Mon journalisme d’investigation sur les États-Unis a débuté lors de la campagne de Trump pour les primaires de 2015. Il a été quotidien jusqu’il y a un an ou deux. Il s’agissait d’un travail de lanceur d’alerte, j’ai ralenti quand j’ai compris qu’il était trop tard : le mouvement que l’on observe aujourd’hui était devenu inéluctable.
Si vous m’avez lu au fil des années, vous n’avez pas été surpris par la décision hier de la Cour Suprême des États-Unis : le coup d’État larvé a été bien documenté ici. Ont été également documentées au jour le jour, les ingérences de la Russie dans cette affaire : aucune pierre qui n’ait été retournée. Les guerres peuvent être de longue durée, les batailles n’ont pas lieu qu’à partir de tranchées : on peut supprimer vos chroniques pour des raisons « hélas budgétaires », on peut « étonnamment » ne pas vous inviter à une émission où on invite « tous les gens comme vous » mais dont l’hôte a ses entrées dans une certaine ambassade, etc.
J’ai publié deux livres à partir de mes billets au jour le jour sur les États-Unis. Je me suis dit au moment de leur parution que ce seraient mes livres qui se vendraient le plus. Jusqu’ici, ce sont ceux qui se sont vendus le moins (quelques centaines d’exemplaires) mais je ne suis pas sûr que je me serai trompé sur le long terme. Même si nous perdons (mais l’IA permettra que nous ne perdions pas, vous allez voir !).
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