Illustration par DALL·E + (PJ)
Je crois fondamentalement que le grand mensonge du néo-libéralisme tourne autour de la dette des états. Or, il suffit de réfléchir 30s pour voir combien cette dette est un artefact créé de toute pièce.
Les dépenses de santé, d’éducation, de protection des citoyens ou d’entretien des infrastructures sont incompressibles.
Lorsque l’état cesse de financer la santé ou l’éducation, cette dépense retombe sur le dos des citoyens eux-mêmes qui sont obligés dès lors de dépenser plus ou de s’endetter pour combler le manque à gagner.
Lorsque l’état baisse les cotisations sociales, il finance directement l’emploi des entreprises. En effet, quand les salaires sont trop bas, les gens dépendent alors des prestations sociales pour survivre, autrement dit les entreprises se servent de nos impôts pour financer leurs employés. Comme aux Etats-Unis, lorsque ce sont les clients qui payent directement les revenus des serveurs dans les restaurants, alors que sans eux ces restaurants ne pourraient pas fonctionner.
Le néo-libéralisme est à l’origine d’un tour de force extraordinaire qui consiste à nous faire croire que des salaires trop élevés les mettraient en difficulté. Or un smic à 1600 euro diminuerait la dépendance des travailleurs aux prestations sociales et par conséquent la charge de l’état. Augmenter le SMIC c’est réduire la dette nationale… Or c’est la dernière chose qu’ils désirent, car une dette élevée permet de supprimer des aides avec cette excuse fascinante que l’état qu’ils ont mis en difficulté ne peut plus se permettre des dépenses sociales… Ils nous veulent le plus désarmés et le plus dépendants possible de leur bon vouloir
Leur cynisme est encore plus extraordinaire quand ils menacent de quitter le territoire si les impôts sont trop lourds, alors qu’ils bénéficient de la formation gratuite de leurs employés et de l’entretien des routes par l’état.
Je me souviens d’une conversation avec un Américain qui ne comprenait pas pourquoi les études étaient aussi peu chers en Europe. Il n’arrivait pas à comprendre qu’en plaçant le coût des études sur les étudiants, c’était les entreprises qui bénéficiaient de cette manne, non les étudiants eux-mêmes forcés de rembourser des dettes énormes tandis que les entreprises engrangeaient des profits records en bénéficiant sans le moindre effort de leur travail et de leur sacrifice.
Ce système inique a été inventé pour une seule raison, voler aux citoyens leur pouvoir politique au bénéfice des plus gros acteurs économiques, en inventant un beau récit, dégoulinant de sang sur les bords, pour expliquer pourquoi ils étaient les seuls légitimes à diriger nos vies.
Mais leur aveuglement, leur orgueil et leur avidité se heurte aujourd’hui à la réalité d’une planète malade, dont ils ne pourront pas s’échapper, quels que soient leurs fantasmes d’une seconde terre sur Mars.
Illustration par DALL·E + (PJ)
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