26,13 secondes et 2 000 heures

08 mars 2024 19h02

L’une de deux illustrations produites par DALL·E en 26,13 secondes

« Imaginez une scène illustrant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, empreinte de l’esprit et du style caractéristique de Jérôme Bosch. L’image doit capturer l’effervescence et la diversité des jeux, avec une foule de personnages, athlètes et spectateurs, engagés dans diverses activités sportives, chacun représenté avec une attention minutieuse aux détails. Le style doit évoquer la complexité, l’imaginaire et la nature parfois surréaliste des œuvres de Bosch, tout en célébrant l’esprit de compétition et de fraternité des jeux. La composition doit être dense et foisonnante, reflétant l’abondance et la richesse visuelle typique de Bosch. »

L’une de deux illustrations produites par DALL·E en 26,13 secondes

P.S. : BeauxArts – Une vue délirante de Paris à la Jérôme Bosch : l’étonnante affiche des JO 2024

L’affiche des JO 2024 vient d’être révélée ! C’est l’illustrateur Ugo Gattoni, connu pour ses fresques fantastiques et foisonnantes de détails, qui signe ce diptyque délirant aux allures de « Où est Charlie ? » pour cette nouvelle édition des Jeux olympiques et paralympiques. […] 2 000 heures de travail en six mois. Voilà l’exploit de cet athlète du dessin ! Un travail de titan ; ou de fourmi, c’est selon. Armé de sa tablette graphique, il s’est amusé à imaginer un Paris utopique devenu arène insulaire à ciel ouvert.

Graphisme, Intelligence Artificielle

DALL·E, intelligence artificielle, Jérôme Bosch, jeux olympiques, Ugo Gattoni

18 réponses à “26,13 secondes et 2 000 heures”

Mango

08 mars 2024 20h08

Malheureusement, j’ai l’impression que l’époque des artistes qui passaient de longues heures à peindre à la main est révolue… C’est triste, mais je suppose que nous devons l’accepter. Incroyable la qualité d’une image de l’IA par rapport au tableau qui a été créé par un artiste connu…

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1. Lagarde Georges
  
  09 mars 2024 12h41
  
  Je ne partage pas cette impression et serais fort surpris qu’il ne reste plus d’artistes qui persistent à ne pas tenir compte de ce que font et de ce que pensent leurs contemporains.
  
  Bien sur, si on évalue le résultat en millions de dollars ou en volume de données circulant sur Internet on pourrait conclure qu’ils sont devenus invisibles. En plus, même si on peut avoir l’impression inverse, la main ne fait pas grand chose de plus que ce qu’on parvient à lui faire faire à condition d’en avoir la patience.
  
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  1. Mango
    
    10 mars 2024 23h53
    
    @Lagarde Georges,
    
    Ugo Gattoni est un illustrateur célèbre qui a dessiné des motifs d’écharpes pour Hermès (cette maison ne travaille pas avec n’importe qui, très haute gamme, snob), mais malheureusement, je pense personnellement que les couleurs, la composition et les formes de ce dessin de 2000 heures sont inférieures à celles créées par une intelligence artificielle. L’important est qu’Ugo Gattoni a combiné les olympiens, des athlètes valides d’un côté du dessin avec les paralympiens, des athlètes handicapés de l’autre.
    
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2. Vincent Teixeira
  
  11 mars 2024 23h33
  
  @Mano
  ce que vous dites sur l’art « encore humain » (« peinture à la main ») qui serait révolu ou sur le point de disparaître n’a aucun sens – cela fait longtemps que certains ont « annoncé » « la mort de l’art »… Tant qu’il y aura de l’humain, il y aura de l’art (créé par des humains) – et ne pas réduire l’art à la technique, ou à l’illustration, et encore moins à la prouesse (vitesse, etc.)…
  
  PS : je suis allé voir aujourd’hui la gde expo M. Rothko à la Fondation L. Vuitton… et peu de peintures m’émeuvent autant que ces grands tableaux (apparemment « abstraits ») de grands aplats de couleurs énigmatiques, qui vous enveloppent, vous aspirent et hypnotisent… une expérience immersive et intime qui touche au sacré… Et quand on sait que bien souvent il peignait entre 10 et 40 couches de peinture (sans véritable relief – ce qui est un travail exclusif de la main de l’homme, et non d’algorithmes), il y a là une vision (du monde), un souffle de la vie, une émotion… qui n’ont rien à voir avec de l’illustration… ça va bien au-delà… Comment vous dire ?… c’est humain, donc tragique.
  
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  1. Mango
    
    13 mars 2024 8h16
    
    @ Vincent Teixeira,
    En tant qu’expert, j’ai souvent dit ici que même le marché de l’art était divisé entre l’art classique et l’art de l’IA.
    Rothko est l’un de mes artistes préférés.
    Ses œuvres sont abstraites, mais elles sont d’une profondeur et d’une puissance extraordinaires, et je me retrouve en larmes devant ses œuvres.
    L’art est une représentation de la société, et à chaque époque, il y a des changements ou des modes dans l’art.
    Mais y aura-t-il un jour un autre maître comme Rothko à ce stade de l’histoire de l’humanité ?
    Imaginez qu’un artiste vienne à peindre comme Rothko, et nous dirions qu’il a été inspiré par Rothko, et si vous tapez une image avec le style Rothko dans un programme comme Dalle-E pour la création graphique, c’est là que nous dirions que l’IA est aussi inspirée par Rothko.
    Il s’agit simplement de savoir si le dessin a été fait par une main humaine ou par une main informatique.
    Mais les ordinateurs ne sont-ils pas faits par des humains ?
    
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    1. Vincent Teixeira
      
      13 mars 2024 11h02
      
      @Mano
      Idem (en ce qui me concerne) quant à l’expérience, touchant au sacré, face aux toiles de Rothko.
      Mais ce qui fait l’essentiel de l’art n’a RIEN à voir avec « le marché de l’art », ni même une « représentation de la société » (j’ai lu les écrits de Rothko, qui se moquait totalement de cela)… Bien sûr qu’il y a une histoire de l’art (donc des changements… truisme) ; mais cela va bien au-delà d’une quelconque représentation historique ou sociale, a fortiori au-delà du « marché » (« Ce qui n’a pas de prix » – Annie Le Brun)… raison pour laquelle Fra Angelico, Goya ou les peintures de Lascaux (par ex.) nous parlent et touchent encore, au XXIeme siècle… « Humain, trop humain »…
      
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      1. Mango
        
        13 mars 2024 15h14
        
        @Vincent Teixeira
        Je suis d’accord avec ce que vous dites sur la nature de l’art, mais l’artiste qui a peint le tableau JO 2024 n’a-t-il pas essayé de créer un tableau ayant une signification sociale et historique ?
        
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        Vincent Teixeira
        
        13 mars 2024 16h26
        
        Certes, en l’occurrence, car il s’agit d’une commande et d’une « illustration », au sens propre, une affiche… Mais difficile de généraliser et d’éteindre à tout l’art la « signification sociale et historique »…
        
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Khanard

08 mars 2024 22h55

je suis honnête et j’avoue que le travail d’Ugo Gattano me plait .

d’un autre côté il serait intéressant de connaître le ratio financier entre les deux oeuvres . 26.13 sec pour un coup de quelques cents d’euros versus 2000 heures de travail pour un coût de ….??

De toutes manières peu importe je suis hostile à l’organisation des JO et je les boycotterai. Autre chose à faire de beaucoup plus lucratif .

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Chabian

08 mars 2024 23h55

Pour l’anecdote, le dessin de l’affiche officielle a déjà été instrumentalisé. Dans un post FB qu’on m’a transmis sans malice, il est reproché que la CROIX a été escamotée en antenne sur le dome visible, et qu’il n’y a aucun drapeau français. Message subliminal : ces JO vont escamoter ce qui fait notre civilisation dans une volonté « wokiste ». L’autrice du Post : Marion Maréchal, la nièce de qui vous savez…
Je réponds à ma correspondante sans malice que une croix ne montre ses branches que dans une vision frontale et que les JO veulent réunir tous les drapeaux…

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Maxfriend

09 mars 2024 0h11

Moi je mets 4/20 ! La fumette a encore fait des dégâts !

Non respect du cahier des charges :
– Jeux Olympiques
– Paris
– Athlétisme

C’est censé être l’affiche qui doit vous donner envie d’y assister ?

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sde

09 mars 2024 4h22

Incontestablement, Dall-E aura tenu a faire la part belle aux Jeux paralympiques…

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Hervey

09 mars 2024 11h16

Je crois que j’aime encore mieux les images générées par DALL-E sur indications de PJ à l’affiche retenue par les organisateurs

Bien que les deux images IA expriment un effet « d’esbroufe » avec de curieuses erreurs dans les multiples tenues des participants (femmes vêtues telles des modèles de Seurat mais moins stylisées) … elles disent quelque chose de notre temps à mon sens plus joyeux que « le travail » poussif et triste (désolé) du brave Ugo.

Mais possible que je me goure.
Possible que le travail d’Ugo soit plus représentatif de ce que sont en réalité devenus ces jeux où dominent le fric et cette course effrénée au toujours plus, traduisant peut-être mieux tout ce qu’il peut y avoir de plus désolant encore.
🙂
Bing !

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Pad

09 mars 2024 11h43

Si on considère un voyage spatial où 2000 heures représentent la distance de la Terre à Mars, alors faire un voyage de 26,13 secondes serait à peine avoir quitté la rampe de lancement !

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1. Ruiz
  
  11 mars 2024 4h54
  
  @Pad C’est même supra luminique, la lumière ou la radio mettant sans doute souvent plus de temps pour un tel voyage !
  
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Michel Cresp

09 mars 2024 11h46

Bonjour à toutes et à tous,
La comparaison est intéressante en elle-même mais hors sujet, comme l’on dit de rédactions brillantes mais ne répondent pas au sujet. Dans les deux cas ici, Ugo Gattoni ou Dall-e, ce sont des illustrations et non une affiche. Savignac disait qu’une affiche devait être « un coup de poing dans l’œil ». Sa lecture doit être immédiate, à la fois pour en assimiler le sens et pour la mémoriser. De nos jours on doit créer une affiche (les 4×3 m ou le mobilier urbain) pour être lue depuis une voiture dans un environnement perturbé. Si ça ne passe pas dans ces conditions, c’est raté. Quel que soit le raffinement de l’image, graphique ou photographique, ce n’est pas le commentaire qui éclaire mais l’efficacité visuelle, l’attractivité immédiate d’une communication qui sera reprise et déclinée ensuite sur d’autres supports, annonces presse, brochures, etc, chacun ayant sa spécificité. Il faut donc être bref, simple, contrasté, évidemment réducteur, tout le contraire de ce qui est montré ici.

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Ruiz

09 mars 2024 14h33

L’affiche officielle est un diptyque https://media.beauxarts.com/uploads/2024/03/di-1300×907.jpg qui effectivement semble bien se prêter maintenant au challenge d’une IA, ce qui n’était sans doute pas forcément le cas il y a 6 mois, ou quand le travail de l’artiste a été décidé.

Maintenant existe-t-il une IA capable si on lui fourni cette image, de la comprendre, de la décrire et de fournir un prompt permettant a une IA de générer une image équivalente.

Un humain peut également participer à la compétition et l’on verra qui concourre pour les jeux Olypiques et qui participe aux jeux paralympiques.

« Paris utopique devenu arène insulaire à ciel ouvert. Tour Eiffel, Grand Palais, Arc de Triomphe… On retrouve les grands monuments au cœur de la programmation des festivités sportives, mais aussi le métro aérien et les immeubles haussmanniens. Tout a été repeint aux couleurs des JO 2024 (rose, violet, vert d’eau) et envahi d’une foule immense dans les gradins. »

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Hervey

12 mars 2024 11h15

Un artiste que comptait … jusqu’à la fin.
Blanc monacal.

https://fresques.ina.fr/europe-des-cultures-fr/fiche-media/Europe00216/reportage-chez-le-peintre-roman-opalka.html

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