Les carnets du psychanalyste – Pourquoi les choses ont mal tourné


Entrée en matière :

On ne devient pas psychanalyste après s’être dit : « Je veux devenir psychanalyste : où vais-je m’asseoir sur un banc ? », comme on se dirait : « Je veux devenir ingénieur » ou « Je veux devenir juriste ».

La transmission du métier de psychanalyste se fait par un apprentissage de type « compagnonnage », dans un processus que l’on appelle d’« analyse didactique ».

Après une phase initiale appelée « analyse thérapeutique », et une fois que la ou le psychanalyste s’est convaincu que l’analyse de l’analysante ou de l’analysant est « réussie », à savoir qu’elle ou lui a su se débarrasser de la souffrance qui l’avait conduit, elle ou lui, dans un premier temps, vers un analyste, on entre dans une phase où celui-ci ou celle-ci va transmettre son savoir acquis à la génération suivante.

Il est recommandé à ce moment-là que l’impétrant (joli mot !) se familiarise avec le savoir acquis par ailleurs au fil du temps dans la profession, à savoir ce que l’on appelle « la littérature psychanalytique ». Ceci étant dit, la littérature psychanalytique seule est bien incapable d’engendrer une ou un psychanalyste ; laissée à elle-même, la littérature équivaut à la proverbiale « emplâtre sur une jambe de bois ».

Réflexion personnelle :

Depuis que j’ai entrepris d’être praticien, je me suis souvent posé la question du pourquoi et du comment les choses ont pu à ce point mal tourner dans ma profession, que l’on en arrive à parler un peu partout, à propos de la psychanalyse, de « charlatanisme ». Qu’a-t-il bien pu se passer ?

Une lecture m’a offert la réponse : le drame qui a eu lieu est celui d’une rupture dans la transmission du savoir psychanalytique  * (ce que Freud désignait du terme de métapsychologie).

Lisez donc ceci :

Mais surtout, il y a belle lurette – Freud est tout de même mort il y a cinquante ans ! – que la psychanalyse ne se répand plus dans le monde en empruntant les voies de la succession de maître à disciples, si bien que vouloir tracer des généalogies est devenu un exercice inutile et spécialement leurrant.

Aucune légitimité ne vous vient du fait de pouvoir proclamer une origine qu’il serait vain d’afficher et qui peut fort bien demeurer honteuse. Dire que l’on a fait son analyse avec X ou Y, c’est plutôt se choisir un camp que se couvrir d’une garantie : d’un même psychanalyste peuvent découler le meilleur et le pire ; et il est donc préférable de penser en ce domaine que personne n’engendre vraiment personne.

Je ne sais pas à ce propos s’il y a lieu de penser que l’on peut choisir son psychanalyste en prenant le bon sens pour guide. Disons peut-être que n’ayant pas pu savoir au préalable, comme c’est d’ailleurs la règle, à qui on avait vraiment affaire, on s’est pénétré de la nécessité de choisir de ne pas le quitter à la première difficulté, en se donnant et en lui laissant les chances dont le besoin se fait rudement sentir par les temps qui courent … Les aurai-je pour vous préservées ?

Cela fut écrit il y a 25 ans, en 1999, dans un livre dont le titre, Comment devient-on psychanalyste ? ** souligne qu’il ne s’agissait pas dans le chef de son auteur (comme on l’imaginerait aisément après avoir lu mon Entrée en matière), de la notice nécrologique d’une profession défunte.

Quoi qu’il en soit, le constat était établi dans cet ouvrage, d’une rupture dans la transmission du savoir psychanalytique. La cause de la déchéance de la profession ne doit pas être cherchée ailleurs : un savoir a continué de se communiquer mais par le seul biais de « la littérature psychanalytique », qui n’aurait jamais dû être autre chose qu’un complément d’information dans une profession qui se transmet essentiellement par un apprentissage de type « compagnonnage ».

P.S. : Merci à Judith, dont l’insistance et le soutien ont permis que la transmission du savoir se poursuive par mon truchement et que la chaîne Sigmund Freud – Otto Fenichel – Rudolph Loewenstein – Jacques Lacan – Philippe Julien, débouche, entre autres, sur moi.

===========

* Geneviève Delbos & Paul Jorion, La transmission des savoirs, Paris : Maison des Sciences de l’Homme 1984

** Jacques Nassif, Comment devient-on psychanalyste ? Ramonville Saint-Agne : érès 1999 : 17-18

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84 réponses à “Les carnets du psychanalyste – Pourquoi les choses ont mal tourné

    1. Avatar de Emmanuel
      Emmanuel

      Organigramme quelque peu « incestueux »….Au départ, Anna Freud analysée par son Père….Et puis Ralph Greenson qui est l’analyste à la fois de Marilyn et de son amant (là, ça ressemble à une intrigue vaudevillesque), etc…Bref, on se retrouverait un peu comme dans un film de Woody Allen, avec en effet, une fixation sur Marylin Moroe….élémentaire mon cher Watson !

      1. Avatar de Emmanuel
        Emmanuel

        Post-scriptum : dans ce graphe, on voit que c’est Marilyn qui bat le record de relations (6 au total, une de plus que Freud ! Soit 2 analystes, 2 amants, 1 mari… et 1 avocat- tout y est !! Ou alors, 5 hommes et 1 femme… Bref, est-ce que l’auteur ne serait pas en train de nous raconter une autre histoire : où peut vous mener la psychanalyse (hum…!) 🙂

  1. Avatar de Khanard
    Khanard

    Je n’avais jamais imaginé ce processus . Mais ne faut il pas tout de même avoir une vocation quasi sacerdotale ?

    Ce processus rejoint le monde des grands peintres , sculpteurs…… de la Renaissance .

  2. Avatar de Pad
    Pad

    L’introduction du livre de Sigmund Freud paru en 1932, intitulé Introduction à la Psychanalyse, commence par un avertissement direct et sans complaisance aux lecteurs.

    Freud prend soin de préparer son auditoire aux difficultés et aux résistances qu’ils rencontreront en abordant la psychanalyse. Il souligne que, contrairement aux autres disciplines médicales, la psychanalyse est souvent perçue avec scepticisme et qu’elle nécessite un engagement personnel profond pour être comprise.

    Freud met en garde contre les défis intellectuels et émotionnels que pose cette discipline, en raison de sa nature non conventionnelle et de l’incompréhension qui l’entoure. Il insiste sur le fait que la psychanalyse ne peut être appréhendée que de manière indirecte, par ouï-dire, et non par observation directe comme les autres pratiques médicales.

    Enfin, il aborde deux des prémisses les plus controversées de la psychanalyse : l’existence de processus psychiques inconscients et l’importance centrale des pulsions sexuelles dans les troubles psychiques et les créations culturelles. Freud reconnaît que ces idées choquent et sont source de résistances, mais il les présente comme des vérités dérangeantes que la société préfère ignorer.

    En somme, cette introduction sert de prélude à une exploration exigeante de la psychanalyse, préparant les lecteurs à surmonter leurs préjugés et à accepter des concepts qui défient les idées conventionnelles.

    1. Avatar de Pad
      Pad

      Chers lecteurs,

      En tant que pionnier de la psychanalyse, j’ai toujours souligné l’importance de la transmission directe et rigoureuse de notre discipline, un savoir qui ne peut se réduire à une simple accumulation de lectures ou d’enseignements théoriques. C’est dans ce contexte que je souhaite vous introduire à l’un de mes héritiers contemporains dans le domaine, un psychanalyste dont la réflexion sur notre métier mérite toute votre attention : PJ.

      PJ, dans ses écrits, exprime avec une clarté poignante les défis actuels de notre profession. Il rappelle avec force que devenir psychanalyste ne peut se faire à travers une simple décision académique, comme on le ferait pour devenir ingénieur ou juriste. Non, devenir psychanalyste exige une immersion profonde, un apprentissage que l’on pourrait qualifier de « compagnonnage », où l’analyse didactique joue un rôle crucial. C’est seulement à travers ce processus que le savoir se transmet véritablement, de maître à disciple, un savoir qui va bien au-delà de ce que l’on peut apprendre dans les livres.

      PJ met également en lumière un phénomène inquiétant : la rupture dans cette transmission directe du savoir psychanalytique, un phénomène qui, selon lui, a contribué à une perception dégradée de notre profession, allant jusqu’à des accusations de charlatanisme. Il pointe du doigt l’illusion que la « littérature psychanalytique » seule puisse suffire à former un véritable psychanalyste, une illusion dangereuse qui a, selon lui, conduit à la déchéance de notre métier.

      Ce rappel de PJ est crucial, surtout à une époque où la psychanalyse est souvent mal comprise ou mal enseignée. Il nous exhorte à revenir aux fondamentaux, à redécouvrir l’importance de l’expérience vécue, du dialogue intime entre analyste et analysant, et du passage du savoir qui ne peut se faire que dans l’ombre bienveillante d’un maître.

      Je vous invite à méditer sur les propos de PJ, car ils ne sont pas seulement une critique de l’état actuel de la psychanalyse, mais un appel à restaurer la profondeur et la rigueur de notre discipline.

      Bien à vous,

      Sigmund Freud

      1. Avatar de vincent Rey
        vincent Rey

        Il faudrait tout de même le signaler en entête, quand on fait travailler ChatGPT

        Je sais bien que c’est une nouvelle espèce, et qu’en tant que telle, elle a le droit de s’exprimer. Mais ce sont des propos rapportés de ChatGPT imitant Sigmund Freud…au minimum il faut donner aussi le prompt non ?

  3. Avatar de Khanard
    Khanard

    Pour prolonger ma réflexion il me semble que la psychanalyse s’est trop éloignée des sciences humaines et surtout de son histoire .

    Pour caricaturer à outrance la psychanalyse de renom serait devenue comme les galéristes d’art et leurs habitués qui sont l’endroit où il faut être et surtout être vu .

    Ensuite il y a le vulgum pecus qui lui s’accommode de ce qu’il a sous la main.

  4. Avatar de Manuel Guérin
    Manuel Guérin

    « Une saison chez Jorion »

    A l’origine du livre, l’enseignement de la psychanalyse. Le 13 décembre 2021, je participe à une conférence intitulée « Pour une lecture non-« biblique » de Freud, Lacan, & co » Il s’agit de la troisième séance de ce type organisée par Paul Jorion, la première à laquelle j’assiste.

    La discussion s’articule autour d’un petit texte de Freud : « Doit-on enseigner la psychanalyse à l’Université ? » (1919). Les échanges sont très intéressants et je constate avec plaisir qu’il est possible de transmettre un savoir sur la psychanalyse en utilisant des mots simples et intelligibles, sans fard.

    Un des sujets abordés touche à la manière de l’enseigner. La psychanalyse doit faire face à une difficulté : il lui est impossible de montrer des cas pratiques. Les séances se font dans un cadre où seuls l’analysant et l’analyste participent. La préservation de l’anonymat est la règle.

    A contrario, les élèves chirurgiens peuvent regarder leur maître pratiquer plusieurs incisions avant d’inciser eux-mêmes, prendre en main le bistouri, palper la peau. Autre exemple, les élèves médecins peuvent observer un patient dans un amphithéâtre tout en écoutant leur professeur dresser son tableau clinique. L’absence de cette « matière » observable complique la transmission du savoir psychanalytique.

    Dans les jours qui suivent, je me demande comment contourner cet écueil. Il n’y a pas vraiment de solution satisfaisante jusqu’à ce que me vienne une idée. Pourquoi ne pas utiliser mon analyse dans le groupe de lecture ? Elle est récente. Paul Jorion a pris des notes. Je suis prêt à répondre aux questions qu’on me poserait et il n’y a pas dans mon analyse des faits qui pourraient nuire d’une façon ou d’une autre à mes proches, à Paul Jorion ou à moi-même.

    Je lui soumets cette proposition quelques jours plus tard. Il lui semble qu’elle serait éminemment salutaire pour de futures analysantes et futurs analysants. Il me propose le schéma suivant : je commenterai dans le texte ses notes brutes constituant la trame du récit, et il complétera de ses propres observations cette chronique à quatre mains.

    PS : « Une saison chez Jorion » cherche toujours un éditeur.

    1. Avatar de JMarc
      JMarc

      Manuel Guérin,

      Merci et bravo pour votre implication. J’ai hâte de pouvoir lire « Une saison chez Jorion ».

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      @Pad…

      Malheureusement ‘Χαρουλα’ l’ »unique » vieillit… comme chacun de nous..
      https://www.infoconcert.com/artiste/haris-alexiou-17406/concerts.html …😍

      1. Avatar de Otromeros
        Otromeros

        Tant pis…je ne résiste plus… La plus profonde..
        Si possible.. écouter une première fois les yeux fermés…pas besoin d’images…! Si on aime… écouter une seconde fois en lisant les paroles… ou ‘comment comprendre une langue étrangère’ ..!

        (( AVERTISSEMENT (réel svp) : déconseillé à toute personne (trop) sensible actuellement.. ))

        https://www.youtube.com/watch?v=FRo4oXsy2XE

         »
        Il y a des gens qui vivent seuls
        Υπάρχουν άνθρωποι που ζουν μονάχοι

        Comme l’épi de maïs oublié
        Σαν το ξεχασμένο στάχυ

        Le monde autour est une plaine vide
        Ο κόσμος γύρω άδειος κάμπος

        Et eux seuls dans l’obscurité
        Κι αυτοί στης μοναξιάς το θάμπος

        Comme l’épi de maïs oublié
        Σαν το ξεχασμένο στάχυ

        Les gens seuls
        Άνθρωποι μονάχοι
        Il y a des gens qui vivent seuls
        Υπάρχουν άνθρωποι που ζουν μονάχοι
        Comme les rochers de l’océan
        Όπως του πελάγου οι βράχοι

        Le monde est une mer en expansion
        Ο κόσμος θάλασσα που απλώνει

        Et ces muets, penchés et seuls
        Κι αυτοί βουβοί σκυφτοί και μόνοι

        Rochers balayés par le vent
        Ανεμοδαρμένοι βράχοι

        Les gens seuls
        Άνθρωποι μονάχοι
        Les gens seuls aiment les branches sèches cassées
        Άνθρωποι μονάχοι σαν ξερόκλαδα σπασμένα

        Comme des chapelles désertes et oubliées
        Σαν ξωκλήσια ερημωμένα ξεχασμένα

        Les gens seuls aiment les branches sèches cassées
        Άνθρωποι μονάχοι σαν ξερόκλαδα σπασμένα

        Comme des chapelles désertes comme toi comme moi
        Σαν ξωκλήσια ερημωμένα σαν εσένα σαν εμένα

        « 

  5. Avatar de Pad
    Pad

    Les amis de l’aube

    Les amis de l’aube me réveillent,
    Ils me disent « viens avec nous, ne reste pas seule »,
    Ils me disent « sors, le monde est fait pour toi »,
    Mais je n’ai pas envie de sortir, je n’ai pas envie.

    Les amis de l’aube me parlent,
    Ils me disent « viens danser et oublier »,
    Ils me disent « chante, la vie est courte »,
    Mais je n’ai pas envie de chanter, je n’ai pas envie.

    Chorus:

    Où sont passés les jours que nous avons vécus ensemble ?
    Où est passée la chaleur de tes bras ?
    Tout est devenu un rêve lointain,
    Et moi, je suis restée seule dans la nuit.

    Les amis de l’aube m’entourent,
    Ils essaient de me faire sourire,
    Ils me disent « ne sois pas triste, la vie continue »,
    Mais je n’ai pas envie de sourire, je n’ai pas envie.

    Chorus:

    Où sont passés les jours que nous avons vécus ensemble ?
    Où est passée la chaleur de tes bras ?
    Tout est devenu un rêve lointain,
    Et moi, je suis restée seule dans la nuit.

    1. Avatar de Hervey

      Question
      Peut-on considérer que les symptômes de dépression observés chez les écrivains et poètes de l’époque romantique reflètent ce manque de soins, soins qui auraient pu être fournis par la psychiatrie freudienne … mais inexistante à cette époque ?

      Byron, Shelley, Nerval, Hölderlin … ont voyagé … faute de psy comme tous les autres avant eux et avant Freud parce que le voyage était la solution, la thérapie, l’échappatoire à la mélancolie, le changement d’air, de culture, le dépaysement favorable pour rompre les schémas de pensée mortifères …
      « L’air du dehors guérit » écrivait Stevenson.
      Le voyage, pour les romantiques, n’était pas seulement une quête d’aventure ou d’inspiration littéraire, mais aussi une tentative consciente ou inconsciente de soigner une forme de dépression ou de mal-être, pouvant servir de thérapie naturelle, offrant une échappatoire aux contraintes de la société et aux tourments intérieurs, tout en permettant cette immersion dans la nature, perçue comme guérisseuse.

      Réponse.
      Le voyage comme traitement contre la dépression était la solution.

      Mais est-ce toujours vrai ?

      1. Avatar de Pad
        Pad

        Le véritable voyage ne serait-il pas celui qui nous conduit à une confrontation avec nous-mêmes, à une intégration de nos désirs inconscients?

        1. Avatar de Hervey

          Ce qui est amusant avec Calder c’est qu’avec trois fois rien on est transporté ailleurs, loin des préoccupations sérieuses … et pourtant avec ce petit assemblage minimaliste de fil de fer, on quitte le plancher des vaches mais pas les questions qui nous turlupinent.

          https://hervey-noel.com/wp-content/uploads/2024/08/calder_croisiere1931.jpeg

        2. Avatar de Garorock
          Garorock

          C’est quoi les « désirs inconscients » ?!

      2. Avatar de Grand-mère Michelle
        Grand-mère Michelle

        Les voyages, tout comme le simple « déménagement » d’une ville, d’une région, à une autre (comme aussi de la ville à la campagne ou vice-versa), sont souvent des bonnes solutions à des souffrances insupportables. Car changer de lieu de vie fait changer le « point de vue » que l’on a sur des situations difficiles, en nous faisant découvrir d’autres réalités que celles que l’on connaissait déjà. De plus, l’énergie qu’ils nécessitent remplace souvent celle que l’on met à se tourmenter, à se « prendre la tête ».

        Néanmoins, si les souffrances en question sont liées à des traumatismes anciens, rédhibitoires, trouver quelqu’un à qui en parler pour (se) les expliquer (et ainsi découvrir, se rappeler, « visualiser » ce qui nous a tant « marqué-e-s »/notamment en racontant ses rêves, par ex) est certainement une solution d’apaisement. Pour ce faire, un-e ami-e en qui l’on a confiance peut faire l’affaire…
        Cependant, un-e « spécialiste de l’âme », que l’on paie pour nous écouter attentivement, en sachant qu’il/elle ne se servira pas de ce qu’on lui dit contre nous(secret médical), et en espérant que, dans le cadre de ses recherches personnelles et professionnelles, il/elle aura à cœur de nous aider dans ce parcours d’analyse, est probablement plus facile à trouver qu’un-e véritable ami-e…
        Malheureusement, le prix à payer à ces spécialistes est variable et souvent exorbitant (parfois remboursé en partie, diversement, par les diverses assurances de santé, surtout dans un cadre « conventionné »), et, de plus, leur « valeur » est difficile à évaluer (ceci est d’ailleurs le cas de tou-te-s les spécialistes de la santé, autant mentale que physique).
        Car le succès de la thérapie réside essentiellement dans la manière dont la relation s’établit(ou pas)…
        Sans oublier le nombre important de gens qui, mine de rien, « tiennent » à leurs souffrances(s’étant « construit-e-s » autour d’elles) et pour qui les apaiser représente une sorte de « perte d’identité »…

        Bref, les « tourments de l’âme » (qui ont pourtant des conséquences physiques fort dommageables) sont trop souvent niés, oubliés, mis de côté, et transformés en « actes de consommation » par une « société marchande » qui se nourrit de nos faiblesses, et de notre méconnaissance de notre moi profond(voir la multitude des « addictions » en tous genres…).

        Peut-être une plus grande attention bienveillante à l’égard des enfants/des adolescents, de la part de tout qui a choisi la charge/la responsabilité de les « élever »(au sein de la famille, des crèches, des écoles, de l’Etat) pourrait-elle concourir à améliorer la santé mentale, et donc le bien-être, comme le « vivre ensemble », des futures générations….?

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          Vos petits-enfants ont-ils « exigé » un ‘smartphone’ dès l’entrée au jardin d’enfants..?🤔😒

          1. Avatar de Grand-mère Michelle
            Grand-mère Michelle

            Mes petits-enfants sont nés avant l’an 2000, et, par ailleurs, heureusement, mon fils et ma belle-fille s’entendaient bien pour exercer une certaine autorité qui excluait n’importe quelle « exigence » .
            La discussion à propos de l’interdiction des smartphones à l’école primaire (en tout cas, et peut-être dans le secondaire) est sur le tapis des ministres responsables en Belgique francophone, en cette veille de rentrée scolaire(lundi prochain).

        2. Avatar de Hervey

          Je partage ce que vous dites mais j’ai peur que pour paraphraser le titre de la publication que nous sommes invités à commenter, les choses ne tournent pas aussi bien que vous le souhaiteriez.
          J’ai du mal à voir un monde tranquillisé.
          Pas nécessaire d’en dire plus, je ne vous apprendrai rien de neuf.

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Malheureusement, entretenir des états dépressifs bénéficie à un grand nombre d’acteurs dans nos sociétés. C’est un bon moyen d’assoir sa domination.
            Un état dépressif peut générer des tentatives de compensation par la sur consommation jusqu’au pathologique. (Surbouffe, achats compulsifs, ….)
            C’est aussi un « outil » managérial qui n’est un délit que si l’on peut prouver un harcèlement.
            C’est un outil du pouvoir qui sait qu’une personne dépressive se révolte moins que les autres en général.
            Sortir d’un état dépressif, c’est retrouver sa liberté d’agir. Peut-on gouverner des êtres libres ?

            1. Avatar de Hervey

              @Pascal

              Question harcèlement nous fûmes servis avec la publicité en permanence durant les jeux. Overdose.
              Plus possible, insupportable.

              « Peut-on gouverner des êtres libres ? »
              Oui, à condition de le faire discrètement.
              Je crois avoir déjà cité ici sur le blog Confucius que disait que gouverner c’est comme faire cuire du petit poisson. Il faut laisser cuire, éviter de toucher sinon tout s’écrase et ça prend mauvaise figure … quelque chose comme ça, je ne me souviens plus de la citation exacte …

            2. Avatar de Grand-mère Michelle
              Grand-mère Michelle

              En démocratie, on n’élit pas (et on ne paie pas grassement) des gens pour nous « diriger », nous gouverner, mais pour nous représenter (momentanément) en gérant la gouvernance de l’Etat.

              L’instruction civique et politique est aussi une matière qui devrait être enseignée systématiquement à l’école, dès le plus jeune âge, avec des exercices pratiques au niveau de tous les groupes (« classes ») d’élèves. Pour que la liberté de choisir se conjugue avec celle d’instituer des règles communes sensées, nécessaires à un « bien vivre ensemble » épanouissant pour chacun-e, et avec le droit d’être correctement informé-e-s afin d’exercer cette liberté en connaissance de cause.

              Le libéralisme sauvage et autoritariste qui s’est installé insidieusement dans nos institutions, avec ses poncifs dictés par des considérations économiques qui ne prennent en compte que les intérêts des « puissants »(ceux qui nous dirigent vers des catastrophes sociales et environnementales désastreuses) en « oubliant » les nécessités des peuples et de leur « environnement »,leur biotope, doit être combattu inlassablement et hardiment, et surtout au sein des partis qui se prétendent « progressistes ».
              Les gens qui se sentent « citoyen-ne-s » ont un rôle immense et urgent à jouer en ce sens… en prenant garde de ne pas se laisser « récupérer », soudoyer, par les partis en question…
              Et en redéfinissant ensemble ce que doit être « le progrès », avec une priorité concernant « la santé » de chacun-e, autant physique que mentale.

    2. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Pad
      Ce petit poème (pas signé, pas assumé) parle d’abandon, de séparation et de solitude.
      C’est une des principales causes (si pas LA principale cause) de tristesse, de découragement, de perturbation mentale, de mélancolie, et même de désespoir, qui affectent les êtres humains.

      Or, cette solitude, cette « séparation » est inhérente à la vie: dès l’instant où nous venons au monde, où nous respirons et crions pour la première fois, nous nous retrouvons seul-e-s et tout petit-e-s dans l’immense cosmos, séparé-e-s définitivement du cocon où nous étions jusque-là en symbiose avec notre mère, et « à l’abri ».
      Être vivant, c’est être libre, et c’est être seul-e(à être ce qu’on est).

      Or, pour la plupart, nous(les êtres humains) passons notre (bref) temps de vie à tenter de recréer ce « paradis perdu », à nous désoler et nous lamenter de ne pas y arriver, refusant d’admettre la réalité et nous obstinant à nous « coller » aux autres, à nous regrouper dans des « associations »(famille, parti, patrie, société) qui, forcément, ne nous donnent aucune satisfaction.
      Au lieu de profiter joyeusement de notre liberté, de notre autonomie, afin d’assouvir notre curiosité à l’égard de tous les autres êtres vivants, et de chercher à connaître leur point de vue( jamais le même que le nôtre,toujours « à côté ») pour essayer de cohabiter sans trop nous écrabouiller.

  6. Avatar de BOUTET
    BOUTET

    Bonsoir,
    Emmanuel Carrère dans « Yoga » évoque sa dépression mélancolique et le diagnostique de bipolarité qui est posé. On comprend qu’il a cherché une bonne partie de sa vie d’adulte à se défaire de ses accès de mélancolie. Il écrit aussi que 20 ans de psychanalyse ne l’ont pas aidé. Sans récrimination, il exécute la discipline en deux lignes. Une hospitalisation d’urgence à Saint Anne ou il est traité par sismothérapie, après l’échec d’un traitement relativement récent qu’est la Kétamine (Spravato), le sort finalement de l’horreur qu’est la dépression mélancolique, être à la fois mort mais vivant et regretter chaque seconde de le rester. Un traitement au lithium, régulateur de l’humeur bien connu, lui permet d’apaiser, seulement, mais c’est déjà beaucoup, les symptômes de sa bipolarité. La fin du livre délivre. Sa souffrance ne l’a pas poussé à se tuer, il aime vivre à nouveau, il aime à nouveau. Mais il se sait en sursit.
    J’ai 15 ans de psychanalyse derrière moi, en trois tranches. La dernière m’a plongé dans la dépression, dont je n’avais jamais souffert auparavant. La répétition ad-nauseam des mêmes plaintes, bien identifiées, m’ont fait chavirer. Auparavant j’étais déprimé chronique, certes, d’où mon entêtement à prolonger ma cure, mais je n’avais jamais ressenti cette douleur morale qui est propre à la dépression mélancolique, qui me faisait « crever » chaque seconde, pour l’éternité. Un temps les antidépresseurs m’ont sorti de la dépression. Puis alors que j’avais cessé toute cure depuis deux ans et que je n’étais plus sous traitement, j’ai changé. Deux événements, que j’ai vécus, mais que j’ai aussi interprétés en utilisant ce que j’avais compris pendant mon si long travail analytique, m’ont transformé. J’aimais être simplement en vie et ce chaque seconde. Plus de plaintes. J’ai vécu cet état sans être médicamenté, pendant 4 mois, les plus intenses de ma vie. Puis des insomnies répétées m’ont fatigué, physiquement et psychiquement. J’ai commencé à ressentir à nouveau les symptômes de la dépression à mesure que je m’épuisais. J’ai consulté « frénétiquement », avant d’être hospitalisé pour la première fois à Saint-Anne, puis à l’hopital du Kremlin-Bicêtre. Il m’a été impossible de retourner travailler pendant deux ans. Je ne répondais plus aux traitements (antidépresseur, sismo.,cure complète de Kétamine, réulateur de l’humeur. Le diagnostique des médecins, un état maniaque ou hypomaniaque (j’en avais en effet tous les symptômes) d’une durée de quelques mois, suivi d’une dépression sévère.
    J’en sors doucement, convaincu que les antidépresseurs que je prends toujours ne sont pour rien dans cette rémission lente, sans fin il me semble, sans aucun élément de compréhension. Un psychiatre, psychanaliste, de près de 70 ans, qui avait été Lacanien m’a-t-il dit, m’a confié que la psychanalyse était un outil faible. Il était essentiellement devenu prescripteur d’antidépresseurs, pragmatique je crois et vivait très bien. J’ai enduré une souffrance que chaque jour je ne pouvais endurer, j’ai remis chaque jour au lendemain mon suicide. Sisyphe peut il être heureux ? Non. La psychanalyse est un outil faible me disait-il, pourtant je reste encore aujourd’hui convaincu que le sel de la vie a parcouru mes veines pendant quelques mois suite à deux événements assez anodins, que j’ai vécu, mais que j’ai aussi interprétés sans être en cure, par habitude, comme j’avais appris à le faire si souvent et que cette lecture m’a libéré et mis un terme à ma cure. La prise de conscience, intellectuelle, sans essence, s’est métabolisée. J’ai pensé cela, que j’avais achevé ma cure et que j’en recevais le prix, que cette transformation durerait aussi longtemps que je resterais en vie.
    Le prix, c’est moi qui le paie et ça n’en fini pas. Je suis retourné voir mon psychanalyste, après ma première hospitalisation mais toujours très dépressif, Il a prétexté ne plus avoir le temps de reprendre une analyse avec moi. Il m’a confié à un confrère qu’il connait, que je croyais psychanalyste, en fait c’est un psychiatre qui ne pratique pas la psychanalyse, c’est révélateur.
    La cure est un outil faible. S’y enliser, ressasser les mêmes plaintes trop longtemps est un processus dépressogène qui a parfois pour corollaire une ou des phases maniaques passagères mais dont on sort invariablement dépressif d’autant plus sévèrement que ces phases auront été longues…comme mon texte.

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      Votre long texte est fort émouvant, pour quiconque a connu (soi-même ou chez un être aimé) les affres que vous décrivez.
      Comme je dois sortir pendant quelques heures, je vous répondrai plus tard, ou demain.
      Mais je tiens à vous donner un conseil en attendant: si vous n’avez pas d’autres obligations, prenez le temps d’écouter l’une ou l’autre musique qui vous plaît (avec ou sans chant/paroles), en vous laissant « emporter » par elle, en oubliant tout le reste. D’expérience, je peux vous dire que c’est un des meilleurs « tranquillisants »(même si c’est du « hard rock »!) que nous offre le « génie » humain pour nous réconcilier avec la vie, aussi dure soit-elle, et avec notre espèce déboussolée.
      COURAGE!

      1. Avatar de BOUTET
        BOUTET

        Je vous remercie.

        1. Avatar de Grand-mère Michelle
          Grand-mère Michelle

          @Boutet
          Oh, y’a pas d’ quoi! surtout que, comme on dit: « les conseilleurs ne sont pas les payeurs »!
          C’était juste un petit « truc » qui, personnellement, m’aide à vivre(et m’évite de devoir prendre des médocs ou autres drogues).

          J’ai tardé à vous répondre pcq j’ai passé du temps avec un couple de vieux ami et amie très cher-e-s venu me visiter, nous nous rencontrons rarement.
          Rien ne vaut l’amitié sincère, et c’est un vrai bonheur de partager des bonnes choses(promenades et aliments) en bavardant continuellement « à bâtons rompus ».
          Mais nous nous écrivons, nous nous donnons des nouvelles chaque semaine, et ne nous sentons pas « séparé-e-s ».

          J’ai relu ce matin votre texte et ceux que j’ai postés sur cette page.
          Et je suis frappée par « …la répétition ad nauseam des mêmes plaintes… », plus tard « ressassées trop longtemps… » dans une cure où on s’enlise.
          Or, pour ma part, avec un-e analyste, j’ai plutôt tendance à « raconter », soit des lointains souvenirs douloureux, soit des rêves et l’interprétation que j’en fais.
          Aussi, de lui « avouer » des choses que je ne dirais à personne d’autre… dont je ne suis pas fière…(qui concernent surtout certaines lâchetés, ou faiblesses de cohésion entre mes comportements et l’idée que je me fais de moi-même et de mes relations aux autres)
          J’ignore ce qu’il ou elle en pense, mais cet effort (difficile, c’est vrai) de sincérité me permet de « visualiser » où les choses ont « coincé », et pourquoi elles continuent à me faire souffrir, ce qui me permet, au bout d’un nombre restreint de séances, de « souffler » … pendant un certain temps, plus ou moins long, où je me ré-organise, en actes et en pensées, pour être au plus juste de ce que je suis et me satisfaire de ce que j’ai et peux encore avoir.
          Oui, la cure est un outil, et, comme pour tous les outils, il convient d’apprendre à l’utiliser de la bonne manière…

          Notez que l’obligation de travailler(d’avoir un « emploi » qui ne correspond pas toujours à nos goûts et capacités, ou de devoir l’exercer dans des conditions abusives), qui est à la base de la société de domination, d’exploitation et d’hyper-production dans laquelle nous sommes « tombés » en naissant au 20ème siècle, permet rarement de vivre comme on veut, à son propre rythme(de sommeil, par ex, crucial pour une bonne santé).
          J’ignore votre âge, mais se ré-orienter professionnellement peut être intéressant…
          Et, rassurez-vous, la « retraite » viendra, soulagement et récompense d’une vie à « batailler » pour la supporter…à condition de tenir le coup jusque là…
          Longue vie à vous! Et profitez bien des cadeaux qu’elle nous fait, et que nous avons tendance à oublier…
          Michelle

    2. Avatar de JMarc
      JMarc

      Boutet :

      Vous me semblez avoir compris que la psyka continue entre les séances. Ses effets se poursuivent même après avoir quitté le divan et durent toute la vie. Elle est un remède contre l’ignorance, ce qui rend ses effets définitifs car on ne peut rien oublier. Des effets cliquets en somme. Je continue de re-découvrir et de re-nommer des éléments de mon passé.

      mon témoignage (auquel j’ajoute que les tout 1ers mois, je prenais aussi des médocs, prescrits par un psy indiqué par le mien) :
      https://www.pauljorion.com/blog/2024/02/06/paul-jorion-psychanalyste-je-peux-prendre-3-nouvelles-personnes/comment-page-1/#comment-990311

      sur la Gestalt (ou plutôt peut-être sur une thérapeute) :
      https://www.pauljorion.com/blog/2024/02/06/paul-jorion-psychanalyste-je-peux-prendre-3-nouvelles-personnes/comment-page-1/#comment-990388
      Pour Mango : j’avais oublié que c’était là un échange avec vous.

    3. Avatar de JMarc
      JMarc

      Boutet,

      J’oubliais le plus important : la dépression est un symptôme.
      Les prétendus thérapeutes qui la traitent comme une maladie sont à fuir.

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Le symptôme d’un manque ou d’un trop plein.
        Parfois des deux.

    4. Avatar de JMarc
      JMarc

      Boutet et toutes et tous,

      Un p’tit dernier, pour la route, pour éclaircir :
      A propos de symptôme, que penserait-on d’un médecin qui prétendrait soigner la fièvre ?

    5. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      @BOUTET 22/8 à 0h04

      Peut-être « essayer » le YOGA, en complément du mental.. D’abord se renseigner sur la ‘validité’ du maître par recoupements de témoignages.
      En plus ce n’est pas (ça ne devrait pas..) être hors de prix.
      Ceci n’est qu’un avis personnel.. pas une recette garantie de succès

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Et il a été « validé » par qui celui qui valide? Le pape?
        Heureusement que ça n’est pas hors de prix (faut voir!), ce n’est pas remboursé par la sécu!
        Et y’a moyen de faire du black. Tous les petits marchands du temple de chez big karma ont flairé le bizness!
        Le 21 ème siècle sera sectaire. Dédé s’est planté!

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          @Garorock 22h22

          Un problème oculaire sous-jacent..? A investiguer sans tarder, fonction de l’âge du sujet. Conseil d’ami.

          Par acquit de conscience…https://fr.wikipedia.org/wiki/Yoga

        2. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          (( PAS pour @Garorock, 22h22 …qui, claironne-t’il, n’en a pas besoin… , ce dont je me réjouis. ))

          https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/selon-une-etude-le-yoga-chaud-pourrait-reduire-les-symptomes-de-la-depression-1039478

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Il n’y a pas que le yoga, toute activité physique est bénéfique dans le cas d’une dépression.
            https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/depression-adulte/sport-ordonnance.html
            Pour Garo, tu vois que je suis pas sectaire 😉

            1. Avatar de Otromeros
              Otromeros

              Cette générosité ‘naturelle’ vous perdra… 😂

            2. Avatar de Garorock
              Garorock

              https://www.youtube.com/watch?v=5Uwu3mFauxI
               » France : une secte internationale de yoga démantelée, son gourou et 41 personnes arrêtés » (Je peux en coller plein d’autres)
              Pascal, j’avertis c’est tout. Maintenant si y’en a à qui cela fait plaisir ou fait du bien, tant mieux pour eux, je l’ai déja dit. Y’a des dérives et je suis bien placé pour le savoir,ici, dans mon bled à Yoga city…
              Et de la pub pour le yoga, y’en a eu pas mal sur ce blog: pour le vrai, le faux, le petit, le grand, le bon, le mauvais…. Non? Pas encore assez?
              Oui le sport est bon contre la dépression! Voila une pub qui ne fera pas de mal.

              1. Avatar de Garorock
                Garorock

                https://www.youtube.com/watch?v=xIDTC-hu4sk
                Yoga, super-pouvoirs et secte sexuelle 1/6, avec Geoffrey L’anonyme —

                Instruisez-vous, cela ne fait pas de mal. Dans n’importe quelle posture…

                1. Avatar de Garorock
                  Garorock

                   » Qu’est-ce que le New Age ? Notion évoquée dans les milieux occultistes dès le commencement du siècle dernier, le New Age est devenu un sujet de société à part entière à partir du début des années 1980.

                  Le New Age est tout d’abord caractérisée par une religiosité diffuse, syncrétique et éclectique, bricolée à partir de morceaux de bouddhisme et d’hindouisme, de petits bouts de christianisme et de grandes rasades d’occultisme.

                  Ce qui distingue le New Age des religions organisées qui l’ont précédé, c’est également l’utilisation de concepts modernes et pseudo-scientifiques : progrès, évolution, paradigme, champ énergétique, champ unifié, etc.

                  Les personnalités représentatives du mouvement New Age ont tendance à privilégier le bien-être de l’individu, le « développement personnel », et considèrent que l’éveil spirituel de chacun sera la clé qui permettra à l’humanité d’obtenir ce changement global tant attendu.

                  Il n’est pas surprenant que certaines des idées caractéristiques du New Age se retrouvent diffusées dans les discussions des internautes, et que ses termes y aient circulé suffisamment pour qu’on puisse les considérer comme des notions communes. Et il n’est pas surprenant non plus qu’Internet, depuis trente ans, ait pu installer une ambiance ou une atmosphère au sein de laquelle certaines personnes, dont la culture a été presque exclusivement acquise sur Internet, aient pu créer de nouvelles religions à leur image ; de nouvelles religions dont ils étaient le Dieu-Star, sollicitant perpétuellement notre attention. Et que d’autres personnes y aient cru et les aient suivies, malgré le caractère terriblement humain de leurs paroles comme de leurs actes. »
                  https://youtu.be/bmVFynoMmps?si=ScP01GY0SiSWqNfB

                  1. Avatar de Pascal
                    Pascal

                    Le New Age c’est un truc de hippies revenus de Katmandou et qui se sont inventés une pseudo spiritualité. On y trouve des allumés comme partout.
                    Le Yoga n’a rien à voir avec ça. Ne reste pas sur tes préjugés parce que dans la vallée de la loose y a des pélutes qui se font un peu des postures de yoga.
                    Renseigne toi de ton côté sur ce que peut véritablement apporter le Yoga, voir ci dessous
                    https://youtu.be/ZW0jxUEWP2E?feature=shared
                    Bonne soirée

                    1. Avatar de Garorock
                      Garorock

                      Les peluts de chez moi qui ne sont jamais allés à Katmandou me répondent exactement la même chose.
                      Et ça sort d’où ces « postures qui guérissent »? Par qui ça été validé ce truc? De la méthode Coué avec des huiles essentielles et de l’encens!
                      C’est sûr que boire une tisane dans la posture du tigre, ça va faire peur au cancer!
                      Et puis le yoga fait des miracles: il paraît qu’il n’y a plus d’intouchables en inde!
                      Mais est ce que ça les dérange les intouchables, ceux qui sont en « quête spirituelle » : en quête de s’aimer encore plus en ouvrant leurs chacras pour arriver léger au guichet de la réincarnation?
                      Tu crois en la réincarnation Pascal?
                      J’ai regardé ta vidéo vite fait, tu as écouté le podcast supra?

                    2. Avatar de Grand-mère Michelle
                      Grand-mère Michelle

                      Euh… c’est quoi, des « pelutes »?
                      Les hippies revenus de Katmandou(et d’Inde) y sont d’abord partis, dans les années 60, sans doute en grande partie à la suite des Beatles, « modèles » internationalement promus, et appréciés par la jeunesse du monde entier: ne pas négliger le rôle sociologique de l’industrie,en général, et en particulier celle du disque(45t,33t) dans ces années-là, et la puissance de la musique qui « adoucit les mœurs ».
                      « Faites l’amour, pas la guerre » fut un slogan qui a imposé de s’interroger sur la nécessité d’un « retour aux sources », sources de la vie et des difficultés de la partager sur une petite planète déjà ravagée par les dissensions entre les points de vue des êtres humains sur la question « que faire de ma vie? », individuellement et tou-te-s ensemble(« all together »…)
                      En ce sens, les croyances religieuses (et politiques, qui y sont toujours directement liées) des diverses « Églises » occidentales ont été profondément interrogées et contestées, n’ayant pas pu fournir des réponses satisfaisantes au cours de l’Histoire(voir la chanson « Satisfaction » à la même époque, véritable cri de détresse et de déception des Rolling Stones, repris en boucle par des millions de musiciens débutants et amateurs).
                      L’intérêt pour les croyances et philosophies asiatiques s’est donc largement transmis de génération en générations, avec les dérives et « récupérations » que vous décrivez…, qui n’a pu éviter le désarroi lié à l’absence de réponse aux questions « existentielles » (voir les taux de suicide, une des premières causes de mortalité des jeunes dans nos sociétés « hyper-industrialisées », ainsi que le phénomène « d’auto-destruction », notamment par les addictions, que les « psy » en tout genre ont à traiter…)
                      À noter que l’adhésion à la communauté est appelée, dans le bouddhisme, « la prise de refuge ».

                    3. Avatar de Pascal
                      Pascal

                      Pour Michelle, dans le jargon pyrénéen, les pélutes (traduction « les poilus » ou plutôt « les chevelus ») regroupent généralement des familles venues à la campagne vivre chichement dans des villages souvent sur le point de mourir, on les appelle aussi des « alternatifs » tendance végétariens, éducation très libre et proche de la nature…

                    4. Avatar de Grand-mère Michelle
                      Grand-mère Michelle

                      Merci, Pascal. Oui, je vois, il existe encore de nombreux groupes de gens (familles ou « communautés ») qui pratiquent ce retour aux sources de la nature, celle des plantes et des bêtes comme celle des êtres humains, en expérimentant d’autres manières de vivre ensemble les un-e-s avec les autres et les un-e-s par les autres(ne jamais oublier que la vie se nourrit de la vie, la plus dure des réalités qui implique de devoir tuer). J’en ai rencontrés aux îles Canaries, par exemple, venus surtout des pays du nord de l’Europe, souvent des jeunes bourgeois-e-s aidé-e-s par leurs parents à démarrer cette nouvelle vie plus « tranquille », mais aussi des aventureux-ses idéalistes(désormais un « gros mot » qui prête à la moquerie et au dénigrement).

                      Ce point commun du respect de la nature se retrouve chez les végétarien-ne-s/végétalien-ne-s, aussi en ville, comme dans les ZAD (Zones À Défendre généralement menacées par du « bétonnage » acharné), et s’accompagne régulièrement d’interminables discussions(assemblées) sur les manières de faire advenir une société plus équilibrée et donc plus saine, plus paisible.
                      Mais leurs tentatives souvent maladroites et forcément « brouillonnes » ont à faire face aux menaces et agressions de ceux et celles, tenants de la « propriété des biens » et des hiérarchies/dynasties accrochées au pouvoir(du pognon), qui les craignent encore plus que les « terroristes ».
                      Et, comme ils/elles suivent leur petit bonhomme de chemin sans guère se manifester, beaucoup ignorent leur existence et leurs efforts.

              2. Avatar de Pascal
                Pascal

                Bien sûr qu’il y a des dérives même à Emmaüs si j’ai bien compris. Il y aura toujours des tordus pour exploiter la faiblesse des autres mais c’est pas pour autant qu’il faut mettre tout le monde dans le même panier.
                Tout ce qui touche à la fragilité humaine est potentiellement dangereux. On a même vu des médecins abuser de leurs patients. Est-ce qu’il faut pour autant condamné la médecine ?
                Il est toujours nécessaire d’être prudent et de ne jamais faire une confiance aveugle même avec des thérapeutes ou des psychanalystes ! 😉

  7. Avatar de Khanard
    Khanard

    En marge du sujet abordé ce qui a attiré mon attention est la présentation graphique . Tout semble s’être organisé depuis Freud autour de Marylin Monroe . Freud , ce loustic, avait déjà imaginé qu’un jour il y aurait une Marylin Monroe !

    Ca tient à peu de choses !

    1. Avatar de Chabian
      Chabian

      Et ce qui est étonnant, c’est que JFK est le seul sans lien avec la psychanalyse. Donc ce n’est pas à cause de lui que « les choses ont mal tourné » ? 🙂

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Mais si elles ont mal tourné pour lui, c’est peut être parce que Lee harvey ne s’est pas fait psychanalyser. On ne saura jamais.

  8. Avatar de Pascal
    Pascal

    Les chemins de Damas sont innombrables. Chacun son chemin comme dit la chanson de Tonton David.
    Chemin de St Jacques, chemin des Cévennes avec un âne, chemin de l’écriture, chemin de l’art sous ses différentes formes, chemin spirituel… l’important n’est-il pas de se mettre en chemin ?
    Parfois, l’Autre aide à se mettre en chemin quand la solitude écrase l’être mais le cheminement sera à jamais personnel jusqu’à ne plus avoir peur de la solitude et rejoindre le plaisir d’être simplement ce que nous sommes. Oubliant les rêves fous d’être un roi, un héro, le premier de la classe, le père ou la mère parfaite… se libérant de l’absolu, de l’inatteignable étoile, retrouvant le plaisir de respirer, d’être vivant simplement.
    Bon chemin à tous

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      En réponse à Hervey 10h22

      1. Avatar de Hervey

        @Pascal

        Hölderlin et Rimbaud étaient aussi de grands marcheurs.
        Faut dire qu’il n’y avait ni voiture ni train.

        Pour Pascal les choses étaient entendues autrement :

        « Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passion, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, j’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achètera une charge à l’armée si cher, que parce qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville; et on ne recherche les conversations les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chezsoi avec plaisir. Mais quand j’ai pensé de plus près, et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en découvrir la raison, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près. »

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Ce que dénonce Pascal, c’est le divertissement. Courir pour un Ironman ou passer son weekend sans bouger de chez soi à regarder des séries Netflix sont deux attitudes physiques différentes mais relèvent du même divertissement ou comment ne pas penser à soi.
          Se mettre en chemin pour se découvrir ou renaître au monde n’a pas de ligne d’arrivée, c’est une attitude au quotidien. Savoir rester au même endroit et être heureux relève de la sagesse vers laquelle nous mène le chemin de la conscience de soi. Sans avoir cheminé suffisamment à la rencontre de soi, pour s’accommoder de la solitude, celle de Krishnamurti, demeurer chez soi est bien souvent insupportable et peut conduire à la dépression ou à la fuite dans des divertissements vains.
          A la différence de Blaise Pascal, je dirais que notre malheur n’est pas d’être faible et mortel mais bien de vouloir échapper à cette réalité. C’est ce rêve insensé qui gouverne l’humanité et son désir de Pouvoir qui sème tant de malheurs.
          Comme la grenouille, nous voulons croître à tout prix (croissance, performance…) mais nous ne deviendrons jamais un bœuf immortel et heureux car il n’y a de bonheur qu’à être soi même, faible et mortel, libre de toute illusion.

          1. Avatar de timiota
            timiota

            Dans un recoin de cette ligne de pensée : à quoi ressemblerait un langage privé de tout superlatif ?
            Comment gérer le « besoin de comparaison » ?
            (« il fait plus chaud dans la caverne de Marcel que dans la nôtre, chéri.e, ici je me caille »(avec une raison bien connue au succès de Marcel : « chauffe Marcel, chauffe », dixit Brel).
            J’en suis toujours à chercher à imaginer non pas une théorie marxiste d’une allocation de la production aux besoins (qui seront croissant et n’échapperont pas au « superlativisme », donc à la recréation d’une bourgeoise, celle qui cumule le savoir et la trique pouvant s’appeler nomenklatura), mais plutôt à chercher une théorie du « défoisonnement », un peu complémentaire du « Héritage et Fermeture » des trois sociologues Alexandre Monnin, Diego Landivar et Emmanuel Bonnet. Le superlatif a conduit au foisonnement (on cherche dans une « innovation » de plus ce qu’on n’a plus quand les innovations précédentes ont saturé notre soif cognitivo-dopaminesque de nouveauté), foisonnement des innovations, avec une structure , disons fractale, des grandes ruptures et pleins de petites qui font le « bruit brownien » nécessaire à la diffusion et migration lente du grand tout sur lequel les grandes ruptures s’exercent.
            Donc la fin de la croissance et du « superlativisme » avec son corollaire bourgeois (version bobo ces derniers temps) serait une forme de « défoisonnement ». L’idée principale serait juste d’inverser les mécanismes du bout de la chaine d’innovation, pour comprendre dans quelle type de dynamique cela peut se faire. Et imaginer que cela soit une forme de sagesse/bien-être préférable aux frustrations de la modernité connectée. Il sera intéressant de voir au bout de combien de temps des IA se lasseront de « leurs Netflix » d’ailleurs, n’auront-elle pas une forme de mélancolie et un besoin d’analyse ? Le fin du fin serait qu’elles n’en aient pas besoin et s’activent à satisfaire la (très superlative) « meilleure formule de défoisonnement possible ». Caramba, raté, je boucle sur le superlatif.

            1. Avatar de timiota
              timiota

              Les deux principaux atouts constitutivement humains contre le « superlativisme », quand même , pour me faire écho :

              1) Le rire (débouclage cognitivo-émotionnel des propositions ne tendant pas vers des conclusions logiques acceptables).

              2) et peut-être la croyance divine, en incluant les formes plus diffuses (bouddhistes, taoïstes, …)

              (encore qu’elle soit très dépendante du type d’organisation des sociétés, je viens de finir le livre « Foragers, Farmers, and Fossil Fuels: How Human Values Evolve (The University Center for Human Values Series Book 41) (English Edition) » de Ian Morris qui tente de relier les valeurs morales au type de collecte d’énergie des sociétés (les trois termes de la liste, avec des sociétés « idéal-type » dont les deux dernières sont surnommées par lui Agraria et Industria).

              1. Avatar de Pascal
                Pascal

                Et après les superlatifs nous voilà partis dans les « surnoms » (Agraria et Industria).😉
                L’être humain moderne et scientifique rêve de laisser à la postérité le souvenir de lui-même dans un nouveau concept qui par citation perpétuera son nom. Pour le coup, le foisonnement des nouveaux concepts pourrait presque être côté en bourse tant sa croissance semble inéluctable.
                Pour moi, il n’y a d’autre attribu humain que la conscience pour échapper au superlativisme. La conscience du soi comme dans le bouddhisme qui se vêt du sourire plus que du rire dans tous ses éclats.

                1. Avatar de Garorock
                  Garorock

                  Pas sûr que quand le super Matou de la silicone valley nous aura dit ce qu’il y avait avant le big-bang, les boudhistes gardent encore le sourire…
                  Ce sourire de l’arrogant qui croit qu’il a tout compris contrairement aux crétins qui ne partage pas sa « sagesse », je l’ai vu fleurir aux lèvres des adorateurs de Jésus Raoult il n’y a pas si longtemps. Savoir que leurs chacras allaient éventuellement être vaincus par un virus apostat, ne les faisait plus rire du tout. Et encore moins d’eux mêmes!
                  ( à suivre)

                  1. Avatar de Pascal
                    Pascal

                    Godo est mort !
                    Attendons l’IA !😉

                  2. Avatar de JMarc
                    JMarc

                    Avec les tapis volants Boeing on sait quand on s’envole, on sait pas quand on atterrit.

            2. Avatar de Pascal
              Pascal

              Comparaison n’est pas raison. Les stoïciens avaient tout compris.
              La quête du superlatif est-elle autre chose que la quête d’un idéal de soi toujours illusoir ?
              L’IA, comme la parole, n’est qu’un bras de levier. Elle offre plus de puissance mais pour en faire quoi ? Le surhomme de Nietzsche ou celui de Hitler ?
              L’ambition est une illusion mais que cela ne nous empêche pas d’être ambitieux, l’important est de le savoir.😉

            3. Avatar de Garorock
              Garorock

              https://www.arte.tv/fr/videos/112210-000-A/je-suis-ton-homme/
               » Une chercheuse à la vie monacale accepte de tester un robot compagnon humanoïde, programmé pour l’aimer. Une comédie romantique non dénuée de profondeur, au regard acéré sur l’absurdité du monde moderne. »

            4. Avatar de Otromeros
              Otromeros

              @timiota 22/8 à 14h22 écrit :
              « Donc la fin de la croissance et du « superlativisme » avec son corollaire bourgeois (version bobo ces derniers temps) serait une forme de « défoisonnement ». L’idée principale serait juste…  »

              … d’utiliser un grand miroir en bout du bras tendu…??  » …🤔😊🙌

              ( ‘Elle’ est Conne..? ou SUPER-conne..?? ) 😒

          2. Avatar de Hervey

            Chez Blaise Pascal, derrière le divertissement pèse l’ombre tutélaire de Dieu qui contraint toute liberté de pensée (nom et verbe simultanément).
            Personnellement, je préfère suivre le cheminement d’un François Jullien (Moïse ou la Chine).

    2. Avatar de konrad
      konrad

      @Pascal,
      Pour l’avoir emprunté, le chemin de Compostelle est une belle aventure. De manière inattendue la première question que l’on pose à l’inconnu rencontré n’est pas ; que faites-vous dans la vie mais d’où venez-vous ?
      Les perspectives changent à mesure des heures et des jours qui travaillent le corps. Le temps, l’espace, la vitesse sont des données relatives qui passent au second plan des priorités.
      J’aime bien cette citation de Nietzsche :
       » Une heure d’ascension dans les montagnes fait d’un gredin et d’un saint deux créatures à peu près semblables.
      La fatigue est le plus court chemin vers l’égalité, vers la fraternité.
      Et durant le sommeil s’ajoute la liberté. »

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        « La fatigue est le plus court chemin vers l’égalité, vers la fraternité.
        Et durant le sommeil s’ajoute la liberté. »
        Plus que la fatigue, je dirais le dénuement. Avec seulement un sac sur le dos (Nietzsche avait-il un porteur ?) et des chaussures de marche, une gourde d’eau et quelques victuailles, alors oui, gredin et saint sont deux créatures à peu près semblables. La montagne ramène à la réalité de ce que l’on est : fragile et mortel. J’imagine qu’il en va de même pour les pêcheurs en mer (ceux qui ne sont pas sur des bateaux usines) ou pour les nomades dans le désert quand la vie ne dépend plus que de soi ou de la solidarité avec une ou un compagnon. Peut-être que pour les femmes, l’expérience de la maternité peut aussi dans ce sens ramener à l’essentiel, la vie. Celle qui nous est donnée lors de notre première inspiration et que nous rendrons dans notre dernière expiration. Y a t-il une réalité plus essentielle que notre respiration qui à chaque instant nous rappelle d’où nous venons et où nous allons ?
        Ceux qui sont dans l’effort ou dans la méditation savent combien la respiration est essentielle et fondamentale. Elle est cette liberté qui nous est donnée de choisir l’instant présent, plus que de dormir !😉

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

           » Ceux qui sont dans l’effort ou dans la méditation savent combien la respiration est essentielle et fondamentale. »
          Ceux qui font l’amour, le savent aussi.
          Et celles et ceux qui ne le font pas arrivent tout essoufflés chez le psy pour qu’il leur apprenne à le supporter…
          Difficile d’être un animal moins égaux que les autres.

    3. Avatar de CORLAY
      CORLAY

      Bonsoir Pascal, votre com. est révélateur. J’aime bien les chemins où le plaisir d’être simplement ce que nous sommes. Se libérer de l’absolu, voire de certaines contraintes ordonnées/coordonnées peut-être, s’en libérer, vivre ici et maintenant tout simplement, même avec maladies, désagréments. Oublier ce qui ns entoure (sauf parfois courses ou autres, ne pas faire la course). Ne pas écouter. Vos autres commentaires récents sont intéressants également. Bonne fin soirée – Isabelle

  9. Avatar de aslan
    aslan

    Attention prosaïsme:

    Compagnonage versus quoi ? Je suis peut-être influencé par Tolkien mais le terme fellowship, souvent appliqué dans la communauté scientifique, semble plus collectif que ce qu’évoque PJ, qui serait plutôt un mentorat.

    Il serait intéressant de plonger un peu profond dans les formes de transmission des savoirs et de contrôle de la pratique en psychanalyse et de les comparer aux autres disciplines de soin, du chamanisme à la médecine la plus académique (en passant par quoi? bonne question !)

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Qui dit mentorat dit initiation.
      Et quand on dit initiation, ça commence à sentir les boules à neige…
      😎

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Ici au soviet de la vallée de la loose, Ariège, nous n’accepterons d’être initiés que par un Einstein au carré ou un bidule qui s’en rapproche. C’est plus prudent.
        Ce pourquoi nous attendons avec impatience les deux R2D3 que nous avons commandé.
        En plus de filer un coup de main au toubib et à l’instit, ils pourront aisément remplacer le psy*. C’est pas les dépressifs qui manquent dans le coin!
        Comment enlever un manque ou un trop plein comme on enlève l’appendicite?
        Faudrait pouvoir réécrire l’algo…

        * Pas d’organes, pas de gastro! Toujours au top.

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          @Garorock 22/8 à 22h41 … ( et PAS QUE …) …

          A propos d’  » Einstein au carré « …

          … il serait bien utile de méditer ( en plus d’aider à repousser la ‘déprime’..) cela :

          https://www.rtbf.be/article/l-article-sur-le-risque-de-deces-associe-a-l-hydroxychloroquine-au-debut-du-covid-19-a-ete-retracte-voici-pourquoi-11423912
          et peut-être bien ceci..?..
          https://retractionwatch.com/

  10. Avatar de aslan
    aslan

    En passant par quoi ? Pensée venue à l’évocation du Taoïsme par Timiota: en passant par toutes la variété des arts du bien-être, éthique esthétique, pratiques transcendentales, de développement personnel …

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      Arnaud Desjardins

  11. Avatar de Minibox
    Minibox

    Étant un ancien analysant de PJ, comme je vous l’ai précisé l’autre fois, sur mon expérience avec lui pour les séances.
    La chaîne Sigmund Freud – Otto Fenichel – Rudolph Loewenstein – Jacques Lacan – Philippe Julien – Paul Jorion – ?

    Qui prendra le relai parmi les meilleurs élèves de PJ ?

  12. Avatar de JMarc
    JMarc

    Coïncidence, j’ai relu (*) ces trois derniers soirs (commentaire écrit dans la soirée du 21) l’introduction du remarquable livre de Philippe Julien Pour lire Jacques Lacan et bien sûr ce billet m’en rappelle la partie Quel retour à Freud ?.
    Ouvrage d’une grande clarté (de même que les vôtres) bien que difficile, l’humain ne sortant pas de chez Ikea.
    (*) Avant même d’avoir abordé les quatre derniers tiers de ce livre mais, bon, j’étais passé à d’autres prises de tête (l’IA, les guerres) et il vaut mieux, en toutes choses, avoir suffisamment compris le début pour continuer, donc j’ai pas fini de faire demi-tour pour aller de l’avant.

    Avoir une excellente compréhension intellectuelle de la psychanalyse est déjà très difficile. Mais alors l’exercer, même pour qui aurait bien examiné en soi-même tous les coins où ça pourrait coincer ! Et la transmettre, une histoire de fous ! Combien de gens sont assez intelligents, forts, fous, passionnés pour se lancer dans une profession aussi difficile ? Sans même parler des escrocs. Rien d’étonnant donc que la psyka s’égare et se perde si souvent.

    Est-on donc condamné à ce ratio insatisfaisant entre les personnes capables de très bien exercer la psyka et les personnes qui en auraient bien besoin ? Je risque cette idée peut-être paradoxale, absurde : Peut-on envisager que l’IA aide à le réduire, en assistant les étudiants, les thérapeutes, voire les patients, voire même le grand public ? Je pense là à l’IA proche, SAM par exemple, sans aller jusqu’aux perspectives vertigineuses de ses développements.

    Une remarque : Vous nous avez dit plus d’une fois qu’avec vous les cures aboutissent en quelques séances ou en quelques mois. Personnellement je ne doute pas que vous disiez vrai à propos des cas de l’ordre des névroses et j’ai tout lieu de penser que votre compétence s’étend au-delà des seules névroses, avec là aussi des durées beaucoup plus courtes qu’avec d’autres thérapeutes, psychanalystes ou non, mais tout de même supérieures à quelques jours ou mois. Mais un psychanalyste ayant en principe affaire à des cas différents, un lecteur de passage pourrait légitimement douter de votre sérieux.
    A quand le livre de Paul Jorion sur la psychanalyse ? Serait-il déjà prêt mais en quête d’éditeur ?
    A partir de combien de lecteurs escomptés un éditeur décide-t-il d’éditer un ouvrage ?
    Puisse le succès de SAM (qui me semble hautement probable) vous apporter la notoriété que vous méritez et les éditeurs se battre pour vous avoir à leur catalogue … et la psyka retrouver les faveurs de l’opinion.

  13. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Entraide, protection, éducation, transmission des connaissances entre tous ses membres.
    Il n’y a pas de place pour deux citoyens moyens dans notre société marchande.
    Le triomphe pour l’Homo economicus et les miettes pour les utopistes.
    La psychanalyse formatée survit dans les magazines féminins pour extraire le peu de richesses de la vie aseptisée des citadins ayant troqué leurs libertés pour plus de sécurité.
    – Du pain et des jeux.
    – De la pizza et le loto.

  14. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    En lien (sémantique) parfait avec le titre du billet…

    Parfois, un grain de sable…. ( bien lire QUI déclenche la grève..! )

    https://www.rtbf.be/article/le-fret-ferroviaire-a-l-arret-au-canada-inquietudes-pour-l-economie-11423777

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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