Illustration par Stable Diffusion
Vous vous souvenez peut-être encore de ceci : QG – « La bascule géopolitique du monde. De l’Ukraine à la Palestine » avec Henri Guaino, Georges Malbrunot, Rony Brauman & Paul Jorion, cela se passait le 27 novembre dernier.
J’avais pris de la hauteur, situant la question sur le plan de la reconnaissance mutuelle des belligérants, de la réciprocité en particulier, remontant dans l’histoire, etc. Mal m’en avait pris : les intervenants étaient sommés de justifier le point de vue palestinien et toute tentative de reprendre de la hauteur vous exposait aux tirs de scuds.
Le débat qui ne s’est pas tenu le 27 novembre a heureusement eu lieu il y a quelques jours. C’est en anglais mais de nos jours tout se traduit aisément, et ça dure 4 heures et 57 minutes. Mais rassurez-vous – je m’adresse à ceux qui préfèrent la castagne – il y a quand même des noms d’oiseaux échangés (Lex Fridman a eu l’habileté d’en mettre quelques extraits au tout début de sa vidéo) :
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En près de 5 heures, il y a beaucoup d’informations. J’en retiens que le choix de parler dans les textes des Nations-Unies de 1947, 1948, etc. de deux parties, l’une appelée « Arabes », l’autre « Juifs » n’a pas été sans conséquences, que quand vous croyez avoir tout compris de 1948, vous êtes forcé d’éclairer cela par 1937, lequel n’a de sens que si vous vous représentez avec clarté la situation en Palestine dans les années 1920, etc. Tout commence par des achats de terre à leurs propriétaires légitimes alors que ces terres sont à l’abandon et peuplées de squatters. C’est dire si on est bien barrés 🙁 …
Résultat des courses (je reviens à mon point de départ) : en l’absence de réciprocité positive (en français : une bienveillance fondée sur la reconnaissance du statut d’être humain à part entière au camp d’en face), une confrontation est inévitable et devient aussitôt inextricable.
Beaucoup d’informations qui étoffent et documentent plus complètement le sentiment que j’ai exprimé dès le 7 octobre : mon absence de sympathie pour aucun des deux camps en présence car ni Hamas, ni le gouvernement de Benjamin Netanyahu, ne considère que le camp d’en face est constitué d’êtres humains dignes de ce nom et méritant d’être traités avec respect, dignement et décemment.
Norman Finkelstein et Benny Morris sont des historiens. Mouin Rabbani est analyste du Moyen-Orient. Steven Bonnell (alias Destiny) est un animateur politique.
Illustration par DALL·E
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