C’était aujourd’hui. Vous étiez nombreux.
M. Jorion, je crois me souvenir que vous êtes l’heureux possesseur d’un Leica M11 alors c’est dommage de ne pas…
*Godot est mort !*
Barbara Nicoloso, excellente militante engagée pour le climat.
J’ai eu l’opportunité d’assister à une conférence débat avec elle.
Elle était organisée par la Maison de la Pédagogie de Mulhouse dont je suis membre.
Le lendemain nous sommes passés aux travaux pratiques dans ma commune.
C’était très concret et très riche.
Merci Barbara.
Bonjour M. Papimam, c’est moi qui me suis trompé ou c’est vous ? Je suis un des témoins de cet évènement hier.
J’ai eu l’occasion d’assister à la conférence de M. Jorion, mon travail étant à Lille. J’ai été très content d’écouter son intervention en live.
C’était un débat sur la construction ensemble du village de demain à Sailly-lez-Lannoy, où vivent 2000 habitants (une banlieue lilloise).
Les deux points de vue entre M. Jorion et Mme Nicoloso, étaient complètement opposés sur le thème. L’idée de Mme Nicoloso était enthousiasmante mais restait de la banalité avec des exemples en pourcentages, franchement aucune nouveauté…
Je voyais aussi la réaction du public, ils ne comprenaient rien de l’intervention de M. Jorion. Comme d’habitude, il a donné beaucoup de citations philosophiques, sociales et historique en mentionnant les noms, les dates précises. Cependant, personne ne comprenait sauf quand il mentionnait les noms de politiciens.
Pour les habitants, seules les banalités sur le thème étaient compréhensibles. Quel dommage ! Le public ne voyait que l’arbre devant eux, pas la forêt… qui était invisible pour eux, je dirais une soirée pour des aveugles et des sourds.
M. Jorion parlait du village de demain, les habitants étaient réunis pour leur propre village de demain, hélas ils ne comprenaient rien du futur des villages.
Á la fin de cette conférence, je suis allé vers M. Jorion pour le saluer en lui demandant une dédicace.
Une autre personne est aussi venue pour lui remercier, qui a eu son master en économie grâce au travail de M. Jorion, lui a-t-il dit. Il n’y avait que nous deux à comprendre son intervention hier.
J’ai aussi pensé à l’organisation de la mairie qui était malfoutue.
Dans un premier temps, malgré leur motivation sur l’avenir du village, les deux intervenants n’étaient pas au même niveau.
Mme Nicoloso semble une jeune femme brillante, engagée et parlait bien devant le public avec sa voix forte. (bien évidemment, je ne connais pas aussi son travail en entier comme M. Papimam et j’ai seulement assisté au débat hier) par contre c’est déséquilibré dans un débat avec M. Jorion. Son argumentation n’avait rien de spécial, une répétition qu’on a déjà entendue 1000 fois sur le thème des gens qui travaillent dans le secteur écologie, décollée de la réalité. Je voyais plutôt une présentation entre un professeur et une jeune fille motivée en master dans un petit amphithéâtre…
Deuxièmement, la vision du public n’était pas élevée, les questions des habitants permettaient de juger leur capacité de compréhension… Je ne souhaite pas me moquer d’eux mais aucun n’exprimait une vision globale.
Un moment je me suis dit : « pourquoi M. Jorion accepte de participer à cette conférence ? » Sans doute, sa bonne volonté qui voudrait encourager les initiatives locales comme depuis toujours, l’a conduit à venir.
J’espère que M. Jorion rencontrera un vaste public ayant une meilleure capacité de compréhension dans ses prochaines conférences. J’aimerais que les avis d’autres témoins sur les autres conférences de lui soient partagées ici, si vous y assistez.
P.S. M. Jorion, merci encore pour votre présence dans ma région d’adoption, j’ai été ravi de vous voir sur place. Pourriez-vous publier une photo de votre dédicace hier si je vous l’envoie par mail à propos de cette commentaire ?
@Andrew Cooper
Il m’est difficile de juger de la pertinence ou non de votre commentaire n’ayant pas le substrat de ce qui a été dit lors de cette conférence .
Si j’ai bien compris il y avait trois mondes de savoir qui se côtoyaient : l’érudit, le « en devenir » et enfin celui qui a vu de la lumière et qui est entré (malgré les réservations obligatoires) .
Conclusion : il nous manque des infos.
M. Khanard, vous auriez du être présent à cette conférence si vous êtes curieux des détails ! 😉
C’est dommage qu’il n’y avait pas de conférence en visio, si vous aviez vu cet évènement en streaming, vous auriez compris sans doute ce dont j’ai parlé.
@Andrew Cooper
si vous le dites …..
@Andrew Cooper
Ça me rappelle quand, conseiller municipal, j’ai participé à l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) d’une petite commune rurale. Pas facile de concilier le local et le global, cette multitude d’intérêts divergents. On a fini par être viré aux élections et remplacés par une équipe RN (qui a fait ensuite un très gros effort de fleurissement du village, il y a des potées de géranium partout).
« Penser global, agir local », je ne sais plus qui avait trouvé la formule (Jacques Ellul ?)….
Cher Andrew Cooper,
Comme j’ai eu l’occasion de vous le dire hier, il ne faut pas espérer d’événements comme celui d’hier davantage que ce qu’ils peuvent apporter. Quand vous lisez « Initiative villageoise », vous aurez toujours des personnes convaincues que le seul niveau où l’on puisse changer les choses est précisément celui du village. Ce qui était exceptionnel hier sans doute était que sauf deux personnes (dont vous), les ± 98 autres étaient de ce type et ont plongé dans le plus grand désarroi à la suggestion que le niveau d’intervention adéquat pour agir sur tel ou tel facteur d’effondrement pouvait se trouver ailleurs qu’au village.
Vous avez dû noter comme moi le spectre qui hanta la réunion d’hier : « les personnes ici qui ne viennent pas à nos réunions… ». C’est bien entendu elles qui m’auraient davantage entendu. Quand j’ai dit hier : « Il est des époques où les villageois exigent que les politiques tiennent compte de leurs revendications et parviennent à être entendus. Des époques comme 1788. Je dis cette date un peu au hasard… », j’ai vu un sourire dans l’assemblée. C’est peu : le public de Pierre Rabhi et ses colibris était présent, le mien était resté chez lui. Je ferai mieux la prochaine fois 😉 .
Alors qu’il est de bon ton, dans ce milieu, de disserter sur la transition écologique, la croissance verte, les petits gestes… il n’est pas étonnant que l’auditoire ait préféré entendre « circuits courts » quand on lui parle de « court-circuit qui éteindra la lumière ».
Mais ne désespérez pas, il est fort probable qu’au delà des deux personnes qui sont venues vous voir, vos propos vont cheminer dans l’esprit de quelques autres. Il faut laisser le temps faire son travail, et à la graine semée le temps de germer.
Nous sommes sur le seul blog optimiste, que diable !
@gaston
lors d’un incendie de forêt, alors que les
animaux terrifiés contemplent le désastre, impuissants, le
petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau
avec son bec pour conjurer les flammes. « Colibri, tu n’es pas
fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu éteindras le
feu ! », lui dit le tatou. « Je le sais, mais je fais ma part »,
répond le volatile. Rabhi invite chacun à imiter le colibri et à
« faire sa part »
Moralité de l’histoire, les quelques gouttes n’y peuvent rien, la forêt continue de cramer et le colibri meurt d’épuisement, l’âme en paix certes, et puis quoi ?
S’occuper des causes avant de s’épuiser à tenter de réparer les dégâts, ça vaudrait peut-être mieux. Pour dire qu’un éco-village seul dans son coin, ça n’a pas beaucoup de sens ni d’avenir. A l’heure où des inondations frappent le Pas-de-Calais, il parait encore plus évident que ces problèmes se règlent à l’échelle d’un bassin versant, d’une communauté de commune, d’une région.
https://www.institution-wateringues.fr/le-territoire/les-wateringues-comment-ca-marche/
« un éco-village seul dans son coin »
Oui, c’est complétement con. Il en faut partout et en réseaux tout en prenant en compte les différents environnements: cultures, eau, énergie, transports…
Mais c’est toujours bien si certains s’interressent au sujet. Si d’aventure l’iniative venait de plus haut, ils seraient faciles à convaincre…
Le Colibricolage, par chez moi, cela fait bien kiffer les vendeurs de chacras.
Faut dire que le bio feedback quantique, cela vient de loin, mais le gourou, lui, il est local!
@ PJ
Pour abonder dans le sens de votre commentaire signalons l’ouvrage de l’autrice, chercheuse, philosophe, Alice Carabédian, l’ « Utopie Radicale ».
Dans l’interview qu’elle vient de donner à « Reporterre », elle nous dit, entre autres, « On rêve de la petite communauté dans le prairie. C’est très bien mais je crois que c’est insuffisant ». Et aussi de fustiger le fait : « qu’apprendre à vivre dans les ruines du désastre et du capitalisme soit notre ultime projection ».
C’est tout vu, avec le colibri et la petite maison dans la prairie, nous n’irons pas bien loin dans le siècle.
Merci de votre témoignage M Cooper
Quand vous dites : « Deuxièmement, la vision du public n’était pas élevée, les questions des habitants permettaient de juger leur capacité de compréhension… Je ne souhaite pas me moquer d’eux mais aucun n’exprimait une vision globale. »
Il faut bien accepter le faites que la très grande majorité des français ne fréquente pas le blog de Paul Jorion. Si le discours de Paul nous est clair, c’est aussi parce que nous côtoyons sa pensée depuis un certain temps.
Oui, le français Lambda s’intéresse à son village même parfois au dépend de celui d’à côté. C’est une réalité qu’il ne faut pas négliger. Savoir d’où partent les gens, de leur « conscience locale » d’abord. C’est de là qu’il faut partir pour ensuite aller plus loin avec eux.
@Pascal C’est peut-être aussi un effet de la parabole du réverbère, beaucoup sont conscients qu’ils ne peuvent pas beaucoup agir au delà du village (tout au moins dans une telle réflexion), peut être n’envisagent ils pas d’action possible en dehors du cercle éclairé !
merci pour ces quelques photos. L’assistance me semble être studieuse ce qui est encourageant .
Les villages comme les petites villes et même des villes sont confrontés à un problème de renouvellement de la clientèle sur les marchés, ce qui n’a pas été le cas des grands parents vers les parents, les marchés sont quasi-majoritairement des produits locaux qui ont des produits de qualité, sur l’ensemble du rayon, travailler et goûter qualitativement avec un ou des rayons visuellement aussi travaillés, la jeunesse qui a moins de pouvoir d’achat et qui recherche de l’alimentation sur un ou deux jours savoureuse peut avoir accès aux marchés du mercredi, du samedi et du dimanche, le vendeur ou la vendeuse doit s’adapter avec un paiement par carte minimum de 1 euro pour avoir accès à cette nouvelle clientèle très portée sur le numérique, un site global du marché avec les prix, les promotions et les nouveaux produits, la jeunesse par retour numérique et médiatique n’a pas assez conscience de la supériorité réelle de la qualité des produits des marchés face à ceux de la grande distribution qui ont eux aussi des produits de qualité.
Ce samedi, c’était le cinquième anniversaire du lancement du mouvement des Gilets Jaunes. Au rond-point il n’y en avait qu’un seul, calfeutré dans sa voiture sous une pluie battante. Tristesse et solitude.
Monument à la mémoire du Gilet Inconnu à prévoir bientôt ?
Mais rassurons nous, c’est la der des der pour les incompris par lez zélites.
Car l’IA va très bientôt mettre fin à l’existence d’êtres incompris, forcément…
Allez, l’IA, au travail, … et que ça saute, compris ?
(tiens cet exercice d’écriture assez foiré par ailleurs me dit quand même qu’on pourrait faire l’analogie avec la survenue de la dissuasion nucléaire après WWII : un grand machin qui dépasse tout ce qu’on a fait avant et qui suggère de se tenir tranquille, vu que les « adultes dans la salle » résolvent le problème pour vous.
Quel analogie, alors, pour le complexe militaro-industriel d’Eisenhower (son Farewell Address de 1960) ?
retrouvé dans mes notes de lecture: Harold Pinter
«En 1958, j’écrivais ce qui suit : « Il n’y a pas de distinction dure entre ce qui est réel et ce qui est irréel, ni entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Une chose n’est pas nécessairement vraie ou fausse ; cela peut être à la fois vrai et faux. Je crois que ces affirmations ont toujours un sens et s’appliquent toujours à l’exploration de la réalité à travers l’art. Donc, en tant qu’écrivain, je les soutiens, mais en tant que citoyen, je ne le peux pas. En tant que citoyen, je dois me demander : qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ? La vérité dans le drame est à jamais insaisissable. On ne le trouve jamais vraiment, mais sa recherche est compulsive. La recherche est clairement le moteur de l’effort. La recherche est votre tâche. Le plus souvent, vous tombez sur la vérité dans le noir, vous la heurtez ou apercevez simplement une image ou une forme qui semble correspondre à la vérité, souvent sans vous en rendre compte. Mais la vraie vérité est qu’il n’existe jamais de vérité unique dans l’art dramatique. Il y a beaucoup de. Ces vérités se défient, reculent les unes contre les autres, se reflètent, s’ignorent, se taquinent, sont aveugles les unes aux autres. Parfois, vous avez l’impression d’avoir la vérité d’un moment entre vos mains, puis elle vous glisse entre les doigts et se perd.
Le langage politique, tel qu’il est utilisé par les hommes politiques, ne s’aventure pas sur ce territoire puisque la majorité des hommes politiques, d’après les preuves dont nous disposons, ne s’intéressent pas à la vérité mais au pouvoir et au maintien de ce pouvoir. Pour maintenir ce pouvoir, il est essentiel que les gens restent dans l’ignorance, qu’ils vivent dans l’ignorance de la vérité, même de la vérité de leur propre vie. Ce qui nous entoure est donc une vaste tapisserie de mensonges dont nous nous nourrissons (Pinter, 2005).»
je pense qu’il s’agit d’un extrait de son discours prononcé pour son Nobel en 2005 *
et puis c’est plus calme ici 😉
(*) je vérifie si j’en ai d’autres
Ca tombe ici comme un cheveu sur la soupe , vous en faites ce que vous voulez
Bonjour Khanard !
Harold Pinter vous dites ? Je ne connaissais pas…
Mais 1 petit pouce ne me suffit pas :
je tenais à vous dire que j’aime beaucoup le texte que vous avez cité là !
G.M.
@Maddalena Gilles
merci pour votre retour . Harold Pinter gagne à être connu
Il n’y a pas que l’histoire du colibri qui « fait sa part ». Il y a aussi l’illusion qu’en faisant sa part infinitésimale, on décale quelque chose, alors qu’on ne décale rien du tout. Ca me rappelle une conversation que j’ai eue avec un ami, Pierre, mort aujourd’hui, qui fut un temps Président de Sologne Nature Environnement.
Ca devait être il y a dix ans environ, Je luis disais « Pierre, depuis Cousteau tu as l’impression que les choses ont évolué ? moi pas, j’entend toujours des motards mettre plein gaz, exactement comme autrefois, et les autos devenir de plus en plus grosses » et il m’avait répondu avec certitude, et certainement il était sincère : « ah ben si quand même ! l’environnement on en parle tout le temps, les choses bougent, les mentalités évoluent quand même ! ».
Paix à son âme, mais 10 ans plus tard, les motards mettent toujours plein gaz sur le pont de Blois. Je crois aussi que c’est une diversion du politique qui soit ne peut, soit ne veut rien faire, que de gesticuler en faisant tout un tas de petites mesures, qui sont très visible dans notre vie quotidienne. Le tri des déchets par exemple, on y pense à chaque fois qu’on ouvre sa poubelle, alors que le problème des déchets n’est pas de les trier mais de ne plus en produire. Mais si on y pense à chaque fois qu’on ouvre sa poubelle, eh bien le gouvernement est content, car il se dit que si les citoyens pensent au moins 3 fois par jour, leur autosatisfaction rejaillira sur les bulletins de vote aux prochaines élections (« le gouvernement il a fait quelque chose pour l’environnement, regardez par exemple, le tri des déchets »)
La Ville de Blois a choisi semble-t-il une autre voie : pour inciter au tri des déchets, elle a supprimé toutes les poubelles en bord de Loire, et mis à la place des jolis panneaux incitant au tri des déchets. Du coup les gens ne trouvant pas le lieu de tri, parfois fort éloigné, ils jettent leur bouteilles en plastique par terre ! Comprends pas.
(suite)
Le bon tri des déchets commencerait en premier par la conservation des bouteilles en verre. Si les gens savaient par exemple qu’ils jettent 2 litres de pétrole à chaque fois qu’ils jettent une bouteille en verre dans la benne à verre, ils auraient peut-être une autre idée de la chose et leur auto-satisfaction baisserait.
mais je crois qu’on peut attendre longtemps un spot du gouvernement expliquant qu’à chaque fois qu’on jette une bouteille en verre, on brûle 2 litres de pétrole !
@Vincent Rey communication v
Quand on met la bouteille dans une benne de recyclage, c’est un certain nombre de litres de pétroles consommés (transport jusqu’à la verrerie, refonte, remoulage, re-transport jusqu’au producteur de vin ou de bière puis redistribution aux quatre coins du pays). La solution c’est la réutilisation, la consigne, plutôt que le « recyclage ». Comme dirait Lordon (de mémoire), « je ne trie plus, ça ne sert qu’à engraisser le capital ».
Vas-y Frédo!
Les capitalistes sont épouvantés. Parait même que pour noyer son désespoir, le PDG de Vinci s’est tapé deux bouteilles de Pétrus à la Tour d’argent.
L’histoire ne nous dit pas si les deux boutanches ont été recyclées et si avec l’argent qu’elles ont coûté on aurait pu augmenter un peu les éboueurs…
Sur ces sujets de « génération des déchets », je conseille les écrits de Baptiste Monsaingeon (auteur du Homo Detritus » dans la collection Anthropocène, passé depuis Maitre de conférence à Reims si je ne me trompe.).
Sinon, ça me semble faux d’un ch’ti facteur 10, le cout du verre recyclé :
« Le bilan carbone d’une bouteille en verre s’élève à 345 grammes de CO2, contre 129 grammes pour le plastique »
(la 1ere source plausible sous la main : https://www.wedemain.fr/dechiffrer/quiz-carbone-verre-ou-plastique/)
Ce qui correspond à 0,1 l d’hydrocarbure quelconque. Je veux bien qu’avec le recyclage et tout ça on passe à 0,2 l
(normalement on devrait enlever l’extraction du sable, sa purification et ajouter la collecte, et le bénéfice du « calcin » issu du verre recyclé qu’on met à 10% dans les fours des verriers et qui fait gagner 2.5 à 3% de chaleur sur ces méga fours industriels ), mais pas à 2l. D’ailleurs, c’est assez logique du point de vue chimique : casser les liaisons dans les hydrocarbure correspond à 2000°C par gramme en gros (couleur bleue de la flamme gaz naturel). Dans le verre on se contente de chauffer à 1000°C pour refondre, et on ne fait pas de chimie. Il faut alors compter « par liaison », et comparer la masse des atomes en supposant qu’on s’occupe au fond de réarrange de l’ordre de 4 liaisons par atomes, dont le cout « unitaire » est toujours le même (quelques eV pour les inteimes), donc en terme de masse ou faire intervenir H (du CH4) vs Si ou O, et on trouve avec ces très grosses louches le facteur 10 qui ne va pas.
Bien sûr on peut faire de la physique sérieuse et appliquée de tout ça avec les vraies énergies, mais il est juste aussi , d’un autre côté (on the other hand) , de penser à tout cela en terme d’effet rebond et d’externalité minimisée, le recyclage du verre sans consigne n’étant clairement pas optimal de ce côté là.
En 1969 j’ai travaillé pendant les vacances d’été dans une brasserie.
D’abord aux bouteilles vides qu’on mettait sur une chaine en forme de hérisson.
Puis les bouteilles passaient dans la laveuse et ressortaient propres et séchées.
On m’a ensuite mis en sortie d’embouteillage ou je retrouvais les bouteilles passées au lavage.
J’empilais les casiers remplis de bouteilles pleines , qu’ensuite je reprenais pour remplir les camions selon le besoin des commandes.
Les casiers étaient livrés chez les cafetiers ou particuliers.
Ce circuit fonctionnait en permanence tout le long de l’année.
Toutes les bouteilles étaient récupérées et servaient à nouveau
Puis est arrivé le Marketing et la politique de Différenciation.
La différenciation est une stratégie de marketing qui consiste à rendre l’entreprise et ses produits ou services uniques.
Cette technique permet à l’entreprise de se distancer de la concurrence et de miser sur ses propres forces et atouts spécifiques.
En marketing, la différenciation correspond à la politique produit, utilisée par l’entreprise, pour offrir un produit différencié à ses clients par rapport à la concurrence.
A partir de cette politique de différenciation
* chaque bouteille doit avoir sa propre image ( whisky, gin, Rhum, bière , vins ,…) avec une politique de consigne devenue impossible
* chaque voiture doit être personnalisée
* chaque produit sur le marché doit être renouvelé régulièrement
Cette politique de différenciation a pour « cible » le consommateur et a atteint ses buts : nous faire consommer et augmenter les C.A et profits des sociétés.
Les bouteilles de verre ont une durée de vie de 4000 ans.
Le recyclage et sa refonte évitent de les retrouver dans la nature.
C’est un moindre mal.
Après si on veut réutiliser ses bouteilles c’est possible.
Pour le vin par exemple:
Acheter son vin en vrac ou en tonneau consigné , et faire son embouteillage soi-même . C’est facile.
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