Texte de « Han Feizi » sur les politiques économiques américaine et chinoise, par Alexis Toulet

Illustration par DALL·E (+PJ)

Bonjour Paul,

Je voulais juste vous signaler ce texte qui m’a semblé très intéressant et peut-être vous intéressera de « Han Feizi » (c’est un pseudonyme, le véritable Han Feizi était un penseur chinois du 3ème siècle avant Jésus)

« Les subventions chinoises créent, et non détruisent, de la valeur »

L’auteur y défend la thèse que l’Occident considère la création de valeur principalement sous l’angle de la rentabilité et de la capitalisation boursière, alors que la Chine l’envisage sous l’angle du consommateur et des externalités. Il prend notamment l’exemple des véhicules électriques ainsi que des panneaux solaires

Il y affirme qu’il s’agit d’un échec collectif de l’Occident à bien comprendre Adam Smith, si bien que les Etats-Unis confondent les incitations avec les résultats – le profit n’a jamais été pour Smith qu’un moyen au service d’un objectif plus élevé, non l’objectif lui-même

Ce que nous attendons du boucher, du brasseur et du boulanger, c’est du bœuf, de la bière et du pain, et non pas qu’ils deviennent des propriétaires de magasins fabuleusement riches. Ce que la Chine attend de BYD et de Jinko Solar (et les États-Unis de Tesla et de First Solar), ce sont des VE et des panneaux solaires abordables, et non des actions à la capitalisation boursière de plusieurs trillions de dollars. En fait, les valorisations des méga-capitalisations indiquent que quelque chose a sérieusement dérapé. Voulons-nous vraiment des milliardaires de la technologie ou voulons-nous vraiment de la technologie ? 

Et encore

Ce que la Chine a fait, industrie après industrie, c’est aplatir la courbe de l’offre en subventionnant des hordes de producteurs. Cela stimule l’innovation, augmente la production et écrase les marges. La valeur n’est pas détruite ; elle revient aux consommateurs sous la forme de prix plus bas, de produits et de services de meilleure qualité et/ou plus innovants

Tandis que le bénéfice de cette politique en termes d’externalités est encore plus grand que le bénéfice en termes de valeur pour les consommateurs

Les résultats les plus significatifs de la politique industrielle sont les externalités. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. 

Pour n’en citer que quelques-uns, le passage aux VE permet à la Chine de se passer des importations de pétrole, de réduire les émissions de particules et de CO2, de fournir des emplois à des nuées de nouveaux diplômés des STEM et de créer des entreprises ultra-compétitives capables de rivaliser sur les marchés internationaux. 

Les retombées de l’effondrement brutal des prix des panneaux solaires pourraient avoir un effet encore plus transformateur. Des solutions techniques auparavant non rentables pourraient devenir possibles, de la désalinisation de masse aux engrais synthétiques, en passant par les plastiques, le kérosène et l’agriculture urbaine en intérieur. La Chine pourrait réduire considérablement le coût de l’énergie pour les pays du Sud, ce qui aurait des conséquences géopolitiques considérables

Je ne pense pas que ce qu’explique « Han Feizi » soit entièrement nouveau. Mais il donne des exemples frappants et actuels ainsi que des explications claires sur une politique industrielle qui marche vraiment, au bénéfice du plus grand nombre consommateurs et producteurs, tout en contribuant à ouvrir des perspectives techniques nouvelles potentiellement transformatrices pour accorder développement et prospérité avec la limitation de notre empreinte sur le reste du vivant

Il me semble aussi particulièrement utile de regarder de près ce que fait la Chine, pour s’en inspirer. Comme tout un chacun, j’avais entendu parler de la Silicon Valley, mais pas encore du « modèle Hefei »… Alors que ce modèle pourrait bien être supérieur ! Combien en France ou en Europe regardent-ils suffisamment ?

Bonne journée,

Alexis Toulet

Les subventions chinoises créent, et non détruisent, de la valeur
Près de 250 ans après la publication de « La richesse des nations » d’Adam Smith, l’Occident a perdu le fil de l’économie.

Par HAN FEIZI
8 JUILLET 2024

La presse économique occidentale affirme souvent que les industries chinoises subventionnées détruisent de la valeur parce qu’elles ne sont pas rentables, qu’il s’agisse de l’immobilier résidentiel, des trains à grande vitesse, des véhicules électriques ou des panneaux solaires (qui ont fait l’objet de l’article le plus récent de The Economist).

Si The Economist en sait réellement plus et se contente de faire son habituel ricanement anti-Chine, alors c’est normal et nous lui accordons un laissez-passer. Mais si cette opinion est réellement partagée – et tout porte à croire que c’est le cas – nous avons affaire à quelque chose de bien plus pernicieux. 248 ans après la publication de « La richesse des nations » d’Adam Smith, l’Occident a perdu le fil de l’économie.

Célébrer la capitalisation boursière de 788 milliards de dollars de Tesla par rapport aux 93 milliards de dollars de BYD revient à confondre les incitations et les résultats. Les deux entreprises bénéficient de généreux allègements fiscaux et d’autres aides gouvernementales. Le fait que Tesla soit bien plus rentable que BYD alors que la pénétration des VE sur le marché américain est bien moindre est la preuve de l’échec des politiques, et non de l’intelligence d’Elon Musk. Tesla a empoché les incitations tandis que BYD (et ses concurrents) a obtenu des résultats.

De même, l’entreprise américaine First Solar est récemment devenue la société photovoltaïque la plus valorisée, alors que la concurrence acharnée en Chine a détruit les marges. La valorisation supérieure de First Solar sur un marché protégé par des droits de douane ne doit pas être un motif de célébration.

Malgré les critiques de The Economist, le fait que les entreprises photovoltaïques chinoises se massacrent les unes les autres en inondant le monde de panneaux solaires bon marché est à première vue la preuve d’un succès politique et d’une création de valeur stupéfiants.

Ne pas comprendre ce point crucial, c’est ne pas avoir compris Adam Smith. « La richesse des nations » n’a jamais porté sur la recherche de profits.

Ils sont conduits par une main invisible à faire à peu près la même distribution des choses nécessaires à la vie que celle qui aurait été faite si la terre avait été divisée en portions égales entre tous ses habitants, et ainsi, sans le vouloir, sans le savoir, ils font progresser l’intérêt de la société et fournissent les moyens de multiplier l’espèce.

L’intérêt personnel éclairé était censé avoir des effets secondaires/tertiaires qui améliorent les résultats pour tous.

Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de leur intérêt personnel.

Ce que nous attendons du boucher, du brasseur et du boulanger, c’est du bœuf, de la bière et du pain, et non qu’ils soient des propriétaires de magasins fabuleusement riches. Ce que la Chine attend de BYD et de Jinko Solar (et les États-Unis de Tesla et de First Solar), ce sont des VE et des panneaux solaires abordables, et non des actions à la capitalisation boursière de plusieurs milliards de dollars. En fait, les valorisations des méga-capitalisations indiquent que quelque chose a sérieusement dérapé. Voulons-nous vraiment des milliardaires de la technologie ou voulons-nous vraiment de la technologie ?

La presse économique est tombée dans une compréhension au mieux paresseuse de la création de valeur. Au pire, la confusion néolibérale a endommagé le cerveau des décideurs politiques, les rendant incapables de diagnostiquer les maux économiques.

Les États-Unis imposent des droits de douane « symboliques » sur l’acier et l’aluminium chinois

Les valorisations de plusieurs milliers de milliards de dollars d’une poignée d’entreprises américaines (Microsoft, Apple, Nvidia, Alphabet, Amazon et Meta), qui jurent toutes haut et fort qu’elles ne sont pas des monopoles, sont le signe d’une grave distorsion économique. Quelle part de leur valorisation résulte de l’innovation et quelle part est due à l’emprise réglementaire et à l’impuissance des autorités antitrust ?

Difficile à dire. La Chine a écrasé ses monopoles technologiques et parvient aujourd’hui à fournir des produits et services similaires, voire supérieurs, capables de pénétrer les marchés internationaux (par exemple TikTok, Shein, Temu, Huawei, Xiaomi), et ce à des prix toujours bien inférieurs.

La presse économique occidentale, confondant incitations et résultats, s’appuie paresseusement sur les marchés boursiers pour déterminer la création de valeur. La capitalisation boursière d’une entreprise est une mesure importante mais tout à fait inadéquate de la valeur économique.

Si vous ne possédez pas d’actions de Microsoft, la valeur de l’entreprise réside dans le prix et la performance de Windows, Word, PowerPoint et Excel, que nous sommes tous obligés d’utiliser.

Les non-actionnaires devraient se demander à quel point les logiciels de productivité seraient moins chers et meilleurs si les régulateurs faisaient réellement leur travail. Compte tenu de la capitalisation boursière de Microsoft, qui s’élève à 3 000 milliards de dollars, de son modèle économique monopolistique et de la fréquence des pannes d’Excel, nous pouvons être raisonnablement certains que les consommateurs se font avoir.

Les créatures les plus lamentables du capitalisme tardif sont les pom-pom girls qui ne possèdent que peu d’actions mais qui encouragent les entreprises à forte capitalisation comme des équipes de sport. Avec 54 % de la capitalisation boursière totale des États-Unis détenus par 1 % de la population, il est évident que ces adeptes désorientés sont bien plus nombreux que les véritables bénéficiaires.

Peut-être est-ce là la finalité du prolétariat moderne : être des fanboys stupéfaits célébrant leur servitude néolibérale. Cet auteur pense qu’ils feraient mieux d’adorer un peu moins Elon Musk et d’exiger un peu plus de voitures abordables, mais ce n’est que mon avis.

Pour vraiment comprendre ce qui se passe, il faut bien sûr consulter Karl Marx et « Das Kapital », qui déclarait que : « Les gens du même métier se rencontrent rarement :

Les gens du même métier se réunissent rarement, même pour se distraire, mais la conversation se termine par une conspiration contre le public, ou par un stratagème pour faire monter les prix.

Dès que la terre d’un pays est devenue une propriété privée, les propriétaires, comme tous les autres hommes, aiment récolter là où ils n’ont jamais semé, et exigent un loyer même pour son produit naturel.

Haha, j’ai compris. Il s’agit en fait d’Adam Smith et de « La richesse des nations ». Le fait que Karl Marx et Adam Smith aient eu le même objectif final ne semble pas avoir été bien compris. Ce qu’Adam Smith a bien compris et que Karl Marx a mal compris, c’est que la motivation du profit peut produire des résultats supérieurs, mais uniquement lorsqu’elle fonctionne de manière paradoxale. En d’autres termes, les profits doivent faire l’objet d’une concurrence, du moins à long terme.

Les mécanismes du capitalisme sont responsables d’une grande partie de la confusion. La main invisible du marché étant censée être guidée par l’intérêt personnel éclairé des participants, les profits deviennent le centre d’intérêt de la finance et, malheureusement, de l’économie, ne serait-ce que parce que tant d’infrastructures ont été consacrées à leur mesure.

Avec l’explosion des programmes de MBA et des cours de commerce de premier cycle, tous les diplômés des universités occidentales ont une connaissance pratique de la comptabilité, de l’analyse des états financiers et des modèles d’évaluation.

Malheureusement, tout cela ne représente au mieux que la moitié de l’histoire – la partie « surplus du producteur » du graphique de l’offre et de la demande. La partie « surplus du consommateur » ne présente que peu d’intérêt car 1) personne ne gagne de l’argent grâce à elle et 2) il n’existe pas de méthodologie fiable pour la mesurer. Les universités ne se bousculent pas pour proposer des programmes de maîtrise en défense des consommateurs.

Ce que la Chine a fait, industrie après industrie, c’est aplatir la courbe de l’offre en subventionnant des hordes de producteurs. Cela stimule l’innovation, augmente la production et écrase les marges. La valeur n’est pas détruite ; elle revient aux consommateurs sous la forme de prix plus bas, de produits et de services de meilleure qualité et/ou plus innovants.

Si vous cherchez des retours sur investissement dans les états financiers des entreprises chinoises subventionnées, vous vous trompez. Si les industries chinoises subventionnées génèrent des profits massifs, les décideurs politiques devraient faire l’objet d’une enquête pour corruption.

Un récent rapport du CSIS estime que la Chine a dépensé 231 milliards de dollars en subventions pour les véhicules électriques. Bien qu’il s’agisse certainement d’une surestimation grossière (l’hypothèse du groupe de réflexion concernant l’exonération de la taxe sur les ventes de VE est beaucoup trop élevée), nous nous contenterons de cette estimation. Ce montant s’élève à 578 dollars par voiture lorsqu’il est réparti sur l’ensemble des quelque 400 millions de voitures (VE et ICE) circulant sur les routes chinoises.

Il en est résulté une explosion cambrienne de nouveaux entrants qui ont inondé le marché chinois de plus de 250 modèles de VE. La concurrence effrénée, l’innovation fulgurante et la guerre des prix ont permis de doter les VE chinois de performances et de fonctionnalités et de faire baisser les prix de toutes les voitures (VE et ICE) de 10 000 à 40 000 dollars. En supposant une économie moyenne de 20 000 dollars par voiture, les consommateurs chinois empocheront environ 500 milliards de dollars de surplus supplémentaire en 2024.

Quel multiple devrions-nous appliquer à ce chiffre ? 10x ? 15x ? 20x ? Oui, l’industrie chinoise des véhicules électriques est à peine rentable. Mais qu’en est-il ? Pour la modique somme de 231 milliards de dollars de subventions, la Chine a créé une valeur de 5 à 10 billions (5.000 à 10.000 milliards) de dollars pour ses consommateurs. La capitalisation boursière combinée des 20 plus grandes entreprises automobiles du monde est inférieure à 2 000 milliards de dollars.

Illustration par DALL·E (+PJ)

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29 réponses à “Texte de « Han Feizi » sur les politiques économiques américaine et chinoise, par Alexis Toulet”

  1. Avatar de Pad
    Pad

    « Han Feizi » est le nom d’un célèbre philosophe chinois de la période des Royaumes combattants (475-221 avant notre ère), connu pour être l’un des principaux penseurs du légalisme, une école de pensée qui met l’accent sur le pouvoir de la loi et de l’autorité pour maintenir l’ordre et la stabilité dans l’État. Ses idées ont eu une influence majeure sur la politique chinoise, en particulier sous la dynastie Qin.

  2. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Sur les panneaux photovoltaïques l’investissement chinois abouti à une telle baisse des coûts et des prix que la subvention en Europe pour s’équiper ne serait plus nécessaire allégeant d’autant les besoins de financement étatique.

    C’est alors que l’on convient de taxer ces produits …

    Cherchez l’erreur … (ou pas)

  3. Avatar de Timiota
    Timiota

    Fordisme 2.0 plus simplement ?

  4. Avatar de Khanard
    Khanard

    deux visions du profit .

    Aristote avait évoqué le chrématistique : la recherche du profit pour le profit .

    Il y a deux sources de profit : d’un coté l’exploitation de producteur et de l’autre l’obtention du profit sur le consommateur , ce dernier étant aussi bien souvent producteur .

    On en vient toujours au combat production vs consommation alors autant que faire se peut autant obtenir le profit maximal et pour cela augmenter chaque profit .

    Une course sans fin .

    C’est tout ce que j’ai compris .

    Vous me dites si je me trompe , je suis là pour apprendre .

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Quand un état devient « évolué » et va au-delà des fonctions régaliennes strictes (police/armée/justice), il « socialise » de plus en plus de choses communes.

      Je demande à voir si les montants injectés pour favoriser les consommateurs en amadouant les producteurs (subventions avec « vifs encouragements » à produire ceci ou cela à bas coûts, c’est du « Fordisme forward » un peu quand même, le fordisme place un gain analogue en aval, par la solvabilité –prouvée — du consommateur bien payé, son employé, mais c’est les patrons qui disent qui fait quoi, en l’occurence les pétroliers et voituriers US qui ont coulé le train US par exemple, vers 1920 et le tram dans les villes dans la foulée )) ))) [je me soigne, je ferme bcp de parenthèses que j’omets tout le temps], si les montants en question, donc, ne seraient pas encore assez petits par rapport à ce qui est socialisé chez nous et pas en Chine : les retraites, la sécu (sans rentrer dans les détails). C’est des sommes qui représentent ~30% du PIB, et qui font régulièrement dire au MEDEF que nous sommes en France dans un état soviétique avec « seulement 50% du PIB venant du privé » ou des chiffres comme ça. Faire vivre des gens à un certain niveau implique que la machine économique « boucle des gros flux », y’a pas beaucoup de choix. La structure familiale chinoise conduit à ne pas financer la sécu (la famille pourvoit alors « intelligemment » et trie entre les besoins de la prothèse de Mamie et du cancer de tonton, la prothèse attendra), alors que les individualistes invétérés de l’Occident préfèrent une sécu non familiale (un peu pour cause de l’ère du Charbon, grand unificateur des travailleuzezetdestravailleurs et puis un peu du coup de baguette pas si magique du CNR, aidé par la fée syndicale (?transgenre) Ambroise Croizat en 1946).

      Disons que c’est mon grain de chlorure de potassium.

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @timiota

        ce que vous dites est juste . Trop de social tue le social sauf que , sauf que . Le RN capitalise sur le rejet des « autres », sous entendu les immigrés . 1er rejet .
        Les libéraux ‘LR, Centristes et consorts eux sont axés sur le rejet des pauvres en tous genres . On l’a bien vu avec la stigmatisation des chômeurs tout en prônant là aussi la sécurité et la peur de l’autre . 2 -ème rejet .
        Ces deux premiers rejets sont du pur libéralisme, voire néo libéralisme .

        Et enfin les socio-démocrates , PS , LFI (n’en déplaise à beaucoup ils sont socio-démocrates , Mélenchon a été ministre de la République) qui eux achètent la paix sociale tout en continuant à prôner le capitalisme . Pour preuve depuis Jospin l’état s’est désinvesti de l’école publique, de la santé, des services publics , des transports .. .etc… etc .

        Et à côté de ça nous avons effectivement le prélèvement d’impôts en tous genres le plus élevé du monde ! Alors quand le Medef dit que nous sommes dans un état soviétique c’est de l’intox qui ne veut rien dire . C’est vide de mots .

        l’état français a un problème de richesse qu’il ne sait pas affecter au bon endroit . Comment expliquez vous que le social coûte si cher et qu’à côté de ça le nombre de pauvres augmente, le nombre de SDF augmente ?

        J’ai donné la réponse dans un autre commentaire , parce que le capitalisme rend permissif l’accès aux classes moyennes aux loisirs, à la culture, aux voyages . Ce n’est pas la technicienne de service chez L’Oréal qui croise régulièrement Marion Cotillard qui peut se payer un voyage ne serait ce que dans le sud de la France.

        Bon je reconnais que mon exposé est brouillon , faudrait que je travaille un peu plus mes commentaires

        1. Avatar de timiota
          timiota

          On a encore une massive classe moyenne, mais a ses franges, assez vastes, le citron est pressé d’une façon ou d’une autre. Pas de services publics digne de ce nom dans les zones « déprises » (celles du Grand Est que Benoit Coquard ethnographie dans « Ceux qui restent »). Industries locales polluantes type agro et mines (Bretagne, Ariège ? Allier ?). Pudding paysager comme PACA, où on peut tout étager entre Camargue, Berre, Lubéron, ou entre Draguignan et St Tropez, ou entre l’arrière pays niçois (vallée de la Roya, Cédric Herrou), le quartier de l’Ariane (vallon populaire de Nice) et la Promenade ou la Croisette. Du fait que les ressources sont sur des « lignes » (front de mer) ou des micro-zones (Ste Victoire, Alpilles, structure cévenole en vallées isolées, préalpes, sud couloir rhodanien,..) cet étagement stratifie les désirs d’habitation et les frustre aussi (« je voudrais fuir ma ville dont le centre c’est appauvri (Istres, Aubagne,…) mais je suis coincé car tous les coins chouettes sont chers et pleins de résidences secondaires »).

          Bref, quand le pays est socialisé à 50% en moyenne, les 10% en plus ou en moins sur le circuit économique lui-même, plus le fait que la géographie a des inhomogénéités 50-200% pire qu’ailleurs , tout cela fabrique de l’invivable pour le bas du spectre social, et du profit pour le haut.

          1. Avatar de timiota
            timiota

            « à » ses franges (et non « a »).

        2. Avatar de Pascal
          Pascal

          Pourquoi le social coute si cher en France ?
          Une piste parmi d’autres. En France, pour une personne âgée sur la fin de sa vie, la sécu peut payer tout ou partie d’aménagement (lit médical, fauteuil roulant électrique…) relativement onéreux pour des personnes qui seront peut-être morte quelques semaines plus tard. Mais tout ce matériel, payé en grande partie par l’Etat, reste la propriété de la famille qui ne saura qu’en faire et au mieux sera revendu sur le bon coin, au pire pourrira dans un garage. Dans certains pays scandinaves sont mis en place des systèmes de prêt de matériel qui pourra si nécessaire être reconditionné et remis en service. Pourquoi cela n’existe pas en France ? Parce que les lobbys des fabricants de matériel n’en veulent pas.

          « Le marché des articles médicaux et orthopédiques est estimé à plus de 12 Md€ en France. Il regroupe principalement le matériel d’aide à la vie et de soins à domicile (aide à la mobilité, matériel anti-escarres, etc.), les fauteuils roulants, les orthèses et les prothèses non implantables. Les principaux circuits de distribution sont les pharmacies et les détaillants spécialisés.

          Les généralistes du matériel médical (réseaux physiques et pure players), les orthoprothésistes et les centres d’audioprothèses constituent les trois principales catégories de distributeurs spécialisés. La vente en ligne occupe, quant à elle, une place encore marginale sur le marché même si elle tend à se développer. Parmi les acteurs généralistes figurent de grands réseaux d’indépendants comme Medicalliance, Cap Vital Santé ou Providom et des enseignes combinant succursalisme et développement en franchise, à l’image de Bastide Le Confort Médical. »
          https://www.xerfi.com/presentationetude/la-distribution-et-le-marche-des-articles-medicaux_DIS40

      2. Avatar de Tout me hérisse
        Tout me hérisse

        Dans les pays occidentaux, le profit au bénéfice des actionnaires est toujours considéré comme la seule priorité à prendre en compte, un exemple frappant : Cuba des années ‘50 (avant le castrisme) où la société américaine exploitant les tramways de La Havane, a décidé d’en cesser l’exploitation, alors qu’il s’agissait d’un moyen de transport non polluant, au contraire des bus qui les ont remplacés ensuite: http://www.tramz.com/cu/hb/hbb.html

      3. Avatar de cinquième symphonie
        cinquième symphonie

        Comparaison entre les systèmes de sécurité sociale en Chine et aux États-Unis
        Couverture de l’Assurance Maladie

        Chine :
        Assurance Maladie pour les Travailleurs Urbains : Obligatoire pour les employés urbains.
        Assurance Maladie pour les Résidents Urbains : Pour les personnes non employées dans les zones urbaines.
        Assurance Maladie Rurale : Couverture pour les résidents ruraux avec des contributions communautaires et gouvernementales.
        Défis : Disparités régionales, qualité des services variable, couverture incomplète pour certains groupes comme les travailleurs migrants.

        États-Unis :
        Medicare : Assurance fédérale pour les personnes de 65 ans et plus et certaines personnes handicapées.
        Medicaid : Programme pour les personnes à faible revenu, financé conjointement par l’État et le gouvernement fédéral.
        Private Insurance : Couverture souvent fournie par les employeurs ou achetée individuellement. L’Affordable Care Act (ACA) a élargi l’accès.
        Défis : Coûts élevés des soins de santé, couverture incomplète pour ceux sans assurance privée ou éligibilité à Medicare/Medicaid, disparités d’accès et de qualité.

        Assurance Retraite

        Chine :
        Pour les Travailleurs Urbains : Contributions des employeurs et des employés.
        Pour les Résidents Urbains et Ruraux : Régimes distincts, souvent moins généreux que ceux pour les travailleurs urbains.

        États-Unis :
        Social Security : Programme fédéral financé par des contributions sur les salaires, fournissant des prestations de retraite, d’invalidité et de survivants.

        Assurance Chômage

        Chine : Obligatoire pour les travailleurs urbains, financée par des contributions de l’employeur et de l’employé.

        États-Unis : Programmes d’assurance chômage administrés par les États, financés par des contributions des employeurs.

        Autres Assurances Sociales

        Chine :
        Assurance Maternité : Pour les travailleuses urbaines, financée par les employeurs.
        Assurance contre les Accidents du Travail : Obligatoire pour les travailleurs urbains, financée par les employeurs.

        États-Unis :
        Assurance Maternité : Couverture variable, souvent incluse dans les plans d’assurance santé.
        Assurance contre les Accidents du Travail : Programmes d’indemnisation des travailleurs administrés par les États.

        Points Communs et Différences

        Universalité :
        Chine : Tendance vers une couverture universelle, mais avec des disparités régionales et des défis d’inclusivité.
        États-Unis : Couverture non universelle, dépendant fortement des assurances privées et des programmes publics spécifiques (Medicare, Medicaid).

        Financement :
        Chine : Contributions des employeurs, des employés et du gouvernement.
        États-Unis : Mixte entre contributions des employeurs, des employés, des particuliers et du gouvernement fédéral et des États.

        Défis Communs :
        Coûts élevés des soins de santé.
        Inégalités d’accès et de qualité des services.
        Couverture incomplète pour certaines populations.

        Conclusion

        Les deux pays ont des systèmes de sécurité sociale développés, mais avec des approches et des défis différents. La Chine travaille vers une couverture plus universelle avec des réformes en cours, tandis que les États-Unis dépendent fortement des assurances privées avec des programmes publics ciblés pour certaines populations. Les deux pays doivent encore surmonter des obstacles importants pour assurer une couverture et une qualité de service équitables à l’ensemble de leurs populations.

  5. Avatar de CORLAY
    CORLAY

    Bonjour Khanard, vs parlez de deux sources de profit :
    1) l’exploitation de producteurs / l’obtention du profit sur le consommateur. Il y a une question qui s’impose(ra) quand il n’y aura plus qu’un producteur monopole (avec tous avantages), il a tous les profits. Il faudrait annexer tout ce qui compose le produit (matériaux/matière/eau/engrais/produits chimiques, ) etc pour valider un produit et de ce fait un prix en lien avec le consommateur pour en tirer le meilleur profit pour chacun (qualité/santé et autre). Eviter la course sans fin que ns connaissons depuis un moment, mais…. Hier, il y eu un pourcentage prélevé sur les super-riches décidé. Il y a tant/temps de choses à prévoir pour tous.

  6. Avatar de Khanard
    Khanard

    @Corlay

    vous avez raison d’évoquer cet aspect mais n’est ce pas déjà un peu le cas avec le néo libéralisme ?

  7. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Merci Alexis pour cet article .

    avec comme conséquences économiques , ceci :

    https://donnees.banquemondiale.org/indicator/NY.GDP.MKTP.PP.CD?most_recent_value_desc=true

    Nom du pays Valeur PIB PPA 2023 en milliards $

    1- Chine : 34 643
    2- États-Unis : 27 360
    3- Inde : 14 537
    4- Fédération de Russie : 6 452
    5- Japon : 6 251
    6- Allemagne : 5 857
    7- Brésil 2023 4 454
    8- Indonésie : 4 333
    9- France : 4 169
    10- Royaume-Uni : 4 026

    et ceci sans rentrer dans le détail propre de chacun des PIB PPA de la sous répartition par secteurs d’activités entre biens réels et services qu’il y aurait lieu de développer.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @ilicitano Finalement au vu de cette approche économique manifestement distincte de ce qui se passe dans le reste du monde néo-libéral capitaliste, il est peut-être plutôt satisfaisant que celà concerne un pays qui gére une part déjà conséquente du PIB mondial.

      Maintenant le PIB ne mesure pas ce dont il est question dans l’article, l’air pur, le climat tempéré, l’eau potable à bas prix lui sont par nature étranger.

      1. Avatar de CORLAY
        CORLAY

        Bonsoir Ruiz, je fais suite à vos messages (le v/18h57/19h21), Illicitano (18H00) et cloclo 18h01, ces 4 messages sont intéressants (à développer), je ne sais pas si c’est déjà en question avec l’IA. Bonne soirée, Isabelle

    2. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Quelques infos sur l’économie française tirées des sources Insee et concernant la structuration de la création de valeur ajoutée par branche.

      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2830197

      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2830197#tableau-figure1

      Les courbes statistiques portent sur l’évolution des 5 branches de l’économie avec leur répartition en % :
      en 2023 :
      * Agriculture : 1,9%
      * Industrie : 14,9% en remontée après un point bas à 12,5% en 2021
      * Construction : 5,6%
      * Services principalement marchands : 56,3%
      * Services principalement non marchands : 21,2%
      (Regroupement « Administration publique, Enseignement, Santé humaine et action sociale )

      L’évolution sur plusieurs décennies montrent une forte baisse de la part Agriculture + Industrie et une forte augmentation des services.

      On peut supposer que la transformation de l’économie , qui a fortement réduit l’activité industrielle, a entrainé progressivement un basculement et une forte augmentation du déficit commercial.

      Pour compléter ,le déficit public s’est maintenu depuis 4 décennies et a fortement augmenté depuis la dernière décennie avec comme conséquence une forte augmentation de la dette publique et de ses taux .

      Dans ce contexte de dette publique , la possibilité pour l’Etat de subventionner des parts d’activité de son industrie va devenir compliquée .

      ###########

      Autres éléments à prendre en compte concernant la Chine :
      * les effets d’échelle avec un marché potentiel de 1,4 milliards d’habitants
      * la robotisation : 1 robot industriel sur 2 est installée en Chine qui se robotise massivement

      2022 : sur 550.000 robots déployés :
      1- Chine : 290.000
      2- Japon: : 50.000
      3- USA :40.000
      – U.E
      Allemagne : 26.000
      Italie : 12.000
      France : 7.000
      …………….

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        * Services principalement marchands : 56,3% = le tertiaire/secteur des futurs grand-remplacés avec la perspectine 18 mois plus tard de toucher le revenu universel actuel: 530 balluches par mois (pas de quoi polluer la planète).

  8. Avatar de CloClo
    CloClo

    Encore une fois, malgré l’intérêt de la perspective, la question des limites physiques planétaires passe à la trappe dans ce genre d’approche sur la « richesse des nations ». Mais cela met en évidence que l’Etat, ie le collectif, doit impérativement intervenir dans la définition et la distribution de la valeur, même si cela n’est pas suffisant en soi.

  9. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Les 2 graphiques de cet original excellent article du Asia times montrent l’établissement du prix à l’intersection de courbes (instantanées ?) d’offre et de demande dans deux contextes différents séparés par une action d’investissement technologique ou capacitaire.
    Cet investissement c’est un vrai coût avec des vrais montants tangibles et n’est pas comparable aux valorisations boursières toujours hypothétiques.
    L’effet est l’abaissement de la courbe d’offre.
    L’abaissement et la diminution de la pente en cas de gain technologique, mais aussi simplement d’investissement en capacités de production, la surcapacité traduisant une courbe horizontale (voire à pente négative ?).

    Il en est attendu sous forme d’externalité essentiellement non mesurable une amélioration pour la société (les consommateurs).

    Une action sur l’autre courbe celle de demande semble être la manifestation la plus tangible dans nos contrées.

    C’est à dire le relèvement hauteur et pente de la courbe de demande par la publicité !

    Ne nous plaignons pas celà finance la diversité de nos média.

    Les commentaires de l’article original soulignent à juste titre qu’une telle action volontariste nécessite une gouvernance et des élites éclairées ce qui peut nous faire prendre un peu de recul sur notre activité politique nationale récente et en cours.

    Le média par ses autres articles constitue peut-être un support de propagande, concerné par les aspects militaires et géostratégiques.
    Mais il s’agirait alors de propagande intelligente.

  10. Avatar de Khanard
    Khanard

    @Ruiz, @CloClo

    limites physiques planétaires ? Air pur ? Climat tempéré ?

    Mais de quoi parlez vous ? Revenez sur terre !! Là on est sur du sérieux ! LA REPUBLIQUE !!!!

    « Il y avait une bande malhonnête qui parlait de République honnête » Jean Jaurès , 29 septembre 1889

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Faudrait un peu lire les textes soumis à ta sagacité Khanard et essayer de penser dans le cadre du réel pas des délires politico économico électifs ambiants…

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @CloClo

        c’était de l’humour .

        Pour tout vous dire je suis effondré au vu de la place qu’occupe le changement climatique = néant ;

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Oups 😬

          Humour trop élaboré pour moi !

          1. Avatar de Khanard
            Khanard

            @cloclo

            mais non mais non vous vous faites du mal pour rien . et là y’a pas d(humour . que dall-e

  11. Avatar de Khanard
    Khanard

    en marge de ce texte d’Alexis Toulet cela me rappelle l’émergence aux Etats Unis d’un mouvement qui s’appelait la National Walfare rights organization (NWRO).

    mais je ne me souviens plus très bien des tenants et des aboutissants🤔🤔

  12. Avatar de Didier Combes
    Didier Combes

    Selon moi cet article illustre les collatéraux des politiques économiques néo libérales par le contre-exemple de la Chine. L’économie néo libérale contient une fragilité intrinsèque: les règles de comptabilité autorisent de jauger la santé d’une entreprise sur les valeurs approchées que sont les valeurs boursières. Or trop souvent l’écart s’accentue entre les valeurs boursières des entreprises et les richesses qu’elles produisent réellement. Les premières étant démesurément plus importantes que les secondes, cela peut entraîner des faillites qui peuvent devenir systémiques. (Je l’ai découvert grâce à ce blog et aux livres de Paul Jorion, soit dit en passant.)
    Cependant le contre exemple chinois, outre sa performativité décrite dans cet article, a connu un risque identique.
    La société Evergrande, dont l’activité était dans l’immobilier à grande échelle puis une diversification à d’autres domaine industriels ( VE, santé, services financiers, football) s’est aussi trouvée dans une crise aux conséquences potentiellement systémiques quand elle n’a pu faire face à ses dettes et obligations financières qui s’élevaient à 300 milliards de dollars.
    La chine est elle depuis immunisée contre ce type de risque?

  13. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Concernant Evergrande en Chine.

    La multinationale est en cours de liquidation.

    Les comptes des entreprises sont normalement audités par des cabinets d’audit.
    Les Big Four sont les quatre plus grands cabinets d’audit financier et de conseil au niveau mondial : Deloitte, EY (Ernst & Young), KPMG, et PwC (PricewaterhouseCoopers)
    PwC est basé à Londres

    Les Big Four ont succédé aux Big Five, qui comprenaient la firme Arthur Andersen.
    Celle-ci a disparu en 2002 à la suite de l’affaire de fraudes Enron qui a mené à des procédures pénales contre les dirigeants de l’entreprise.

    Il y a actuellement un scandale financier envers PwC qui auditait les comptes d’Evergrande.
    PwC audite les comptes d’Evergrande depuis 2009
    https://en.wikipedia.org/wiki/PwC#Evergrande

    https://www.zonebourse.com/cours/action/CHINA-EVERGRANDE-GROUP-6171025/actualite/La-Chine-examine-le-role-de-PwC-dans-l-affaire-de-fraude-Evergrande-de-78-milliards-de-dollars-sel-46259445/

    La Chine examine le rôle de PwC dans l’affaire de fraude Evergrande de 78 milliards de dollars, selon Bloomberg News

    Suite à l’enquête de la Chine sur le scandale Evergrande-PwC les sanctions financières commencent à tomber sur Evergrande et PwC .

    De plus PwC a perdu de nombreux marché d’audit en Chine.

    https://www.reuters.com/world/china/china-dials-up-scrutiny-big-four-audit-firms-after-evergrande-probe-sources-say-2024-07-10/

    Il y a une crise de confiance sur les BigFour qui est en cours de développement.
    https://www.reuters.com/world/china/china-dials-up-scrutiny-big-four-audit-firms-after-evergrande-probe-sources-say-2024-07-10/

    La Chine intensifie la surveillance des cabinets d’audit des BigFour

    L’affaire Enron/Andersen a laissé des traces .

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