Du faible et de son système, une raison d’espérer, par JeNeSauraisVoir

Illustration par DALL·E à partir du texte

Le faible est reconnaissable à sa psychologie « définitiviste » ! N’étant point de ces lianes qui survivent à l’adversité du sous-bois, il a une peur bleue de la confrontation. Toute atmosphère d’antagonisme le fait dépérir de désespoir. Quand il commet le mal au dernier degré, c’est moins contre un grief inextinguible que par crainte de devoir rendre compte des excès de la vengeance à laquelle il s’est livré précédemment.

C’est donc logiquement que le faible s’applique à faire en sorte que sa victoire la plus infime – que son moindre petit avantage passager – devienne définitif. Le faible ne se contente pas de montrer les dents ni même, au besoin, de feuler pour tenir à distance. Il attaque systématiquement, opiniâtrement, besogneusement dans le but d’annihiler ! Les velléités d’élimination complète et définitive du voisin, celles d’hier et d’aujourd’hui n’ont pu germer que dans l’esprit de faibles qui ont momentanément pris le dessus. Le désir vain et inquiétant de la félicité éternelle pour soi, chevillé à l’espérance d’une damnation encore plus éternelle pour l’autre est sans aucun doute le signe d’un dépérissement ultime dans la faiblesse !

Le capitalisme charrie en son sein l’histoire de faiblards ponctuellement nantis qui voudraient que cet avantage demeurât pour toujours. Mais ses promoteurs comprennent bien que leur système est faible. C’est pour cette raison qu’ils s’ingénient à installer les conditions de non-retour sur les tricheries qu’ils imposent au plus grand nombre. Emmanuel Macron refuse de prendre acte de la victoire (relative mais victoire quand-même) du Nouveau Front Populaire. Il a la trouille d’un gouvernement qui pourrait revenir sur les verrouillages qu‘il pensait être parvenu à installer à coup de 49-3 ! Ses intrigues qui nous sont narrées comme une marque d’adresse – comme une force – sont précisément le signe d’une grande fébrilité qui n’en finit plus de s’étaler.

Devenu plus habile parce qu’il a pleinement conscience de son état, le faible sait se draper de vertu ; il pratique le narratif de haut vol. Ainsi, la possédance ne travaille pas à sa consolidation et à sa perpétuation ; elle se soucie de sauver le pays. Mais de qui faut-il donc sauver la France ? De même, ce n’est pas parce qu’il redoute la défaisance de ses réformes qu’Emmanuel Macron pose son séant de poltron sur l’épaisse liasse de bulletins des électeurs du Nouveau Front Populaire (NFP). C’est parce qu’il a anticipé – quelle intelligence sublime – l’incapacité du NFP à constituer une majorité stable. Ou encore, c’est en raison de l’intransigeance de Jean-Luc Mélenchon pour appliquer le programme du même NFP qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, comme le souligne très justement Dominique De Villepin, la chance qu’il a décidé d’offrir à Michel Barnier.

Les manifestations de la faiblesse de la minorité possédante constituent un espoir pour le plus grand nombre. La faiblesse manifeste d’Emmanuel Macron et de son système (quel qu’en puisse être le porte-drapeau) est une raison d’espérer pour le Nouveau Front Populaire et pour l’ensemble des progressistes. Mais nous devons également nous débarrasser de nos définitivismes aux exhalaisons revanchardes. Quand le prolétariat prétend dicter sa loi, il fait tout autant montre de son incapacité à s’extraire de sa condition de faible anxieux d’obtenir une victoire définitive sur son ennemi le capital. Quand un candidat à la présidence déclare avoir pour ennemi la finance, c’est faire montre également d’un état de faiblesse. À quel point faut-il avoir succombé à la faiblesse pour ne plus envisager d’incarner la république qui est « tout » et pour s’abaisser à n’être que le champion d’une portion désireuse de triompher du parti de la finance jusqu’à finir, de surcroit, par s’écraser mollement quand il s’est agi de passer de la proclamation à la mise en place d’un modèle de séparation de l’activité de détail des banques d’avec celle d’investissement  ; mais ne dit-on pas justement « chassez le naturel et cætera… » ?

Personne, à part peut-être le faible irrémissible, ne peut véritablement désirer une société qui s’appliquerait à écrêter systématiquement tout ce qui dépasse ! Mais il est également inadmissible au plus haut point de céder collectivement à quelques-uns et à leur velléité d’installer à perpétuité un dispositif de nuisance à l’espèce et à son écosystème. Dès lors, la justice ne consiste pas à faire périr le fortuné d’un moment mais à traiter la possession de biens en excès (non nécessaires à la subsistance immédiate) comme une composante du cours habituel de la vie de chacun des membres d’une société humaine contrainte, comme d’autres représentants du règne animal, d’organiser la constitution et la préservation des réserves. Mais alors, que la collectivité ne travaille pas à faciliter, à une minorité, l’assouvissement de sa passion de richesse perpétuellement croissante pendant qu’elle refuse au plus grand nombre tout espoir de recouvrer les conditions d’une existence digne. Une autre société est possible si nous œuvrons, comme nos aînés qui ont obtenu l’abolition du privilège féodal, à désactiver – à abolir – le privilège actionnarial.

Aussi, est-il absurde pour la gauche de s’écharper, encore une fois, au sujet de l’ordonnance devant permettre de soulager quelques symptômes : trois comprimés pelliculés pour les bourgs contre deux suppositoires pour les tours ; mais moi je dis l’inverse et j’ajoute que j’ai raison et que tu as tort. Pendant ce temps, elle (la gauche) délaisse la véritable ligne de démarcation qu’induit la bonne compréhension de la pathologie de l’accaparement du fruit du labeur d’autrui. Et pendant ce temps (bis) les citoyens malades du capitalisme définitiviste se demandent comment la gauche envisage-t-elle de s’attaquer au mal à sa racine ; les entendez-vous dans nos villes, nos banlieues et nos campagnes ?

Illustration par DALL·E à partir du texte

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66 réponses à “Du faible et de son système, une raison d’espérer, par JeNeSauraisVoir”

  1. Avatar de arkao

    @JeNeSauraisVoir
    Il y a quelque chose qui me semble contradictoire dans votre exposé. D’un coté vous dites que le programme du NFP ne s’attaque pas au mal à la racine (il n’est donc pas une menace existentielle pour le capitalisme) et de l’autre vous pensez que c’est l’intransigeance à vouloir appliquer ce programme qui a conduit E. Macron à ne pas nommer un Premier Ministre issu du NFP. Faudrait savoir.

    1. Avatar de JeNeSauraisVoir
      JeNeSauraisVoir

      @Arkao,
      Le programme du NFP est une menace pour les réformes qu’Emmanuel Macron craint de laisser défaire. Ce n’est pas parce qu’il reviendra sur quelques réformes que ce programme se sera attaqué au mal à sa racine. Par exemple ce n’est pas en ramenant l’âge du départ à la retraite à 60 ans que l’on aura avancé sur le partage de la richesse crée par les entreprises.

      Quand je cite l’intransigeance de Jean-Luc Mélenchon (…) c’est pour illustrer comment le faible sait se draper de vertu.

      1. Avatar de otromeros
        otromeros

        @JNSV 19/9 à 11h01

        Vous avez tort.
        Vous n’avez pas lu/analysé le programme de LFI …. » x-ième version » de plus en plus améliorée du programme adopté après des centaines de réunions « libres » à travers toute la France dans les cinq dernières années…!!!!!!!!!!!!!

        C’est ce programme, ici, vu les circonstances 8/2024 de fin de règne l’Attal&Co, qui a été « revu » et FINANCÉ poste par poste..pour servir de « base » de négos intra-groupes du NFP pour arriver à convaincre Castets………Tous les autres du « groupe » de gauche, TOUS, sont trop Kons ( ou « vendus » au Kapitalisme) que pour y comprendre quoi que ce soit!!

        Tant que …..

        EN PARTICULIER SUR CE BLOG de détracteurs ‘systémiques’ (je n’ai pas écrit « systématiques »..) de Mélenchon …
        ….MAIS AVEC DES POINTURES économiques suffisamment (re)connues que pour EN ( = le prog LFI =pseudo NFP) réaliser une ANALYSE et une déconstruction/construction correcte en ÉCONOMIE d’aujourd’hui…..
        …puis de demain, y supposée existante la taxe Jorion-Sismondi , la suppression des ‘prix de transfert »….et tout le toutim suffisamment dénoncé… (MARRE…….)

        Tant que NOUS n’essayons pas…. (sous la houlette de JORION&Co , nous sommes bons en économie,en compta, en IA…!!!!!!!) de trancher dans le vif (en dénoncant les ‘taupes’ que nous abritons…)….
        ….de PROPOSER d’amender la charte LFI dans ce qu’elle a d’inadmissible/dangereux /…/… à nos yeux…
        …. nous sommes comme des cadavres ambulants qui cherchent le trou qui leur est destiné par le système…

        Foi d’@Otromeros……………^!^…😮😮😮🤔🤔😠😡🤬💀

        (((((( A l’auteur……. PAS encore pu trouver le temps….à mon avis pas court.., d’analser votre texte…. Ça ‘viendre’ …))))))

        1. Avatar de JeNeSauraisVoir
          JeNeSauraisVoir

          J’ai lu l’Avenir en commun en son temps ainsi que le programme du nouveau Front Populaire ; je veux dire que j’ai pris connaissance du catalogue de mesures qui sont autant de médicaments au chapelet de maux que subit notre société. Je répète toutefois que l’on n’y voit nulle part ni ne comprend d’aucune manière comment la gauche envisage de traiter le mal à sa racine.

          Selon ce que vous-même aviez envisagé, relisez ma modeste analyse et si possible reviendez-nous sans voir partout des ‘détracteurs systémiques’. Il me semble que l’échange pourrait être plus fécond.

          1. Avatar de arkao

            @JeNeSauraisVoir
            Il y a une gauche dite radicale qui envisage depuis un siècle de traiter le mal à la racine (je connais bien, j’en ai fait partie). Mais il arrive un moment où on se lasse des horizons lointains, des victoires hypothétiques et qu’on finit par se dire que faute d’éradiquer définitivement la maladie, on pourrait s’occuper dans l’urgence des soins palliatifs.
            Plus concrètement, il n’y a pas besoin de mettre à genou le capital pour trouver rapidement une solution pour les 2000 enfants qui dorment dans les rues de notre pays, 7ème puissance économique mondiale. C’est une façon d’être à gauche qui ne doit pas vous paraitre suffisante, pas suffisamment ambitieuse mais rien ne vous empêche de prendre votre bâton de pèlerin, de prêcher dans le désert comme Bernard Friot et de conspuer ces partis qui n’y comprennent rien.

            1. Avatar de JeNeSauraisVoir
              JeNeSauraisVoir

              @Arkao,
              Il semble vous tenir à cœur de défendre des positions que je n’attaque pas. Porter un regard qui se veut différent sur le système de domination qui nous gouverne et mettre en évidence des raisons d’espérer ne vous empêche pas, en principe, de continuer de fixer votre horizon habituel. Mais sans doute n’êtes vous pas à l’aise d’avoir dû capituler de la position ‘radicale’ au sein de cette gauche d’où vous espériez participer au traitement du mal à sa racine.

              Parce que je ne désespère pas de vous faire voir un autre horizon je vais tenter d’argumenter un peu en essayant d’échapper à ce que j’ai appelé tantôt l’habitude de s’écharper à gauche (mais ces antagonismes ne sont pas forcément inféconds). Pour commencer et s’il vous reste un peu de bonne volonté (un peu de bonne foi), je vous ferai remarquer que la proposition de justice que j’avance pour attaquer le mal à sa racine (ne pas à faire périr le fortunés d’un moment mais à traiter la possession de biens en excès [….] et organiser la constitution et la préservation des réserves) n’a rien d’un définitivisme, même si vous essayez insidieusement avec votre expression « éradiquer définitivement la maladie » de faire passer ma démarche pour ce qu’elle n’est pas.

              Il s’agit ensuite d’éviter, si possible, de brandir comme argument une empathie dont vous n’êtes pas certain de posséder une dose nettement supérieure à celle de ceux qui tiennent un raisonnement différent du vôtre. L’on entrevoit surtout que votre raisonnement s’est laissé couler dans la terminologie et les catégories du système que vous espériez combattre. N’avez-vous pas l’impression de parler une langue étrangère notamment lorsque vous insistez de façon culpabilisante sur les destins individuels et scindez artificiellement l’action à mener entre « séquence politique courte et les aspects programmatiques généraux » ?

              La communauté de terminologie et de catégorisation résulte probablement de cette croyance des partis de gauche selon laquelle pour arriver au pouvoir il faut « jouer le jeu » et notamment renvoyer l’arraisonnement du capitalisme aux calendes programmatiques, quand ils n’ont tout bonnement pas abandonné cette idée au profit de la social-démocratie ; à moins qu’ils ne s’appliquent à magnifier une issue désirable (au hasard la créolisation) en remettant à plus tard (rois de la programmatique) la réalisation des conditions permettant d’envisager cette créolisation (par exemple une société dans laquelle les individus vivent en égaux). Une telle société est-elle possible sans mettre fin à l’injustice de l’accaparement du fruit du labeur d’autrui. Effectivement l’on ne voit pas trop comment ils comptent s’y prendre et c’est sans doute la mise en exergue de cette interrogation qui me vaut l’ire des partisans d’un parti que je n’avais pas cité. Mais peut-être ai-je malencontreusement mis à nu quelque anguille en soulevant le rocher de nos définitivismes ? Sur le fond et plus généralement, comment la gauche compte-telle procéder, si une fois au pouvoir elle est contrainte d’opérer un tournant comme elle l’a été sous François Mitterrand ? Comment réussira-t-elle cette fois-ci ce qu’elle n’a pas pu tenir sous Mitterrand-la force-tranquille, ce qu’elle n’a pu impulser sous Jospin-toute-la-misère-du-monde, ce qu’elle a totalement abandonné sous Holland-mon-ennemi-c ’est-la-finance, ce qu’elle a fini par combattre sous la créature de Holland, Macron-un-pognon-de-dingue ? De grâce, ne me dites pas qu’il suffira de brandir un épouvantail-la-république-c’est-moi pour faire déguerpir les forces contraires !

              Ce que j’essaye d’avancer c’est l’idée que pour nous extraire du cadre qui produit la société que nous espérons changer, il faudrait peut-être prendre un peu de distance d’avec les variantes de la même mauvaise solution foncièrement capitaliste pour revenir au principe sur lequel ont été élevées les bases de cette société, en l’occurrence le principe de l’accaparement du fruit du labeur d’autrui. Bien-entendu la tentation est grande d’agiter la nécessité immédiate des soins palliatifs (qui dit soins palliatifs ne dit-il pas arrêt du protocole de guérison), ou d’insister (comme le capitalisme sait très bien le faire aussi) sur les drames individuels qui ne manquent pas et de se diriger tendancieusement vers une politique fait-diversière avec la conviction que c’est le moyen de faire patienter le citoyen jusqu’aux mesures programmatiques de long terme ; comme si l’électeur ne montrait pas à chaque élection son sens politique en votant (encore dernièrement) non pas uniquement en fonction de son avantage personnel immédiat mais pour quelque chose qui le dépasserait.

              Au demeurant, qui a dit que le citoyen avait besoin d’amuse-bouche pour patienter. L’impatience n’est-ce pas le meilleur ressort dont nous disposions lorsqu’il s’agit de changer ? Et s’il y a bien une chose qui n’attend pas c’est la justice. Deux issues sont possibles en cette matière : supporter l’injustice sur la terre dans l’espérance d’une félicitée éternelle au ciel ou s’engager ici et maintenant sur le chemin de la justice. C’est lorsque le grand nombre se sent et reconnait qu’il est engagé sur le chemin de la justice qu’il est disposé à patienter. Réussir les soins palliatifs sans emprunter le chemin de la terminaison de l’injustice sur laquelle est édifiée notre société ne fera patienter personne. En l’occurrence le camp d’en face peut tout autant promettre qu’il s’occupera – et bien mieux – des 2 000 enfants qui dorment dans les rues ; et le camp qui se situe un cran plus loin a les moyens d’en tirer un meilleur profit médiatique : il connait un fautif tout désigné – celui qui nous coûte en allocs un pognon de dingue que l’on aurait pu consacrer à sauver ces enfants bien de chez-nous. Comment dites-vous ? Qu’ils ne sont pas tous bien de chez-nous ? N’avons-nous pas soutenu de longue date que tout cela c’est la faute à l’immigration ?

              Vous dites qu’il y a « une gauche dite radicale qui envisage depuis un siècle de traiter le mal à la racine ». Mais pourquoi cette gauche refuse-t-elle de prêter crédit à la solution qui a le mieux réussi, du moins partiellement (l’abolition du privilège féodal) pour verser dans le définitisme de la dictature du prolétariat et ses succédanés ? Ce serait trop long et somme toute déplacé d’essayer de vous répondre au sujet de Bernard Friot. Je me contenterai de vous faire remarquer que mon analyse s’appuie sur la compréhension authentique du capitalisme telle que nous la propose Paul Jorion. Et ne croyez pas que j’utilise ce nom comme argument d’autorité. J’espère que vous ne trouvez pas que je me défends trop mollement. On peut tout de même se demander si une telle compréhension du capitalise n’a pas fait défaut à cette gauche dite radicale et qui s’est radicalement refusé à regarder ailleurs que son horizon historique ?

              1. Avatar de arkao

                @JeNeSauraisVoir
                Vous répondre points par points me demanderait des heures de travail, temps que je n’ai pas ce week-end. Mais comme l’Histoire n’est pas finie et que le temps politique est incertain, nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler.

              2. Avatar de otromeros
                otromeros

                @JeNeSauraisVoir 21/9 à 17h53

                Pardonnez d’intervenir…mais votre « réponse »…
                [[…d’ailleurs… pourquoi à @arkao, seul(e) ..?? ce sujet intéresse tout le monde…enfin tout qui se dit « de gauche »..]]
                … votre « réponse » pleine de suffisance ( ce n’est que mon sentiment premier en vous lisant…je peux/voudrais me tromper..) m’interpelle..!

                Toute la première partie de cet écrit est sans intérêt autre que vous regarder dans un miroir..

                Votre argumentation démarre à :
                 » Sur le fond et plus généralement, comment la gauche compte-telle procéder, si une fois au pouvoir elle est contrainte d’opérer un tournant comme elle l’a été sous François Mitterrand ? Comment réussira-t-elle cette fois-ci ce qu’elle n’a pas pu tenir sous Mitterrand-la force-tranquille, ce qu’elle n’a pu impulser sous Jospin-toute-la-misère-du-monde, ce qu’elle a totalement abandonné sous Holland-mon-ennemi-c ’est-la-finance, ce qu’elle a fini par combattre sous la créature de Holland, Macron-un-pognon-de-dingue ? De grâce, ne me dites pas qu’il suffira de brandir un épouvantail-la-république-c’est-moi pour faire déguerpir les forces contraires !  »

                Et là……………!!! « un tournant » …!!!!!!!!!! « un tournant »….!!!!!
                VAROUFAKIS
                ( https://elucid.media/economie/l-union-europeenne-a-detruit-son-pays-nous-sommes-les-prochains?mc_ts=crises )
                doit se retourner dans sa tombe….!!
                MAIS lisez-vous, écoutez-vous AU MOINS ce qui vous est proposé ici , gratuitement, sur ce blog…???

                Ensuite….
                …  » il faudrait peut-être prendre un peu de distance d’avec les variantes de la même mauvaise solution foncièrement capitaliste pour revenir au principe sur lequel ont été élevées les bases de cette société, en l’occurrence le principe de l’accaparement du fruit du labeur d’autrui. Bien-entendu la tentation est grande d’agiter la nécessité immédiate des soins palliatifs (qui dit soins palliatifs ne dit-il pas arrêt du protocole de guérison), ou d’insister (comme le capitalisme sait très bien le faire aussi) sur les drames individuels qui ne manquent pas et de se diriger tendancieusement vers une politique fait-diversière avec la conviction que c’est le moyen de faire patienter le citoyen jusqu’aux mesures programmatiques de long terme ; comme si l’électeur ne montrait pas à chaque élection son sens politique en votant (encore dernièrement) non pas uniquement en fonction de son avantage personnel immédiat mais pour quelque chose qui le dépasserait. « …
                Mais, bon sang… avez-vous déjà récité ce gloubigoulba devant un auditoire de gens attentifs (et critiques)..??
                Et à la fin vous étiez applaudi..?
                « s’il y a bien une chose qui n’attend pas c’est la justice. Deux issues sont possibles en cette matière : supporter l’injustice sur la terre dans l’espérance d’une félicitée éternelle au ciel ou s’engager ici et maintenant sur le chemin de la justice « …
                Et donc..et donc…??
                 » Réussir les soins palliatifs sans emprunter le chemin de la terminaison de l’injustice sur laquelle est édifiée notre société ne fera patienter personne « …
                Tiens, en parlant de « soins palliatifs » … ça me dit qqch sur l’instant…ah oui.. c’était ‘avant’… avant Michel.. du temps de la « fin de vie choisie pour tous » …
                 » le camp qui se situe un cran plus loin a les moyens d’en tirer un meilleur profit médiatique : il connait un fautif tout désigné – celui qui nous coûte en allocs un pognon de dingue que l’on aurait pu consacrer à sauver ces enfants bien de chez-nous. Comment dites-vous ? Qu’ils ne sont pas tous bien de chez-nous ? N’avons-nous pas soutenu de longue date que tout cela c’est la faute à l’immigration ? « …
                … ça .. j’sais pas d’où vous le sortez…mais ça m’rappelle qqch… et pas sous la plume d’ @arkao..!!
                 » (l’abolition du privilège féodal) « 
                Allez-zîî mon vieux…rien de plus simple… à vous l’honneur..
                 » Je me contenterai de vous faire remarquer que mon analyse s’appuie sur la compréhension authentique du capitalisme telle que nous la propose Paul Jorion. Et ne croyez pas que j’utilise ce nom comme argument d’autorité.  »
                Encore heureux..
                 » On peut tout de même se demander si une telle compréhension du capitalise n’a pas fait défaut à cette gauche dite radicale et qui s’est radicalement refusé à regarder ailleurs que son horizon historique ?  » ( FIN… « ouf »..!)
                Au dessus du toit d’une maison en construction… ça s’appelle « le bouquet »…
                Mais « en dessous » c’est tout vide …sauf les murs…
                Vous n’avez pas fait avancer le schimili/schimili.. d’un « iota ».

                Avec mes salutations fraternelles.
                @Otromeros.

                1. Avatar de JeNeSauraisVoir
                  JeNeSauraisVoir

                  @Otromeros,
                  D’après vos coupures de presse, vos citations et au regard de vos observations concernant les arguments que j’essaye d’avancer, la notoriété vous importerait bien davantage que le fond. Vous ne concevez probablement pas qu’il puisse être possible d’exprimer avec un peu de consistance une idée que l’on a peut-être pris le temps de ruminer, à moins de faire partie de l’aréopage des notabilités politiques qui tiennent le crachoir à gauche.

                  Ce n’est pas ma conception du débat d’idées (à gauche) et j’espère que la société sans privilège actionnarial que nous essayerons peut-être de bâtir sera moins adepte de la rente médiatique. Il faut reconnaitre aux réseaux sociaux d’avoir un peu entamé quelques monopoles de la visibilité des idées mais il est évident que beaucoup reste encore à faire.

                  Je n’ai toutefois pas trop de mal à admettre que vous puissiez trouver que certaines de mes tournures ne sont pas assez caressantes. Je n’ai peut-être pas eu assez de temps pour les adoucir. A vous suivre, il faudrait donc entreprendre cet adoucissement de façon inversement proportionnelle à ma notoriété. Mais une pincée d’épice est également nécessaire, quelquefois, pour faire apprécier la saveur d’un met. Ces tournures font sans doute ressortir une part de moi qu’il serait trompeur de gommer totalement. N’ai-je pas le droit moi aussi de monter les dents ou même de feuler occasionnellement pour tenir à distance ?

                  Lorsque je réponds à Arkao ou à vous-même, j’espère bien intéresser également d’autres qui ont les mêmes interrogations. Mon post est inséré en dessous du message auquel je réponds. Je ne comprends pas pourquoi vous me le reprochez. Peut-être avancez-vous que je n’ai pas répondu à l’ensemble des messages dans lesquels vous m’interpelez ? Sur le thème du traitement du mal à sa racine, d’autres articles que j’ai postés sur ce blog apporte des réponses très partielles. La vérité est que je n’ai évidemment pas réponse à tout, ce qui ne devrait pas empêcher de poser des questions ni de présenter des observations.

                  Bref, je ne suis pas une notabilité et je n’ai pas de réponses complètes toutes faites. Mais j’espère que mes interrogations feront avancer le shmmilblick comme vous dites.

                  Bien à vous,

                  1. Avatar de Garorock
                    Garorock

                    Un pouce pour @JNSV et ses réponses argumentées.
                    Tout en regrettant que ce qui me semble être le sujet principal du billet n’est pas été débattu…
                    😎

                  2. Avatar de otromeros
                    otromeros

                    @JNSV 22/9 à 14h36

                    Dont acte.

                    Et à la fin..ils se saluèrent en s’inclinant profondément ( JUDO. Mode d’emploi. )

                    Le problème …c’est KON l’a dans le « baba » , TOUS , VOUS ET MOI..!

                    Où sont-ils ..?? Où est cachée Sophie ..?? N’y-a-t’il DONC rien d’autre affaire KA faire des manifs et des grèves démobilisatrices…??

                    KOI K’il en soit…Bonne route , l’ami.
                    @Otromeros.

          2. Avatar de otromeros
            otromeros

            Cher @JeNeSauraisVoir 19/9 à 16h34

            …..  » traiter le mal à la racine  »

            Vous (nous) ne pouvez y arriver que si vous tenez l’adversaire par les couilles….
            ….Et de manière , disons, suffisamment internationale….
            ….EN TOUS LES CAS dans les pays du groupe privé qui fait/défait les Règles Comptables , basé à LONDRES , lieu d’un rendez-vous possible d’une immense manifestation (à organiser??).

            Pour y arriver IL NE FAUT PAS ESSAYER D »ARRETER L’OUTIL DE PRODUCTION ….
            …(c’est dangereux pour les « grèvistes » qui perdent du fric/se mettent la population à dos/abandonnent les enfants hors des écoles compliquant la vie de leurs parents/ ….que de temps et d’énergie perdus pour RIEN)………

            …. IL FAUT/SUFFIT d’ ENRAYER le SYSTEME…en continu…à mon avis …MOINS d’un mois de TRAVAIL devrait suffire, TRAVAIL partout RIGOUREUSEMENT AUX NORMES REGLEMENTAIRES , SANS LA MOINDRE ENTORSE ( sauf à exiger respectueusement …ET AVOIR RECU/CONSERVE/COLLATIONNE un ORDRE écrit d’un N + x , qu’on exécute alors, toujours à la perfection…^!^…
            ((((Jamais seul….jamais d’initiative… TOUJOURS sur mot d’ordre explicite syndical……))))

            SEULE la GTZO
            (https://www.pauljorion.com/blog/2024/09/19/moyen-orient-leditorial-aujourdhui-du-guardian/comment-page-1/#comment-1030117 )
            …. est ACCESSIBLE à TOUS…PARTOUT… DANS TOUS LES SECTEURS….
            …..A condition d’avoir un mot d’ordre ( bien expliqué… ) intersyndical européen, par exemple…!!??

            RIEN DE PLUS SIMPLE….RIEN DE MOINS RISQUÉ…. » TOUS AU BOULOT « … »AVEC UN ZELE « COMMUNICATIF »…🤔🤔🤔😇😇😇😇😇

            Signé&revendiqué @Otromeros

            ———————————————–

            Cher JNSV … me voici revenu vous voir , j’espère de manière assez féconde…(?)….

            Qu’en pensez-vous de « ma » GTZO ….????????? (((Entre nous, strictement…  » Fissa…!!  » , ça urge…. )))

            1. Avatar de otromeros
              otromeros

              La preuve…… TOUS à l’ hallali …..

              ….https://fr.wiktionary.org/wiki/sonnez_hautbois,_r%C3%A9sonnez_musettes

              KIF-KIF en BELGIQUE (même combat)

              https://www.rtbf.be/article/la-belgique-toujours-sans-gouvernement-et-sans-budget-plus-on-attend-plus-l-effort-sera-important-avertit-alexia-bertrand-open-vld-11437264

              (nb : ‘OPEN-VLD’ parti flamand de DROITE PURE …pure descendance de l’ancienne bourgeoisie flamande… dont la plupart des membres « rêvent » en français … ce qui leur est insupportable en en prenant conscience au réveil..!!… certains se flagellent , d’autres portent un cilice…. TOUS veulent liquider du Wallon…)

              1. Avatar de otromeros
                otromeros

                @JNSV ( T + 6 ) h

                ….  » Cher JNSV … me voici revenu vous voir , j’espère de manière assez féconde…(?)….

                Qu’en pensez-vous de « ma » GTZO ….?????????  »

                Nous disions donc….

      2. Avatar de arkao

        @JeNeSauraisVoir
        On ne voit pas en quoi une éventuelle « souplesse » de Jean-Luc Mélenchon aurait été susceptible d’aboutir à l’abolition du privilège actionnarial.
        J’ai l’impression que vous faites un amalgame entre une séquence politique courte et les aspects programmatiques généraux.

        1. Avatar de JeNeSauraisVoir
          JeNeSauraisVoir

          @Arkao,
          Peut-être poursuivez-vous une conversation débutée avec quelqu’un d’autre ?
          Je ne comprends pas pourquoi vous me parlez de la « souplesse » de Jean-Luc Mélenchon.
          C’est un dialogue de sourds qui semble sans issue !

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            Pourquoi un billet qui met l’accent me semble t-il sur une proposition de dénomination baroque* de la psyché des « dominants » débouche dans certains commentaires sur une apologie de M Mélenchon?
            *j’ai posté une explication supra.

            1. Avatar de Garorock
              Garorock

              Sorry, la proposition pas « l’explication » se trouve ci-dessous.

            2. Avatar de arkao

              @Garorock
              C’est l’auteur qui a commencé en gâchant cet intéressant billet avec une incise hors de propos « c’estlafauteàMélenchon » si Lucie Castets n’est pas première ministre.

              1. Avatar de JeNeSauraisVoir
                JeNeSauraisVoir

                @Arkao,
                Vous avez mal lu l’incise sur Lucie Castets même après vous avoir indiqué qu’il s’agit d’une illustration de la façon du faible de se draper de vertu. On est en droit de se demander pourquoi.

                1. Avatar de otromeros
                  otromeros

                  … » ce n’est pas parce qu’il redoute la défaisance de ses réformes qu’Emmanuel Macron pose son séant de poltron sur l’épaisse liasse de bulletins des électeurs du Nouveau Front Populaire (NFP). C’est parce qu’il a anticipé – quelle intelligence sublime – l’incapacité du NFP à constituer une majorité stable … Ou encore, c’est en raison de l’intransigeance de Jean-Luc Mélenchon pour appliquer le programme du même NFP qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets , comme le souligne très justement Dominique De Villepin, la chance qu’il a décidé d’offrir à Michel Barnier….  »

                  [[ in : JNSV (billet : § 4) ]]

                  1. Avatar de JeNeSauraisVoir
                    JeNeSauraisVoir

                    Le paragraphe débute par « Devenu plus habile parce qu’il a pleinement conscience de son état, le faible sait se draper de vertu ; il pratique le narratif de haut vol. »

                    Puis je donne des exemples :
                    * Ainsi,
                    * De même,
                    * Ou encore,

                    Est-ce la confirmation par l’analyse que fait également Dominique De Villepin qui perturbe la compréhension ? Mais Dominique De Villepin dit en substance qu’Emmanuel Macron a trouvé un prétexte pour refuser à Lucie Castets la chance qu’il a offert à Michel Barnier.

                    1. Avatar de otromeros
                      otromeros

                      @JNSV 23/9 à 16h07

                      Macron n’a pas besoin de prétexte.. Il ( Kohler&Co) impose…

                      La presse, les médias ont besoin d’un HISTOIRE à raconter aux enfants pour qu’ils s’endorment tranquilles …alors que monte , doucement, le murmure du vent..

                      Bonne nuit.

  2. Avatar de Garorock
    Garorock

    https://www.youtube.com/watch?v=6StC1jg6MiA&pp=ygUXdmlsbGVwaW4gZmV0ZSBkZSBsJ2h1bWE%3D
    Grand entretien avec Dominique de Villepin à la fête de l’humanité.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Ce n’était pas à Toulon mais à Brétigny….

  3. Avatar de Garorock
    Garorock

    Merci à @Je ne sauraisvoir pour son billet.
    Si les pervers narcissiques sont des faibles, il va être difficile de leur faire honte…
    D’ailleurs est-il possible de faire honte à un pervers narcissique?

    1. Avatar de aslan
      aslan

      Il y a un type « fragile » du trouble de la personnalité narcissique, le plus dangereux. Dieux merci notre prez’ est un narcissique grandiose tout à fait standard. Ils sont marrants. Sauf à ces postes.

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Tu trouves qu’il est faible, notre président bien-aimé?
        😎
        Moi je me dis qu’il pourrait être tenté de nous faire du mal (en respectant la constitution) parce qu’on ne l’aime pas assez…

        1. Avatar de otromeros
          otromeros

          @Garorock 21h51

          …et en plus… l’ est pas tout seul..!!.. L’ a plein d’potes ‘au garde-à-vous’.. prêts à sauver leur « bout de gras »…^!^…

  4. Avatar de Arnaud Castex
    Arnaud Castex

    Merci pour ce billet politique, littéraire et juste.

  5. Avatar de aslan
    aslan

    C’est pas faux.

  6. Avatar de otromeros
    otromeros

    @l’auteur , @tous

    J’ai pu lire (beaucoup trop) rapidement cet exposé…. qui me semble( ça veut dire qui « exige’.. ») demander du temps de « décodage »…. , l’auteur me pardonnera… mais cela, à priori, a plutôt suscité ma ‘méfiance’ quant au sens de chaque paragraphe … et surtout du ‘paquet global’ …🤔🤔😒..!!

    J’espère m’y (re)mettre à fond demain matin/midi… Et si mon avis a la même importance celui de chacun d’entre nous, …et s’il peut contribuer au ‘débat’ … il va ‘viendre’..!

    (( Ce qui me surprend le plus, à la relecture de ce com-réponse (provisoire), c’est le peu d’ampleur des réactions à cette heure exprimées… un certain manque de , disons, de volume/d’épaisseur de contradiction… Étrange!))

    ( A partir de maintenant, je ne fais plus que ‘lire’ les comments du passé…^!^… Bonne nuit..)

  7. Avatar de otromeros
    otromeros

    ……  » lire…. et transmettre…!!🤔😇😇😩😩😩😩😩😩😩

    ——————————————————————————————-

    MDP du jour. Important en soi ( Confirmation de l’URGENCE d’ « ( I N ) A C T I O N »…………..AMHA)

    Élysée et gouvernement
    « Lettres plafonds » : ce que cache Michel Barnier

     »  »  » Pressé par les oppositions, le nouveau premier ministre refuse de communiquer les documents préparatoires au budget 2025 et jure découvrir « une situation très grave ». Mediapart révèle deux des courriers que Matignon refuse de communiquer.
    18 septembre 2024 à 17h50

    « MaisMais » que contiennent donc les « lettres plafonds » ?
    La question ne cesse d’agiter l’Assemblée nationale, dont la commission des finances réclame – pour l’instant en vain – l’accès à ces documents, signés de la main du premier ministre, qui fixent les crédits de chaque ministère pour l’année à venir.
    Envoyés par Gabriel Attal, alors chargé d’expédier les affaires courantes , le 20 août, les courriers sont soigneusement tenus secrets par l’exécutif.

    Et le changement de premier ministre n’y a rien changé.
    Tout en reconnaissant, dans une lettre envoyée lundi soir aux parlementaires chargés des questions budgétaires, que le budget 2025 serait « construit sur la base des lettres plafonds » , Michel Barnier refuse toujours de les leur transmettre.
    Et ce, malgré le droit constitutionnel du Parlement de contrôler l’action du gouvernement et la visite inhabituelle d’Éric Coquerel et Charles de Courson, respectivement président et rapporteur de la commission des finances, à Matignon mardi.

    Dans un entretien à Mediapart, Éric Coquerel (La France insoumise) pointe « un déni de l’exécutif vis-à-vis de l’Assemblée nationale ». « On prive le Parlement d’informations nécessaires et auxquelles il a le droit pour préparer les discussions budgétaires », regrette le député de Seine-Saint-Denis.
    Au ministère de l’économie, où il s’est rendu mercredi dans la même optique, l’administration lui a promis qu’il recevrait un condensé des documents préparatoires dès jeudi, mais ne lui a pas donné plus de documents que la veille.

    Le refus de l’exécutif agace d’autant plus les oppositions que l’examen du budget a été reporté au 9 octobre, réduisant encore un peu plus les délais accordés aux parlementaires pour amender et voter le projet de loi de finances.

    En commission des finances, mardi, l’ensemble des groupes d’opposition a apporté son soutien à l’initiative d’Éric Coquerel et Charles de Courson. « Habituellement, nous avons des grandes indications et des documents fin juillet, a également rappelé Véronique Louwagie, au nom du parti Les Républicains (LR). Le fait de ne pas avoir un respect des délais est regrettable. »

    Mediapart s’est procuré les courriers envoyés au ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires ainsi qu’à celui de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Les voici ci-dessous.
    © Document Mediapart……………………………………………((pdf-abonnés!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!))……………
    © Document Mediapart……………………………………………((pdf-abonnés!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!))……………

    Sur le fond, ces courriers ne nous apprennent rien de surprenant par rapport à ce qui a été communiqué en surface par le ministre délégué aux comptes publics démissionnaire, Thomas Cazenave, à Éric Coquerel début septembre.
    Le premier annonce une hausse des montants alloués à la mission « écologie, développement et mobilité durables » mais qui masque des coupes dans le dispositif de rénovation énergétique MaPrimeRenov’ et dans les aides au verdissement des véhicules ; ainsi qu’une relative stabilité des montants alloués à la mission « relations avec les collectivités territoriales ». Le second courrier détaille une légère baisse des crédits alloués à l’agriculture.

    Ces montants, qui serviront de base au prochain gouvernement pour élaborer son prochain budget, seront de toute façon appelés à être modifiés, certainement à la baisse vu le catastrophisme ambiant autour de la situation des comptes publics.

    La stratégie de Matignon est d’autant plus surprenante qu’elle concentre l’attention politique et médiatique sur des documents jusque-là méconnus du grand public.
    Et dont le contenu, loin d’être révolutionnaire, détaille des orientations assumées depuis des mois par l’exécutif, à savoir la volonté de tailler dans les dépenses publiques pour réaliser 15 milliards d’euros d’économie.
    Un budget « réversible », martèlent les ministres sortants, pour permettre au gouvernement de l’adapter à sa guise.

    C’est peut-être là qu’il faut comprendre l’obstination de Michel Barnier à garder ces documents secrets.
    Depuis son arrivée, l’ancien commissaire européen a placé la question budgétaire au centre de ses priorités.
    Et son directeur de cabinet, Jérôme Fournel, vient de la maison la plus rigide en la matière : Bercy, où il dirigeait le cabinet de Bruno Le Maire, le ministre démissionnaire de l’économie et des finances.
    Barnier prépare d’autres coupes (et des hausses d’impôts)

    Le premier ministre, que ses proches décrivent comme préoccupé par la procédure de déficit excessif ouverte par la Commission européenne à l’égard de la France, aurait en tête de réduire certaines dépenses publiques de façon plus drastique encore que ce que prévoyait l’ancien gouvernement.
    Une baisse des dépenses à laquelle Michel Barnier souhaiterait combiner une hausse modérée des impôts pour les plus riches, évoquée par son entourage mais dont les contours sont encore flous.

    Or, ces velléités budgétaires se heurtent aux exigences et aux lignes rouges des partis qui composent sa future coalition. « Je ne participerai pas à un gouvernement qui ne soit pas clair sur la question des impôts », a menacé Gérald Darmanin, le ministre sortant de l’intérieur, mercredi sur France 2.
    « Augmenter les impôts, c’est la facilité », a-t-il dit, accusant à demi-mot Michel Barnier de préparer une telle décision.
    De son côté, le groupe Droite républicaine (ex-LR) a appelé à réduire « d’urgence » les dépenses de l’État.

    S’entremêlent donc, sur le bureau du chef du gouvernement, les orientations budgétaires et la composition du gouvernement, dont la finalisation cette semaine paraît de plus en plus compromise.
    Michel Barnier se heurte, avant même son premier conseil des ministres, à l’impasse que constitue sa nomination : faute de programme présenté aux électeurs et électrices, de coalition stable et de majorité absolue, l’ancien ministre doit naviguer au jour le jour entre les exigences de ses différents partenaires – sans compter celles du Rassemblement national (RN), qui dispose du pouvoir de le renverser.

    Pour préparer le terrain à ses futures décisions, Michel Barnier a tenté de dépeindre mercredi un tableau plus sombre qu’attendu.
    « La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave, a-t-il dit dans une déclaration adressée à la presse. J’ai demandé tous les éléments pour en apprécier l’exacte réalité. Cette situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité. »
    …….. s i c ……….
    Une manière de gagner du temps en prétendant fouiller dans les placards, alors même que son bras droit est celui qui a préparé les précédents budgets de l’État.

    En attendant, c’est bien sur la base des lettres plafonds du 20 août que s’élabore le projet de loi de finances. Et la tendance est déjà claire dans le sens d’une baisse des dépenses de l’État dans plusieurs secteurs.  »  »  »

    (Ilyes Ramdani et Mathias Thépot)

    1. Avatar de otromeros
      otromeros

      + le complément indispensable……………………. …^!^…

      ——————————————————————————————–

      Politique économique Entretien
      Éric Coquerel : « Macron veut rendre inéluctable l’adoption d’un budget austéritaire »

       »  »  » Le président LFI de la commission des finances de l’Assemblée et son rapporteur, Charles de Courson, se sont heurtés mardi 17 septembre au refus de l’exécutif de leur donner les documents budgétaires auxquels ils ont le droit d’accéder. Entretien.
      (( Mathias Thépot ….17 septembre 2024 à 19h35 ))

      MardiMardi 17 septembre, le président de la commission des finances de l’Assemblée, Éric Coquerel (La France insoumise – LFI), et son rapporteur général, Charles de Courson (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires – Liot), se sont rendus à Matignon pour obtenir les lettres plafonds des missions budgétaires pour 2025, comme ils en ont théoriquement le droit au titre de leur fonction.

      Bien que techniques et incomplets, ces documents sont précieux pour comprendre ce sur quoi le gouvernement de Michel Barnier s’appuiera pour élaborer le projet de loi de finances 2025. Mais jouant sur la nature des documents demandés, Matignon s’est refusé à les communiquer aux deux députés. Ce qui a le don d’indigner Éric Coquerel.

      Mediapart : Comment s’est passé votre rendez-vous à Matignon ce midi ?

      Éric Coquerel : Nous avons été reçus par des membres du cabinet de Michel Barnier, qui nous ont expliqué pourquoi ils ne nous donneraient pas les documents demandés. Les relations étaient cordiales, mais nous leur avons fait savoir avec Charles de Courson que nous étions en total désaccord avec l’interprétation qui a motivé leur refus.

      Quel était ce motif de refus ?

      Que les lettres de plafonds budgétaires sont des documents préparatoires à la finalisation du budget, et non relatifs à un budget finalisé.
      Mais cela ne tient pas, car ces lettres sont des documents signés par Bercy et transmis au premier ministre. On n’est pas ici sur une simple note venant de telle ou telle direction d’administration.

      Surtout, ces lettres plafonds sont en quelque sorte des résumés de rapports plus détaillés, appelés « tirés à part », que l’exécutif devait communiquer – c’est la loi qui le dit – au Parlement à la mi-juillet.
      Or, ces « tirés à part », nous ne savons toujours pas quand nous les aurons.
      En somme, peu importe ce que l’on demande, on prive le Parlement d’informations nécessaires et auxquelles il a le droit pour préparer les discussions budgétaires.

      Ne pas nous communiquer ces documents est d’autant plus grave sur le principe que l’évaluation, le contrôle et l’adoption du budget sont des droits constitutionnels donnés au Parlement… On est ici sur un déni de l’exécutif vis-à-vis de l’Assemblée nationale.

      Que comptez-vous faire désormais ?

      Je vais aller formuler la même demande à Bercy, mercredi en début d’après-midi, à l’endroit où les lettres plafonds ont été envoyées, faute de pouvoir les obtenir à Matignon, là où elles ont été reçues…

      Pourquoi un tel attachement à recueillir les lettres plafonds, qui sont dans l’absolu des documents incomplets comparés aux « tirés à part » ?

      Ne serait-ce que parce que le premier ministre, Michel Barnier, dans une lettre qu’il nous a envoyée hier à Charles de Courson et moi-même, a explicitement dit que son projet de loi de finances 2025 aurait pour socle de travail ces lettres plafonds. C’est là-dessus qu’il va construire son projet de loi de finances.

      Vous attendez-vous à des surprises, dans le cas où vous obtiendriez les lettres plafonds à Bercy ? Lorsque l’on sait déjà qu’elles contiendront au moins 15 milliards d’euros d’économies…

      On pourrait être surpris par la répartition des économies proposées. Par exemple dans la mission « Cohésion des territoires », qui comprend la politique du logement, dont on connaît la situation catastrophique, il serait intéressant d’avoir les chiffres.

      Comment analysez-vous cette réticence de l’exécutif à communiquer ces informations ?

      À mon sens, étant donné qu’il n’a plus de majorité au Parlement, la stratégie d’Emmanuel Macron est de laisser le minimum de temps possible au Parlement pour se préparer à l’examen du texte, afin qu’il ne puisse le modifier qu’à la marge.
      Sa décision de geler les débats politiques pendant les Jeux olympiques et d’attendre septembre pour nommer un nouveau premier ministre va aussi dans ce sens.
      Tout cela est fait pour rendre quasi inéluctable l’adoption d’un budget qui sera l’un des plus austéritaires de ces dernières années.

      Vous avez jusqu’à la fin de l’année pour adopter le projet de loi de finances 2025, projet qui devrait être présenté à l’Assemblée nationale le 9 octobre, avec huit jours de retard sur la date réglementaire. Pourquoi est-ce si grave ?

      Cela change beaucoup de choses….
      Chaque année, les débats budgétaires se déroulent dans un timing extrêmement tendu.
      Différents textes se chevauchent en permanence et il arrive que l’on doive élaborer des amendements en quelques heures seulement. Pour être clair : oui, on est vraiment à une semaine près dans la tenue des débats budgétaires.

      Du reste, soyons clairs : le rôle des parlementaires n’est pas de se débrouiller pour voter des textes à la va-vite.
      Ils doivent pouvoir prendre le temps pour examiner, amender, voire s’opposer à un texte s’ils le souhaitent.
      Le temps parlementaire, celui de la démocratie, n’est pas le même que celui de la start-up nation ! Le Parlement ne devrait pas avoir à répondre à des critères court-termistes.

      Croyez-vous aux promesses de hausses d’impôts sur les plus riches et les superprofits des entreprises que la presse prête au prochain gouvernement Barnier ?

      Pas du tout. En tout cas, je ne crois pas à des modifications en profondeur de la taxation du capital, qui seraient pourtant nécessaires.  »  »  »

      (( avec les compliments d’ @Otromeros…))

      ||| QUANT A CEUX D ENTRE NOUS QUI (font semblant) N ONT TOUJOURS PAS COMPRIS QUE ÇA  » URGE  » VRAIMENT..🤔 ]]]

    2. Avatar de Tom2
      Tom2

      Peut-être que la question du budget alloué à la défense est « hot »?

    3. Avatar de Tom2
      Tom2

      Situation budgétaire très grave. Même constat aux Pays-Bas à la fin du règne de Mark Rutte. Il a fallu 10 mois de négociations ensuite pour trouver des ministres acceptant d’hériter des ruines, et le seule 1er ministre sur lequel « on » est tombé d’accord a été (et est toujours) le chef des services secrets. Donc dire qu’on dépense trop dans des guerres sans fin est devenu la ligne rouge pour laquelle on peut même aller jusqu’à vous imposer un arbitre et censeur venu des hautes sphéres de « l’intelligence ».

      1. Avatar de otromeros
        otromeros

        @Tom2

        TSIPRAS & VAROUFAKIS doivent se retourner dans leurs tombe…………

  8. Avatar de vincent Rey
    vincent Rey

    Ce texte me laisse perplexe. Les idées développées ne se comprennent que quand on les transpose à la situation française. Alors parlons directement de la situation politique française..

    La situation politique est assez simple : 3 tiers dont un plus gros, le NFP
    Aucune obligation constitutionnelle du président de nommer le gagnant

    Mais une obligation morale de ne pas aller contre le sentiment des électeurs, qui ont vu un danger dans la progression du RN, et qui s’y sont opposé !

    Ceci dit, jamais notre démocratie n’a autant mérité le terme de « pseudo-démocratie » qu’en ce moment. Alors que les médias, et tous les partis politiques prétendent qu’il s’agit de prendre ou de distribuer le « pouvoir », nous voila bientôt depuis 3 mois sans ministres, et les choses n’ont pas l’air d’aller plus mal !

    Quel genre de pouvoir est-ce là, qui ne se fait sentir ni en bien ni en mal ?

    findutravail.net/index.html#impuissance

  9. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Le « définitivisme » est une caractérisation pathologisante du syndrome de la défense des droits acquis (les conquêtes du front populaire et du CNR par exemple) qui recouvre ainsi une certaine forme de conservatisme, mâtinée d’un sens de l’histoire progressiviste à travers un effet cliquet (3 semaines puis 4 .. 40 h puis 39 puis 35, 65 ans puis 60 …? ).
    Sur le plan géopolitique il s’opposerait à toute résorption du pacte de Varsovie et de l’Union Soviétique pourtant en position de faiblesse à la fin de la guerre froide et maintenant à toute transaction sur l’expansion ultérieure Otanesque et UEsque à l’Est.
    Il est sans doute un moteur puissant dans la détermination de la transformation de la Cisjordanie.
    « Quand il commet le mal au dernier degré … » mériterait une illustration?
    En quoi cela pourrait-il s’appliquer au projet sioniste en cours de l’Etat d’israel, ou des actions du Hamas ?
    Le capitalisme est tout le contraire d’une recherche de maintien de droits acquis.
    Demandez aux actionnaires et personnel de Tupperware.
    C’est au contraire une foire d’empoigne où la recherche d’avantage compétitif se doit d’être permanente.
    Quand à la comparaison de montants monétaires représentant d’une part des salaires ou allocations mis à disposition pour assurer la vie quotidienne dans un univers marchand, et les valorisations boursières calculées d’entreprises sous prétexte qu’elles sont exprimées dans la même unité, alors qu’elles ne sont pas (loin de là) convertibles l’une en l’autre, elle relève de la facilité intellectuelle, hélas commune.
    Le train de vie certes plus aisé d’entrepreneur (et son impact matériel) ne correspond pas forcément à son évaluation boursière. Warren Buffet mange et boit comme tout le monde.

    Réduire l’organisation idéale du monde au droit de chacun de disposer seulement du minimum à l’exception de la possession de biens en excès (non nécessaires à la subsistance immédiate) n’est-ce pas réver de la situation de monastères médiévaux où le logis et le couvert étaient assurés par le travail des converts au profit de l’oeuvre intellectuelle de certains, mais il est vrai sans grande circulation monétaire.

    Le système féodal repose sur un échange d’obligations réciproques essentiellement de travail agricole et de sécurité.
    Sa raison d’être a pali lorsque le fonctionnement réel s’est éloigné de ces principes par la constitution de rigidités (« définitivisme ») ce qui en a fait la faiblesse.
    Le capitalisme en est-il là aujourd’hui ?
    Le sauvetage des banques en 2008 n’est il pas un signe de rigidité ?

    Pour ce qui est de la situation politique récente, le NFP n’a pas gagné les législatives (et de loin), c’est le « Front républicain » qui a gagné, renversant les attentes annoncées (à cette fin ?), c’est à dire que les élus du NFP doivent tout autant leur élection aux électeurs de la Macronie que l’inverse.
    Alors ne pas vouloir transiger sur un programme de coalition (comme celà avait été fait au sein du NFP) est-ce une bonne statégie ?
    Un effet cliquet (« définitivisme ») symptome d’un état de faiblesse ?

    1. Avatar de otromeros
      otromeros

      @Ruiz 19/9 à 05h47 écrit parfaitement justement …

      …  » C’est au contraire une foire d’empoigne où la recherche d’avantage compétitif se doit d’être permanente.
      Quand à la comparaison de montants monétaires représentant d’une part des salaires ou allocations mis à disposition pour assurer la vie quotidienne dans un univers marchand, et les valorisations boursières calculées d’entreprises sous prétexte qu’elles sont exprimées dans la même unité, alors qu’elles ne sont pas (loin de là) convertibles l’une en l’autre, elle relève de la facilité intellectuelle, hélas commune.
       »

      MERCI @RUIZ …MERCI… C’est une honte que ce soit vous qui soyez le SEUL (@arkao a fait une jolie réserve au début) à l’avoir ainsi CLAIREMENT exprimé….alors que c’est le ‘mantra’ du blog.

      Où sont-ils…….???????????????……… « Au garde-à-vous »..???????????

      1. Avatar de otromeros
        otromeros

        @Ruiz 19/9 à 14h43

        Par contre, @Ruiz , je relis le début… :

        …  » conservatisme, mâtinée d’un sens de l’histoire progressiviste à travers un effet cliquet « …

        Progressivisme……??????????? Demandez aux (jeunes <55 ans) belges ce qu’ils pensent de l’ « effet cliquet » PROGRESSISTE….
        En une législature , « le » (= ‘ancien’ …; pour le ‘nouveau’ ils cherchent..!..) « gouvernement » précédent (coalition où étaient aussi noyés, dans un « paquet un peu nauséabond » , ..les socialos wallons, SEULS ‘progressistes’ en Belgique au sens du socialisme..) , avec la « complicité » ( ‘donnant’/’donnant’ sans doute…j’veux pas jeter la pierre….) de ‘certains’ syndicats ….toujours les mêmes ..ex-Ktos (..type en France: ..’Laurent B.’) vient de  » passer sur le ventre » de l’effet-cliquet…’progressiste’…. en amenant les plus de 50 ans à une prise de pension minimum de 65 ==> 67 ans..!! ( pour conserver tous les droits) tout en préservant l’accès à l’ancien système pour les plus âgés ( = les plus anciens « combatifs » syndicalement..)

        [[[ Voir la ‘spécialiste’ (concernée..) @Hououji Fuu il y a quelques billets…. sur ce qui attend les français SI le nouveau gvmt Barnier parvient à sortir …]]]]

        On comprend hélâââss le ‘donnant’/’donnant’ dans un rapport de force « délicat » …. j’te préserve les zavantages pour tes vieux…. tu m’abandonnes tes jeunes..sont trop Kons pour se sentir concernés par l’ âge de la pension….pourquoi pas de la mort tant qu’on y est…!!

        [[[[ Rappel….pour un jeune du jour… une « assurance-vie » c’est de la spéculation sur un versement de Kapital (en cas de vie)… joué en bourse par une Cie Ass…. rien à voir avec le risque de mort…^!^…]]]]

        Bonne nuit à tous.

        1. Avatar de vincent Rey
          vincent Rey

          « Le monde, le monde de demain
          On le bégayait tous sans n’y comprendre rien
          À la loi nouvelle des éléments
          Qui nous foutait la frousse et les poils en même temps
          La clarté nous pendait au nez dans sa vive lumière bleue
          Nous étions pris, faits, cernés, l’évidence était sous nos yeux
          Comme une publicité qui nous masquait le ciel
          Des millions de pixels pleuvaient sur le serveur central »

          extrait de la chanson de Feu! Chatterton intitulée « Monde Nouveau », qui illustre bien je trouve, le propos de l’immobilité

    2. Avatar de vincent Rey
      vincent Rey

      rigides nous le sommes, politico-rigides… accrochés comme des moules à un système qui nous laisse de côté pour continuer sa route.

      En France, 57 % des profits – autrement dit 57% du PIB marchand – sont réalisés par seulement 0,15% des entreprises du pays : 6000 Grandes Entreprises (GE) et Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) sur un total de 4 millions d’entreprises.

      Cette situation est évidemment en décalage avec celle qui avait cours aux débuts du « contrat social » qu’on peut situer au néolithique, ou chacun trouvait un rôle dans l’organisation de la société. En échange de son travail, chacun recevait une rétribution qui émanait du PROFIT COLLECTIF.

      Or le profit N’EST PLUS COLLECTIF (57% – 0,15%). Il faudrait voir combien de gens ces 6000 GE et ETI font vivre, mais probablement pas plus de 10% de la population. Je demande à ChatGPT, il doit savoir…

      Question :Chat mon ami. Peux tu me dire combien de personnes travaillent pour les 6000 GE et ETI qui font 57% du PIB en France ?

      Réponse : En France, environ 3,4 millions de personnes travaillent dans les 6 000 grandes entreprises (GE) et entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ces entreprises représentent environ 57 % du PIB du pays. (…)

      en 2021, 27 millions de personnes seulement avaient un emploi, dans la fonction publique ou en entreprises, réalisant donc 100% du PIB français. La part de 3,4 millions dans 27, c’est 12%

      ça ne pourra pas continuer comme ça très longtemps…pourquoi les partis de gauche ne réfléchissent pas à ce genre de choses ?

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      @otromeros

      On est dans un monde Schumpétérien de destruction créatrice.

      Certes NIO , société chinoise compétitive dans le domaine de la voiture électrique, et l’ensemble de l’économie chinoise font de l’entrisme sur l’UE.

      Cependant la situation est la suivante:

      * l’UE et sa compétitivité ,de plus en plus dégradée , n’ont plus les moyens
      voir rapport de Draghi
      https://commission.europa.eu/topics/strengthening-european-competitiveness/eu-competitiveness-looking-ahead_en
      L’avenir de la compétitivité européenne : rapport de Mario Draghi
      Rapports joints dans le lien

      * la Chine et sa compétitivité ont les moyens.

      Comparativement à l’article de JeNeSauraisVoir
      on est dans un rapport économique du faible au fort.

      ********

      Une info au passage
      La Suède avait 2 marques automobiles connues et de bonnes qualités:

      * Saab automobile rachetée par General Motors qui malgré des propositions de sociétés chinoises , a liquidé la société

      * Volvo automobile ( Volvocars) ,détenue par Ford ,a été rachetée en 2010 par le groupe chinois Geely.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Volvo_Cars#Chiffres_de_vente

      En 2015, Volvo Cars a pour la première fois de son histoire dépassé le demi-million de voitures vendues

      En 2023 elle a atteint :
      708716 voitures vendues avec une orientation commerciale stratégique de plus en plus vers la voiture électrique.

      1. Avatar de otromeros
        otromeros

        Merci…. ça incite à réfléchir…. Sachant que la Belgique ( avec l’Allemagne, mais uniquement dans quelques secteurs »forts ») reste la seule où la résistance syndicale est globalement forte (( parfois les compromis des partis politiques gouvernementaux « résistent » à l’action syndicale..comme le déport de l’âge de la retraite vers 67 ans… dès l’instant où les zackis sociaux des actifs âgés en bonne place dans la logistique de ‘sorties’ étaient  »  » préservés  »  » par le politique…. ==> ‘accord de compromis..’ ==> tant pis pour les ‘jeunes’…))

  10. Avatar de otromeros
    otromeros

    Le futur des cochons-payeurs français…. C’est trop tard…. « ils » (les ‘représentants du peuple’) ont signé….

    MAIS « ils » ont peur ((Demandez aux belges du blog de témoigner..)) …et « ils » RETARDENT au maximum l’application (sauf erreur…jusqu’en 2027) …………….

    Belgique
    Le cauchemar des factures de chauffage hors de prix est-il vraiment derrière nous ?

    https://www.rtbf.be/article/le-cauchemar-des-factures-de-chauffage-hors-de-prix-est-il-vraiment-derriere-nous-11436426

    SORTIT des accord LÉONINS ((celui dit ‘marché européen de l’électricité’ a été crée EX-NIHILO par des sang-sues qui n’avaient pas un rond… (prêts « gagés » ) ………. et qui se sont inventés un bureau , une secrétaire ….et auquel l’État a donné une ‘rente’ en OR…
    Un boulot (EDF) qui comprenait la frabrication et le distributuion A ÉTÉ dividé en deux qousgroupes avec CHACUN un « intermédiarat différent » = pompe à fric SANS AUCUNE RESPONSABILITÉ….

    DEHORS…………..!!!! Foi d’@Otromeros….^!^….

    Pour la petite histoire ….regardez les CHIFFRES …:

    La théorie….https://www.sirenergies.com/article/bourse-europeenne-electricite-marches-intraday-day-ahead-long-terme/

    la réalité……https://entreprises.selectra.info/energie/electricite/marche-de-gros

     » Selon la bourse Epex / Spot, aujourd’hui , 19 septembre 2024, le prix Spot de l’électricité est de 54,6€ du MWh.

    Hier , le prix de l’électricité sur les marchés de gros était de 48,57€ du MWh.
    En comparaison, le prix Spot était fixé à 87,78€ il y a un mois et 40,26€ il y a 12 mois.

    Le prix Spot de l’électricité a atteint son paroxysme le 30 août 2022 avec un prix de 743,84 € du MWh.

    Demain , le prix Spot sera de 56,56€ du MWh.

    DEHORS……………………… @Otromeros.

  11. Avatar de Régis Pasquet
    Régis Pasquet

    Qui sont de gauche et de droite, les idiot(e)s utiles du capitalisme ?

    Alors que croissance et capitalisme sont définitivement incompatibles, n’avez-vous pas l’impression que nous perdons notre temps en persistant à ne pas croire ce que pourtant nous savons ?

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Régis Pasquet Croissance et capitalisme sont définitivement incompatibles ? Vraiment ?

      1. Avatar de RIP Démocratie
        RIP Démocratie

        Vous a-t-il échappé que les ressources disponibles sont en nombre fini et pas illimité?

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @RIP Démocratie Vu comme ça, il faut expliciter l’ellipse du contexte.
          La croissance et le capitalisme seraient (également ?) incompatibles à long terme de ressources limitées, et non incompatibles entre eux.
          Le capitalisme semble bien s’accommoder de croissance, et en constituerait même un moteur.
          Par son adaptabilité le capitalisme est même capable de repousser dans une certaine mesure les limitations de ressources (en en changeant).

          Ou alors le capitalisme, vu comme une structure de domination ne pourrait assurer sa survie à long terme dans un contexte d’incompatibilité entre ressources limitées et croissance et devrait se tourner vers la décroissance.

          Comment concevoir un capitalisme de décroissance ?
          et le mettre en place ?

          1. Avatar de otromeros
            otromeros

            @Ruiz 20/9 à 11h58 (J’ai , pour une fois, un peu de temps…alors je « drague »…^!^…)

            Étrange sentiment… je vous lis aujourd’hui.. tout est parfait.. Alors qu’ « hier » ça pouvait être à dégueuler…^!^..

            Peut-être que ça dépend des sujets… ((( Dommage qu’il n’existe pas sur ce blog , en intégré , une fonction de recensement des commentaires par ‘Ψeudo’ (( je sais…faudrait la créer à part)) … douée d’une capacité d’analuse de thèmes de contenu… on se connaîtrait mieux… )))

            Quant au capitalisme de décroissance … faudrait amener Janko sur ce blog…mais..mais…😥

            1. Avatar de Ruiz
              Ruiz

              @otromeros Une telle fonction serait intéressante au moins et sans risque si elle était disponible pour les contributeurs pour retrouver leurs propres contributions.
              Elle est sans doute facilement accessible à l’hôte du blog avec quelques requêtes SQL ad hoc.
              De base quelque cose d’analogue existe, mais seulement au niveau des billets, pas des commentaires.

              Faudrait-il varier le pseudo en fonction du risque du commentaire d’irriter telle ou telle portion du lectorat ?
              du sujet, ou de l’humeur du moment ?

    2. Avatar de Hadrien
      Hadrien

      « Alors que croissance et capitalisme sont définitivement incompatibles ».
      Vous croyez vraiment ?
      Au contraire, Capitalisme, Croissance et Consommation (CCC) sont absolument liés (cfr H Ford). C’est d’ailleurs pour cela que « se débarrasser du capitalisme » est selon P Jorion, une question de survie.
      Si P Jorion ne parle dans ce contexte que du capitalisme c’est selon moi pour éviter de s’aliéner la gauche classique qui prône , comme les capitalistes, soutenus par la commission européenne et les macronistes, la croissance et la consommation par la hausse du pouvoir d’achat et de l’immigration.

  12. Avatar de otromeros
    otromeros

    Justement…………justement…………

    ———————————————————-

    La Bibliothèque Mediapart de l’économie Entretien
    Pour Yánis Varoufákis, le techno-féodalisme a supplanté le capitalisme

     »  »  » Dans son dernier ouvrage « Les Nouveaux Serfs de l’économie », l’ancien ministre des finances grec Yánis Varoufákis défend l’idée que le capitalisme a laissé place au techno-féodalisme.
    Une forme de mise en garde contre de nouveaux modes de domination.

    (Romaric Godin…………19 septembre 2024 à 12h04)

    LesLes conséquences de la crise actuelle du capitalisme intéressent de plus en plus d’économistes. Du moins ceux qui ne se contentent pas d’une vision apologétique de l’actuel mode de production.
    Une analyse commence à émerger dans ce cadre, celui du « techno-féodalisme », autrement dit l’idée que le mode actuel de production est dominé par les grandes entreprises technologiques qui se rémunèrent sur des rentes numériques et non plus sur un système de profit issu de marchés concurrentiels.

    L’idée avait été développée en France par Cédric Durand dans son ouvrage Techno-féodalisme (La Découverte, 2020), qui vient d’être traduit en anglais.
    Yánis Varoufákis, ancien ministre grec des finances durant l’acmé de la crise en 2015, défend la même idée sous un angle légèrement différent dans son dernier ouvrage, Les Nouveaux Serfs de l’économie (Les liens qui libèrent, 2024), qui vient de sortir en français et dont le titre anglais, lors de sa parution en 2023, était Technofeudalism : What Killed Capitalism (« Techno-féodalisme : ce qui a tué le capitalisme »).

    Si Cédric Durand insistait sur la dynamique interne à « l’idéologie de la Silicon Valley » et son lien avec la crise du capitalisme, Yánis Varoufákis reprend sa réflexion à partir de son précédent ouvrage théorique, Le Minotaure planétaire (traduit en français en 2015 aux Éditions du Cercle).
    Il y décrivait la logique de la financiarisation du capitalisme d’avant la crise de 2008 fondée sur le recyclage par Wall Street des excédents commerciaux allemands et chinois.

    Ce monde s’est effondré avec Lehman Brothers et le sauvetage des banques centrales a permis, selon Yánis Varoufákis, aux grandes entreprises de la tech de construire un nouveau système de domination du capitalisme.
    Pour l’ancien ministre grec, ce système n’est plus capitaliste, dans la mesure où il s’extrait des marchés et du profit….Mais pour exister, il doit se greffer sur le capitalisme traditionnel, où dominent la concurrence, le profit et les marchés.

    Le texte de Yánis Varoufákis est fidèle au personnage lui-même, rempli de références à la culture pop et rédigé comme une sorte de longue lettre à son père.
    Chacun jugera si ces méthodes favorisent ou non la lecture.
    L’usage du terme « techno-féodalisme » et la proclamation de la mort du capitalisme pour « quelque chose de pire », entre dans ce cadre…. Il est volontairement provocateur pour amener un sursaut que l’on peut juger salutaire : il n’est plus possible de mener les luttes sociales et politiques comme auparavant.
    Pirouette

    Reste à savoir si l’on a besoin de ce concept de nouveau féodalisme ou si l’on doit, au contraire, comprendre ce qu’il y a encore de capitaliste dans cette nouvelle structure.
    C’est un débat théorique qui peut sembler technique et vain….. Mais, en réalité, il est crucial : en régime techno-féodal, l’essentiel de la lutte doit porter sur les géants de la technologie, qui sont les forces dominantes de l’histoire. Le capitalisme apparaîtrait même comme un « moindre mal » dans ce cadre, et le combat contre le secteur capitaliste vassalisé est un peu vain.

    Mais en se focalisant sur la critique de la rente numérique, ne manque-t-on pas ce que ce régime a de commun avec le capitalisme : celui de la séparation à l’œuvre dans le travail et dans la marchandise, et la centralité de l’extraction de valeur.
    De ce point de vue, Yánis Varoufákis réalise une pirouette en faisant du techno-féodalisme une forme nouvelle de domination du capital, ce qui lui permet de revenir à des objectifs classiques de la lutte anticapitaliste.

    Le techno-féodalisme ressemble davantage à un nouveau mode de coordination de la production qu’à un nouveau mode de production en lui-même. Dans ce cas, on serait cependant plus proches d’une forme d’oligopole que le système lui-même serait capable d’intégrer et de dépasser pour préserver le cœur du réacteur du système : la domination du capital.

    Conserver le terme de capitalisme permettrait donc d’éviter de se leurrer dans une lutte partielle contre une facette d’un système plus que contre son moteur lui-même. De fait, l’ouvrage de Yánis Varoufákis ne s’étend guère sur ce que le techno-féodalisme modifie en profondeur dans le monde du travail.

    Reste l’idée d’une dérive rentière du capitalisme qui s’appuie, quoi qu’on pense du concept de techno-féodalisme, sur des faits évidents.
    La puissance croissante des grandes entreprises du numérique modifie profondément le fonctionnement de l’économie et il est indispensable d’intégrer cette dimension dans les luttes sociales.
    En cela, l’ouvrage de l’ancien ministre grec apporte d’utiles réflexions et des débats importants.

    Mediapart :
    Vous décrivez l’avènement du « techno-féodalisme » comme la conséquence de la financiarisation du capitalisme, que vous décriviez dans « Le Minotaure planétaire ». Comment s’est organisé le basculement ?

    Yánis Varoufákis :
    Les blessures de la crise de 2008 ne sont en réalité jamais refermées.
    Il n’a jamais été possible de revenir à l’époque précédente…. En remettant à flot le système financier après la crise, les banques centrales ont créé des masses d’argent considérables, pas moins de 35 000 milliards de dollars.
    Parallèlement, on a établi de l’austérité partout, ce qui a conduit à réduire la demande et l’investissement.
    Où placer alors ces 35 000 milliards de dollars ? Les seuls capitalistes qui investissaient alors, c’étaient les grandes firmes technologiques, les « Big Tech ».
    Les banques centrales ont donc permis l’émergence de ce que j’appelle le « capital cloud » qui, selon mon hypothèse, est une forme de capital nouvelle et toxique.

    ( Des sources au cœur de ces Big Tech m’ont d’ailleurs confirmé que la moitié de l’argent qui a permis ces investissements provenait des banques centrales.)

    Ce n’est pas étonnant. L’émergence du capitalisme sur le féodalisme s’est organisée dans les pays comme le Royaume-Uni ou la France, où il y avait un État fort.
    Aujourd’hui, ce sont les banques centrales, une autre puissance étatique, qui ont permis de construire la transition vers le « techno-féodalisme ».

    MdP :
    Un des points centraux de votre thèse est que le « techno-féodalisme » a remplacé le capitalisme.
    Mais si le capitalisme est le mode de production dans lequel règne le capital, en quoi la domination du « capital cloud » change-t-elle fondamentalement la donne ?

    Varoufakis :
    Le capitalisme et le techno-féodalisme sont tous les deux gouvernés par le capital, et on pourrait dire que le techno-féodalisme est une forme de capitalisme.
    Mais je vois une différence fondamentale.
    Dans les définitions qui sont généralement admises du capitalisme et qui découlent notamment d’Adam Smith, il existe deux piliers centraux au capitalisme : le marché et le profit. Or, dans le techno-féodalisme, ces deux piliers sont inopérants.
    Le marché est remplacé
    par des plateformes centralisées qui ressemblent davantage à un « Gosplan » privé [le Gosplan était l’administration centrale de gestion du plan soviétique – ndlr] et les profits sont remplacés par des rentes qui sont payées par les capitalistes à l’ancienne pour accéder à ces plateformes.
    Le capital cloud est donc une mutation du capital, une forme différente de capital qui ne produit pas de moyens de production, mais domine la production.

    J’aurais pu appeler ce système le « capitalism cloud », et cela n’aurait pas été faux, mais je pense qu’il faut concentrer nos esprits sur le fait que cette organisation est très radicalement différente.
    Au début du XIXe siècle, il aurait été juste de parler de « féodalisme industriel » ou de « féodalisme de marché », mais en inventant le terme « capitalisme », on a pris conscience du caractère nouveau de ce qui se mettait en place.

    MdP:
    N’y a-t-il réellement plus de marché dans le techno-féodalisme ? Plusieurs acteurs semblent pourtant mener une compétition pour se partager leurs marchés.

    Varoufakis:
    Ce n’est pas de la concurrence, mais de la rivalité. La rivalité existait entre les seigneurs féodaux. Certains ont disparu, d’autres ont prospéré en absorbant leurs rivaux. Le système féodal n’était pas statique.
    Illustration 3
    © Photo illustration Sébastien Calvet / Mediapart

    Dans le cas présent, si on prend par exemple les cas d’ Instagram et de TikTok , on constate qu’il n’existe pas de marchés concurrentiels.
    On ne va pas sur l’un parce que l’on est déçu de l’autre.
    La concurrence, c’est de pouvoir changer de prestataire sans aucun coût.
    Ici, il existe un coût non monétaire…. J’ai un million d’abonnés sur Twitter et une centaine sur Bluesky : l’existence de Bluesky ne permet pas d’offrir une alternative à l’usage de Twitter.

    Il est certes possible de s’échapper de cette emprise à titre personnel, mais la logique globale est celle de la capture.

    MdP :
    Vous estimez que la rente a remplacé le profit comme moteur du système, mais comme les grandes entreprises technologiques continuent à dépendre de la production capitaliste classique, la production de valeur, et donc le profit, ne reste-t-elle pas centrale ?

    Varoufakis :
    Le profit n’a évidemment pas disparu….. Il est simplement désormais dominé par la rente.
    Mais il ne fait aucun doute que la production de plus-value reste un élément important du système.
    Il faut cependant ajouter à cela une nouveauté, le « travail gratuit » réalisé par les utilisateurs des plateformes qui viennent alimenter les algorithmes, qui ne produit pas de valeur en tant que telle, mais que les techno-capitalistes utilisent pour améliorer leurs algorithmes et capter davantage de plus-value via la rente.

    MdP :
    Cela signifie-t-il néanmoins que les contradictions propres à la production de valeur dans le capitalisme restent d’actualité dans le techno-féodalisme ?

    Varoufakis :
    Oui, mais parce que ces contradictions sont propres au capital, qui est à la fois une marchandise et une relation sociale, pas au capitalisme.
    Dans le cadre techno-féodal, cette contradiction non seulement persiste, mais elle est encore plus prévalente.

    Mdp :
    Dès lors, la croissance devient-elle une nécessité pour le techno-féodalisme ?

    Varoufakis :
    Le techno-féodalisme a effectivement besoin de la croissance du secteur capitaliste traditionnel pour maintenir le versement de la rente au « capital cloud ». C’est en cela que ce système est beaucoup plus instable que le capitalisme classique.

    MdP :
    La dépendance du techno-féodalisme au secteur capitaliste classique n’induit-elle pas une remise en cause de l’idée qu’il s’agit là d’un nouveau mode de production ?

    Varoufakis :
    Non, parce que, par exemple, le capitalisme a longtemps coexisté avec un secteur féodal persistant que l’on retrouve dans les rentes financières ou immobilières.
    De la même façon, les techno-féodaux ont besoin du secteur capitaliste, mais le dominent. Ce sont eux qui sont au centre du système.

    MdP :
    Vous tentez de tirer les conséquences politiques de ce nouveau régime. Une des conséquences importantes, pour vous, est l’impossibilité, désormais, d’une politique sociale-démocrate…

    Varoufakis :
    La social-démocratie a été une tentative de s’asseoir autour d’une table pour voir ce que l’on peut améliorer dans le capitalisme, comment on peut redistribuer la valeur et comment on peut réguler.
    Aujourd’hui, tout cela semble impossible.
    Comment faire asseoir autour d’une table Elon Musk et les travailleurs ?
    Comment réguler ce système mondialisé de rente ?
    En réalité, la social-démocratie n’a été valable que pendant un court moment dans l’immédiat après-guerre, elle n’est plus pertinente.

    Il me semble que le techno-féodalisme doit nous inciter à revenir à la question de la propriété.
    Pourquoi Uber ou Airbnb ont-ils la possession de données dont l’usage a un coût social et environnemental ? Pourquoi ne peut-on pas imaginer des algorithmes publics gérés par les citoyens et qui viseraient à maximiser le bien-être de la communauté ? La solution est toujours la même : c’est celle de la démocratie sur le lieu de travail.
     »  »  »

    (Romaric Godin)
    ——————————————————-

    ( Note personnelle …j’ai compris 90% …. c’est que ça pourrait être vrai…^!^… )

    A nouveau….. La grève du zèle………..

    ATTENTION :
    On attend plein de réactions à cet articlE de QUELQU’UN QUI A EXPÉRIMENTÉ DANS SA CHAIR CE DONT IL PARLE…….ET LE S A N G — P I T I É hors TOUT rapport/compte rendu/… ÉCRIT (  » les NON-PAPERS ») des INDIVIDUS NON ÉLUS mais DÉSIGNÉS PAR NOS ÉLUS POUR FAIRE LE SALE BOULOT…

    !?! En particulier (et il me pardonnera sans doute/peut-être..) la réaction de @Paul JORION….. qui, pour la première fois de sa vie a un pied dedans… !?!

    Revendiqué/signé @Otromeros

    1. Avatar de Julie
      Julie

      Autre aspect du techno-féodalisme: couplé à l’uberisation des conditions de travail, il est la structure qui gère les flux engendrés par le traffic d’êtres humains à grande échelle qu’on voit se déployer pour nourrir les besoins en techniciens bons marchés (importés d’Inde et du Pakistan pour beaucoup) ainsi que celui d’esclaves corvéables à merci (les livreurs à vélo).

    2. Avatar de otromeros
      otromeros

      VAROUFAKIS …………. Version belge……. écouter le pod-cast + lire la synthèse bien écrite du journaliste….^!^….

      https://www.rtbf.be/article/le-capitalisme-se-meurt-nous-serions-entres-dans-le-technofeodalisme-selon-yanis-varoufakis-11437295

      (AMHA…………. à répandre……..^!^… )

  13. Avatar de otromeros
    otromeros

    @l’auteur JNSV (avec tout le respect qui lui est dû…^!^…)

    Les deux premiers § n’apportent rien… (pardon..!!..) sauf l’envie de ne pas continuer.. (ce qui serait bien dommage..!!!!!)

    OK pour § 3+4+5

    §6 :

    Mais il est également inadmissible au plus haut point de céder collectivement à quelques-uns et à leur velléité d’installer à perpétuité un dispositif de nuisance à l’espèce et à son écosystème.
    Très juste..

    Dès lors, la justice ne consiste pas à faire périr le fortuné d’un moment mais à traiter la possession de biens en excès (non nécessaires à la subsistance immédiate) comme une composante du cours habituel de la vie de chacun des membres d’ une société humaine contrainte, comme d’autres représentants du règne animal, d’organiser la constitution et la préservation des réserves
    C’est là K’SA coince ou coincera…. Et vous n’avez que VOTRE « standard’ comme référence ….( pex.. @garorock a le sien… j’ai le mien….)

    Mais alors, que la collectivité ne travaille pas à faciliter, à une minorité, l’assouvissement de sa passion de richesse perpétuellement croissante pendant qu’elle refuse au plus grand nombre tout espoir de recouvrer les conditions d’une existence digne. Une autre société est possible si nous œuvrons, comme nos aînés qui ont obtenu l’abolition du privilège féodal, à désactiver – à abolir – le privilège actionnarial.
    Ici ça va mieux….faudra ‘seulement’ trouver le moyen CONCRET d’y arriver en une ‘mandature’….

    § 7 :
    de (très) loin le plus faible… type « tarte à la crème »…😩😩

    —————————————————————————–

    Avec ma plus haute considération (et ma plus totale franchise …^!^… )
    Ça n’arrive qu’à ceux qui bougent…et vous en êtes…Merci.

    (( Et , j’espère pour vous …
    (sans réserve pour moi…vous pouvez y aller… »au tutoyement près »…^!^…suis ‘blindé’..)
    ….à charge de revanche…😇😇 ))

    Revendiqué pur porc…@Otroméros..

  14. Avatar de otromeros
    otromeros

    DONC ………………. C’ EST FAIT ……………FRANCE….20/09/2024

    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/gouvernement-barnier-ce-que-contient-l-accord-trouve-a-matignon-entre-la-macronie-et-lr_239848.html

    GTZO TOUS AU TRAVAIL DèS DEMAIN…. UN TRAVAIL A LA PERFECTION…..DANS L’INTÉRêT BIEN COMPRIS DE L’ACCROISSEMENT DU PATRIMOINE DES ACTIONNAIRES/POSSESSEURS DE NOTRE ENTREPRISE…..

    ( GTZO : https://www.pauljorion.com/blog/2024/09/18/du-faible-et-de-son-systeme-une-raison-desperer-par-jenesauraisvoir/comment-page-1/#comment-1030262 )

     »  »  » Mieux que ça..??…tu meurs..  »  »  » ….Foi d’@Otromeros…^!^…

  15. Avatar de otromeros
    otromeros

    La BELGIQUE …. EXEMPLE VIVANT ….

    ( NB : « Setca » = syndicat ‘socialiste’ du secteur marchand….pas vraiment majoritaire…mais toujours ‘à la pointe’..)
    ( » Delhaize  » : https://www.delhaize.be/fr … »no comment »… )

    Les ouvertures des magasins le dimanche se trouvent également dans le viseur du « Setca » :

    « ‘Delhaize’ et sa clique de franchisés sont occupés à faire un dumping social qui va forcer toute la distribution à travailler le dimanche, avec l’aide du futur gouvernement.
    Ce sont les conditions de travail de tout le secteur du commerce qui sont tirées vers le bas. »

  16. Avatar de otromeros
    otromeros

    En FRANCE ce samedi 21 soir…….

    RIEN de neuf……….. AUCUN poids-lourd français ( qui se CROIT un ‘avenir’ politique…) ne veut « monter » sur ce navire chargé de la mission de mettre la FRANCE (donc.. CERTAINS, sûrement pas tous, …français )  » au pas grec  » …

    https://www.pauljorion.com/blog/2024/09/20/lille-conference-la-singularite-ou-lexplosion-de-lintelligence-artificielle-le-samedi-5-octobre-a-15h45/comment-page-1/#comment-1030469

    Apparemment « ça » oscille entre l’extrême évangélisme…
    ((( Mme Laurence GARNIER:
    https://www.europe1.fr/emissions/ledito-politique-dalexandre-devecchio/laurence-garnier-possiblement-nommee-au-ministere-des-familles-ecartee-par-emmanuel-macron-4268741
    +
     »  »  » Droits LGBT+ et IVG ((WiKi))

    Laurence Garnier s’oppose à la loi ouvrant au mariage entre personnes de même sexe en France, et défile aux côtés de la Manif pour tous16,17 . En 2016, alors vice-présidente en charge de la culture de la région Pays de la Loire, elle fait voter la suppression de subventions au festival Cinépride de Nantes, en invoquant selon elle une promotion de la gestation pour autrui18 . En 2021, elle vote contre la proposition de loi visant à rendre délictuelles les thérapies de conversion19.

    En 2024, elle vote contre la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse, affirmant que celle-ci « n’améliorera concrètement la vie d’aucune femme en France »20 et que les Français « attendent du Gouvernement qu’il s’occupe de redresser notre pays, plutôt que de problèmes qui n’existent pas »21. )))
    … et la droite pure&dure …
    … remplie de rats non craintifs …https://www.ouest-france.fr/politique/bruno-retailleau/

    De toute façon…c’est du bruit… du cirque… en attente des « BRUSSEL’s PAPERS » (voyez VAROUFAKIS….)

    1. Avatar de otromeros
      otromeros

      Un oubli……….. et de taille………..

      Alexis K. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Kohler ) aux manettes……. TOUT est prêt……

      Michel Barnier…  » coursier en chef » … chargé des liaisons avec la « troïka » bruxelloizze

      1. Avatar de otromeros
        otromeros

        Et une pensée émue pour tous les français (d’un « certain » âge??) qui croyaient fermement pouvoir  » mourir dans une choisie dignité » DANS LEUR PROPRES MURS dans leur propre pays…..

        BYE/BYE …… (Re)bonjour la Suisse& la Belgique…………………….

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