Commentant ici il y a trois jours une chute brutale des marchés boursiers internationaux, dont il était flagrant que, fruit d’une suite de malentendus, elle serait sans lendemains, je rappelais une banalité de base : « Mais, comme nul ne l’ignore : à la guerre, le moral des troupes, il n’y a que cela en réalité ! ».
Une vidéo, diffusée par des blogueurs russes, attirait mon attention tout à l’heure sur le fait qu’il n’y a pas que le moral des troupes qui compte, il y a aussi le moral des parents des troupes.
J’ai lu au fil des mois que la population russe se faisait une raison à propos de la tentative d’invasion manquée de l’Ukraine du fait de l’assurance que les jeunes conscrits étaient cantonnés loin du théâtre des opérations. L’oblast de Koursk répondait sans doute à la définition de « loin du théâtre des opérations ». Je ne suis pas spécialiste des affaires militaires, tant s’en faut, mais quand je regardais tout à l’heure cette vidéo d’une embuscade à Oktyabrskoe, où l’on voit des dizaines de cadavres dans ces camions de transport de troupes, la lecture spontanée que j’en ai fait était : « soldats du contingent ».
Je ne me renseigne peut-être pas là où il faudrait mais je n’ai encore lu à propos de cette contre-offensive que des réflexions du genre « à quoi les Ukrainiens peuvent-ils bien penser ? », et ici-même, dans les commentaires :
« Quel optimisme! Vous pensez sincèrement que ce « coup de main » en territoire russe va se poursuivre par une grande offensive? Jusqu’où ? Jusqu’à Koursk puis Moscou ? Ce qui va plus probablement se passer, c’est que les troupes ukrainiennes engagées dans cette action vont se faire ratatiner par les flancs comme avec la percée de Robotyné. »
À quoi donc les Ukrainiens peuvent-ils bien penser ? À une cible stratégique s’il en fut : le moral du cœur-même de la population russe, à savoir les parents des troupes.
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