TechoPolitique »d’Asma Mhalla, le dernier livre de Varoufakis et ses « nouveaux serfs de l’économie » et La Singularité de Paul Jorion.
      Trois générations et trois profils différents face à ce nouveau monde de l’IA et ses projections.

    2. Avatar de otromeros
      otromeros

      @ThomBillabong 15h56&16h23

      Désolé…il me manque un « chouia » pour avoir compris… : (en ‘grasses’ mes NON’-100%-copréhension…^!^…)

       » ils ne peuvent pas ponctionner la valeur des utilisateurs hors de là où ils sont.
      A priori, c’est en France que j’habite et que je suis donc utilisateur des services d’Amazon si les livraisons me concernent. A priori, la commission de location de mon appartement Air B&B doit aller là où est mon appartement et profiter en partie à la ville ou au pays d’accueil de l’appart pas ailleurs. Il suffit donc d’ assigner tout ou partie de la valeur de marché à rester en nantissement dans le pays concerné

      1. Avatar de ThomBillabong
        ThomBillabong

        @otromos
        Je reformule :
        1) les bénéfices des plateformes sont aujourd’hui tirés de leur Chiffre d’Affaires. CA direct >> Commissions sur les ventes de produits commercialisés (Ex : Amazon ou Air B&B, etc.). CA Indirect : Ventes de données utilisateurs (Datas pour des CRM par ex.) , puis commissions sur les ventes réalisées grâce aux Datas sur les clients des users de plateformes (ex : Facebook, LinkedIn). Trivialement : je me paye en te vendant qq chose qui te permet a) de faire de la pub et d’être vu par tes clients, b) de cibler mieux tes clients, c) et je reçois aussi des commissions sur ton CA réalisé grâce à ce quelque chose qui t’évite de chercher tes clients comme on cherche un aiguille dans une botte de foin. Et bien entendu, toutes les variantes de ces principes avec modèles de ventes multiples. Ex : LinkedIn vend des Datas aux entreprises qui chassent des candidats, aux particuliers qui cherchent du boulot, des espaces ciblés aux entreprises qui cherchent des clients, aux Cabinets de Recrutements qui travaillent pour les entreprises qui cherchent des candidats, etc.
        2) Varoufakis propose non pas d’imposer lesdits bénéfices réalisés mais d’agir sur le marché lui-même, là d’où les plateformes tirent leur CA, en proposant aux plateformes de mettre en dépôts leurs actions (et tout ce qui s’y apparente lié au cash, prêts, etc.) dans les pays où elles opèrent. Pas d’accès au marché si pas d’accord. Raison invoquée : Paris pourrait très bien « nationaliser » Air B&B afin que l’agglomération et ses habitants en profitent davantage qu’aujourd’hui. On ne va pas le faire mais vous (Air B&B) allez déposer une partie de vos actions dans des banques françaises localisées sur le territoire. Ceci permettra à la France de bénéficier de sources de financement pour d’autres projets, par ex. la fameuse transition qui courre après. Pour les produits physiques – immobilier, biens de conso, services, etc. – ça se comprend très bien. On a vu avec Iphone ce que ça a donné en Chine… Au final, Apple a accepté certaines concessions. Bien sûr, Amazon peut se passer de livrer en Estonie sans que ça n’impacte son activité réellement. Mais peut-il se passer de la France ou de l’Europe ? Si 1 pays de l’UE décide souverainement de faire cavalier seul, le rapport de force est engagé mais il y a de fortes chances que d’autres suivent. Tout le monde est en recherche de sources de financement face aux inégalités de revenus et de localisation de ces derniers.
        On en revient au final à la bonne vieille méthode de la localisation des outils de production sur le territoire où l’entreprise opère. Pas de localisation, pas d’accès au marché ou très fortes contraintes. C’est ce que tentait de mettre en place Thierry BRETON, avec le succès qu’on lui connaît récemment. Il n’empêche, la voie est ouverte.

        1. Avatar de otromeros
          otromeros

          @ThomBillabong 10h16

          Merci pour l’effort de clarification… Mon horizon s’éclaircit (pas encore parfaitement limpide…^!^…mais j’y reviendrai si nécessaire..)
          Vous citiez ThBreton comme « précurseur ».. y-a-t »il une référence de choix..?

          1. Avatar de otromeros
            otromeros

            Je profite de l’occasion (lointaine..?) pour rappeler/mettre en lumière une « pratique » qui semble se développer avec la bénédiction (hypocrite) des finances publiques françaises…
            Je ne vois pas trop la recherche d’intégration d’une part importante de la population ACTIVE…
            Encore un distinguo dont on se passerait bien… (((La système laisse faire..?.et/ou prélève quelque part..??)))

            https://www.lefigaro.fr/conjoncture/produits-bancaires-speciaux-etablissements-dedies-cursus-universitaires-la-montee-en-puissance-de-la-finance-islamique-en-france-20240929

            https://ekonomia.fr/finance-islamique/

          2. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @otromeros Thierry Breton a t il été précurseur dans sa gestion d’ATOS ?

            1. Avatar de otromeros
              otromeros

              https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=K2z7qUqoYhU
              https://www.politico.eu/article/europeennes-les-deboires-datos-parasitent-les-ambitions-de-thierry-breton/
              https://www.blast-info.fr/articles/2024/atos-anatomie-dune-chute-1-breton-co-les-mousquetaires-du-declin-x2agXbYJSaW5vmdLO3I4ZQ
              ————————————————

              Tout semble joué pour ThB…. Par contre , ici, pour Alexis K. il reste une « chance’ de perte d’impunité…
              La question c’est « Oseront-ils..?  »
              Martine Orange (MdP) tente de parer le coup…mais l’adversaire n’est pas seul :

              ——————————-(MdP)——————
              L’affaire Kohler.. Analyse.
              La nouvelle tentative d’Alexis Kohler pour se blanchir : la prescription

              Désireux d’enterrer l’affaire au plus vite, les avocats d’Alexis Kohler, mis en examen pour prise illégale d’intérêts, demandent ce mardi la prescription pour une grande partie du dossier devant la cour d’appel de Paris. Ils ont un allié de poids, le parquet général.

              (((Martine Orange 1 octobre 2024 à 11h33)))

              Même si tout est fait depuis des années au sommet de l’État pour minimiser l’importance du dossier, tout démontre combien il pèse au secrétaire général de l’Élysée.
              Et la nouvelle action des avocats d’Alexis Kohler est là pour en attester. Une nouvelle audience est prévue pour le 1er octobre devant la cour d’appel de Paris, pour obtenir la prescription de la quasi-totalité des faits intervenus ente 2008 et 2012 , qui ont conduit à la mise en examen d’Alexis Kohler pour prise illégale d’intérêts en octobre 2022.

              Il est reproché à Alexis Kohler d’avoir caché ses liens familiaux avec la famille Aponte, principale actionnaire du groupe de transport maritime MSC, alors qu’il a exercé des fonctions dans plusieurs postes de la haute administration où il a eu à traiter d’importantes questions financières concernant justement ce groupe.
              Il l’a d’ailleurs rejoint momentanément entre novembre 2016 et mai 2017 en tant que responsable financier et a même caressé l’idée d’y retourner en 2019.
              Alexis Kohler est présumé innocent.

              Alors qu’il est difficile de contester la matérialité des faits reprochés à Alexis Kohler et relevés par de multiples documents par les enquêteurs judiciaires, les avocats ont décidé d’attaquer le dossier par un autre biais, la procédure.
              Comme dans le délit d’abus de biens sociaux, il y a un délai de prescription dans le cas des prises illégales d’intérêts : jusqu’à trois ans après le dernier acte commis par le haut fonctionnaire. Sauf s’il y a eu dissimulation.
              Or, dans le cas d’Alexis Kohler, tout était connu, selon eux.
              Il n’y a eu aucune volonté de dissimulation.
              La prescription, comme dans le cas de l’affaire Richard Ferrand, doit donc s’appliquer pour tous les faits allant jusqu’en 2012 , lorsque Alexis Kohler était haut fonctionnaire de l’Agence des participations de l’État (APE) et siégeait à ce titre notamment à STX (devenu Chantiers de l’Atlantique) et au port du Havre.

              Cette demande de prescription partielle a d’abord été déposée auprès des juges d’instruction, qui l’ont rejetée.

              Contestant cette décision, les avocats d’Alexis Kohler ( mais aussi de Bruno Bézard et de Jean-Dominique Comolli, anciens directeurs de l’Agence des participations de l’État également mis en examen pour complicité de prise illégale d’intérêts) , ont décidé de porter l’affaire devant la cour d’appel de Paris.

              Mais cette fois, les avocats du secrétaire général de l’Élysée ont trouvé une oreille attentive : le parquet général. Lui aussi estime qu’il convient d’annuler cette partie du dossier au nom de la prescription.
              Selon son réquisitoire, « il apparaît de manière constante que M. Alexis Kohler a assuré de manière large de sa situation personnelle [ses liens familiaux avec la famille Aponte, principale actionnaire de MSC – ndlr] à sa hiérarchie ».
              Si tous les fonctionnaires n’ont été pas été informés du déport d’Alexis Kohler et ont continué à lui adresser des informations qu’il ne devait pas avoir, il ne paraît pas possible de considérer ce défaut d’information comme un « acte de dissimulation ».

              Détruire les fondations du dossier

              Si aucune trace matérielle n’a été retrouvée du signalement de ce possible conflit d’intérêts, c’est qu’« il n’y avait pas d’obligation d’informer par écrit sa hiérarchie » avant la loi du 11 octobre 2013, indique le parquet.
              Il en va de même pour la commission de déontologie, qui ne disposait que d’informations incomplètes sur la situation d’Alexis Kohler au moment où il voulait rejoindre le groupe MSC.
              Pour le parquet général, il n’y a là encore « aucune volonté de dissimulation ».
              Pour lui, toutes les actions d’Alexis Kohler jusqu’en 2012, lorsqu’il quitte l’APE, doivent donc être prescrites.

              Demander l’annulation de tous ces faits, c’est détruire les fondations de ce dossier, afin de le faire tomber. C’est surtout oublier que les actions d’Alexis Kohler s’inscrivent dans un cadre continu et constant sur une dizaine d’années. Car après l’APE, Alexis Kohler a été directeur adjoint de cabinet de Pierre Moscovici entre 2012 et 2014, puis directeur de cabinet d’Emmanuel Macron entre 2014 et 2016 et enfin secrétaire général de l’Élysée.

              Chacun a pu mesurer combien Alexis Kohler, en poste depuis sept ans au sommet de l’État, s’en tient au strict respect des règles, aux limites de ses fonctions, se refuse à intervenir dans tous les dossiers. « Alexis Kohler s’est déporté de tous les dossiers concernant MSC », répète sa défense depuis 2018.

              Ces recours ne sont qu’« un nouvel épisode dans les efforts colossaux qui ont été faits pour enterrer cette affaire, qu’il s’agisse de l’intervention sans précédent du président de la République, ou des ennuis faits à Anticor dont l’opiniâtreté est à l’origine de ce dossier », a réagi le conseil de l’association, Me Jean-Baptiste Soufron, qui salue « l’indépendance des juges » qui ont mis en examen Alexis Kohler.

              Interventions présidentielles

              Ce n’est pas la première fois que l’Élysée essaie d’en finir avec l’affaire Kohler. À l’été 2019, Emmanuel Macron avait écrit une note pour attester de la parfaite conduite d’Alexis Kohler. Cette note avait été transmise sur-le-champ au Parquet national financier (PNF), alors en pleine vacance après le départ d’Éliane Houlette. Le résultat de cette intervention présidentielle avait été immédiat : le rapport d’enquête, accablant pour le secrétaire général de l’Élysée, avait été totalement réécrit et expurgé. Et le Parquet national financier avait décidé de classer l’affaire sans suite.

              À la suite d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’organisation Anticor en janvier 2020, l’affaire avait rebondi : Alexis Kohler a été mis en examen, tout comme ses deux anciens supérieurs hiérarchiques.
              L’Élysée en a été plus qu’irrité.
              Anticor en a payé le prix fort, semble-t-il….Profitant de querelles internes, la justice lui a d’abord retiré son agrément d’agir en justice… Et Matignon a refusé à plusieurs reprises de le lui redonner, jusqu’à ce que le Conseil d’État ordonne au gouvernement de le faire.

              Quelques heures avant son départ de Matignon, le 4 septembre, Gabriel Attal s’est plié à l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif et a redonné son agrément à Anticor. Dès le lendemain, la cour d’appel de Paris a fixé l’audience sur la demande de prescription déposée par les avocats d’Alexis Kohler.

              Défendre l’absence de dissimulation dans l’affaire Kohler, c’est prendre le parti d’avoir une vision très limitée des principes de déontologie et de transparence.
              Car comment soutenir que tout le monde à Bercy connaissait les liens familiaux d’Alexis Kohler avec l’actionnaire principal de MSC, alors que tout était mis en œuvre pour qu’il ne soit pas informé ?

              Au printemps 2018, à la publication de nos premières enquêtes révélant les liens familiaux entre Alexis Kohler et la famille Aponte et les possibles conflits d’intérêts existants dans les missions qu’il a remplies en faveur de MSC, ils sont des dizaines de hauts fonctionnaires à Bercy à découvrir un des secrets les mieux gardés du ministère des finances par un petit groupe.
              Et ils le disent.
              Au point que le président de la commission de déontologie reconnaîtra que, s’il avait connu la situation d’Alexis Kohler, il n’aurait jamais autorisé son pantouflage à MSC en 2016.

              Dans la confidence

              Les investigations judiciaires menées par la suite ont prouvé combien la règle du silence a été respectée….En 2008, ils ne sont qu’une poignée au sein même de l’APE à connaître les liens familiaux entre Alexis Kohler et la famille Aponte, sa possible situation de conflit d’intérêts en tant qu’administrateur de l’État au conseil de STX France, alors que MSC est son premier client.

              Tous ceux qui sont dans la confidence savent que la situation est explosive : un agent public ne peut pas passer des contrats avec une entreprise, la contrôler, traiter des dossiers qui la concernent alors qu’il a des liens familiaux ou des rapports de proximité avec elle.
              Enfreindre cette règle qui est « de nature à compromettre son impartialité, son indépendance ou son objectivité dans une entreprise », c’est risquer d’être accusé de prise illégale d’intérêts, punie par une sanction pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison, selon le Code pénal.

              Alexis Kohler en est le premier conscient. Il évoque dans des mails avec certains collègues « le risque de conflit d’intérêts ».
              Parfaitement informé, Bruno Bézard, alors directeur de l’APE, justifie son maintien en poste en soutenant qu’il n’y a aucun problème. « Nous considérions que ce n’est pas le rôle d’un conseil d’administration de délibérer sur les ventes ou les commandes », expliquera-t-il plus tard.

              Les procès-verbaux des chantiers navals comme tous les documents saisis ailleurs montrent au contraire qu’il n’est question que de cela.
              Alors que l’entreprise traverse de grandes difficultés financières, tout l’appareil d’État est sur le pied de guerre pour l’aider à trouver de nouveaux clients, décrocher de nouvelles commandes. Et le dossier MSC est particulièrement suivi : il est le premier client de STX France. Un client en grande difficulté alors.

              Comme le reconnaîtra un responsable de l’APE dans un courriel en 2013 : « MSC était alors en faillite. » Il a été placé sous moratoire des banques.
              Étranglé financièrement, il en est réduit à trouver de l’argent par tous les moyens.
              C’est alors qu’une solution est avancée, qu’Alexis Kohler se charge de « border » : pour aider l’armateur et maintenir ses commandes, afin de sauver Saint-Nazaire, pourquoi ne pas demander à STX d’avancer l’argent plutôt qu’à l’État ? Une solution qui a l’immense avantage d’échapper aux contrôles publics.

              Ainsi STX devient-il le banquier de son client. Il avance 60 millions d’euros à MSC dans le courant de 2010, en partie sous forme de crédit, en partie par le biais d’une prise de participation dans la filiale croisière du groupe.
              Cette dernière condition, manifestement, ne plaît pas au fondateur du groupe, Gianluigi Aponte, très ombrageux sur le contrôle familial, mais il n’est alors pas en position de refuser.
              La situation mettra plus de cinq ans à se dénouer : malgré le veto de l’APE, les chantiers navals abandonneront les 60 millions d’euros de créances et revendront à prix bradé la participation à MSC Cruise, contre la promesse de nouvelles commandes.

              « Les amis de Bercy »

              Officiellement en dehors du dossier, Alexis Kohler suit pourtant au jour le jour, même après avoir abandonné son poste d’administrateur chez STX France, les tractations autour de ce dossier. Il en connaît tous les rebondissements : à l’APE comme au cabinet de Pierre Moscovici, il est destinataire de tous les mails, comme les enquêtes l’ont prouvé. Car à l’exception d’une poignée de collègues à l’APE, de quelques membres – Julien Denormandie, Rémy Rioux, Hugh Bailey – au cabinet de Pierre Moscovici lorsqu’il est directeur adjoint du cabinet du ministre des finances, d’Emmanuel Moulin alors au Trésor et de David Azéma, un moment directeur de l’APE, personne n’est informé de la situation d’Alexis Kohler, et encore moins de son déport.

              Bien que « sa connaissance de son conflit d’intérêts [soit] avérée » par plusieurs courriels, Alexis Kohler « ne prend aucune mesure pour organiser un déport formalisé sur toutes les questions visant MSC. Au contraire, il est destinataire des notes APE et du Trésor sur les contrats de paquebots passés par MSC et sur les problèmes de garantie de financement tant pour l’acheteur STX que pour l’acheteur MSC », soulignent les enquêteurs judiciaires dans leur premier rapport de juin 2019. « Le conseiller de cabinet plus spécialement chargé de STX [Julien Denormandie – ndlr] le met en discussion de tous les mails échangés », poursuivent-ils. Enfin, à partir de ce qu’ils ont pu reconstituer, car un grand ménage semble avoir été fait à Bercy : des mails retrouvés chez STX ont bizarrement disparu à l’APE et à Bercy.

              Des mails – qui ne figurent pas dans la procédure judiciaire – échangés avec des membres du cabinet de Nicole Bricq, alors ministre du commerce extérieur, concernée également par le dossier STX France –, comme avec des membres du Trésor, montrent qu’Alexis Kohler est systématiquement en copie de tout. Interrogés, certains de ces membres disent n’avoir jamais rien su de ce déport. « Bien sûr que si je l’avais su, je ne lui aurais jamais adressé la moindre information. Il y a des procédures très codifiées au sein de Bercy pour éviter de tels cas », explique l’un d’entre eux.

              Le cas MSC semble si important au sein du cabinet que toutes les portes de Bercy semblent ouvertes à la famille Aponte. Tous les proches d’Alexis Kohler se mettent en quatre pour satisfaire leurs demandes. Ainsi, Hugh Bailey n’hésite pas en juin 2014 à annoncer au plus vite à Alexa Aponte, directrice financière du groupe, qu’« après l’intervention des services de Bercy auprès de la Société générale », un prêt de 200 millions d’euros a été accordé à MSC dans les meilleures conditions financières. « L’État français apporte une aide de premier ordre à MSC à tel point que je n’hésite pas à parler des “amis de Bercy” », confie Erminio Eschena, responsable des affaires institutionnelles de MSC Cruise France en 2016.
              Trou de mémoire autour du port du Havre

              Mais il est un autre dossier sur lequel Alexis Kohler se montre encore plus discret : c’est celui du port du Havre . À aucun moment il n’en parle, pas même lorsqu’il soumet sa demande de quitter la fonction publique pour aller travailler chez MSC à la commission de déontologie. À une question du rapporteur, il répondra : « Je ne crois pas m’être prononcé sur une question concernant MSC. » Pourtant.

              Représentant l’État au conseil de surveillance du port, Alexis Kohler n’a jamais révélé ses liens familiaux avec la famille Aponte aux autres membres du conseil, jusqu’à ne pas remplir la déclaration d’intérêts demandée pourtant par la direction. Ces liens sont cependant cruciaux : MSC a fait du Havre un de ses ports cibles en Europe. Et le groupe de transports compte bien à nouveau sur l’argent public pour se développer, allant jusqu’au chantage pour se faire entendre. À maintes reprises, le cas MSC est évoqué au conseil. Alexis Kohler ne se déporte jamais.

              Plus grave, il soutient des dispositions contraires à la loi, conduisant le port à devenir, à nouveau, le banquier de l’armateur italo-suisse en lui rachetant ses outillages et ses équipements, puis en lui offrant une place très importante dans les nouvelles installations de Port 2000.
              Dans un rapport sur le port du Havre, la Cour des comptes a condamné lourdement la gestion du port, accusé d’avoir enfreint les règles de droit au détriment de l’intérêt général pour le seul bénéfice d’acteurs privés.

              Tout est si connu, tout est si peu dissimulé que ce n’est qu’après la publication de nos enquêtes sur le rôle d’Alexis Kohler dans la gestion du port de Havre que la justice a commencé à enquêter, que les services de Bercy se sont activés.
              Vaguement embarrassé après ces révélations, Laurent Castaing, alors directeur du port du Havre avant de devenir président des Chantiers navals de l’Atlantique à l’invitation d’Alexis Kohler, écrira alors à un autre représentant du port : « J’étais au courant de la situation personnelle d’Alexis, je le savais de la famille Aponte et il me l’avait confirmé. Je l’avais donc à l’œil. Je ne sais pas si vous l’étiez mais je crois vous l’avoir dit. »

              Le désordre des archives de Bercy

              Aujourd’hui, le parquet, à l’unisson avec les avocats d’Alexis Kohler, invoque l’absence de toute réglementation avant la loi du 11 octobre 2013 pour expliquer l’absence d’écrit de la part d’Alexis Kohler pour signaler sa situation.
              Celle-ci impose à tout fonctionnaire de faire une déclaration écrite pour signaler tout risque de conflit d’intérêts. Et son déport éventuel.

              L’argumentaire ne convainc guère un ancien très haut fonctionnaire de Bercy : « Il n’y a pas besoin de loi pour respecter les principes de déontologie. Des procédures avaient été établies en ce sens au ministère des finances depuis des années.
              Quand il est arrivé comme directeur de cabinet de Laurent Fabius en avril 2000, Bruno Crémel, alors directeur de PPR Interactive, avait demandé à ce qu’aucune information concernant le groupe Pinault ne lui soit transmise. De toute façon, après la loi 2013, il y avait obligation pour tous les fonctionnaires de faire une déclaration écrite pour signaler leur éventuelle situation de conflit d’intérêts. »

              Aucun document écrit d’Alexis Kohler, en tant que directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovi et en tant que directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, n’a été retrouvé dans son dossier administratif. Interrogée sur cette absence, Astrid Milsan, alors directrice adjointe de l’APE – elle est désormais secrétaire générale de l’Autorité des marchés financiers –, invoquera auprès de la commission de déontologie puis face aux enquêteurs « le désordre dans les archives ».

              De même Emmanuel Macron avait assuré qu’une lettre de déport avait été signée par Alexis Kohler quand il a pris ses fonctions de directeur de cabinet. Elle n’a pas été retrouvée au centre d’archivage du ministère des finances. Alexis Kohler, lui, a produit pour sa défense une lettre ni datée ni signée. Elle est censée avoir été adressée en décembre 2010 à son supérieur hiérarchique, Jean-Dominique Comolli, et mentionner ses liens avec la famille Aponte. Mais aucune trace de cette lettre n’a été retrouvée au ministère.

              Alexis Kohler fera preuve de la même discrétion à l’égard de la commission de déontologie, lorsqu’il demande par deux fois (en 2014 et en 2016) à quitter la fonction publique pour rejoindre MSC.
              Là encore, seules quelques personnes sont mises dans la confidence et l’aident à préparer son dossier. Auprès de Jean Maïa, alors directeur des affaires juridiques de Bercy – il est aujourd’hui secrétaire général du Conseil constitutionnel –, il s’informe ainsi d’un « possible risque pénal » en cas de conflit d’intérêts. De même, il reconnaît auprès du rapporteur , M. Davous, connaître « bien et de longue date sur le plan personnel la famille Apponte » mais sans en dire plus.

              Après s’être vu refuser en 2014 le droit d’aller travailler chez MSC, il obtient le feu vert de la commission en juillet 2016. Le 29 août 2016, juste avant son départ de Bercy, il demande que l’ensemble du dossier MSC à Bercy lui soit transmis pour consultation. Juste pour son information, bien sûr. Quelques mois plus tard, Alexis Kohler reviendra à Bercy, cette fois en tant directeur financier du groupe maritime, pour défendre la cause de MSC qui souhaite entrer au capital des Chantiers de l’Atlantique.

              Le souhait de MSC est « d’avoir accès à la liquidité publique sans restriction », résumait Julien Denormandie dans un mail. Alexis Kohler y a veillé. Pendant près de dix ans, le groupe de transport de sa famille a eu accès à plus de 3 milliards d’euros d’argent public, dans des conditions inégalées.

              Rarement une entreprise privée aura bénéficié de tant d’aides publiques en si peu de temps. Rarement un haut fonctionnaire se sera autant démené pour veiller aux intérêts du groupe dans lequel il ira pantoufler par la suite.
              ———————————————-

              Autant savoir….^!^….

          3. Avatar de ThomBillabong
            ThomBillabong

            @Otromos,
            Oui, bien sûr. Il vient d’être débarqué en tant que Commissaire Européen au marché intérieur, un poste ultra prestigieux et directement concerné par notre propos.
            Certes, les récentes élections européennes et la bérézina des législatives chez nous l’avaient mis en difficulté et Ursula l’a joué finement politique en le débarquant (message reçu par Macron…) mais c’est surtout ses positions et travaux pour mettre un peu au pas les GAFAM et IA qui lui ont valu de sérieuses inimitiés. Cf. les aimables échanges avec Elon Musk sur X, ses passes d’armes avec Zukerberg, etc.
            Th. Breton et avant lui Margrethe Vestager à la concurrence, 2 soldats morts sur le rude chemin d’encadrement des GAFAM. Reste que les états ont de gros besoins d’argent et que la manne des GAFAM ne peut rester indéfiniment hors système. Regardez en Chine le sort – certes musclé – réservé au patron d’Alibaba Jack Ma. Ici, il faut la jouer un peu moins musclé, c’est tout.

        2. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @ThomBillabong « la localisation des outils de production sur le territoire où l’entreprise opère » est tout à fait contraire aux principes de prospérités sur lesquelles est basée notre société avec l’OMC (et Adam Smith ?).

          Parisianiser Air BNB pourquoi pas, c’est comme celà que l’on peut rapatrier de la valeur ajoutée.
          Mais c’est alors quand même plus difficile d’atteindre le client potentiel mondial qui ne cherche pas a priori à Paris (dans ce cas c’est jouable).

          L’hostilité à Air BnB n’est pas un problème de valeur ajoutée d’un service importé et en conséquence son absence de taxation, mais la collusion d’une Mairie sensible aux desiderata d’hôteliers souvent adossés à des groupes financiers qui maintiennent des prix élevés et financent la commune par diverses taxes, par aussi le désir de punir les méchants particuliers propriétaires à Paris qui souhaiteraient mieux rentabiliser leur investissement qui fait face à un blocage des loyers, dans l’espoir de maintenir intra-muros des loyers modérés et des électeurs correspondants.

          Il n’y a aucune raison qu’un service (c’est ce que fait Air BnB) soit taxé ailleurs qu’à l’endroit où il est produit : où sont réalisés les logiciels où est gérée la base de données, où sont les centres de calcul.

          1. Avatar de ThomBillabong
            ThomBillabong

            @Ruiz,
            Nous (surtout Varoufakis) disons la même chose avec une variante sur la notion de taxe.
            1) Vous parlez de taxation : celle-ci semble vouée à l’échec avec la bénédiction de pas mal de gens. Vous semblez vous y accrocher.
            2) Varoufakis parle de nantissement, de deposit, d’adossement, de Repo, etc. des plateformes elles-mêmes si vous préférez. Ces dernières s’arrangent toujours pour minimiser, contourner, etc. et au final ne rien payer ou presque. Varoufakis dit : vous accédez à mon marché ? Vous mettez une partie de vos actions dans ma banque ! Point. Les actions montent parce que vous faites du bénéf ? Tant mieux, je peux lever des fonds pour ma transition. Vos actions baissent, tant pis pour moi et vous. Mais au moins, il y a symétrie et proportionnalité (ah, ce fameux Aristote qui remonte à la surface).
            3) Varoufakis dit aussi ceci : Paris pourrait très bien avoir son propre Air B&B – techniquement c’est pas difficile – au profit de ses propriétaires et de la ville ou agglo. La ville pourrait ainsi mieux réguler le nb de biens à louer, permettant ainsi une vie plus harmonieuse entre les habitants et les loueurs/locataires touristes, hôtels compris. Regardez à Venise, ils en sont à interdire et bannir Air B&B car les locaux ne peuvent plus vivre décemment face aux loyers devenus délirants. Pourquoi ? Parce que les biens appartiennent et rapportent beaucoup aux propriétaires et plateformes, rien à la ville et aux habitants !
            Une sorte de taxe Sismondi sur le capital et non pas les revenus. Ca semble séduisant, non ?

            1. Avatar de otromeros
              otromeros

              @ThomBillabong

              …  » Varoufakis dit : vous accédez à mon marché ? Vous mettez une partie de vos actions dans ma banque ! Point. Les actions montent parce que vous faites du bénéf ? Tant mieux, je peux lever des fonds pour ma transition. Vos actions baissent, tant pis pour moi et vous. Mais au moins, il y a symétrie et proportionnalité « …

              … Quasi-  » Bingo «  pour moi……..
              Il y aurait (implicitement) UNE banque (d’État.. voire genre « de dépôts et consignations »..donc..!)
              Et des « actions » NON cédables?? mais uniquement valorisables..
              Autre exemple récent …la Belgique a « sorti » en 2023 un Emprunt d’État…(UN an , taux +- fixé par le ministre….GROS succès… Vont (ou ont) payer(é) les intérêts… A PART…! Interdiction aux ‘nouveaux’ zinvestisseurs ( bcp épargnants) de réinjecter les intérêts du précédent…

              ((C’est à peu près ça…^!^…))

              1. Avatar de ThomBillabong
                ThomBillabong

                Oui, c’est le bon vieux système de Caisse des Dépôts et Consignation. A peine revisité. C’est très efficace. Et pour tout dire très (trop ?) pratique pour les Etats qui peuvent ainsi lever les fonds nécessaires à leur politique. Reste à en faire bon usage (de ces fonds), ce qui reste toujours une gageure. Par exemple, est-ce que ça va faire revenir l’industrie chez nous au lieu de faire des ingénieurs qui vont dans la finance ? Voir !

            2. Avatar de Ruiz
              Ruiz

              @ ThomBillabong En fait c’est une sorte de spoliation expropriation partielle d’une partie du capital.
              Dans ce cas les actions verraient leur cours inchangé et il y aurait distibution de dividendes.
              Ou simplement par leds prix de transfert et sous traiatance disparition de la plue value dans des droits commerciaux (marque) des frais de centre de calcul, de la publicité ….

          2. Avatar de Garorock
            Garorock

            https://youtu.be/PfaxqgP5XVI?si=5-t9Uy0_PyALQDoG
            L’UNION EUROPÉENNE A DÉTRUIT SON PAYS…NOUS SOMMES LES PROCHAINS – Yánis Varoufákis

            1. Avatar de otromeros
              otromeros

              LE PAYS A L’ARRÊT CE MARDI 1 OCTOBRE 2024… DES CENTAINES DE MILLIERS DE TRAVAILLEURS ENVAHISSENT LES PLACES PUBLIQUES…ET DEMANDENT DES COMPTES..

              Kwââ…?? un ‘fake’..? on m’aurait mal renseigné..!!

              ———————————-MdP——————————-

               » Un bonnet phrygien sur la tête, un appareil photo dans les mains et une très longue barbe blanche. Assis confortablement sur la base du monument en hommage au républicain François Arago, Morgan regarde la foule défiler, prend des photos pour en garder trace et rejoindra ensuite ses camarades. « Je porte le symbole de la République, parce qu’en ce moment, elle est bafouée. »

              À 75 ans, après une carrière à enchaîner les emplois dans la fonction publique, dans des mairies et des centres culturels, il enchaîne désormais les manifs. Comme tant d’autres dans le cortège, il a encore en mémoire et en jambes les très nombreuses manifestations qu’il a faites pour le retrait de la réforme des retraites.
              Il se souvient aussi de la mobilisation pour le Nouveau Front populaire (NFP) l’été dernier et n’est pas étonné si, aujourd’hui, ce n’est pas la foule des grands jours.
              « C’est la reprise, il faut le temps que les gens se remettent en route, veut-il croire. Mais surtout, il y a la fatigue des manifs d’avant et le fait qu’on n’a rien obtenu avec elles. »

              Ils l’avaient annoncé depuis plusieurs semaines, ce mardi 1er octobre devait être la manifestation phare de cette rentrée sociale.
              Ils l’avaient prévu pour le début des débats budgétaires….Elle a finalement eu lieu lors du discours de politique générale du premier ministre à l’Assemblée nationale.

              D’une même voix, la CGT, FSU, Solidaires et quelques syndicats lycéens et étudiants (dont l’Unef et l’Union syndicale lycéenne) comptaient dénoncer dans la rue le déni de démocratie qui a suivi les élections législatives de juillet dernier, exiger le retrait de la réforme des retraites, celle de la réforme de l’assurance-chômage, mais aussi une hausse des salaires et des pensions.
              En somme, les syndicats s’étaient donné pour objectif de remettre les questions sociales au cœur des préoccupations politiques.

              Pas d’illusions sur l’état des forces


              Mais pas sûr que ce jour de mobilisation porte bien loin les voix des travailleurs et travailleuses puisque le cortège parisien était clairsemé, surtout composé de militant·es et de responsables syndicaux.

              Comme Morgan, Manès Nadel, président de l’Union syndicale lycéenne, constate qu’il n’y a pas foule. Pour le militant lycéen, ce n’est pas sans lien avec le traitement médiatique de l’actualité politique : « Il y a de l’apathie, on le sent. […] En permanence, les médias dominants nous expliquent que la gauche fait tout mal et que ce qui se passe actuellement, c’est tout à fait normal. »

              « Ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau. 190 mobilisations dans toute la France, c’est une mobilisation qui est à la hauteur des journées d’action de ce type, se défend Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
              Cependant, sur les lieux de travail, il y a une grande fatigue démocratique et sociale des salariés.
              Ils ont le sentiment que se mobiliser dans la rue ou dans les urnes, ça ne sert plus à rien. »
              Et de citer des mobilisations sectorielles du syndicat qui ont permis des augmentions de salaires, notamment pour les métiers de l’action sociale ou encore pour les cheminot·es.

              Si tous les représentants syndicaux présents au premier rang ne s’illusionnent pas sur l’état des forces, tous et toutes voient des opportunités dans ce brouillard politique. « Il y a une fenêtre pour obtenir l’abrogation de la réforme des retraites, assure Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, syndicats des enseignant·es. Il n’y a pas de majorité absolue à l’Assemblée, donc il y a encore des possibles retournements à aller chercher. […] Il n’est pas illusoire de penser qu’on peut obtenir le retour de la retraite à 62 ans. »

              Et si les représentants syndicaux se réjouissent de voir chez Michel Barnier un infléchissement sur les retraites qu’ils ne percevaient pas dans le gouvernement précédent, tous et toutes sont unanimes : des amendements à la marge ne suffiront pas, ils veulent l’abrogation.

              Une intersyndicale sans la CFDT

              Bien que partageant des constats sur la nécessité d’abroger la réforme des retraites, ni Force ouvrière, ni la CFE-CGC, syndicat des cadres, ni la CFDT n’ont été de la partie. Une intersyndicale amputée qui détonne avec l’union affichée lors du mouvement de contestation face à la réforme des retraites.

              « Ce n’est certainement pas la fin de l’intersyndicale. Les organisations travaillent ensemble sur des sujets importants et on continue d’échanger régulièrement ensemble », assure Sophie Binet.
              ++++++++++++++++++++++++++++++
              ET VOILA….TOUS LES JUDAS ( NE) SONT ( PAS ) LA, PRÉSENTS , mains dans la main… Kassons…Kassons le syndicalisme de l’intérieur…
              ++++++++++++++++++++++++++++++

              G . T . Z . O. ………….@Otromeros…………

              ++++++++++++++++++++++++++++++

              En privé, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, ne fait pas mystère de son peu de goût pour les rituelles mobilisations de rentrée. Elle souligne cependant que « sur le terrain, les équipes syndicales sont à 10 000 lieues du gouvernement » et constate « un désintérêt global pour la politique dans les entreprises ».
              [[[[[[[[[[[[[[[ KON-t’ils fait pour la ressourcer la documenter,l’épanouir..??]]]]]]]]]]]]]]]

              En sortant de Matignon mardi 24 septembre, la numéro un de la CFDT s’était en tout cas dite satisfaite de la « rencontre constructive » qu’elle venait d’avoir avec le premier ministre, qu’elle a jugé « très attentif » sur les « attentes importantes des travailleurs et travailleuses, sur les enjeux de pouvoir d’achat, sur le travail et sur la transition écologique ».

              Sophie Binet aussi a été reçue par Michel Barnier. Denis Gravouil, membre du bureau confédéral du syndicat, était également présent. Il décrit auprès de Mediapart un premier ministre soucieux de se montrer « très sympathique », un rendez-vous « cordial mais sans réponses »

              1. Avatar de otromeros
                otromeros

                Les ordres de grandeur….quand même…

                …  » Un député Renaissance confiait aussi craindre que Jordan Bardella ne se serve de certaines informations exhumées par la presse contre Breton.
                En octobre, Le Canard Enchaîné a en effet rappelé que le commissaire européen avait quitté Atos avec une retraite chapeau de 711 000 euros par an.
                 »

                PAR AN… jusqu’à sa mort..

                 » Thierry Breton a également vendu ses actions, pour un montant total estimé à environ 40 millions d’euros avant impôt , lorsqu’il est devenu commissaire, afin d’éviter les conflits d’intérêts.

                « Ça n’est pas fait pour l’aider… », commentait, non sans ironie, un sénateur macroniste, à propos de ces informations.

                « Ces droits à la retraite, soumis à des critères de performance exigeants, ont tous été approuvés par l’assemblée générale des actionnaires, année après année », rétorque un porte-parole du commissaire.  »

                C’est ÇA la réalité de nos zélites….AUSTÉRITÉ…AUST….^!^…

                https://www.politico.eu/article/europeennes-les-deboires-datos-parasitent-les-ambitions-de-thierry-breton/

                1. Avatar de ludyveen
                  ludyveen

                  Eh ben voilà! Un mars et ça repart…

  8. Avatar de Alex
    Alex

    Je ne sais pas si l’IA remplacera un jour l’Humain, mais aujourd’hui la question plus prosaïque est de savoir qui pourra arrêter le train qui nous mène vers le chaos.
    Un état du proche orient soutenu par l’occident et qui a carte blanche pour éliminer quiconque par tous les moyens disponibles fournis par la première puissance mondiale, et ceci en ne tenant aucun compte des victimes civiles, femmes et enfants.
    Gaza hier, le Liban aujourd’hui et l’Iran demain sous les applaudissements de nos médias très aux ordres, voilà le scénario .
    Une seule question : comment l’IA pourra-t-elle éviter l’apocalypse qui s’annonce ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. Faut reconnaitre que le site fait positiver … du moins la première illustration du vivant.

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta