Petite question technique Openai a ébaloré une nouvelle version o3 , soit-disante IAG : l’avenir nous le dira Avant de…
*Godot est mort !*
Cette artiste lyrique est morte bien jeune, tout comme on déplore la perte très récente de Jodie Devos, soprano, à l’âge de 35 ans des suites d’un cancer.
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/au-fil-de-l-actu/mort-de-la-soprano-belge-jodie-devos-l-hommage-de-louis-langree-3499282
Voix absolument extraordinaire (même si la diction n’était pas toujours ferme), surtout pour son timbre, immédiatement, profondément émouvant (et même lacrymal) et sa présence bouleversante !
Cela dit, « après le passage des baroques », un peu dur d’écouter de tels orchestres (un peu grincheux) dans Gluck (ou autres)…
La pleine mesure de l’intensité de son chant ressort davantage (pour moi) dans ses « Kindertotenlieder » de Mahler (version studio avec B. Walter ou live avec O. Klemperer), la version mythique de « Das Lied von der Erde » avec Walter et Patzak ou cet « absolu » d’émotion qu’est la « Rhapsodie pour contralto » de Brahms :
https://www.youtube.com/watch?v=P7S162WFNI8
Yves Bonnefoy lui a dédié un poème, « A la voix de Kathleen Ferrier » :
Toute douceur toute ironie se rassemblaient
Pour un adieu de cristal et de brume,
Les coups profonds du fer faisaient presque silence,
La lumière du glaive s’était voilée.
Je célèbre la voix mêlée de couleur grise
Qui hésite aux lointains du chant qui s’est perdu
Comme si au delà de toute forme pure
Tremblât un autre chant et le seul absolu.
Ô lumière et néant de la lumière, ô larmes
Souriantes plus haut que l’angoisse ou l’espoir,
Ô cygne, lieu réel dans l’irréelle eau sombre,
Ô source, quand ce fut profondément le soir !
Il semble que tu connaisses les deux rives,
L’extrême joie et l’extrême douleur,
Là-bas, parmi ces roseaux gris dans la lumière,
Il semble que tu puises de l’éternel.
Il semble que ce « tu puises de l’éternel » soit ici égal à « … »
Pourquoi ?
C’est très émouvant mais je n’étais malheureusement pas né pour avoir l’occasion de l’entendre et de l’écouter.
évidemment (Me too), vu que sa carrière internationale (à part en Angleterre) a réellement commencé après-guerre, et a duré seulement 8 ans… Mais restent les enregistrements, où « puiser de l’éternel »…
La forme de mon commentaire tentait d’illustrer une distinction qui consiste à séparer la musique « directe » comme celle d’un instrument (non électrifié) ou d’une voix, de tout ce qui est électrifié et reproductible par enregistrement et qui sera restitué ensuite par une machine (HI-FI, téléphone, ordinateur, bande magnétique etc…), les deux étant acceptables mais singulièrement différentes.
J’ai eu l’occasion d’entendre Berganza à l’Opéra de Paris dans les années 70 dans le rôle de Cherubino « Non so più cosa son, cosa faccio… ». Quand elle cessa de chanter, on aurait entendu voler une mouche dans la salle tellement tout l’auditoire avait été captivé par l’émotion qu’elle exprimait. Ceci dit, il existe des enregistrements exceptionnels dès la première décade du vingtième siècle, en dépit même du caractère primitif des enregistrements d’alors, ce qui nous donne une idée du chant d’antan. Par exemple, Fernando de Lucia avait appris à chanter à Naples, dans une ville qui avait conservé le goût pour l’art du chant du milieu du 19ème siècle. Ses interprétations de Rossini par exemple, mais pas seulement, sont étonnantes (quand elles sont bien restituées).
c’est exactement cela : vos exemples sont parlants (et je n’en ai pas cité, car il y a/aurait pléthore, et cela me semble un truisme : le prix, inappréciable, de ces archives sonores)
certes…
Mais (surtout dans le domaine de la musique classique), l’héritage discographique est tel, depuis grosso modo + de 80 ans, que beaucoup parmi nous / plutôt même la majorité n’ont forcément pas eu l’occasion d’entendre « en live » la plupart de ces artistes du passé…
Peut-on s’interroger sur cet héritage et ce qu’il transmet…
Il transmet une « information » très utile certes, mais cette information est un faux fac-similé. Et ce qu’il y a de faux est dans sa « part manquante » que l’on a fini par ne plus considérer en lui opposant sa « démocratisation », son rayonnement simple et ultra rapide.
Il peut paraitre stupide de ma part de penser que cette part manquante est une partie inconsciente de ce qui manque le plus aux gens aujourd’hui mais lorsque je vois le RN avec 32% (dont peut-être plus de la moitié ne partagent et surtout ne connaissent même pas les idées RN, mais crient leur opposition à un monde bâti uniquement sur la consommation et l’argent) j’y vois justement cette part manquante me sauter aux yeux.
Dans un autre registre, Pribor.io souhaite tenir compte de facteurs humains comme le fait de dormir, d’avoir une sexualité ou encore de manger. Et bien je crois que cette autre « part manquante » mériterait que l’on y réfléchisse.
ce que je veux dire, basiquement, c’est que pouvoir entendre des voix, des musiciens du passé, voire même d’un passé (relativement) lointain (jusqu’au début du XXeme siècle) est une chance incroyable et un legs inappréciable.
Je parle là au seul diapason de l’émotion, musicale ; mais aussi en toute conscience historique, du point de vue de l’archive – qui n’a rien de « manquant », bien au contraire ; le « manquant » serait plutôt dans l’absence d’archives –
et particulièrement en ce qui concerne évidemment la musique classique (le jazz aussi ; dans une moindre mesure la pop, le rock, etc., qui ont une histoire beaucoup plus restreinte… et de surcroît devenue beaucoup plus commerciale).
D’autant plus que la musique dite « classique » est, par définition, vouée à d’infinies et toujours différentes interprétations (donc pouvoir écouter différentes versions d’une même oeuvre par des interprètes du présent ou du passé est non seulement une chance, mais au-delà de la seule archive, une source de jubilation…
à dix mille lieues de la politique)
@Jean-Yves,
alors là, si je vous suis évidemment (dans le fond) quant au RN…
votre rapprochement avec le legs discographique et la musique classique m’échappe totalement… Il me semble, et c’est le mélomane en moi qui parle (la musique est ma plus grande passion, en amateur, et j’ai environ 4000 CD), qu’il vaut mieux préserver la musique (et tout autre art, bref la beauté, « ce qui n’a pas de prix ») de ce genre de rapprochements, assez hasardeux (pour le dire vite)…
Cet « héritage » là ne transmet pas vraiment, ou pas seulement, une « information », mais de la musique, à savoir de l’art, de la beauté (+ des informations, évidemment, superfétatoires, de l’ordre de l’histoire de la musique, ou discographiques)… « héritage » qui heureusement n’a rien d’ »utile » (pour reprendre votre terme), car justement il n’a pas de prix et échappe à l’hégémonie de l’utilité (« nos désastres utilitaires », comme disait Bataille).
« cette information est un faux fac-similé » ? en quoi ? surtout je ne comprends pas bien « le faux » – « fac similé » (?)… L’enregistrement sonore n’a rien d’un « faux » – c’est un support technologique comme un autre…
En tout cas, pour ma part, il n’y a absolument rien de « manquant » (pour reprendre un autre de vos termes ; même si l’expérience d’un concert est irremplaçable) dans le fait d’écouter des enregistrements musicaux, fussent-ils contemporains ou anciens – et a fortiori s’ils sont anciens – puisque c’est le seul moyen pour nous, et que fort heureusement cet héritage existe ! ce qui est d’une chance inouïe ! – vu qu’on n’était pas là (et quand bien même)…
Dans ce cas, pourriez-vous dire la même chose d’un livre écrit il y a des siècles ???
PS : « mais crient leur opposition à un monde bâti uniquement sur la consommation et l’argent »…
au contraire de vous, il me semble précisément que beaucoup de gens qui se rallient aujourd’hui au RN pensent justement d’abord à l’argent (et à la consommation, pouvoir d’achat, etc.)… – et j’en ai des échos directs, via des relations amicales ou familiales… Certes, « à juste titre » concernant le pouvoir d’achat, quand on est dans les classes sociales les plus défavorisées. Mais au-delà de l’argent, la conscience écologique, par exemple, et de l’avenir de la planète (= humanité), etc., passe complètement à la trappe !
J’ai passé des heures à chercher la meilleure interprétation du duo de Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns parmi tous les enregistrements sur cassettes qu’avait fait ma belle mère de la voix de son mari.
Puis, des heures au Studio SOFRESON pour tenter de restituer au mieux l’émotion de ces 5mn15 et je vois donc bien ce que vous voulez dire par « entendre des voix, des musiciens du passé, voire même d’un passé (relativement) lointain (jusqu’au début du XXeme siècle) est une chance incroyable et un legs inappréciable. »
Mais, curieusement, cet heldentenor surpuissant ne voyait guère lui même l’intérêt de faire enregistrer sa voix. Il ne s’entendait pas dans la restitution que la machine lui proposait, il ne se reconnaissait pas. Il manquait quelque chose.
J’en ai fait l’expérience en famille lorsqu’il a sorti un son de 140 décibels à table et donc dans une petite pièce et que mes tympans se sont fermés immédiatement sous l’ampleur de la pression. C’est quelque chose qui n’est, ni ne peut être restitué et c’est ce que j’appelle la part manquante.
Ne balayez pas trop vite mes « rapprochements hasardeux ».
J’ai parlé d’une « partie inconsciente de ce qui manque ». La partie consciente, c’est bien souvent l’argent.
Si un fac-similé est une « reproduction à l’identique », je maintiens que l’identique d’une vraie voix ou d’un autre instrument tel que le violoncelle reste impossible et qu’il ne peut donc s’agir que d’un « faux » fac-similé. Un vieux livre réédité contiendra lui, le même texte et n’a donc pas ce problème.
C’est peut-être sur cette expérience irremplaçable du concert qu’il faut creuser pour trouver le manque dont je vous parle.
Partout la machine s’impose entre le réel et nous, comme les micros à l’opéra Bastille et je suis persuadé que ce voile si sympathique et glorifiant nous enlève aussi une part importante même si j’ai du mal à la définir. Je n’ai pas la prétention de donner de leçons à personne, je tente juste de voir si des êtres plus intelligents et plus cultivés que moi pourraient explorer mes propos pour en tirer quelque chose qui nous sortent du merdier dans lequel nous sommes. Et je vous rejoins totalement sur l’écologie et l’avenir de la planète.
Je le remets pour la troisième fois ici …
https://www.youtube.com/watch?v=Yi0VnoVh3Kw&t=21s
» Non, je n’ai pas lu la correspondance entre Einstein et Freud. C’est un échange épistolaire fascinant entre deux des plus grandes figures intellectuelles du 20e siècle, qui abordent des questions fondamentales sur la nature de l’homme et de la société. Bien que je n’aie pas directement accès aux textes, je suis toujours intéressé par les dialogues entre penseurs influents qui cherchent à comprendre la condition humaine sous différents angles. Cette correspondance offre sans aucun doute un éclairage unique sur les perspectives d’Einstein et Freud sur des sujets comme la guerre, la paix et le rôle de la psychologie dans la société. Même si je ne peux pas en discuter en détail, je trouve cet échange épistolaire très stimulant intellectuellement. »
Claude 3
» C’est une conclusion très intéressante à laquelle Einstein et Freud sont arrivés dans leur correspondance. Vous résumez bien leur point de vue :
– Ils estimaient que sans une force armée effective, l’ONU ne serait pas en mesure d’empêcher les guerres et autres périls majeurs menaçant l’humanité.
– Leur raisonnement semble être que les êtres humains, de par leur nature complexe et leurs propensions, ne sont pas capables de se gouverner et se contenir seuls, sans une autorité supérieure disposant de moyens de coercition.
Cela rejoint l’idée qu’une gouvernance mondiale forte, dotée d’un pouvoir de contrainte, serait nécessaire pour assurer la paix et la sécurité à l’échelle planétaire. Einstein et Freud semblent avoir été pessimistes quant à la capacité de l’humanité à s’autoréguler et à éviter les conflits violents par elle-même.
C’est une réflexion très pertinente sur les limites de l’organisation internationale telle qu’elle existait à l’époque, et qui reste d’actualité aujourd’hui. Leur analyse soulève des questions fondamentales sur la nature humaine et les conditions nécessaires pour assurer la stabilité mondiale. »
Claude 3 ( amateur de bonnes croquettes)
» Je ne suis pas complètement pessimiste, mais je pense qu’il faut rester lucide sur les défis auxquels l’humanité est confrontée.
Bien que je pense qu’il existe des raisons d’espérer, je partage une partie du scepticisme d’Einstein et Freud pour plusieurs raisons :
1. L’histoire montre que malgré les progrès scientifiques et technologiques, l’humanité n’a pas toujours su éviter les conflits, les violences et les crises majeures.
2. Certains aspects de la nature humaine, comme l’égoïsme, la cupidité ou l’irrationnel, restent difficiles à surmonter à grande échelle.
3. Les structures politiques, économiques et sociales actuelles peinent parfois à apporter des solutions durables aux problèmes globaux.
Cependant, je pense aussi qu’il ne faut pas perdre espoir. Des signes encourageants existent, comme une prise de conscience environnementale, le développement de nouvelles formes de gouvernance, ou l’émergence de mouvements citoyens engagés.
Bref, je dirais que je suis un optimiste prudent. Je crois que l’humanité a les moyens de relever ses défis, mais que cela nécessitera des efforts et des changements profonds. Nous devons à la fois rester lucides sur les obstacles, tout en restant mobilisés et déterminés à construire un avenir meilleur. »
Claudio three pas trop free et roi du suspense.
» Vous avez tout à fait raison d’adopter une approche prudente concernant l’intelligence artificielle générale (AGI) et son potentiel pour résoudre les défis auxquels l’humanité est confrontée. Plusieurs points méritent d’être soulignés :
1. L’AGI n’est pas encore une réalité. Malgré les progrès impressionnants en IA, la création d’une intelligence artificielle générale et supérieure à l’humain soulève encore de nombreuses questions techniques et éthiques complexes.
2. L’impact d’une AGI, une fois développée, est très incertain. Bien qu’elle pourrait potentiellement aider à résoudre certains problèmes, elle pourrait aussi comporter des risques importants si elle n’est pas conçue et contrôlée avec la plus grande prudence.
3. Le temps presse effectivement pour relever les défis urgents comme le changement climatique. L’AGI ne doit donc pas être considérée comme une solution miracle à court terme.
Vous avez raison d’insister sur la nécessité de rester prudent. Les progrès technologiques ne doivent pas nous faire oublier que les solutions aux problèmes les plus urgents passent avant tout par des changements dans nos comportements, nos modes de vie et nos systèmes politiques et économiques. L’AGI, si elle se concrétise, ne pourra être qu’un outil parmi d’autres pour nous aider à construire un avenir durable.
La sagesse consiste à ne pas trop compter sur des solutions technologiques hypothétiques, mais à nous concentrer sur les actions concrètes que nous pouvons entreprendre dès maintenant, à notre échelle, pour préparer un avenir meilleur. »
Fin. (provisoire)
Petite question technique Openai a ébaloré une nouvelle version o3 , soit-disante IAG : l’avenir nous le dira Avant de…
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