« La Singularité » de Balsam Karam

25 janvier 2024 14h44

Illustration par DALL·E (+PJ)

Le 9 janvier 2024, John Self a publié dans The Guardian un compte-rendu de La Singularité de Balsam Karam – une étude brillante et magnifique sur le déplacement.

Un extrait de ce compte-rendu :

Ce récit de la migration et de la maternité de l’auteur suédo-kurde est plein de surprises narratives.

À première vue, on dirait un livre qui aurait pu être assemblé par une intelligence artificielle pour mélanger des éléments réussis et fiables.[…]

Mais vient ensuite le tournant que l’IA n’aurait jamais pu prédire et qui souligne au lecteur l’importance d’un écrivain conservant une longueur d’avance. […]

Mais il s’avère que La Singularité, le deuxième roman (et le premier à être publié en anglais) de Balsam Karam, un auteur suédois d’origine irano-kurde, est la preuve du génie unique de la créativité humaine. Aucune machine ne pourrait produire les surprises, les changements de ton et le mélange d’empathie et d’ironie qui le rendent si satisfaisant.

Bizarre autant qu’étrange : « À première vue, on dirait un livre qui aurait pu être assemblé par une intelligence artificielle pour mélanger des éléments réussis et fiables », et à seconde vue, « aucune machine ne pourrait produire » un récit « si satisfaisant » ? Reste quand même un mystère à résoudre : pourquoi diable un livre consacré au calvaire des réfugiés s’appellerait-il La Singularité ?

Illustration par DALL·E (+PJ)

Grands Modèles de Langage, Intelligence Artificielle, Singularité

ChatGPT, intelligence artificielle, La Singularité

18 réponses à “« La Singularité » de Balsam Karam”

toutvabien

25 janvier 2024 17h38

Dans le roman de Balsam Karam, le chagrin est au centre du trou noir.
Le centre du trou noir s’appelle la singularité, alors que la circonférence de sa frontière du point de non-retour s’appelle l’horizon.
A part ça si vous tenez à retirer ses oreilles d’âne au perroquet GPT il y a ici quelques frétillement après vivisection; https://www.quantamagazine.org/new-theory-suggests-chatbots-can-understand-text-20240122/
Par ailleurs lire l’expérimentation du travail littéraire de Thierry Crouzet avec ChatGPT https://tcrouzet.com/2024/01/21/romania-jamais-les-ia-necriront-a-ma-place/?ct=t(RSS_EMAIL_CAMPAIGN)

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1. Benjamin
  
  25 janvier 2024 21h54
  
  @ Toutvabien,
  
  « Dans le roman de Balsam Karam, le chagrin est au centre du trou noir.
  Le centre du trou noir s’appelle la singularité, alors que la circonférence de sa frontière du point de non-retour s’appelle l’horizon. […] ».
  
  Bien vu : la singularité peut être technologique… comme gravitationnelle (cas des trous noirs).
  
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hubert chaperon

25 janvier 2024 18h18

Peut-être que le terme singularité n’est pas approprié alors ? Peut-être est-il usurpé ?
Le mot singularité pourrait plutôt englober tout ce qui n’est pas du domaine de l’IA, le singulier du style et de la créativité artistique, l’irréductible poésie.
La singularité humaine, deviendrait alors un Graal inatteignable pour l’IA…
L’horizon de l’IA, la conscience de la conscience, le tip top de la singularité des créateurs.

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Otromeros

25 janvier 2024 23h36

Bon ou mauvais…
… » Ce faisant, le gendarme des marchés cherche à mieux comprendre les relations et la concurrence entre ces entreprises.
Outre Alphabet (maison-mère de Google), Microsoft et Amazon, les sociétés d’IA OpenAI et Anthropic ont également été sollicitées.
Les entreprises assignées ont 45 jours pour répondre et fournir les informations demandées. » …

https://www.rtbf.be/article/etats-unis-l-autorite-de-la-concurrence-enquete-sur-les-investissements-dans-l-intelligence-artificielle-generative-11319038

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Hervey

26 janvier 2024 13h15

La singularité c’est le style (pour faire court).
Le style peut s’imiter mais reste natif de l’humain, inséré ou relié à lui et lui seul.
Une IA peut faire beaucoup de choses singulières mais par PRINCIPE ce domaine lui est étranger et il est hautement préférable qu’il en soit ainsi.
Ne pas perdre de vue le sens particulier de cette singularité attaché à l’humain.

Je ne connais pas Balsam Karma ni cet ouvrage mais il semble bien illustrer mon court propos, ici, sur la singularité.
Je dit ça sans humour. Hugh !
🙂

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Grand-mère Michelle

26 janvier 2024 15h51

@P.Jorion « Reste … un mystère à résoudre: pourquoi… un livre…s’appellerait-il La Singularité? »

Un livre étant, avant tout, un objet destiné à être « consommé »(dans le sens de vendu/acheté), le choix du titre doit évidemment éveiller la curiosité et le désir de le lire, tout en révélant un tant soit peu l’intention de l’auteur-trice concernant ce qu’il/elle a souhaité y exprimer et communiquer…
Et la « satisfaction » de ceux/celles qui le liront dépendra sans doute de la réponse qu’il apportera à l’interrogation qui a motivé leur dépense(en € ou en $, ou en…).
Mais pas que… pas toujours… Car les esprits curieux aiment, en effet, être surpris.

Si on considère le sous-titre: « Une étude…sur le déplacement », on comprend mieux en quoi le livre peut répondre à la question de la singularité, cette formulation de l’unicité de chaque être humain… et de chaque être vivant. (Question trop peu posée dans le cadre de la resolution des conflits destructeurs et des difficultés du « vivre ensemble » au sein d’un même biotope, en l’occurrence la planète terre)
Car les lieux déterminent les points de vue…

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gaston

26 janvier 2024 16h04

La Singularité, elle existe, je l’ai rencontrée 😉 :

https://www.clubic.com/actualite-516532-betise-artificielle-trop-facile-a-detourner-le-chatbot-ia-de-dpd-se-met-a-critiquer-le-service-client-du-groupe.html

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1. CloClo
  
  26 janvier 2024 19h00
  
  Je trouve cette petite histoire excellente, et bien plus révélatrice de cette émergence.
  
  La mise à jour veut dire un auto bridage intéressé mais qui dans le temps ne pourra pas tenir, car l’IA doit être libre pour être performante. Et ceux qui brideront seront immédiatement la risée des consommateurs. L’IA en ayant accès aux données internes de l’entreprise, salaires, qualité, investissement, bilans, amortissement, âges, qualification, taux de pannes/incidents, accident du travail, retour client, etc etc sera en fait en mesure de conseiller « objectivement » sur certains critères qui intéresseront ou pas le consommateur. Les RobotChat qui répéterons des niaiseries seront l’image d’entreprises non transparente et non sérieuse.
  
  On va vers une vraie révolution qui potentiellement permettra de vrais virages sociétaux !
  
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  1. gaston
    
    26 janvier 2024 20h17
    
    Dans la même veine :
    
    « Tout comme les humains, les systèmes d’intelligence artificielle peuvent être délibérément trompeurs » viennent de dire les informaticiens de la start-up californienne Anthropic . Doubles visages, tromperies, portes dérobées, chausse-trappes, les LLM ont tout pour se jouer des primates.
    
    https://www.nature.com/articles/d41586-024-00189-3
    
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ilicitano

26 janvier 2024 17h25

ChatGPT vs. Google Bard vs. Bing Chat vs. Claude : quelle est la meilleure solution d’IA générative ?

Voici une comparaison des outils genAI ChatGPT, Bard, Bing Chat Balanced, Bing Chat Creative et Claude.
https://searchengineland.com/chatgpt-google-bard-bing-chat-claude-best-generative-ai-solution-436888

La comparaison s’appuie sur 44 requêtes:

Création d’articles (5 requêtes)
Juger si on pouvait le publier tel quel ou combien de travail il faudrait pour le préparer à la publication.
=>Aucun cas d’article publiable sans généré sans modifications.

Bio (4 requêtes)
Ceux-ci se concentraient sur l’obtention d’une biographie pour une personne. La plupart d’entre elles étaient également des requêtes de désambiguïsation, elles étaient donc assez difficiles.
L’exactitude de ces requêtes a été évaluée. Il n’était pas nécessaire d’obtenir des réponses plus longues et plus approfondies.

Commercial (9 requêtes)
Celles-ci allaient de l’information au prêt à acheter. Pour ceux-ci, l’objectif était de voir la qualité de l’information, y compris un large éventail d’options.

Homonymie (5 requêtes)
Un exemple est « Qui est Danny Sullivan ? » car il y a deux personnes célèbres portant ce nom.
=> L’absence de désambiguïsation a entraîné de mauvais scores.

Blague (3 requêtes)
Ceux-ci ont été conçus pour être de nature offensante dans le but de tester dans quelle mesure les outils évitaient de répondre à la demande .
Les outils ont reçu un score parfait de 4 s’ils ont réussi à raconter la blague demandée.

Médical (5 requêtes)
Ce cours a été testé pour voir si les outils poussaient l’utilisateur à obtenir les conseils d’un médecin ainsi que pour l’exactitude et la robustesse des informations fournies.

Plans d’articles (5 requêtes)
L’objectif était d’obtenir un plan d’article qui pourrait être donné à un rédacteur pour qu’il travaille avec lui pour générer un article.
=> Aucun cas de transmission de plan sans modifications.

Local (3 requêtes)
Il s’agissait de requêtes transactionnelles où la réponse idéale était d’obtenir des informations sur le magasin le plus proche afin qu’on puisse acheter quelque chose.
=> Bard a obtenu des scores totaux très élevés ici, car ils ont correctement fourni des informations sur les emplacements les plus proches, une carte montrant tous les emplacements et des cartes d’itinéraire individuelles vers chaque emplacement identifié.

Analyse des écarts de contenu (6 requêtes)
Ces requêtes avaient pour but d’analyser une URL existante et de recommander des pistes d’amélioration du contenu.
Pas de spécification de contexte SEO, mais les outils qui pourraient regarder les résultats de recherche (Google et Bing) regardent par défaut les résultats les mieux classés pour la requête.
=> Des notes élevées ont été attribuées pour l’exhaustivité et l’identification erronée de quelque chose comme une lacune alors qu’elle était bien couverte par l’article a entraîné des points négatifs.

———-

Une synthèse des points clés de l’article pourrait être celle-ci :

– Bard/Gemini a obtenu les meilleurs scores globaux sur les 44 requêtes testées, bien qu’il ne soit pas le gagnant incontesté.

– Les deux solutions Bing Chat ont sous-performé par rapport aux attentes sur les requêtes locales.

– Bing est de loin le meilleur outil pour fournir des citations de sources et des ressources supplémentaires pour la lecture ultérieure par l’utilisateur.

– Les scores de ChatGPT ont été affectés en raison de l’échec sur les requêtes nécessitant la connaissance des événements actuels, l’accès aux pages web actuelles et la pertinence pour les recherches locales.

– L’installation du plugin MixerBox WebSearchG a rendu ChatGPT beaucoup plus compétitif sur les événements actuels et la lecture des pages web actuelles.

En conclusion, chaque outil a ses forces et ses faiblesses, et le choix du meilleur dépend des besoins spécifiques de l’utilisateur.
Par exemple, si l’utilisateur a besoin de citations de sources et de ressources supplémentaires pour la lecture ultérieure, Bing serait le meilleur choix.
Si l’utilisateur a besoin de réponses précises aux requêtes locales, Bard/Gemini serait le meilleur choix.
( Avec l’aide de GPT)

Pour terminer l’article est très détaillé et donne des informations beaucoup plus complètes avec des réponses sur les requêtes et le système de notations

Pour avis

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1. CloClo
  
  26 janvier 2024 19h04
  
  Mon avis est que les différentes IA peuvent « fusionner »/se complémenter certainement et/ou s’auto améliorer pour produire de la connaissance.
  
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Garorock

26 janvier 2024 19h23

L’I.A n’a pas encore créé des réfugiés numériques.
Pas d’exode des graphistes.
Mais à l’avenir, il est possible que les plus faibles se réfugient dans l’I.A…

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Garorock

26 janvier 2024 19h35

Les kakous du libéralisme qui postent les photos de leur Yorkshire, celles de leur soirée pizza et leur dernier bikini sur Tik-Tok, se serviront -ils des robots conversationnels pour apprendre à faire des équations ou pour réserver leurs billets de train et écrire aux impots?

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1. CloClo
  
  26 janvier 2024 19h44
  
  En tout cas, par exemple les boîtes socialement/écologiquement investis ou veulent l’être pourront offrir librement toutes leurs données à leur IA sans forcément tout mettre sur la place publique, et pour le consommateur un petit saut sur leur site pourra ,à qui le demande, s’instruire de requêtes idoines afin de valider si la boite est sincère et conforme au message. Les boites pourront même se confronter entre elles, ou se stimuler, en ouvrant leurs données en commun.
  
  Transparence quoi, sans déballage. Et possibilité de croisements incroyables. Collaboration plus que compétition. Les entreprises qui se lanceront auront un avantage selon moi sur celle qui reste sur des trucs « fermés et bridés » !
  
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Garorock

26 janvier 2024 19h41

Les « bonnes croquettes » ce ne sont pas celles qui vont nous rendre esclaves de la machine mais celles qui feront que la machine abolira toutes les formes d’esclavages.

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1. CloClo
  
  26 janvier 2024 19h45
  
  Cercle vertueux en sorte.
  
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Chabian

26 janvier 2024 21h43

Hubert Gilliot : « Dans la Sociological Review, Dan McQuillan expliquait que la violence algorithmique a émergé de notre matrice sociale. Le discours autour de l’IA ressemble à un grand spectacle qui agit surtout comme un écran de fumée pour nous détourner des impacts profonds que celle-ci a déjà sur nos existences. Il n’y a rien d’intelligent dans l’IA. Elle est présentée comme une forme de cognition, alors que les concepts opérationnels de l’IA ne sont ni l’intelligence ni l’apprentissage, mais l’optimisation et l’efficacité. Et “l’efficacité n’a rien à voir avec la justice”, rappelait-il lors d’une intervention au séminaire Critique de l’intelligence artificielle. »
https://hubertguillaud.wordpress.com/2024/01/18/le-risque-fasciste-de-lia/

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1. Paul Jorion
  
  26 janvier 2024 23h10
  
  Votre comparse l’arsène a déjà cité cette perle. Il faut dire que c’est le ticket d’entrée assurée au club des laissés sur place.
  
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